« J’ai quitté mon emploi pour voyager toute une année. »
Gloria Vidovich, 44 ans, a quitté son emploi et vendu sa maison pour réaliser son rêve : voir le monde.
Quand Gloria Vidovich a participé à un weekend de ressourcement en 2012, elle ne s’imaginait pas que ce serait l’étincelle qui lui ferait entreprendre un périple d’une année en Asie du Sud-Est et en Australie.
« Nous avons fait de la méditation, examiné notre vie actuelle et ce que nous aimerions qu’elle soit si nous n’avions pas de limites, se rappelle-t-elle. Il y a eu un grand « déclic » quand j’ai constaté l’écart qu’il y avait entre la vie que je menais et celle que j’avais imaginée. »
Choisissant le Népal comme point central, Mme Vidovich a commencé à planifier son voyage peu après, vendu sa maison et quitté son emploi à Toronto. « Mon entourage était très sympathique et bien des gens me disaient qu’ils aimeraient bien faire comme moi », affirme la dame. J’étais super-excitée, mais nerveuse aussi, parce que je m’apprêtais à quitter une vie plutôt bien structurée pour me placer en situation d’incertitude quant à l’avenir. »
À part quelques activités de bénévolat planifiées avant son départ, la voyageuse a organisé ses déplacements au fil du temps. « Je me rappelle mon atterrissage à Katmandou et le profond choc culturel que j’ai ressenti au milieu du chaos de la rue que se partageaient piétons, voitures et vaches, dit-elle. Il a fallu un certain temps à mon corps et à mon cerveau pour s’adapter. »
Au cours des 52 semaines qui ont suivi, Mme Vidovich a fait une difficile expédition dans l’Himalaya, lavé des éléphants dans un sanctuaire de Thaïlande et assisté à une séance d’enseignement de quatre jours animée par le dalaï-lama en Inde. De nature timide, la voyageuse solitaire a été propulsée hors de sa zone de confort, ce qui lui a fait acquérir une plus grande confiance en elle. « J’ai aussi appris à mieux observer, parce que, pour m’adapter à une autre culture, j’ai dû accepter d’être vue et m’ouvrir aux apprentissages. »
Ce qu’elle a appris surtout, c’est à quel point les gens partout au monde se ressemblent et qu’il faut vraiment peu de biens matériels pour mener une vie heureuse. « Je sais maintenant que je veux me simplifier la vie et accorder plus d’importance aux expériences qu’aux objets, dit-elle. J’ai vécu sac au dos pendant tout ce temps, et ce fut vraiment libérateur. »
Mme Vidovich avoue que le retour lui a donné un tout autre choc culturel. « J’ai l’impression de changer d’orientation et j’espérais avoir trouvé ce que je devais faire maintenant, mais cela ne s’est pas encore produit. Pourtant, la vie est un casse-tête, et je sais que les morceaux vont finir par se placer. »