Au feu!
Chaque année, plus de 130 bâtiments de Calgary prennent feu dans des circonstances douteuses. Lorsque cela se produit, les pompiers chargent Gibbs, un labrador retriever de 21 mois, d’entrer dans le bâtiment et de déterminer où et comment le feu s’est déclenché. C’est que le labrador Gibbs, comme son collègue canin Honey, a été entraîné à renifler 220 types d’accélérateurs de feu connus, du combustible Cole-man au kérosène, explique l’enquêteur d’incendie Tony Bund, le maître, colocataire et compagnon de Gibbs. « Tony et Gibbs, c’est un vrai duo ; partout où je vais, Gibbs est là », affirme-t-il. Gibbs a travaillé sur 10 incendies depuis le début de sa carrière en septembre 2013. L’homme et le chien commencent et terminent chaque journée par des tests pour affuter les capacités de Gibbs – et pour l’empêcher de bâtir des stratégies. Plus jeune, le chiot avait découvert qu’il pouvait obtenir plus de friandises en faisant semblant de trouver de fausses causes d’incendie.
Un homme à la mer
Quand les services de recherche et de sauvetage d’Ottawa ont la sinistre mission de récupérer des corps, les agents font appel à Breeze, un malinois de cinq ans. Membre de l’organisation à but non lucratif Ottawa Valley Search and Rescue Dog Association, Breeze est une chienne entraînée spécialement à renifler les restes humains, qu’ils soient enterrés profondément ou sous l’eau, en échange d’un peu de bon temps avec son jouet préféré. Si on recherche une victime de noyade, explique sa maîtresse Kim Cooper, on installe simplement Breeze à l’avant d’un bateau et on effectue des allers et retours jusqu’à ce qu’elle aboie. L’entraînement pour ce métier est une sombre affaire : Kim enseigne à son chien à l’aide de tissus, os et dents humains. Cela signifie aussi d’apprendre à Breeze à réprimer ses instincts excavateurs pour ne pas risquer d’endommager d’éventuelles scènes de crime. Les recherches sont fatigantes, mais Breeze, ainsi que les deux autres chiens de son équipe multiplient les efforts car une découverte fructueuse signifie qu’elle sera autorisée à jouer à chercher sa balle. « Ça semble insensé, mais ils sont fous de ces balles !», déclare Kim.
Gardes chiots
Pour les toutous travailleurs qui ne sont pas faits pour combattre le crime, il existe aussi les rangs d’élite des chiens de Seeing Eye. Les Chiens-Guides d’aveugles du Canada (CDGB en anglais) ont fourni plus de 500 chiens-guides aux malvoyants depuis leur fondation, en 1984. Les animaux sont sélectionnés pratiquement dès la naissance, mais avant de pouvoir commencer leur véritable formation, ils passent environ un an dans des familles d’accueil volontaires appelées « gardes chiots ». L’organisation est toujours à la recherche de nouvelles familles pour passer quelques mois à habituer les chiens à des lieux fréquentés comme des centres commerciaux, avant d’être promus au centre national de formation des CDBG à Manotick, Ontario. Tout adulte d’Ottawa, Montréal, Toronto, Victoria ou Vancouver peut s’inscrire, tant qu’il promet de passer jusqu’à 18 mois avec un chiot à ses côtés.