Soutien-gorge rembourré ou pigeonnant
Le nom «Wonderbra» existait déjà depuis 1939. Mais en 1963, la designer québécoise Louise Poirier lui a donné une nouvelle dimension avec son modèle 1300 de Dream Lift. Lequel se caractérisait par une armature et un design pigeonnant qui créait un superbe décolleté.
Le Wonderbra est devenu la quintessence de la lingerie et a fait sensation dans les années 1990 lorsqu’il est arrivé aux États-Unis, après avoir été relancé par une société américaine. Actuellement détenue par la société américaine Hanes, la marque Wonderbra est toujours connue dans le monde entier.
Voici ce qui arrive quand on arrête de porter un soutien-gorge.
Beurre d’arachide
Bien qu’on attribue souvent la paternité du beurre d’arachide à George Washington Carver, pionnier de l’agriculture américaine, le premier brevet pour cette pâte à tartiner a été accordé au Montréalais Marcellus Gilmore Edson en 1884.
Monsieur Gilmore avait mis au point un procédé de mouture des arachides grillées pour créer «une consistance semblable à celle du beurre». Il a ensuite présenté son invention comme un substitut protéique pour ceux qui ne pouvaient pas absorber d’aliments solides. Les écoliers du monde entier lui en seront à jamais reconnaissants.
Apprenez-en plus sur les valeurs nutritives du beurre d’arachides.
IMAX
Le monde peut remercier le Canada pour avoir pu voir en IMAX le film Avengers : Phase finale. Les cinéastes canadiens Graeme Ferguson et Roman Kroitor ont été les pionniers de cette technologie d’images en haute résolution qu’ils ont projetées sur des écrans géants lors de l’Expo 67.
Avec l’homme d’affaires Robert Kerr et l’ingénieur William Shaw, ils fondent Multi-Screen Corporation, qui deviendra plus tard IMAX (abréviation de «image maximum»).
Le premier cinéma IMAX permanent, la Cinésphère, a ouvert ses portes à Toronto en 1971. Utilisé à l’origine pour les films et documentaires scientifiques, IMAX a été acheté en 1994 par une société américaine qui en a fait un gros joueur à Hollywood.
Si vous voulez en savoir plus sur le Québec d’autrefois, (re)découvrez 16 institutions qui ont disparu du paysage québécois.
Masque de gardien de but
Il se peut que le hockey soit originaire d’Angleterre, mais le masque de hockey, qui a permis d’épargner le visage de plusieurs générations de gardiens de but, est bien d’ici.
C’est Jaques Plante, gardien de but des Canadiens de Montréal, qui l’a porté le premier en 1959. Son masque lui a d’abord valu quelques moqueries et son entraîneur craignait en plus que cela le gêne pour jouer.
Mais, une fois que Plante a enfilé son masque, les Canadiens ont ensuite connu une séquence de 18 victoires consécutives! Prouvant ainsi que le gardien de but pouvait performer tout aussi bien – sinon mieux –, sans vivre sous la menace constante de prendre une rondelle en pleine figure.
L’innovation de Jacques Plante est devenue un équipement standard que portent aujourd’hui tous les joueurs de hockey professionnels et amateurs.
Fuseaux horaires planétaires
Les horloges qui nous donnent l’heure qu’il est dans les villes du monde entier n’existeraient peut-être pas sans l’ingénieur ferroviaire Sandford Fleming. Dans les siècles passés, on se basait sur le soleil pour déterminer l’heure locale et celle-ci changeait donc légèrement d’un endroit à l’autre.
Cela n’avait pas beaucoup d’importance jusqu’à ce que les déplacements en train n’exigent un système standard capable de conserver la même heure sur des distances beaucoup plus importantes. Après avoir raté son train et s’être retrouvé bloqué sur un quai de chemin de fer à cause d’horloges non synchronisées, Fleming a eu l’idée de créer 24 fuseaux horaires dans le monde entier, qui formeraient «l’heure normale internationale».
En 1884, lors de la Conférence internationale Meridian à Washington, D.C., il a présenté ses idées, qui ont finalement été adoptées dans le monde entier.
Vous planifiez un voyage à l’autre bout de la planète? On vous donne des trucs pour vaincre le décalage horaire pour de bon!
Trivial Pursuit
Nous pouvons remercier deux journalistes canadiens d’avoir lancé ce jeu-questionnaire qui connaît encore aujourd’hui un immense succès. En 1979, Chris Haney et Scott Abbott, tous deux journalistes à la Gazette de Montréal, ont créé leur propre jeu en jouant au Scrabble.
Ils ont rassemblé quelques investisseurs, et après un lent démarrage, Trivial Pursuit est devenu «le plus grand phénomène de l’histoire du jeu», selon le magazine Time. Voici quelques faits que vous ne connaissiez peut-être pas sur le Trivial Pursuit : plus de 100 millions d’exemplaires du jeu ont été vendus et 50 éditions spéciales ont été créées.
Malheureusement, Haney est décédé en 2010 à l’âge de 59 ans.
Chasse-neige rotatif ou «souffleuse»
S’il y a une chose que nous, Canadiens, connaissons bien, c’est la neige. Nos hivers nous ensevelissent chaque hiver sous d’énormes quantités de flocons, ce qui fait que nous avons dû inventer des moyens de nous en débarrasser, surtout lorsqu’il est devenu nécessaire de déneiger les voies ferrées.
Le premier chasse-neige rotatif, qui utilisait un mécanisme de rotation pour soulever la neige et l’emporter, a été inventé par J.W. Elliott, un dentiste de Toronto, en 1869. Peu de temps après, la compagnie canadienne Orange Jull a amélioré la conception avec un nouveau brevet. Leur machine, utilisée pour la première fois en 1887, était poussée par des locomotives et déneigeait les voies ferrées.
En 1925, la souffleuse a été adaptée pour les camions par le montréalais Arthur Sicard, un laitier fatigué d’escalader les tas de neige pour faire ses livraisons. Il avait baptisé son invention la «souffleuse à neige Sicard».
Motoneige
En plus de déblayer la neige, il nous a fallu aussi trouver des moyens de s’y déplacer. Mécanicien, inventeur et entrepreneur, Joseph-Armand Bombardier a cherché pendant des années à désenclaver les régions éloignées du Canada, y compris sa ville natale de Valcourt.
Il a commencé à travailler sur son projet à l’adolescence, ce qui en a fait l’une des 14 choses les plus cool inventées par des enfants. Mais il n’avait pas encore perfectionné sa machine, afin qu’elle soit vraiment fonctionnelle. Et puis le problème de l’isolement hivernal a durement frappé Bombardier lorsque, en 1934, son fils de deux ans est mort des suites d’une maladie parce qu’il n’avait pu se rendre à l’hôpital.
L’inventeur a redoublé d’efforts et a développé en 1937 la première motoneige capable d’accueillir sept personnes. Lorsque les routes rurales ont commencé à être déneigées plus efficacement, il est littéralement passé à la vitesse supérieure pour créer une motoneige récréative en 1959, qu’il a nommé la motoneige Ski-doo: la même que les amateurs de plein air utilisent encore aujourd’hui.
Sac poubelle
Dans les années 1950, Harry Wasylyk, de Winnipeg, a utilisé du polyéthylène pour créer le premier sac à ordures de plastique souple à la demande d’un hôpital local qui cherchait un moyen sanitaire d’éliminer les déchets.
Au même moment, deux autres Canadiens, Frank Plomp et Larry Hansen, travaillaient à leur propre version du sac à ordures en plastique. Mais c’est Wasylyk qui a pris les devants lorsque Union Carbide a acheté son produit et a commencé à le fabriquer dans les années 1960. Ainsi était né le fameux sac de marque Glad.
En 1971, le chimiste James Guillet, de l’Université de Toronto, a créé une version plus écologique et biodégradable.
Voici 30 articles ménagers réutilisables (mais vous ne le savez pas!).
Pommes McIntosh
Encore une de ces découvertes accidentelles qui ont changé le monde. Au début des années 1800, l’agriculteur John McIntosh, de Dundela, en Ontario, a découvert des semis de pommes qui poussaient dans une zone qu’il défrichait. Il les a replantés dans son jardin et tous sauf un sont morts.
Voyant que le goût des fruits que l’arbre solitaire portait avait quelque chose de spécial, il a entrepris de greffer ce pommier pour reproduire la même variété. Son fils, Allan, a commencé à vendre ces pommes, donnant naissance à un véritable engouement pour ce fruit.
Cette variété de pomme est devenue si célèbre qu’un informaticien d’Apple a baptisé leur nouvelle machine «Macintosh» – il en a simplement modifié l’orthographe pour des raisons de copyright.
Aujourd’hui encore, toutes ces pommes descendent de l’arbre de John McIntosh. Pour les intéressés: la ferme McIntosh originale, maintenant en mauvais état, a été mise en vente l’automne dernier.
Essayez ensuite l’une de nos 26 recettes avec des pommes!
Pommes de terre Yukon Gold
La pomme de terre Yukon Gold, créée en 1966 par le chercheur Gary Johnston à l’Université de Guelph et mise en marché en 1980. Ce beau tubercule jaune à la peau mince et comestible et à la texture moelleuse et onctueuse (même sans beurre) a immédiatement conquis ceux qui cherchaient une alternative à la très ordinaire patate blanche.
Johnston et ses collègues ont nommé la variété «Yukon Gold» en l’honneur de la rivière Yukon, le mot «gold» faisant référence à la fois à la couleur de la pomme de terre et à l’histoire de la ruée vers l’or du Canada.
Walkie-talkie
L’invention de l’émetteur-récepteur radio sans fil portatif est habituellement attribuée au Canadien Donald Hings, qui a créé ce qu’il a d’abord qualifié de «paquet» en 1937.
Les walkies-talkies, – comme on les a ensuite appelés – sont devenus essentiels aux communications militaires pendant la Seconde Guerre mondiale et, par la suite, un dispositif indispensable aux enfants de partout dans le monde qui se construisaient des cabanes dans les arbres.
Précurseur du téléphone cellulaire et de la technologie sans fil, l’invention a fait le tour du monde lorsque, l’an dernier, Apple Watch a lancé une fonction «walkie-talkie».
Boîte à œufs
Une de ces inventions toutes simples… dont nous ne pouvons pas nous passer. Joseph Coyle, éditeur de journaux de Colombie-Britannique, a un jour entendu une dispute au sujet d’une livraison d’œufs que l’on avait littéralement tous mis dans le même panier et qui étaient arrivés cassés.
Pensant qu’il devait exister un meilleur d’éviter pareille catastrophe, Coyle a eu une grande idée. En 1911, il a fabriqué un carton comportant des niches individuelles pour éviter que les œufs ne s’entrechoquent et ne se brisent pendant le transport. Plus d’un siècle plus tard, sa création reste inchangée!
Longtemps diabolisé, l’oeuf est désormais reconnu pour sa valeur nutritionnelle: voici d’autres faits intéressants sur les œufs.
Suspenspoir
Les femmes ne sont pas les seules à pouvoir remercier le Canada pour ses vêtements intimes. Le suspensoir (aussi appelé coquille ou jockstrap) a été inventé dans les années 1870 par un Américain pour empêcher les attributs mâles de rebondir dans tous les sens.
Mais c’est un Canadien qui a eu l’idée d’y intégrer une coquille dure pour, par exemple, protéger les joueurs de hockey d’une rondelle qui se déplace à plus de 150 kilomètres à l’heure. L’athlète et inventeur Jack Cartledge, du Guelph Elastic Hosiery de l’Ontario, a breveté sa coquille en 1927 et l’a baptisée Protex. Bien qu’aujourd’hui le port d’un suspensoir soit passé de mode dans le sport, l’invention a certainement permis à beaucoup d’hommes d’éviter de graves blessures.
Étiquette à bagage
Cette invention se classe dans la catégorie «des choses auxquelles vous n’avez probablement jamais pensé jusqu’à maintenant». Sans ces étiquettes, imaginez à quel point l’identification de vos bagages à l’arrivée serait chaotique, que vous voyagiez en train, en bateau ou en avion.
En 1882, John Michael Lyons, du Nouveau-Brunswick, a créé pour le transport ferroviaire le billet «détachable» sur lequel était inscrite toute l’information concernant le passager et sa destination. Le billet était déchiré en deux, le passager gardant une moitié et l’autre restant sur le sac – un système permettant de garder facilement la trace des bagages.
Cette invention permettait également aux voyageurs de retrouver leurs bagages perdus. Plus tard, ce système a également été adopté dans les transports aériens.
Bus accessibles aux personnes en fauteuil roulant
Véritable héros canadien, Walter Harris Callow, de la Nouvelle-Écosse, s’est blessé au dos. C’était lors de sa formation avec le Royal Flying Corps, pendant la Première Guerre mondiale. Il a fini par devenir quadriplégique.
Malgré ses problèmes de santé, il a créé différents services destinés à aider les soldats et les anciens combattants. Après la Seconde Guerre mondiale, il a eu l’idée de créer le premier autobus accessible aux fauteuils roulants pour les anciens combattants blessés et les autres personnes handicapées, afin de leur permettre de demeurer socialement actifs dans leur collectivité.
Il a conçu et construit deux autobus sur mesure, qu’il a ensuite agrandis avec l’aide des constructeurs automobiles. Son entreprise, Callow Wheelchair Buses, vient de cesser ses activités après 71 ans.
Fauteuil roulant motorisé
Le Canada a fait d’autres progrès dans l’accès à la mobilité pour les personnes handicapées. Bien qu’une version antérieure ait été inventée pendant la Première Guerre mondiale, le mérite du fauteuil roulant motorisé moderne revient à l’ingénieur mécanicien canadien George Klein. Grâce à la découverte de la pénicilline en 1928, les soldats de la Seconde Guerre mondiale ont été bien plus nombreux à survivre à des blessures à la colonne vertébrale que lors des guerres précédentes, mais cela a également nécessité de meilleures options de mobilité. Dans les années 1950, George Klein et son équipe du Conseil national de recherches du Canada ont conçu un fauteuil roulant électrique à manette, le premier à être fabriqué en série, améliorant ainsi la vie d’innombrables anciens combattants. Son prototype original, qui se trouvait auparavant au Smithsonian, trône maintenant au Musée des sciences et de la technologie du Canada.
Stimulateur cardiaque
Surnommé le «père du génie biomédical» par le British Columbia Medical Journal, John Hopps a eu l’idée du stimulateur cardiaque alors qu’il cherchait à améliorer la chirurgie à cœur ouvert.
Il s’est rendu compte qu’une impulsion électrique pouvait réguler le rythme cardiaque et même le faire redémarrer. Au Conseil national de recherches du Canada au début des années 1950, il a créé le premier stimulateur cardiaque externe, qui transmettait une impulsion électrique par l’intermédiaire d’un cathéter inséré dans la veine jugulaire.
Cela allait ouvrir la voie au stimulateur cardiaque implantable, dont Hopps a lui-même bénéficié en 1984.
Pour réduire vos risques de porter un simulateur cardiaque un jour, accomplissez ces 80 choses que les cardiologues font pour protéger leur cœur.
Encre verte pour les billets
Pourquoi les billets de banque américains sont-ils de couleur verte? Cela remonte à la guerre de Sécession. Afin d’éviter la contrefaçon, les banques recherchaient une encre moins facile à copier que le noir – pour contrefaire les billets de papier, les faussaires utilisaient souvent des appareils photo qui ne fonctionnaient alors qu’en noir et blanc.
Le Québécois Thomas Sterry Hunt, professeur à l’Université Laval de la ville de Québec, a inventé la couleur verte en 1857, appelée «Canada Bank Note Tint». Les États-Unis l’ont adorée et l’ont adoptée pour leurs billets de banque afin de financer la guerre de Sécession.
Par la suite, la couleur verte a continué d’être utilisée sur les billets de banque américains par tradition.
Insuline pour le traitement du diabète
L’insuline a été découverte en 1910. Dix ans plus tard, en 1921, le médecin canadien Frederick Banting et son adjoint, Charles Best (de l’Université de Toronto), ont mis au point un moyen de l’isoler et de l’injecter aux animaux pour réguler leur glycémie.
Cela a ouvert la voie au traitement pour les humains. Banting et Macleod ont reçu le prix Nobel de physiologie ou de médecine en 1923 pour leur innovation, qui permet encore aujourd’hui aux personnes atteintes de diabète de mieux gérer leur maladie. Afin de savoir si vous êtes atteint de prédiabète, sachez identifier les principaux symptômes et signaux d’alarme précurseurs du diabète.
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