Les végétaux avant tout
Les fruits et les légumes constituent la meilleure source d’antioxydants. Ces substances neutralisent les effets des radicaux libres, molécules naturelles qui s’attaquent aux cellules saines. Or, l’organisme réagit aux dommages des radicaux libres comme il le ferait pour toute autre blessure : par de l’inflammation. À défaut d’une quantité suffisante d’antioxydants, celle-ci s’aggravera. Ainsi, des chercheurs britanniques ont fait la preuve que le taux sanguin de CRP était deux fois plus élevé chez les hommes qui consommaient le moins de vitamine C que chez ceux dont l’alimentation en fournissait en abondance.
Des chercheurs allemands ont découvert que les sujets qui passaient à huit portions quotidiennes de fruits et de légumes, au lieu de deux, voyaient leur taux de CRP chuter du tiers en quatre semaines. Selon eux, cet effet était essentiellement attribuable aux caroténoïdes présents dans les légumes comme la carotte, la tomate et le poivron rouge.
Éviter les mauvais glucides
Par ailleurs, de nombreux médecins pensent que, si les Nord-Américains sont plus malades et plus gros que par le passé, c’est qu’ils ne consomment pas les bons glucides. Pendant un temps, on a mis de l’avant les régimes à faible teneur en glucides (c’est-à-dire à haute teneur en protéines). Malheureusement, ce type de diète excluait pratiquement tous les aliments glucidiques, y compris les fruits, les légumes et les grains, du moins au début. Il était en outre riche en gras saturés et, par conséquent, faisait élever le taux de cholestérol. Enfin, en éliminant les « bons » glucides, on se privait de puissants moyens de combattre la maladie.
Dans les années 1990, les régimes à faible teneur en glucides ont gagné en popularité. Les auteurs qui les prônaient imputaient les cuisses flasques et les hanches épaisses qu’affichait une partie de la population aux glucides, les démonisant comme on l’avait fait auparavant pour les gras. Les chercheurs s’y sont aussi intéressés, prouvant à coup d’études que l’alimentation riche en glucides faisait augmenter l’incidence du diabète, de la cardiopathie et de diverses autres affections.
Les protéines font-elles maigrir?
Il serait peut-être judicieux de remplacer une partie des sucres et des gras par des protéines. Les résultats de nombreuses études indiquent qu’on perd plus facile ment du poids et qu’on diminue son risque de cardiopathie quand on augmente sa consommation de viande maigre, volaille, poisson, fruits de mer, œufs et produits laitiers à faible teneur en gras.
Ainsi, des chercheurs ont découvert que les sujets en surpoids qui avaient suivi durant six mois un régime riche en protéines avaient perdu en moyenne 3,6 kg de plus que ceux dont la diète était riche en glucides. Comme les protéines satisfont mieux l’appétit que les glucides, on mange moins. En outre, la plupart des aliments protéinés possèdent un IG faible et ralentissent la digestion ; leur effet sur la glycémie et l’insuline est donc peu marqué.
D’autres chercheurs pensent que tout régime hypocalorique permet de perdre du poids et que, au bout d’un an, les résultats sont comparables. Malgré tout, il semble que les régimes protéinés permettent de brûler plus efficacement la graisse. Ainsi, des chercheurs ont observé que les sujets qui suivaient un régime à haute teneur en protéines perdaient 50 % plus de graisse que les autres. En outre, une consommation plus élevée de protéines pourrait avoir pour effet de diminuer les taux sanguins de triglycérides, gras considérés comme nocifs.
Des médecins craignent que, à hautes doses, les protéines provoquent des troubles rénaux et affaiblissent les os. Cependant, les résultats d’études récentes n’ont pas permis de le confirmer une fois pour toutes.
Le retour des glucides
Aujourd’hui, les glucides font un retour en force, du moins certains d’entre eux. Des travaux publiés au cours des dernières années ont permis de faire la preuve que certains glucides étaient essentiels à la bonne alimentation alors que d’autres devraient êtres considérés comme des gâteries occasionnelles.
Compte-tenu de leur incroyable variété et de leur importance pour la santé, il serait insensé de vouloir les bannir entièrement. Car il faut garder à l’esprit que, à côté des sodas, le pois gourmand et la courge d’été sont aussi des aliments glucidiques. De plus, ces nutriments fournissent à l’organisme un carburant de première qualité et constituent la meilleure source d’énergie pour les cellules du cerveau.
On peut tirer des bienfaits substantiels d’un changement dans le choix de notre alimentation en glucides, sans devoir pour autant la transformer entièrement. Ainsi, selon une étude, il suffit de remplacer, une fois par semaine, une pomme de terre au four par une portion de riz complet pour faire chuter de 30 % son risque de diabète de type 2. Des chercheurs ont également fait la preuve qu’en optant pour les « bons » glucides, on pouvait diminuer considérablement son risque de cardiopathie tout en perdant du poids.