Le cauchemar des violeurs
Au début des années 1980, le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale a intensifié sa lutte contre les agresseurs sexuels grâce à un outil de plus en plus perfectionné:
La trousse médicolégale, qui consiste en un ensemble d’actes médicaux, d’examens et de prélèvements (sang, salive, sécrétions, urine, sperme, fibres), qui serviront de preuves objectives si la victime souhaite porter plainte. «Auparavant, se souvient François Julien, on devait se contenter de faire des tests sur des draps ou des sous-vêtements. L’inconvénient, c’est que les preuves recueillies n’étaient pas irréfutables.»
Un soir, une jeune femme alerte la police et déclare avoir été violée par trois hommes au cours des dernières heures. Les prélèvements sont envoyés au LSJML. Les biologistes écartent d’abord l’ADN de son petit ami, avec qui elle a eu des rapports intimes quelque temps auparavant. Ils identifient ensuite l’ADN du premier agresseur à partir du sperme trouvé à l’extérieur du préservatif utilisé par le second agresseur et laissé sur les lieux du crime. Quant au troisième, son empreinte génétique est isolée en soustrayant l’ADN du premier agresseur du fluide recueilli à l’aide de la trousse médicolégale. Des traces de salive d’un des agresseurs sont en outre prélevées autour de la bouche de la victime. Finalement, des morsures sur un sein correspondent à la dentition d’un des accusés. Tous les agresseurs seront condamnés!