Donner un coup de main… et de l’argent
Il est normal de vouloir aider son enfant à acheter sa première maison. Certains parents y voient le bon sens: ils achètent une maison pour leur enfant et l’habitent pendant son séjour universitaire; d’autres le font pour aider leur enfant à partir du bon pied.
Trois possibilités s’offrent à vous:
1. Faire un prêt
Vous pouvez prêter la somme à un taux d’intérêt inférieur à celui du marché ou mieux encore, au même taux que celui de votre compte d’épargne.
Ce qu’il faut considérer:
• Vous devez déclarer le revenu d’intérêt.
• Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), votre prêt ne constitue pas la mise de fonds de votre enfant, c’est pourquoi un supplément sera exigé à l’assurance prêt hypothécaire habituelle de la SCHL.
2. Cosigner la demande de prêt de votre enfant
C’est un moyen simple de l’aider, si tout va comme prévu. Il est cependant préférable de recourir à une autre solution.
Ce qu’il faut considérer:
• En cosignant le prêt, vous lancez à la banque le message que votre enfant n’est pas solvable.
• Si vous avez déjà une hypothèque, vous et votre enfant n’êtes pas admissibles à une hypothèque à proportion élevée, en ce cas, la mise de fonds exigée sera de 20 %. Par contre, s’il fait les démarches seul, votre enfant n’aura que 5 % de mise de fonds à verser.
• En cas de non-paiement, vous serez tenu responsable des versements hypothécaires.
• Le titre de propriété sera à votre nom. Donc, si les choses tournent mal, vous serez tenu responsable aux yeux de la loi. Renseignez-vous auprès d’un avocat.
3. Faire un don en argent équivalant à la mise de fonds ou aux charges de remboursement du prêt.
Certains parents donnent à leur enfant la somme totale requise pour l’achat de la maison. Au Canada, les dons en argent ne sont pas imposables, peu importe la somme que vous donnez. Ce qu’il faut considérer:
• Si vous prévoyez inclure ce don dans votre testament, votre enfant sera alors exempt de payer les frais d’homologation après votre décès.
• Si vous achetez une maison pour en faire don à votre enfant, cela revient à la lui vendre au prix courant et tout gain en capital est imposable, ce qui n’est pas le cas du don en argent.
• Si votre enfant est sur le point de se marier, réfléchissez avant de lui faire un don en argent, car en cas de divorce, la valeur nette de la propriété est partagée entre les deux parties, même si la maison constitue un don de votre part.
Bien qu’il y ait plusieurs moyens d’aider vos enfants à trouver leur premier logis, assurez-vous de pouvoir le faire tout en gardant votre régime d’épargne-retraite sur la bonne voie.