Les filles bleues de l’été – Mikella Nicol, Le Cheval d’août éditeur
Il y a beaucoup de sang neuf dans la littérature québécoise et, parmi les nouvelles recrues à surveiller, Mikella Nicol qui, dans la jeune vingtaine, possède une voix déjà bien à elle, un souffle affirmé, de ceux qui promettent de se démarquer au fil des années.
Son premier roman au titre mystérieux et fort, Les filles bleues de l’été, trace le parcours estival de deux jeunes femmes dans un chalet, sorte de pont entre le passé et le futur marqué par une ambiance qui rappelle la lassitude de Virginia Woolf ou l’esprit de Sofia Coppola dans Virgin Suicides, d’après le roman de Jeffrey Eugenides.
Il y a dans les pages de ce court roman une franche poésie et des phrases qui restent suspendues dans le temps. C’est, comme je le fais souvent avec Bonjour tristesse de Sagan, un roman d’apprentissage à offrir aux jeunes femmes passionnées de lecture.
La reine Et-que-ça-saute – Caroline Allard et Guillaume Perreault, éditions Fonfon
Les reines malcommodes restent certainement plus divertissantes que les belles parfaites prévisibles. C’est le cas de la reine Et-que-ça-saute, imaginée par Caroline Allard qui, dans son premier album jeunesse, y va dans le même esprit baveux et sans concession que dans ses Chroniques d’une mère indigne qui ont fait sa renommée.
Voulant faire le bien en aidant un homme pris en mer, la reine autoritaire et dessinée avec originalité donne des ordres à sa « bande de mollassons » dans un langage coloré qui fera à coup sûr rigoler les petits lecteurs. « Nom d’un velouté de bave de vers luisants volants », chers parents, avisez-vous d’y mettre du cœur lorsque vous prendrez la voix de cette reine bien singulière.