1. C’est parti!
Les aliments les plus sains se trouvent en périphérie de l’épicerie, explique Fink qui, pousse tout de même son panier vers les allées centrales. « On commence par acheter les denrées en boîte, qui sont plus lourdes, de sorte que les fruits et légumes frais se trouvent dessus plutôt que dessous. Quant aux produits laitiers, aux viandes et aux surgelés, on ne les prendra qu’à la fin puisqu’ils doivent rester froids. »
Certaines denrées de base devraient se retrouver dans toutes les cuisines, « par exemple, les tomates en boîte, les pâtes de grains entiers, le riz complet et les légumineuses, telles que les pois chiches et lentilles, rappelle le chef aux élèves. Votre dépense devrait être bien approvisionnée en denrées non périssables et saines dont vous pourrez vous servir pour préparer des repas rapides. Optez pour les produits en boîte à faible teneur en sodium et rincez-les avant de les apprêter. »
2. Savoir lire les étiquettes
« Tous devraient savoir lire et interpréter les étiquettes des produits alimentaires », explique Fink aux jeunes tandis qu’ils inspectent un pot de beurre d’arachide. « Pour ma part, j’opte pour les produits comprenant moins de cinq ingrédients. »
Bien des jeunes aiment le beurre d’arachide. Mais Tayler Trachsel, âgée de 15 ans, et Roth, sont surpris d’apprendre que celui que leurs parents achètent renferme beaucoup de sel et de sucre ajoutés. « On ajoute ces deux ingrédients parce que les enfants les aiment et redemandent du beurre d’arachide », explique Fink. Les deux jeunes se mettent d’accord pour passer au beurre d’arachide naturel.
« Faites preuve de discernement quand vous consultez le tableau de la valeur nutritive, conseille Fink. Les fibres, les vitamines et les minéraux devraient être présents en abondance, à l’inverse des gras saturés et trans, ainsi que du sodium et du sucre ajoutés. » Consultez le pourcentage de la valeur quotidienne (%VQ) sur l’étiquette, ce qui vous aidera à déterminer le profil nutritionnel de divers aliments et de comparer ces derniers. À moins de cinq, il est considéré comme faible et à plus de 15, comme élevé. En ce qui concerne le sel, « il faut savoir que le sodium est omniprésent dans les aliments tout préparés, tels que repas surgelés, soupes en boîte et en poudre, et charcuteries », rappelle Fink. On y ajoute du sel afin d’en rehausser la saveur et comme préservateur.
3. Les surgelés ne sont pas tous mauvais
Ne passez pas à toute vitesse devant le rayon des surgelés en pensant qu’ils constituent forcément une menace: même si c’est le royaume de la crème glacée et des plats tout préparés, on y trouve aussi des aliments sains. « Les fruits et légumes surgelés sont une bonne solution de rechange aux produits frais, explique Fink. Ils sont congelés brusquement quand ils arrivent à maturité, préservant ainsi leurs nutriments. » Pour ce qui est des frites surgelées, il conseille d’opter pour celles qui sont pauvres en sodium et en gras. N’hésitez pas non plus à acheter poisson et crevettes surgelés, mais vérifiez leur teneur en sodium et évitez les produits pannés.
Devant le rayon des pizzas surgelées, Fink en sort une du congélateur en disant: « C’est vrai que ça se prépare rapidement, mais songez qu’un sixième de cette pizza fournit 40% de votre apport quotidien en sodium et 20% de votre apport en gras. Dites-moi, combien d’entre vous se contenteraient d’un sixième de pizza? » Cette question n’appelle évidemment aucune réponse. « Achetez plutôt une pâte ou une croûte fraîche ou surgelée et ajoutez-y vos propres garnitures. Ainsi, vous limiterez la quantité de fromage et de viande que vous ajouterez et consommerez. »
4. Impliquer les membres de la famille
Michelle Robinson, qui est âgée de 19 ans, explique qu’il est difficile pour les membres de sa famille de toujours bien manger étant donné que tous ont des horaires différents. « Comme ma mère est cuisinière professionnelle, elle ne veut pas faire à manger durant ses jours de congé. C’est donc moi qui le fais. » Se rendant compte que sa mère ne lit pas les étiquettes des produits, elle a bien l’intention de lui en parler quand elle retournera à la maison.
Katelyn Hawkins, qui a 17 ans, aide à la préparation des repas mais déplore le fait que ses jeunes frères et sœurs ne consomment pas la même chose que sa mère, son père et elle. « Ils se nourrissent essentiellement de burgers surgelés, de pépites de poulet et d’autres trucs du même genre », explique-t-elle.
Comment résoudre le problème du mangeur difficile à satisfaire et s’éviter la corvée de préparer deux repas, sans compter les courses additionnelles? « Pour convaincre vos enfants, conseille Fink, préparez une variante plus saine des bâtonnets de poulet et faites-leur goûter de nouvelles saveurs, par exemple en proposant des trempettes pour accompagner le plat.
Âgé de 9 ans, Quinn, le plus jeune fils de Fink, est difficile à satisfaire. « La plupart des gens n’aiment tout simplement pas certaines saveurs ou consistances. En insistant trop lourdement pour que les enfants consomment les plats qu’ils n’aiment pas, on risque d’en faire des enfants difficiles. Nous encourageons plutôt Quinn à simplement goûter à de nouveaux plats. »
5. Choisir la viande, les œufs et les produits laitiers
Optez pour les viandes maigres et, si possible, provenant d’animaux élevés en liberté. Pour rehausser la saveur de ces dernières, employez des marinades, sèches ou liquides. « Les animaux élevés en liberté disposent d’espace pour bouger, contrairement aux élevages industriels, où ils sont confinés, explique Fink. Quant à la viande biologique, elle provient d’animaux qui n’ont reçu ni antibiotiques ni hormones de croissance ».
S’il est vrai qu’on souhaite à l’occasion se préparer rapidement un burger, il faut garder à l’esprit que la plupart des burgers surgelés sont riches en gras saturés et en sodium. « Prenez plutôt le temps de faire les vôtres et congelez-les », conseille-t-il.
Quant aux œufs, les bruns et les blancs ne diffèrent pas sur le plan nutritionnel. L’appellation « oméga-3 » indique que la moulée des poules renferme de la graine de lin.
Et qu’en est-il du bacon? « J’adore le bacon de dinde », confie Hawkins. « Il est trop riche en sel », fait remarquer Fink en retournant l’emballage pour lire la liste d’ingrédients. « On en ajoute sous trois formes différentes. Autant prendre du bacon ordinaire. » Par contre, on en trouve désormais à faible teneur en sodium.
6. Au rayon des fruits et des légumes
« La couleur est la chose la plus importante, rappelle-t-il en prenant un pied de brocoli. Les légumes frais de diverses couleurs fournissent à l’organisme des nutriments et antioxydants essentiels. Plus leur couleur est vive, meilleurs ils sont, tant au goût que pour la santé. Ils sont aussi plus agréables à l’œil. » Mais comment choisir les légumes les plus sains et les plus frais? « Ils devraient être fermes et sans meurtrissures. Vous pouvez aussi conserver au frigo des légumes hachés vendus en sachet. Ils permettent de préparer rapidement un repas, que vous les serviez en salade ou sautés. Bien sûr, si vous avez le temps de hacher vous-même votre chou, vos carottes et votre brocoli, c’est idéal, mais autrement, ces légumes constituent une bonne solution de rechange pour la préparation d’un repas rapide et sain. »
7. L’examen final
Avant de passer à la caisse, on demande aux jeunes d’estimer la proportion d’aliments appartenant à chacun des groupes alimentaires. Ils examinent leur panier: les grains et le pain représentent 20%, les produits laitiers, 10%, la viande et le poisson, 10%, et les huiles et autres denrées de base, 10%. Le reste, soit environ 50% du contenu du panier, provient du rayon des fruits et légumes, ce qui correspond grosso modo aux proportions recommandées dans le Guide alimentaire canadien.
« Quand vous faites les courses, demande Fink aux jeunes à la sortie de l’épicerie, le contenu de votre panier ressemble-t-il habituellement à ceci? » Les jeunes répondent qu’ils ont bien l’intention d’en discuter avec leurs parents à leur retour. Fin du cours.
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