3 délicieuses soupes maison
S’inspirant des saveurs de l’Italie, des Caraïbes et du Vietnam, le chef Paul Finkelstein a créé ces soupes réconfortantes et nutritives.
Je me souviens avec bonheur de ces visites rituelles que nous rendions à nos grands-parents paternels, mes parents, mes frères, mes sœurs et moi. Avant même d’entrer dans la maison, on pouvait sentir l’odeur du bouillon de soupe mijotant sur le poêle. Pour ces immigrants de l’Europe de l’est, la soupe était quelque chose de sacré et je pense qu’il ne devait pas se passer beaucoup de jours sans qu’ils en prennent. C’est d’ailleurs l’un de ces mets qui évoquent le plus puissamment l’enfance : qui ne se souvient du plaisir de savourer un bon bol chaud après une journée passée à jouer dans la neige ou du bouillon de poulet avalé à petites gorgées pour soigner un rhume? Dans tous les cas, l’odeur et la saveur de ce mets ont le pouvoir de nous ramener à cette lointaine époque de notre existence.
Je ne me lasse jamais de la soupe maison, d’une part parce qu’elle me permet d’utiliser avec créativité les légumes et les restes de la veille, d’autre part parce qu’elle fournit des nutriments de qualité et comble l’appétit.
Ma soupe toscane aux haricots blancs et bacon de dinde est une variante d’un plat que je mangeais quand j’étais petit. Le romarin, le thym et le parmesan lui confèrent une saveur authentiquement italienne. J’aime bien le bacon de dinde parce qu’il apporte ce petit goût de fumé qui est l’élément dominant du plat, tout en étant nettement moins gras que le bacon ordinaire.
La texture soyeuse de la patate douce, la richesse du beurre d’arachide et le piquant du piment de Cayenne font de la Soupe de patates douces des Caraïbes un excellent plat pour l’hiver. Très savoureuse, la patate douce est étonnamment peu utilisée en cuisine. Qui sait, une fois que vous aurez appris à l’apprécier dans ce plat, peut-être serez-vous tentée de l’utiliser à la place de la pomme de terre pour vos frites ou votre purée.
J’ai découvert la soupe pho, plat traditionnel du Vietnam, l’été dernier à l’occasion d’un voyage à New York où je m’étais rendu pour travailler. J’ai dû en manger tous les jours pendant les deux semaines que j’y suis resté. De nombreux restaurants à travers le pays en offrent une variante. La mienne me permet d’utiliser à merveille les restes. Les possibilités sont infinies; vous pouvez, par exemple, ajouter un œuf battu dans le bouillon en le remuant doucement pour le faire filer.
Ces soupes sont délicieuses servies seules ou accompagnées d’une salade. Multipliez les quantités et congelez-en quelques pots, que vous pourrez consommer au souper les soirs ou vous êtres pressée ou au dîner les jours de grand froid. Faites-moi savoir ce que vous en pensez ou partagez vos propres variantes sur le forum de Plaisirs santé.
Adepte du Slow Food, Paul Finkelstein enseigne l’art culinaire à l’école secondaire Northwestern de Stratford (Ontario).