Antiquité ou vieillerie ?
En cette période de crise économique, nous aimerions que plusieurs des objets que nous chérissons aient une grande valeur. Hélas, la plupart de nos « trésors » ne sont que des objets d’une valeur modeste et dont il est possible de se départir!
Plusieurs personnes regardent avec intérêt, au réseau américain PBS, l’émission intitulée Antiques Roadshow où quelqu’un découvre que le vase curieux hérité de Tante Mathilde vaut une petite fortune. Et s’il y avait des trésors cachés dans votre cave ?
Première étape : faire la distinction entre pièces de collection et antiquités. «L’expression pièce de collection est ambiguë. Les pièces de collection n’ont rien à voir avec les antiquités. Celles-ci sont définies par leur âge, leur authenticité et leur rareté ; elles font partie des beaux-arts, déclare Suzanna H. Cullen, vice-présidente de la galerie Levison & Cullen d’Atlanta, en Georgie. Les objets de collection sont caractérisés par leur rareté, mais surtout par leur célébrité: collections de souvenirs, celluloïds, cartes de base-ball et jouets.»
Regardez l’objet de près
Avant de vous précipiter pour le faire évaluer, regardez-le attentivement et posez-vous ces questions:
- Porte-t-il un nom de manufacturier ou la marque de son concepteur ? Si oui, la pièce peut avoir de la valeur.
- Est-il en bon état? Ébréchures, craquelures et écaillures lui ôtent de la valeur. Un objet en mauvais état, même s’il est ancien, a moins de prix qu’un objet impeccable. S’il a été mal restauré, sa valeur marchande en sera diminuée.
- Est-ce un objet rare ? La plus grande partie de l’argenterie qui circule au Canada est à base d’argent plaqué. Il y a peu d’articles en argent solide ici, car la plupart des familles n’avaient pas les moyens de s’en procurer. Il en va de même des objets en cristal taillé : la plupart n’ont aucune valeur. Néanmoins, le cristal à reflet brun rose ou vert peut faite partie de la collection appelée Depression Glass et mérite d’être examiné.
- Cet objet est-il en demande ? Ce n’est pas parce qu’un article est vieux qu’il est intéressant. « La valeur d’un objet dépend de plusieurs facteurs, par exemple de l’état dans lequel il est, des tendances générales du marché et de l’endroit où il sera mis en vente, » déclarait le producteur exécutif Marsha Bemko sur le site Web de Antiques Roadshow. Tant au Canada qu’aux États-Unis, on trouve sur le web des bibliothèques en ligne où vous pouvez en apprendre davantage sur les pièces de collection et les antiquités.
Montrez-le à un spécialiste
Si vous persistez à croire qu’une antiquité de grande valeur s’empoussière dans votre cave, faites-la évaluer. Commencez par consulter les magasins d’antiquité de votre voisinage. À défaut de pouvoir s’en occcuper, ils peuvent vous recommander quelqu’un de compétent. La plupart des spécialistes s’accordent à dire que vous ne devez jamais vendre une antiquité à la personne qui l’a évaluée.
Plusieurs organismes se spécialisent dans ce type d’évaluation :- La Canadian Association of Personal Property Appraisers. Fondée en 1989, cet organisme à but non lucratif se compose de membres accrédités ayant au moins huit ans d’expérience.
- Le Canadian Personal Property Appraisers Group (CPPAG) est un organisme pancanadien disposant d’un réseau d’estimateurs accrédités.
- Les évaluations en ligne sont plus complexes, mais le site What it’s Worth de la Crawford Direct Appraising constitue un bon point de départ. Jim Crawford a établi sur ses sites web la liste de tous les bons évaluateurs d’antiquités en ligne.
- N’oubliez pas : même si l’objet sur lequel vous faites de la recherche se révèle sans valeur, les souvenirs qu’il vous rappellent peuvent être sans prix !
- Enfin, si vous souhaitez joindre l’utile à l’agréable en vous débarassant d’un vêtement, meuble ou accessoire, pourquoi ne pas le donner à oeuvre de bienfaisance?