1. Les dauphins de la Marine américaine
Quel enfant ne conserve pas un souvenir ému de Flipper le dauphin, la série américaine télévisée de 1964 à 1968 et programmée cinq fois en France. Voilà un animal amical et utile ! Il semble que les dauphins se soient révélés encore plus utiles qu’on le croyait puisque la Marine américaine a fait appel à eux. Depuis la fin des année 1950, le programme militaire créé autour de ces mammifères marins travaille avec des dauphins et des otaries à crinière, aussi appelées lions de mer, pour voir s’ils ne pourraient pas collaborer à la sécurité nationale.
Le système d’écholocation des dauphins et leur vive intelligence les prédisposent à détecter les mines explosives, à surveiller les ports, à protéger les bateaux contre des incursions sous-marines et à récupérer du matériel perdu en mer. Ils sont particulièrement utiles dans la détection des mines. Sur les 19 bateaux de la Marine détruits en mer depuis 1950, 14 l’ont été par des mines.
Dans la détection des mines, les dauphins utilisent leur sens naturel d’écholocation pour installer des marqueurs flottants sur ces engins explosifs qui sont enfouis dans les sédiments ou qui flottent en eau profonde. Les mines seront alors évitées par les bateaux ou enlevées par les plongeurs de la Marine.
Ce programme de formation a été rendu public dans les années 1990 quand les documents décrivant le programme gouvernemental ont été publiés. L’armée américaine fait maintenant état avec fierté de son partenariat avec ses amis les dauphins.
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2. Des chiens renifleurs de cancer
On connaît les chiens renifleurs de drogues, mais nos amis à quatre patte peuvent faire plus que détecter des substances illégales. En 2004, Carolyn M. Willis et quelques-uns de ses collègues en sciences ont publié un article dans le British Medical Journal. Voici quelle théorie les guidait : les maladies comme le cancer modifiant la chimie du corps, les chiens pourraient être formés à percevoir la différence entre les personnes en santé et celles qui souffrent d’un cancer de la vessie. Il s’est trouvé qu’ils avaient raison.
Les chiens ont été entraînés à renifler divers échantillons d’urine et à se coucher devant ceux qui provenaient de personnes souffrant de cancer. Certes, les chiens formés par Willis et son équipe ne pouvaient identifier les personnes souffrant du cancer de la vessie avec une précision parfaite, mais les résultats obtenus étaient fort encourageants. Des études plus récentes ont révélé que les chiens adéquatement formés pouvaient détecter des cancers du sein ou du poumon avec une précision se situant entre 88 et 97 p. 100 des cas.
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3. Des abeilles détectrices de mines antipersonnel
On a calculé que 800 personnes meurent chaque mois à cause des mines antipersonnel. L’UNICEF estime qu’on trouve environ 110 millions de ces mines dans 64 pays. Ces engins meurtriers sont difficiles à neutraliser ; il faut y mettre du temps, de la patience et de la prudence. Et de l’argent, beaucoup d’argent ! L’UNICEF croit qu’il faut compter de 300 à mille dollars pour neutraliser une seule mine antipersonnel.
Et s’il y avait une méthode plus facile pour y arriver ? L’un des obstacles majeurs à la destruction de ces mines, c’est leur localisation. Les rechercher est dangereux. Alors, quoi faire ?
Les abeilles ! Elles voyagent beaucoup pour trouver le pollen des fleurs, source de leur nectar. En se fondant sur ce fait, des hommes de science ont commencé à utiliser les récepteurs olfactifs ultra-sensibles des abeilles pour repérer des bombes et autres engins explosifs. On les habitue d’abord à associer l’odeur des produits chimiques explosifs à une source alimentaire. Une fois cette association bien implantée, les abeilles sont prêtes à se mettre à l’ouvrage.
Certains recherchistes utilisent un système dans lequel les abeilles, une fois relâchées, vont essaimer vers les produits chimiques dans lesquels elles voient une source alimentaire et vont ainsi localiser les bombes. D’autres font appel à des abeilles maintenues en captivité et notent simplement le moment où l’abeille, percevant l’odeur alimentaire diffusée par les produits chimiques, étire son organe de succion. Les sociétés essaient maintenant de trouver de nouvelles façons de faire servir les abeilles à améliorer le sort des humains. Une société britannique, l’Inscentinel, a mis au point une méthode pour employer les abeillles mellifères comme détecteurs chimiques à des fins de sécurité et d’hygiène.
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4. Des serpents détecteurs de séismes
La Chine a connu trois tremblements de terre dans la seule année 2008 ; celui de Sichuan, arrivé en mai 2008, fut le plus meurtrier qu’ait connu le pays en plus de 30 ans et le plus puissant jamais survenu en près de 60 ans.
Ainsi donc, confronté à des désastres naturels aussi dévastateurs, vers quoi se tourna le gouvernement chinois ? Vers des équipements de haute technologie ? Vers des hommes de science réputés ? Oh que non ! Vers des serpents. Les gens au pouvoir se mirent à observer des serpents qualifiés de « cogneurs de tête ».
À cause de leurs caractères physiologiques, les serpents sont extrêmement sensibles aux modifications environnementales. Quand ils sentent qu’un tremblement de terre s’annonce, ils réagissent en adoptant un comportement bizarre appelé krouomanie céphalique ou impulsion à se cogner la tête.
« Si le tremblement de terre est important, les serpents se jetteront même contre les murs pour essayer de se sauver, » explique Jiang Weisong, directeur du bureau des tremblements de terre de Nanning, en Chine.
Le bureau de Nanning, situé dans une ville particulièrement sujette aux séismes, a mis au point un système pour surveiller constamment le comportement des serpents en utilisant des appareils photographiques et des connexions Internet à haut débit dans l’espoir de savoir quand aura lieu le prochain tremblement de terre dans la région. Les serpents cogneurs de tête sont censés percevoir la venue d’un séisme à 75 milles de distance et cinq jours avant qu’il se produise.
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5. Des chats thérapeutes
De plus en plus souvent, on note la présence d’animaux de compagnie dans les hôpitaux et les maisons de retraite pour personnes âgées. D’aucuns prétendent qu’un contact soutenu avec des animaux peut calmer les nerfs, faire baisser la tension nerveuse et aider à prolonger la vie. Les animaux thérapeutiques les plus fréquemment utilisés sont les chiens puisqu’on s’attend à ce que l’animal de compagnie soit amical et bien élevé pour être admis dans une institution consacrée aux invalides-deux qualités que ne possèdent pas toujours les chats.
Mais des recherches récentes ont montré que même si le chat n’agite pas la queue et ne vous regarde pas avec tendresse, il peut contribuer à la guérison du patient. Car les chats ont un atout en leur faveur : ils ronronnent.
Les ronrons du chat atteignent une fréquence de 50 à 150 hertz. Or, la recherche l’a démontré : les sons qui atteignent cette fréquence peuvent améliorer la densité des os et favoriser la guérison. Ces conclusions ont appuyé la popularité des chats thérapeutes et engendré un nouveau respect pour les atouts thérapeutiques qu’ils peuvent posséder.
10 choses que vous ignorez des chats
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