Débats intimes
Des lecteurs et des lectrices nous racontent comment ils ont trouvé l’Amour avec un grand A
Je suis au restaurant Le Charlemagne, à Drummondville, avec deux amis quand trois jeunes femmes viennent s’installer à une table voisine. L’un de nous semble intéressé, mais l’une des arrivantes lui lance: «Quand on est à table, on enlève sa casquette ! » Mon ami balbutie, mais moi je ne me gêne pas pour lancer à l’intruse que je trouve son attitude déplacée. Et nous voilà partis dans une confrontation sur l’abc de l’étiquette. Mon autre copain, voyant une occasion inouïe de draguer les belles, me bombarde de coups de pied pour que je me calme. Mais rien n’y fait, et le combat continu…
Après ce souper animé, nous nous rendons à la terrasse du Bistro de la Gare et, surprise, les trois filles s’y trouvent aussi. J’offre un verre à ma rivale afin de débuter sur une note plus harmonieuse, et nous passons un très agréable moment. Mais à la fin de la soirée, nous nous quittons sans nous laisser nos coordonnées. Le lendemain, je veux revoir cette femme d’exception. Je me souviens qu’elle est enseignante de français dans un collège proche, et, armé de son seul prénom, Marie-Ève, je fais enquête. Parcourant Internet et multipliant les appels téléphoniques, je parviens enfin à la retracer. Le deuxième souper sera suivi de beaucoup d’autres, car c’est le grand amour. Je m’entends bien avec son garçon qui est en garde partagée, et nous choisissons la vie commune en janvier 2009.
J’ai 41 ans, Marie-Ève en a 33. Je reconnais que les rencontres les plus inattendues connaissent parfois d’heureux dénouements, et que la communication peut être une bonne leçon… malgré les divergences d’opinion.