OGM: Faut-il s’inquiéter des organismes génétiquement modifiés?
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les aliments soulèvent les passions: faut-il s’inquiéter des aliments génétiquement modifiés?
Organismes génétiquement modifiés (OGM): des craintes justifiées?
Les OGM ont un énorme potentiel. Par exemple, la patate douce, abondante en Afrique, est vulnérable à un virus spécifique. En lui intégrant une série de gènes du chrysanthème qui renferment un insecticide naturel, le pyrèthre, on espère renforcer la résistance de la plante et augmenter les récoltes. Les pesticides ont déjà été considérablement réduits dans la culture du coton quand on a incorporé à celui-ci un gène qui le protège des ravageurs. Certes, il existe toujours le danger que le pollen transporté par le vent effectue un croisement entre les OGM et les plantes naturelles.
En ce qui concerne la santé humaine, on n’a observé à ce jour aucun effet nocif des OGM.
Organismes génétiquement modifiés: un débat passionné
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les aliments continuent d’être au centre d’un débat passionné. Le maïs à l’épreuve des insectes, le colza qui résiste aux herbicides, le fromage sans présure sont quelques réussites remarquables du génie génétique, mais ce sont les effets à long terme qui suscitent des craintes.
Il y a maintenant plusieurs siècles qu’on modifie par croisement le bagage génétique des espèces végétales et animales pour favoriser certaines caractéristiques et en atténuer d’autres. Grâce aux raffinements de cette technique, les agriculteurs bénéficient de récoltes infiniment plus abondantes. La biotechnologie alimentaire s’est dotée d’un outil supplémentaire : la modification génétique.
Organismes génétiquement modifiés: Perfectionner la nature
Le génie génétique permet aux botanistes d’intégrer des traits héréditaires dans presque n’importe quelle plante. Il peut en résulter un aliment plus nutritif, comme du maïs avec une protéine de qualité supérieure ou du colza avec plus d’acides gras non saturés.
On tente aussi de modifier les végétaux pour en augmenter le rendement ou les rendre plus résistants à des facteurs adverses comme la sécheresse, et ainsi aider à résoudre la pénurie alimentaire qui sévit dans plusieurs régions du globe, en particulier dans les zones semi-désertiques.
Une approche différente réside dans la fabrication de plantes capables de résister aux maladies, aux herbicides et aux insectes ravageurs. Une modification dans ce sens consiste à conférer à la plante un goût qui la rend moins attrayante aux ravageurs, pour ne pas avoir à recourir aux pesticides. Une autre vise à développer une plante résistant à de nouveaux types d’herbicides qui ne soient nocifs ni pour les insectes bénéfiques ni pour les récoltes.
Vers plus de transparence
Nos aliments renferment d’innombrables organismes non identifiés. L’encadrement strict des réglementations et le contrôle des procédures peuvent déjà rassurer les consommateurs inquiets auxquels certains scientifiques rappellent que dans la nature l’évolution s’est construite sur le transfert des gènes… Chose certaine, le débat reste ouvert et n’est pas près de s’arrêter.
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