Demoiselles-cactus de Clara B.-Turcotte, éditions Leméac
Serait-ce une fée maléfique, une princesse trash, une ingénue désabusée qui a cette plume aussi lucide que singulière, aussi originale que grinçante ?
Aucun doute, l’écriture de la jeune Clara B.-Turcotte a su me surprendre à travers cette histoire qui dévoile une héroïne anorexique qui, au milieu de sa vingtaine pas simple, tente de garder le cap dans un monde qui lui recrache toujours au visage son incapacité à entrer dans tous les moules.
Alors que le ciel semble s’éclaircir en amour, serait-ce possible qu’il y ait encore un complot pour contrecarrer son semblant de trajectoire ? Tout cela pourrait être très sombre s’il n’y avait pas l’humour omniprésent dans ce premier roman et un style qui tient le lecteur en otage.
Belle et brillante relève littéraire québécoise, mesdames et messieurs ! Rassurant. Surtout avec un titre aussi remuant et ancré dans la présente époque.
Histoire d’un bonheur de Geneviève Damas, éditions Hamac
Ça faisait un moment que je n’avais pas eu de fou rire au beau milieu d’un livre.
L’écriture de la Belge Geneviève Damas a eu cet effet sur moi à travers la voix de la première narratrice de ce roman choral, Anita Beauthier.
Avec ses manières précieuses, son snobisme, son hypocrisie sociale, elle fait penser aux aristocrates de la série Downton Abbey. Ainsi, rien ne la prédestinait à faire la rencontre d’un jeune défavorisé d’origine arabe.
Son beau-frère Simon, lui, n’aurait jamais cru tomber sur la troublante voisine de Mme Beauthier, Nathalie. Qu’est-ce qui peut unir des êtres si différents, blessés à leur façon ?
Quand tout est sur le point de basculer, est-ce que le bonheur peut nous rattraper là où on ne l’attend pas ? Au fait, qu’est-ce que ce satané bonheur ?