Vampiromania

Dire que le public est «mordu» serait un euphémisme. Les vampires pullulent. Les librairies leur consacrent des rayons entiers, les films et romans de la saga Twilight suscitent une frénésie comparable à l’hystérie déclenchée par les Beatles. On vient même de publier un livre de recettes vampiriques.

Notre fascination pour ces mystérieux buveurs de sang n’est pas nouvelle. En 1931, bien avant que le charmant Robert Pattinson n’incarne le vampire Edward Cullen dans Twilight, Bela Lugosi était devenu célèbre en prêtant ses traits à l’emblématique comte Dracula. On raconte que son interprétation du premier «vampire gentleman» plongeait ces dames en transes. Et avant que Stephenie Meyer ne publie le premier tome de Twilight, Anne Rice avait très bien vendu ses Chroniques des vampires dans les années 1980.
D’où nous vient cette soif inextinguible? «Elle tient plus à l’exploitation de thèmes universels – dans le cas de Twilight, le classique triangle amoureux, le besoin d’appartenance et le pouvoir d’attraction de «l’autre» – qu’aux vampires», analyse Peter Lester, qui a donné un cours sur le vampire dans la culture populaire à l’Université Concordia de Montréal.

La mode des vampires frôle le point de saturation. La preuve: les plus récents épisodes de Twilight et de la série télévisée True Blood mettent en scène des loups-garous. Mais ne nous inquiétons pas, disent les spécialistes: tel le vampire, le genre ressuscitera.

En attendant, voici quelques films à surveiller:
La meute (2010) – Présenté au dernier Festival de Cannes. Une jeune fille s’implique dans une histoire de goules.
Mords-moi sans hésitation (2010) – Une parodie de la série Twilight.
Vampires – Les péripéties d’une famille de vampires émigrée au Québec.
Bubba Nosferatu: Curse of the She-Vampires (2011) – Elvis Presley entreprend un tournage… qui tourne mal.
Lise Boullard