Les bienfaits des magasins d’occasions pour l’environnement

Les magasins de seconde main ne représentent pas seulement un endroit de prédilection pour des aubaines à tout casser et pour des vêtements uniques, mais c’est aussi le refuge de nombreux articles qui échappent ainsi au dépotoir.

Le Village des Valeurs, par exemple, permet d’éviter que plus de 650 millions de livres de vêtements se retrouvent chaque année dans des sites d’enfouissement, ce qui en fait l’un des plus importants recycleurs de vêtements usés dans le monde.

Leurs magasins donnent une seconde vie à 1,8 million de livres de vêtements tous les jours, ce qui équivaut à 600 voitures de taille moyenne. Près de 100 % des vêtements et des textiles sont recyclables, mais 85 % finissent dans les décharges. On estime qu’une personne jette en moyenne 70 livres de vêtements par an.

Lindsay Coulter, surnommée la « Reine environnementale » de la Fondation David Suzuki, montre aux gens la façon de vivre plus écologiquement en apportant des changements à leur vie quotidienne. Elle assure que donner aux magasins d’aubaines et y acheter est un excellent moyen d’exercer les trois R : réduire, réutiliser et recycler. Acheter de seconde main est une excellente façon de trouver des articles dont vous avez besoin avant d’envisager d’acheter quelque chose de neuf », soutient-elle. « Qu’il s’agisse d’un sac à main ou d’une paire de chaussures, il faut vraiment voir les friperies comme un autre point de service pour tenter de réduire notre consommation. »
Lindsay souligne : « depuis que les sites d’enfouissement sont étanches, les textiles prennent plus de temps à se décomposer. J’imagine qu’une vieille serviette, un chiffon ou un vieux t-shirt dureront très longtemps. » Le polyester, l’élasthanne, le nylon et la rayonne sont tous considérés comme des tissus non biodégradables. Bien qu’ils finissent par se décomposer, cela pourrait prendre de 20 à 200 ans pour que ces textiles se biodégradent totalement. Elle souligne aussi que la beauté des achats de seconde main est que l’offre est infinie. Le stock se renouvelle constamment, donc, si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez un jour donné, il se peut que cela se présente très bientôt. « Il y a toujours un truc nouveau que vous pourriez ne pas avoir vu la veille », soutient-elle.
Les friperies offrent également un potentiel illimité lorsqu’il s’agit de projets à faire soi-même. Elles proposent d’innombrables articles pouvant être réutilisés pour faire de nouveaux vêtements pas chers, avec l’aide d’un tailleur, au besoin. « Les possibilités sont infinies », note Lindsay. « Cela permet vraiment d’exprimer votre créativité. »
Si quelqu’un sait ce que ça signifie, c’est bien Jodi Jacyk, responsable du département des costumes pour le théâtre et le cinéma à l’University of British Columbia. Elle précise que la majorité des articles achetés pour les productions de l’université sont d’occasion. En raison de son budget qui diminue sans cesse, des articles comme les vêtements et les chaussures proviennent de Value Village. « Nous achetons constamment de seconde main et nous réutilisons nos costumes pendant de nombreuses années. Certains d’entre eux ont près de 30 ans », ajoute-t-elle. Le département achète souvent des chemisiers de femmes pour les réutiliser dans des pièces d’époque. « Le recyclage est un moyen beaucoup plus facile et moins cher de faire les choses », continue-t-elle. « Si vous mettez en scène un spectacle qui se déroule dans les années 1970, acheter des vêtements d’époque est vraiment la seule solution pour y arriver. »
La prochaine fois que vous aurez besoin d’éclaircir votre placard – ou simplement de réinventer votre allure -, profitez de l’occasion pour vous rendre dans un magasin d’occasions, tant pour alléger votre empreinte de carbone que votre fardeau financier.