Le point sur les piscines écologiques
La piscine naturelle
Comment ça fonctionne : Naturellement, avec un petit coup de pouce technologique. « Il y a deux étendues principales : la zone de baignade et la zone de régénération, qui est un biofiltre », explique Chris Gregory d’Eco-Pools à Holland Landing, en Ontario. La zone de régénération fonctionne comme un écosystème : trois espèces de bactéries présentes dans la nature nettoient l’eau qui est ensuite aspirée dans le filtre, transformant les déchets organiques et animaux en azote et en dioxyde de carbone. Les plantes qui entourent le plan d’eau absorbent les sous-produits de la filtration et empêchent la prolifération des algues.
Coût : De 45 000 $ à 200 000 $ (béton) ; de 45 000 $ à 80 000 $ (fibre de verre) pour une installation de petite taille dans un jardin.
Entretien : Les plantes (roseaux, herbes, tout ce qui pousse dans l’eau) demandent la même attention qu’un jardin. Il faudra aspirer le sol de la piscine, et vérifier les niveaux de pH deux fois par semaine jusqu’à ce que les plantes arrivent à maturité.
Pour : Une superbe oasis d’eau propre et fraîche. « C’est comme se rendre à sa maison de campagne et nager dans le lac », s’enthousiasme M. Gregory. En prime : la piscine peut aussi servir de patinoire en hiver.
Contre : La zone de filtration prend entre un cinquième et la moitié de l’espace, il vous faudra donc un grand jardin, bien exposé au soleil pour les plantes.
Empreinte écologique : Minimale, si l’on excepte le fait de creuser un trou dans le sol. L’eau est exempte de produits chimiques et ne nécessite pas d’être changée.
La piscine avec système de chloration au sel
Comment ça fonctionne : Un générateur utilise l’électrolyse pour rompre les molécules de sel en composés qui assainissent l’eau – c’est– à-dire du chlore fait maison. David Aitken de Hayward Pool Products Canada souligne que beaucoup de propriétaires de piscine doivent faire de fréquents allers-retours pour acheter du chlore, ou le stocker chez eux. « En mettant du sel dans l’eau, les molécules se rompent et créent du chlore en continu. »
Coût : De 599 $ à 2 000 $, plus la construction de la piscine.
Entretien : Comme les composés se transforment à nouveau en sel, le système nécessite d’en rajouter seulement si vous perdez de l’eau ou si elle est diluée par la pluie. Les niveaux de pH doivent également être surveillés.
Pour : Comme il s’agit d’un système régénératif, il y a peu de risques de surchloration, vous pouvez donc partir en vacances sans craindre de trouver la piscine pleine d’algues au retour.
Contre: Le processus implique tout de même du chlore, à éviter si vous souffrez d’asthme ou d’allergies. Certaines villes canadiennes imposent des conditions au drainage des piscines d’eau salée.
Empreinte écologique : À l’inverse de son équivalent manufacturé, le chlore issu de l’eau salée ne contient pas de sous-produits agressifs, il est donc plus doux pour les yeux, la peau et le nez : moins de démangeaisons, d’irritations, et d’odeurs de piscine publique. « L’eau a presque le même taux de sel que les larmes humaines », commente M. Aitke.
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