Rick Cameron est fatigué. Son corps est endolori et son souffle se bloque dans sa poitrine. Une petite grippe, pense-t-il. Nous sommes le vendredi 13 mars 2020 et, à Stellarton, en Nouvelle-Écosse, le coronavirus semble n’être encore qu’une menace lointaine. On en entend parler aux informations, mais peu de chances que le virus se soit frayé un chemin jusqu’à cette petite ville maritime assoupie.
À 69 ans, cet ancien athlète de 1,88 m qui a passé des décennies à entraîner des jeunes au hockey est en bonne santé et encore fort. Rick a grandi dans un minuscule village sur la côte et passé 41 ans à l’usine de pneus Michelin du comté de Pictou, où il a gravi les échelons, passant de conducteur de transpalette à ingénieur industriel, puis à analyste commercial. Il a rencontré sa femme, Faye, alors qu’il n’avait que 17 ans et elle 15. Rick était blond, extraverti et «plutôt bien fichu», se souvient Faye.
Les samedis, après avoir aidé son père sur le homardier, il passait la chercher au volant de sa précieuse Ford Falcon et la conduisait à la soirée dansante de la patinoire locale.
Ils se sont mariés quatre ans plus tard. Leur fille Kelly se plaint souvent que leur relation était si dépourvue de conflits qu’elle a faussé toute sa conception du mariage.
Kelly, 39 ans et gérante d’un Money Mart, ne s’est jamais trop inquiétée pour son père. C’est toujours lui qui a pris soin d’elle et de son frère Jeff, qui l’a aidée dans son combat contre la dépression à l’âge adulte en appliquant son attitude résolument positive aux situations les plus difficiles. À la suite d’un incendie domestique quelques années auparavant, Kelly et son mari de 44 ans, Brian, ont emménagé dans la maison à trois chambres de ses parents, à Stellarton. Depuis, ils vivent ensemble tous les quatre.
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Début de quarantaine
Ce week-end-là, son père s’est déjà placé en quarantaine au sous-sol, et Kelly se tient en haut de l’escalier, écoutant avec une inquiétude grandissante les quintes de toux de Rick. Le lundi, Rick et Faye font 40 minutes de route pour se rendre aux urgences de Truro. Des membres masqués du personnel soignant l’examinent et lui demandent s’il a quitté le pays récemment. Il leur répond qu’il est parti en vacances en Floride à la mi-février, mais cela fait presque un mois, bien avant la période d’incubation de deux semaines de la COVID-19. L’hôpital déclare qu’il ne s’agit que d’une infection virale et laisse Rick repartir en lui conseillant de prendre du Tylenol et de se reposer.
Pourtant, l’état de Rick s’aggrave au cours de la semaine. Le mercredi, il est si faible qu’il peut à peine bouger. Le jeudi matin, il a du mal à respirer. «Je pense que tu devrais appeler une ambulance», dit-il à Faye. Pour réduire les risques de propagation du virus, les membres de la famille ne sont pas admis à l’hôpital. Alors que l’ambulance s’apprête à démarrer, Faye se précipite pour donner son téléphone à son mari et lui dire au revoir.
À l’hôpital de New Glasgow, on lui fait passer un test de dépistage de la COVID-19 avant de le transférer vers Truro, où des médecins ont créé une unité COVID-19 dans l’éventualité de la pandémie. Ce soir-là, on appelle Faye pour lui annoncer la nouvelle: le test de son mari est positif à la COVID-19. «Que dois-je faire maintenant?» demande Faye. «Prier», répond le médecin.
Ce soir-là, si faible qu’il peut à peine utiliser son téléphone, Rick appelle sa femme. «Ne sois pas triste», la console-t-il. Si elle commence à pleurer, il sait qu’il ne pourra pas se retenir non plus. Les médecins ont un plan, la rassure-t-il. Avant de lui souhaiter bonne nuit, il s’excuse de lui faire traverser cette épreuve. Il lui dit qu’il l’aime. Lorsque Faye rappelle le lendemain matin, l’hôpital lui apprend que Rick a été intubé et plongé dans un coma artificiel au cours de la nuit.
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Premier patient atteint de COVID-19
Les huit lits de l’unité des soins intensifs du centre de santé Colchester East Hants à Truro – une ville d’environ 12000 habitants – se trouvent rarement à l’avant-garde de la médecine moderne. Mais lorsque Rick Cameron arrive le 20 mars, l’hôpital accueille le premier patient gravement atteint de la COVID-19 dans la province.
L’homme responsable de ses soins est le Dr Kris Srivatsa, un interniste de 44 ans au sourire détendu et à la belle chevelure poivre et sel. Il est arrivé à Truro presque par accident. Né à Bombay, en Inde, le Dr Srivatsa s’est d’abord installé aux États-Unis pour terminer ses études de médecine. En 2009, son visa arrivant à expiration, il effectue une recherche sur Google: «perspectives d’emploi au Canada». Il tombe sur l’annonce d’une ville de Nouvelle-Écosse dont il n’a jamais entendu parler.
Quelques mois plus tard, il s’enfonce au volant de sa voiture dans des contrées qui lui semblent sauvages et inhabitées, se demandant s’il a pris la bonne décision. Contre toute attente, il trouve là un foyer. Il rencontre son mari, artiste et propriétaire d’une galerie d’art, et passe ses vacances avec lui à faire de la randonnée dans l’île du Cap-Breton. Il est devenu citoyen canadien en 2015.
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Intubation
Fin février, alors que le mystérieux virus se répand dans le monde, le Dr Srivatsa et son équipe, inquiets, créent une unité COVID-19, font des réserves d’équipement de protection et commencent à s’entraîner. Le processus d’intubation – endormir un patient avant d’insérer un tube de plastique de près de 30 centimètres dans sa trachée –, un traitement de routine aux soins intensifs, est devenu dangereux à l’ère de la COVID-19. Il présente un risque élevé de libérer des aérosols et des sécrétions respiratoires en provenance des poumons et des voies respiratoires du patient, envoyant ainsi le virus en suspension dans l’air.
Le Dr Srivatsa a entendu ces récits d’infirmiers et de médecins en Italie qui avaient été infectés par le virus et mouraient. Il n’a pas l’intention de voir cela se produire dans son hôpital.
Rick a immédiatement été placé sous oxygène au moyen d’une canule nasale, un tube inséré dans son nez. Mais ça ne suffit pas. Il a besoin de plus de cinq litres d’oxygène chaque minute pour maintenir son taux de saturation au-dessus de 90%. Ses poumons ne parviennent tout simplement pas à inspirer assez d’air – il faut l’intuber.
Ce soir-là, l’équipe de Truro revêt minutieusement son équipement de protection individuelle. Bientôt tous en sueur sous leur armure, ils placent Rick sous sédatifs, le plongeant dans le coma. Puis l’anesthésiste s’approche. Il est primordial d’effectuer l’intubation en une fois – chaque tentative supplémentaire augmente les risques de diffuser des aérosols.
L’opération se déroule parfaitement au premier essai, et l’équipe se met rapidement à stabiliser l’état de Rick. Mais en réalité, le Dr Srivatsa ignore comment traiter son patient atteint de la COVID-19. Personne ne le sait. Il n’existe pas de traitement contre cette maladie. Tout ce que les médecins peuvent faire, c’est maintenir le patient en vie et attendre que son organisme combatte le virus.
Le médecin passe ses soirées à consulter les dernières études sur le sujet, à étudier ce qui a fonctionné dans d’autres pays, à la recherche de n’importe quel indice qui pourrait augmenter les chances de survie de Rick. Une machine peut prendre en charge la respiration d’un patient pendant un certain temps. Mais à ce moment-là, au tout début de la pandémie, le taux de survie des patients placés sous respirateur est peu encourageant: on estime que jusqu’à 90% de ces malades ont fini par mourir. (Des études ultérieures établiront que ces premiers rapports consultés par le Dr Srivatsa étaient trompeurs, et que le taux de mortalité se situait plutôt entre 30 et 50%.)
Un lien technologique
Les jours suivant le diagnostic de Rick, Faye, Kelly et Brian sont tous testés positifs au virus. La maison se transforme en infirmerie compartimentée. Faye se trouve au sous-sol, souffrant elle-même de congestion thoracique et de fièvre, mais l’esprit entièrement tourné vers son mari. Chaque jour ressemble au précédent: elle se lève, s’assoit dans un petit recoin du sous-sol et appelle l’hôpital. Puis elle reste là et attend que le temps passe jusqu’à ce qu’il lui semble raisonnable d’appeler à nouveau.
De son côté, Kelly crée une page Facebook pour informer les amis et membres de la famille de l’évolution de la situation. Elle y décrit leurs journées – elle s’est juré de faire lire ce journal à son père une fois qu’il sera rétabli. C’est également un moyen de se sentir plus proche de lui à un moment où la COVID-19 sépare les familles comme la sienne, car les hôpitaux sont encore fermés aux visiteurs.
Pour Kelly et Faye, le plus difficile à vivre est l’impossibilité de voir Rick. Il en va de même pour le Dr Srivatsa, qui trouve qu’annoncer d’importantes nouvelles au téléphone est cruel et impersonnel.
«Avez-vous accès à Skype ou à un autre moyen de vous appeler en visioconférence?» demande-t-il un jour à Faye. Le médecin lance un appel vidéo, et pour la première fois depuis des jours, elle peut voir son mari. «C’était un moment décisif pour moi», raconte-t-elle. Elle peut ainsi mettre un visage sur les voix de tous les médecins et infirmières qui prennent soin de lui. Voir l’endroit où se trouve son mari – pas dans quelque étrange néant au milieu des limbes, mais allongé dans un lit d’hôpital, inconscient et incroyablement amaigri, mais toujours en train de lutter, et toujours son Rick.
Après cela, la famille a mis en place un système avec le personnel infirmier. Ils passent des appels vidéo sur un iPad. Souvent, une infirmière laisse le téléphone sur l’oreiller de la chambre de Rick pendant des heures. Faye lui dit qu’elle l’aime et lui répète qu’il s’en sort très bien, même si les nouvelles du jour sont mauvaises.
Lorsqu’elle arrive à court de choses à lui raconter, elle chante – des morceaux des Righteous Brothers et des Beach Boys, tous les vieux classiques que Rick et elles écoutaient il y a une éternité, en route vers la patinoire à bord de sa Ford Falcon.
La pandémie ne fait pas l’unanimité, alors que faire quand sa famille croit aux théories du complot sur la COVID-19?
Coma artificiel
La troisième semaine, Rick est toujours plongé dans un coma artificiel et il reste positif à la COVID-19. Le Dr Srivatsa et son équipe ont ajusté le dosage de ses sédatifs et modifié les réglages de son respirateur. Mais le médecin est de plus en plus soucieux. La réponse de l’organisme de Rick à la maladie a causé une inflammation généralisée. Son taux de créatinine est élevé, indiquant un problème rénal. Dans un nombre croissant de cas, ces symptômes ne mènent qu’à une issue. Mon Dieu, songe le médecin. Après tout cela, il ne va pas s’en sortir.
Les médecins ont besoin que les poumons de Rick fonctionnent. Une manière d’y parvenir consiste à le placer en position ventrale quelques heures avant de le remettre sur le dos, de sorte que ses poumons, dont l’arrière est compressé par le poids de son corps, puissent faire leur travail.
Tourner sur le ventre un homme adulte attaché à une série de tuyaux et de fils est une manœuvre complexe et délicate qui nécessite une équipe de neuf personnes. L’hôpital de Truro ne pratique pas ce traitement en temps normal; il transfère les patients vers un grand hôpital d’Halifax, qui dispose de plus de personnel. Mais ce n’est pas une période ordinaire. Ce retournement présente aussi des risques sérieux: en cas de problème, si l’état de Rick se dégrade et qu’il fait un arrêt cardiaque, les médecins ne seront peut-être pas capables de le remettre sur le dos à temps pour le sauver.
Une décision déchirante
Lorsque Faye append que c’est à elle de décider s’ils vont effectuer ce traitement, elle fond en larmes. Ce jour-là, Faye et Kelly s’installent dans leur vaste salon, chacune dans le coin opposé de l’autre. Au téléphone avec Jeff, le frère de Kelly, elles discutent de la décision à prendre. Au plus mal de sa propre maladie, Kelly s’endort pour se réveiller ensuite avec un sentiment de panique. Faye déclare qu’elle ne peut donner son accord pour un traitement qui mettrait son mari en danger. Mais cette nuit-là, elle ne parvient pas à trouver le sommeil. Et si je n’avais pas fait le bon choix?, ne cesse-t-elle de se demander. Le lendemain matin, elle donne son accord aux médecins.
Le 3 avril, le Dr Srivatsa et son équipe suivent minutieusement les étapes apprises par vidéo auprès de médecins d’Halifax. Avec trois infirmières de chaque côté de son corps, deux inhalothérapeutes postés près des tuyaux et du respirateur à sa tête et un médecin à ses pieds, l’équipe retourne Rick. Puis ils attendent. À peine quelques heures plus tard, son état s’est déjà manifestement amélioré: le taux d’oxygène de Rick grimpe lentement.
Une question reste en suspens: être vacciné donne-t-il le droit de rendre visite à la famille?
Une véritable bataille
Lorsque Kelly a commencé à consigner la bataille de son père contre la COVID-19, elle voulait simplement partager ses progrès. Mais ce qui avait débuté comme une page familiale prend très vite d’autres proportions.
Le «Papa ours» que Kelly décrit jour après jour avec tant d’émotion devient le visage d’une maladie qui ne se résume plus à une histoire lointaine. Les médias locaux parlent de l’épreuve de Rick. Les posts de Kelly sont lus par des milliers de gens, chaque message recueillant des centaines de commentaires d’internautes de partout.
Le dimanche de Pâques, 25 jours après l’hospitalisation de Rick et 9 jours après qu’on l’a placé pour la première fois en position ventrale, les infirmières appellent Kelly et Faye, ravies d’annoncer la nouvelle: Rick a ouvert les yeux. Elles installent le iPad devant lui, et il apparaît – des tuyaux courent toujours sur son corps, il est encore extrêmement faible et lutte contre la sédation, mais il est réveillé.
Il y a des hauts et des bas, mais l’état de Rick progresse régulièrement.
Chaque jour, les médecins le placent en position ventrale quelques heures. Chaque jour, ils réduisent la quantité d’oxygène distribuée par le respirateur et voient ses poumons dépendre un peu moins de la machine. Le jour où ils retirent le tube de trachéotomie, les infirmières se pressent autour de lui. «Dites quelque chose!» l’encouragent-elles. «Bonjour», croasse Rick.
Finalement négatif
Le 26 avril, 38 jours après être entré à l’hôpital, Rick est testé négatif à la COVID-19. Quelques jours plus tard, il est envoyé à l’hôpital de New Glasgow pour commencer le long processus de rétablissement. Un matin, il regarde sa main posée sur le lit et sent une vague de terreur le submerger en comprenant qu’il est trop faible pour la soulever.
Il parle à Faye et à Kelly sur le iPad, tentant de comprendre ce qui lui est arrivé. «Combien de temps ai-je passé ici?» demande-t-il.
Rick a été sous respirateur artificiel pendant 35 jours et a perdu plus de 20 kilos. Mais à mesure que son esprit retrouve toutes ses facultés, il est résolu à reprendre des forces. Lorsque le physiothérapeute lui demande de passer trois minutes sur un appareil de step, il y reste six minutes le lendemain. Il se concentre entièrement sur un objectif: retrouver assez de forces pour rentrer chez lui auprès de sa famille.
Même si Rick n’est plus son patient, le Dr Srivatsa ne peut s’empêcher de suivre ses progrès à distance. «C’était un peu un membre de la famille», témoigne le médecin. Lorsqu’on lui envoie une vidéo de Rick suivant sa physiothérapie, Kris Srivatsa n’en croit pas ses yeux. Tout juste trois semaines plus tôt, l’homme était dans le coma, intubé, et il fallait neuf personnes pour le tourner sur le ventre. Désormais il marche, tremblant mais déterminé, vêtu d’un chandail à capuchon bordeaux portant les mots «FU COVID».
L’histoire de ce patient est différente: après 3 tests négatifs à la COVID-19, on lui découvre une maladie sérique.
Retour à la maison
Le 3 juin, jour du 40e anniversaire de Kelly, 77 jours après l’entrée de Rick à l’hôpital, la famille peut enfin le ramener à la maison. C’est une journée froide et pluvieuse.
Devant l’hôpital, Rick agrippe une canne et porte le short dans lequel il est arrivé. «Il a pratiquement couru vers la voiture», raconte Faye. Rick étreint sa femme. «Joyeux anniversaire, chérie», murmure-t-il à l’adresse de Kelly, puis ils éclatent tous deux en sanglots. En quittant le stationnement, ils agitent une dernière fois la main vers les infirmières postées devant l’entrée, les larmes aux yeux.
Après deux mois et demi, le monde hors des murs de l’hôpital semble avoir subi une transformation radicale aux yeux de Rick. Les gens portent des masques dans la rue; les termes «distanciation physique» et «aplanir la courbe» font désormais partie du vocabulaire courant; des marqueurs autocollants indiquent où se placer aux caisses de l’épicerie locale. C’est un monde dans lequel un profond courant d’angoisse affecte les interactions humaines les plus simples. Mais dans ce coin de Nouvelle-Écosse, la pandémie a également rassemblé la population.
Alors qu’ils abordent la rue tranquille de la famille Cameron, Rick a une étrange vision: une femme qu’il ne connaît pas se tient sur sa pelouse, abritée sous un parapluie dans la pluie battante, le saluant de la main. Avant qu’il ne puisse comprendre, la voiture se gare dans l’allée, et il découvre 40 personnes – des voisins, des amis, de parfaits inconnus – autour de sa maison, le saluant et l’acclamant comme un héros conquérant.
Un soutien indéfectible
Aujourd’hui encore, Rick tente de comprendre ce qui lui est arrivé. Chaque jour, il marche autour de l’étang près de chez lui pour renforcer ses muscles. Ce n’est que récemment qu’il a trouvé le courage de lire les messages Facebook de Kelly, ravalant ses larmes en lisant les milliers de commentaires et de prières en sa faveur. C’est étrange, quand on y songe. S’il faisait le compte de toutes les personnes qu’il a rencontrées au cours des sept décennies passées dans cette région de Nouvelle-Écosse – les enfants qu’il a entraînés, les collègues avec qui il a pris une bière, les innombrables bonjours et civilités échangés par cet homme aux manières avenantes –, Rick pourrait dire qu’il connaît des milliers de gens. Mais voir toutes ces personnes le soutenir, souhaiter son bien, considérer sa survie personnelle comme un symbole d’espoir en cette période sombre, c’est presque trop à absorber.
«Je ne peux pas marcher dans la rue sans que des voitures s’arrêtent pour discuter», affirme-t-il. L’autre jour, une femme s’est approchée de lui au restaurant de fish and chips du coin. «Je sais qui vous êtes», a-t-elle déclaré. Il était l’homme qui avait connu l’enfer de la COVID-19, avait failli en mourir et avait quitté l’hôpital la tête haute.
Vous serez surpris d’apprendre que la COVID-19 pourrait devenir un simple rhume!