Mon cheval, mon inspiration
Un passe-temps de mon enfance m’a procuré une plus grande joie encore à l’âge adulte.
Quand nous l’avons eu, Thor s’appelait Sterling, ce qui ne lui allait pas bien. Thor est bien sûr le nom du dieu nordique de la foudre, mais nous l’avons baptisé ainsi en l’honneur de Chris Hemsworth et du personnage qu’il interprète dans l’univers cinématographique de Marvel. Ce nom convenait à merveille à sa longue crinière blonde et à son caractère enjoué. Je n’ai jamais vu une lèvre supérieure aussi remuante chez un cheval, et il ne se prive pas de s’en servir pour renifler et fouiller dans nos poches.
Ce Haflinger de 20 ans est le poney de la pandémie, la réalisation du rêve que j’avais enfant de posséder mon propre cheval. C’est aussi la plus belle chose qui me soit arrivée – que mon cher mari Dave me pardonne.
Thor est hébergé dans une écurie située à environ 25 minutes de voiture de la maison, à Elmira, en Ontario, où il partage un enclos sans herbe avec deux autres chevaux. Le Haflinger est une race montagnarde originaire d’Autriche et du nord de l’Italie, où les bêtes se nourrissent d’herbes et de broussailles. L’herbe qu’il broute ici étant plus grasse, pour éviter le surpoids, nous lui donnons essentiellement du foin, bien qu’on lui glisse à l’occasion une pomme ou un bonbon à la menthe.
Thor a beaucoup changé depuis son arrivée. Au début, c’était un cheval aigri et pratiquement impossible à monter. Ayant lu qu’il fallait un peu de temps avant que les animaux de cette race s’acclimatent à leur nouveau propriétaire, j’ai lentement préparé le terrain, marchant beaucoup avec lui. La confiance mutuelle s’est épanouie avec le temps.
Au départ, je ne voulais faire avec lui que quelques balades dans les champs voisins. J’avais passé la quarantaine et je revenais à l’équitation après une interruption de 26 ans en raison de douleurs lombaires. Mais je recommençais à monter régulièrement et développais des forces qui faisaient du bien à mon dos. J’ai donc vite compris que Thor avait un énorme potentiel et qu’il serait plus qu’un simple cheval de promenade. Si bien que, comme il adore sauter (moi aussi), je l’ai même inscrit à plusieurs concours.
Je suis fière de lui et du chemin qu’il a parcouru. Je lui suis reconnaissante de m’avoir permis de retrouver l’équitation.
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