1. Boissons gazeuses
«Les boissons gazeuses renferment des calories vides et n’ont pas la moindre valeur nutritionnelle», rappelle Richard Béliveau, titulaire de la chaire de prévention et du traitement du cancer de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Dans son livre La santé par le plaisir de bien manger (Trécarré), il écrit que les Canadiens prennent, en moyenne, 120 litres de boisson gazeuse par année. Si on considère qu’une bouteille de Coke de 350 ml fournit 30 g de sucre, cela en fait beaucoup au bout d’un an.
Cependant, les boissons gazeuses ne sont pas les seules à ajouter des calories inutiles à notre alimentation. Les résultats d’études récentes indiquent que l’alcool et les boissons aux fruits, sucrées ou non, pourraient compter pour une trop grande proportion de notre apport calorique quotidien. Lors d’une étude d’une durée de 18 mois qui a été publiée dans le American Journal of Clinical Nutrition, les chercheurs ont observé que les sujets consommaient plus de 350 de leurs calories quotidiennes sous forme de boissons, ce qui correspond à environ 20 % de l’apport quotidien.
2. Produits de régime
Si vous comptez sur les produits de régime pour ne pas prendre du poids, vous faites peut-être plus de mal que de bien à votre organisme. «Les résultats d’études indiquent que ces produits stimulent l’appétit et pourraient, en fait, entraîner un gain de poids», écrit Richard Béliveau dans La santé par le plaisir de bien manger.
Les produits de régime comme les sauces à salade maigres peuvent saboter un repas par ailleurs sain. En fait, ils sont à ranger parmi les aliments les moins bons pour la santé. «Les gens croient parfois que les sauces à salade maigres sont très bonnes pour eux, mais il faut un peu de gras pour absorber la vitamine A présente dans les légumes de la salade», rappelle Zannat Reza, diététiste de Toronto. De plus, vous pourriez être tentée d’en noyer votre salade, ce qui augmentera forcément le compte calorique et la quantité de sodium de votre repas.
3. Biscuits, gâteaux et croustilles du commerce
«Les aliments transformés sont dangereux pour la santé», prévient Richard Béliveau. C’est dû, en partie, au fait que de nombreux aliments industriels contiennent des gras trans, qui résultent d’un procédé chimique utilisé par les fabricants pour solidifier les huiles liquides.
Si ce procédé, appelé hydrogénation partielle, permet de prolonger la conservation des produits alimentaires, il en fait malheureusement de très mauvais aliments. Les gras trans élèvent le taux de LDL («mauvais» cholestérol) et abaissent le taux de HDL («bon» cholestérol). Selon Santé Canada, ils sont associés à un risque plus élevé de cardiopathie.
Avant d’acheter un produit, lisez la liste d’ingrédients. Si les huiles hydrogénées, le sel, le sucre ou le sirop de maïs à haute teneur en fructose se retrouvent en tête de liste, évitez-les, car ils sont forcément mauvais pour vous, conseille le biochimiste.
En 2007, Santé Canada a demandé à l’industrie alimentaire de diminuer, au cours des deux années suivantes, la quantité de gras trans dans les produits transformés. Cependant, une étiquette indiquant «sans gras trans» ne signifiera pas que le produit n’en renferme pas du tout, le fabriquant étant autorisé à l’apposer sur son produit s’il n’en renferme pas plus de 0,2 g par portion.
4. Fritures
Les frites, le poulet frit et les rondelles d’oignon frites ont tous une chose en commun: «Leur teneur en gras saturés est élevée», explique Richard Béliveau. Les gras saturés, également présents dans le beurre, le lard et l’huile de coco, ont pour effet d’élever le taux de LDL («mauvais» cholestérol) et peuvent augmenter le risque de cardiopathie et de certains cancers.
Les fritures peuvent également contenir des quantités élevées de gras trans, autre raison pour laquelle ces mets graisseux font partie des pires aliments à consommer.