ADN la preuve par oui… ou par non
«Les tests d’ADN conduisent à la condamnation des pires criminels, mais sauvent aussi des innocents, souligne Yves «Bob» Dufour, directeur du LSJML.
Simon Marshall, un jeune homme souffrant d’un handicap mental, avait purgé une peine de 62 mois d’emprisonnement après avoir plaidé coupable à 13 chefs d’accusation, dont six pour agression sexuelle, à la fin des années 1990. Lorsqu’il plaide coupable à une autre agression sexuelle, en 2003, la police demande qu’on effectue un test d’ADN, comme c’est devenu la procédure courante. France Mailly, biologiste judiciaire au LSJML, pratique les analyses. A la stupéfaction des policiers, elle conclut que l’ADN de Simon Marshall ne correspond pas à l’ADN masculin recueilli sur la victime. La Cour ordonne l’arrêt des procédures et rouvre le dossier relatif aux accusations portées en 1997. Là encore, les résultats des tests sont négatifs. Simon Marshall est totalement innocenté, et le gouvernement du Québec doit lui verser une indemnisation de 2,3 millions de dollars.