Une laque faite à partir d’excréments d’insecte
Délicieux sont les petits bonbons haricots aux saveurs diverses, mais saviez-vous que la laque qui les fait briller est fabriquée à partir d’excréments d’insecte? Cette laque, aussi appelée glaçage de confiseur, est produite à partir d’une résine sécrétée par la femelle de l’insecte de la laque, originaire de l’Inde et de la Thaïlande. Transformée en flocons, la résine est dissoute dans de l’alcool à brûler et se transforme en laque dont on vaporise les produits alimentaires ou dont on recouvre les meubles et les planchers de bois franc.
On enduit aussi de cette laque les pommes dans les épiceries pour les rendre plus brillantes et conserver leur fraîcheur. Lorsque vous cueillez une pomme et la frottez sur votre chemise, vous lui donnez une apparence brillante à l’aide de la cire de protection dont elle est naturellement enduite. En la lavant, vous faites disparaître cette cire et la pomme ne sera jamais plus aussi brillante. Les pommes du commerce doivent être lavées pour des raisons sanitaires; on les asperge ensuite d’une fine couche de laque pour restaurer la protection de la pelure. Sans leur cire naturelle, les pommes lavées s’abîmeraient trop rapidement.
Les niveaux acceptables de poils de rongeurs et de parties d’insectes
Avez-vous déjà trouvé un cheveu dans un bagel? Ce pourrait bien être un poil de rongeur et selon Santé Canada, il ne s’agit pas d’une infraction relative à la salubrité des aliments. Santé Canada publie des directives sur la propreté générale des aliments pour déterminer le nombre tolérable de substances microbiologiques ou étrangères pour qu’un aliment soit considéré salubre. Parmi ces substances, on retrouve des déjections d’animaux ou d’insectes, des poils, des barbules de plume et des parties d’insectes ou des insectes entiers.
D’après ces directives, dans une portion de 225 g de raisins secs ou de raisins de Corinthe transformés, il est acceptable de retrouver un maximum de 10 insectes entiers et des formes équivalentes d’insectes entiers, soit plus de la moitié de la tête et le front entier. La limite supérieure acceptable est de 20 insectes par 225 g. Vous ne trouverez probablement jamais d’insectes dans vos raisins secs puisque ces données servent aux méthodes d’analyse pour déterminer la salubrité des aliments. Mais sachant qu’il est acceptable de trouver des poils de rongeurs ou des insectes dans certains aliments, on voudra peut-être les examiner de plus près avant de les consommer.
La gélatine est fabriquée avec des tissus animaux et de la peau de porc
La gélatine est utilisée dans la fabrication des desserts comme la gelée en poudre, les guimauves et les gâteaux congelés. La gélatine est fabriquée avec le collagène que l’on retrouve dans la peau et les os d’animaux. La gélatine se liquéfie lorsqu’on la chauffe et devient solide lorsqu’elle refroidit. Lorsque vous utilisez des os d’animal pour faire un bouillon de soupe, vous pouvez voir de la gélatine lorsque le liquide refroidit.
La gélatine est le principal ingrédient de la poudre pour gelée. Sur son site, Kraft Canada indique que la gélatine qui entre dans la composition de la poudre pour gelée JELL-O est une protéine fibreuse extraite des os et des tissus animaux qui contiennent du collagène. Dans ce cas, elle provient du bœuf ou du porc, des animaux ayant passé des inspections sévères et qui sont reconnus aptes à la consommation humaine. Vous ne percevrez pas de goût animal dans la gélatine, parce que comme l’explique Kraft, la transformation cause des changements chimiques qui éliminent complètement la composition et l’identité d’origine. Cependant, si vous êtes végétarien ou végétalien, vous voudrez peut-être éviter les produits qui contiennent de la gélatine.
Les dragées à arôme de fruit contiennent de la cire pour automobile
La cire de carnauba est l’ingrédient de base de la cire qui donne du lustre aux automobiles. On la retrouve également dans les bonbons gélifiés et les dragées à arôme de fruit. La cire de carnauba provient des feuilles du palmier de carnauba, arbre indigène du Brésil. On bat d’abord les feuilles pour en extraire la cire qui est ensuite raffinée et blanchie avant d’être vendue.
Elle sert à polir les planchers et les souliers et on en trouve dans les produits de beauté; mais elle sert aussi à donner un fini brillant à plusieurs produits que vous portez à votre bouche comme la gomme à mâcher, les bonbons, les sauces et les garnitures.
Le miel provident du nectar des fleurs vomi par l’abeille
Si vous croyez que le miel provient du nectar des fleurs, vous avez partiellement raison. Mais une partie importante de la transformation de déroule à l’intérieur de la ruche. Les abeilles transforment le nectar à l’aide de leur appareil digestif, en le régurgitant et l’avalant plusieurs fois avant de le déposer dans les alvéoles pour l’entreposage et l’évaporation.
Cela peut sembler dégoûtant mais ce processus permet de retirer l’eau et les levures du nectar qui, autrement, causeraient la fermentation des sucres. Le miel naturel se conserve sur une tablette sans jamais des détériorer. Le miel se présente dans une variété de saveurs et de couleurs, selon le type de fleurs où les abeilles ont butiné. Le miel de trèfle pour sa part est doux et pâle tandis que le miel de sarrasin est foncé et a un goût plus âcre. Le miel peut devenir plus foncé et d’un goût plus prononcé avec le temps; il se conserve indéfiniment dans un contenant scellé à température de la pièce. S’il cristallise avec le temps, chauffez-le légèrement pour le liquéfier.
L’un des solvants utilisé pour décaféiner le thé et le café est cancérigène
La loi canadienne sur les aliments et drogues autorise l’utilisation de trois additifs alimentaires pour décaféiner le thé et le café: le dioxyde de carbone, l’acétate d’éthyle et le chlorure de méthylène. Les deux derniers sont des solvants chimiques qui enlèvent la caféine des grains de café ou des feuilles de thé. Le thé vert indiqué «naturellement décaféiné» doit avoir été traité avec le dioxyde de carbone tandis que le chlorure de méthylène est utilisé pour décaféiner le thé noir et le café.
Le chlorure de méthylène, ou dichlorométhane, est reconnu comme cancérigène et c’est pour cette raison que les transformateurs utilisent plutôt le dioxyde de carbone ou le procédé Swiss Water. Évidemment, le chlorure de méthylène est retiré avant l’empaquetage et la vente, mais le fait de savoir que votre café a été traité avec un solvant cancérigène pourrait influencer votre choix à votre prochaine visite chez le marchand de café.
Les contenants de boisson en format géant contiennent plus que vos besoins quotidiens
Les besoins en hydratation varient en fonction de votre sexe, de votre taille et de votre niveau d’activité; vous devriez boire assez pour uriner quotidiennement 1,5 litre de liquide incolore ou d’un jaune très pale. L’organisme a besoin d’eau en permanence pour aider la digestion, remplacer les fluides perdus au cours de la respiration ou de la sudation, transposter les nutriments aux cellules et éliminer les déchets. Plusieurs personnes boivent huit verres d’eau ou 1,9 litre par jour afin d’atteindre cet objectif.
Mais devez-vous absorber la plus grande partie de votre ration quotidienne en une seule fois? Certaines boissons gazeuses ou boissons énergétiques sont maintenant vendus dans des formats gargantuesques. Par exemple, dans un point de restauration rapide, un grand format de boisson gazeuse peut varier de 730 à 960 ml. C’est le cas pour les boissons énergétiques qui sont maintenant vendues en bouteilles de 591 ml, 710 ml et 946 ml. La tailles des bouteilles d’eau varie de 591 ml à 1 l et 1,5 l. Rappelez-vous que la capacité de l’estomac humain chez l’adulte est de 900 ml. Au lieu de surcharger votre organisme en une seule fois, il est plus avisé de boire de plus petites quantités tout au long de la journée afin d’atteindre votre objectif.
Les composantes du maïs se retrouvent dans bien plus d’aliments que vous ne le croyez
Le maïs est l’un des ingrédients des céréales du matin, du pain, des croustilles, des frites, des boissons gazeuses et de nombreux plats transformés. Dans son livre The Omnivore’s Dilemma, Michael Pollan écrit que plus du quart des aliments offerts dans une épicerie ordinaire contiennent certaines composantes de maïs. Examinez la liste des ingrédients d’un aliment transformé et, si vous savez quoi chercher, il y a fort à parier que vous y trouverez un produit dérivé du maïs. Par exemple, on ajoute du sirop de maïs aux fruits séchés et aux boissons gazeuses pour les rendre plus sucrées. L’amidon de maïs et les fibres de maïs sont des ingrédients qui donnent de la fermeté et une texture croustillante à certains aliments comme les frites par exemple.
Une pépite de poulet contient de l’amidon de maïs modifié pour la consistance, l’enrobage contient de la farine de maïs et de l’huile de maïs provenant de la cuisson. Mais vous ne réalisez peut-être pas que les agents levants, la lécithine, les mono-, les di- et les triglycérides et l’acide citrique sont aussi faits à partir du maïs. Lorsque vous trouvez des ingrédients comme l’amidon non modifié, le sirop de glucose, la maltodextrine, les cristaux de fructose, l’acide ascorbique, la lécithine, le dextrose, l’acide lactique, la lysine, le maltose, le sirop de glucose à haute teneur en fructose, le glutamate de sodium, le polyol, le colorant caramel et la gomme de xanthane, et bien tous ces produits sont dérivés du maïs.
D’où vient cette belle couleur rouge?
Cherchez la mention «colorant naturel» dans la liste des ingrédients du yogourt aux fraises ou aux framboises. Ce colorant naturel pourrait bien être du carmin, un colorant alimentaire rouge fabriqué à partir de cochenilles femelles séchées provenant d’Amérique du Sud ou du Mexique. L’extrait de cochenille est utilisé depuis des milliers d’années pour teindre les tissus mais aujourd’hui, on l’utilise principalement pour colorer les aliments et les produits de beauté. La loi canadienne sur les aliments et drogues autorise les fabricants à identifier un colorant par son nom usuel ou simplement par la mention «colorant» et le carmin est considéré comme un colorant naturel.
Votre boisson sportive rouge est un autre produit qui contient un colorant. Mais d’où vient-il? Certaines boissons contiennent du Rouge allura aussi appelé Rouge 40, un colorant azoïque dérivé du pétrole. L’utilisation du Rouge allura est approuvée pour certains produits comme le jambon, le concentré de jus de fruit, la crème glacée, les marinades et la relish, le ketchup et les produits à base de lait aromatisé. La loi canadienne contrôle le pourcentage maximum de Rouge allura qui peut être utilisé.
Il est très rare qu’une personne ait une réaction allergique grave au colorant alimentaire. Les plus récentes directives de Santé Canada visant à améliorer l’identification d’allergènes alimentaires prioritaires, de sources de gluten et des sulfites ajoutés, ne concernent pas les colorants alimentaires. Si vous avez des doutes sur un produit particulier, contactez le fabricant et demandez-lui quel type de colorant est utilisé.
Certains aliments sont irradiés
L’irradiation est un procédé par lequel les aliments sont exposés à une quantité contrôlée de rayons ionisants afin de prolonger leur durée de vie en magasin et de tuer les bactéries nocives. Santé Canada détermine quels aliments peuvent être irradiés, quels sont les niveaux d’irradiation permis et quels produits sont dispensés d’indiquer sur l’emballage qu’ils ont été irradiés. Les produits exemptés sont les pommes de terre, les oignons, le blé, la farine, la farine de blé entier, les épices entières ou moulues et les assaisonnements déshydratés. La loi canadienne sur les aliments et drogues permet l’irradiation des pommes de terre et des oignons afin d’empêcher la formation de repousses pendant l’entreposage. Dans le cas de la farine, l’irradiation sert à contrôler la propagation des insectes dans les produits entreposés. Pour les épices et les assaisonnements, l’irradiation diminue la quantité de microbes.
Les règlements sur l’étiquetage des aliments irradiés sont sous la responsabilité de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Lorsqu’un autre produit vendu au Canada a été irradié, qu’il soit produit sur place ou importé, l’étiquetage doit indiquer que le produit a été irradié par la mention écrite «irradié » ou «traité par irradiation» et porter le symbole international de l’irradiation.
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