Tirez le maximum de votre budget jardinage
Votre visite hebdomadaire chez le pépiniériste vide votre portefeuille? Voilà neuf conseils pour cultiver un jardin luxuriant sans trop piocher dans vos finances.
N’achetez pas vos plantes en magasin
Pourquoi abandonner vos précieux dollars à la caisse de la jardinerie alors que les plantes sont tout aussi vertes ailleurs? Les arboretums et les jardins botaniques organisent souvent des ventes, tout comme certaines associations de quartier et autres clubs de jardinage. Ça ne fera peut-être pas le bonheur de la pépinière d’en face, mais votre argent ira à une bonne cause.
Faites cadeau de vos plantes pérennes
Offrir une plante en pot à l’anniversaire d’un ami, ça coûte un saladier, mais vous pourriez aussi garder votre argent et offrir une magnifique plante venant de votre jardin. Beaucoup de plantes pérennes doivent être divisées après 2 ou 3 années de croissance. Les fleurs à bulbe, comme les tulipes et les lis, sont les plus faciles à diviser. Après leur floraison, sortez-les délicatement de terre, retirez les petits bulbes qui ont poussé contre le gros et plantez-les dans de la terre à empoter. Et voilà de merveilleux cadeaux pour vos plus chers amis!
Faites une descente chez vos voisins
On ne vous l’avouera pas à la jardinerie du coin, mais bien des plantes pérennes coûteuses poussent déjà dans les jardins de vos voisins. Demandez-leur s’ils n’ont pas quelques plantes qui ont besoin d’être divisées et offrez-leur votre aide pour le faire en échange de quelques pousses!
Plus petit, c’est parfois mieux
Les pépinières et les jardineries jouent du coude pour vous vendre leurs plus grandes plantes à bon prix (pour elles). Mais si vous choisissez des plantes pérennes en fleurs, prenez celles qui sont en pots de 1 litre plutôt que les plus grosses en pots de 3,8 litres. Les jeunes plantes ont tendance à croître plus rapidement, et elles pourraient bien rattraper leurs grandes sœurs, qui coûtaient le double du prix, en une seule saison.
Prenez garde à l’envahisseur
Pour votre plaisir, les jardineries sont toujours disposées à vous vendre des plantes faciles à cultiver, mais attention, certaines d’entre elles envahiront très agressivement vos plates-bandes et ne s’en laisseront pas déloger si facilement. Ces jolies traîtresses ont pour nom pervenche, aster, genêt, myosotis, rose trémière, verveine, achillée, marguerite, fougère, menthe ou fraisier. La plupart ont leur place au jardin, mais prévenez leur appétit pour les grands espaces en arrachant vivement les pousses qui pointent là où vous ne les voulez pas, ou plantez ces gourmandes dans des endroits bien circonscrits comme des pots, des bacs ou des plates-bandes délimitées par un pavage ou une levée de terre.
« Résiste à la sécheresse » ne veut pas dire « pas besoin d’eau »
Laissez parler les experts autoproclamés en paysagisme désertique qui affirment qu’il suffit de planter les bonnes variétés de plantes et que l’on peut alors jeter son tuyau d’arrosage à la poubelle. Pour que la vie prenne un bon départ dans votre jardin, même les plantes tolérant la sécheresse ont besoin d’être régulièrement arrosées durant leur première année de croissance. Ensuite, pour peu que vous ayez choisi des plantes adaptées au climat de votre région, elles devraient pouvoir se contenter des pluies normales, sauf sécheresse exceptionnelle.
Allez-y, mais avec un tout petit peu de retenue
Les boîtes et les sachets de mélange de graines que l’on trouve dans le commerce semblent apporter une réponse toute faite à vos prières : on en jette une poignée sur le sol, on arrose et, comme par magie, voilà un magnifique parterre de fleurs sauvages. Surprise, selon Susan Aldrich-Markham, de l’université de l’État de l’Oregon, ces mélanges peuvent contenir des graines d’espèces invasives inadaptées à votre région. La meilleure façon de garder la maîtrise de votre jardin de fleurs sauvages, c’est de vous en tenir à des paquets contenant chacun des graines d’une seule espèce de fleur plutôt que des paquets de graines mélangées. Ainsi, vous pourrez faire vos mélanges vous-mêmes et vous saurez toujours ce que vous plantez. Si vous vous risquez quand même à prendre un mélange, madame Aldrich-Markham recommande d’acheter les produits d’entreprises locales, car plus un mélange est largement distribué, plus il est susceptible de contenir des graines venues d’ailleurs. Assurez-vous qu’il y a une liste des graines sur l’emballage et lisez-la pour dépister les plantes étrangères à votre région.
Traitez vos rosiers
Rita Carey, une jardinière aguerrie de Squamish, en Colombie-Britannique, travaille dans une jardinerie, mais ça ne l’empêche pas de recommander à qui veut l’entendre son produit maison à pulvériser sur les rosiers pour les protéger contre les parasites et les maladies. Voilà sa recette : dans un contenant vide de 3,8 litres, versez 1 1/2 cuillère à thé de bicarbonate de soude, 1 cuillère à soupe d’huile végétale, 1/2 cuillère à thé de savon à vaisselle liquide et 1/2 tasse de vinaigre. Complétez les 3,8 litres avec de l’eau et remplissez un pulvérisateur de cette mixture. Traitez les feuilles et les boutons de vos rosiers au moins une fois par semaine au printemps.
Soyez débrouillard
Pour l’arrosage des plates-bandes de fleurs et autres plantations, c’est l’irrigation au goutte-à-goutte qui donne les meilleurs résultats. Les plantes profitent bien de cette eau qui s’infiltre lentement et en profondeur, sans éroder le sol. Il n’est cependant peut-être pas nécessaire de vous offrir le dernier système d’arrosage automatique high-tech. Conservez les bouteilles de 2 litres et les contenants de 3,8 litres en plastique, percez un tout petit trou au fond de chaque contenant, remplissez-les d’eau et posez-en un au pied de chaque plante. L’eau s’écoulera tout lentement dans le sol. Pour les arbres, employez un contenant de 19 litres inclinable pour le camping, et réglez son robinet au débit le plus faible.