Savez-vous ce qu’il y a dans vos aliments?
Au Canada, plus de 500 additifs alimentaires sont autorisés, bon nombre étant considérés comme néfastes pour la santé; pas facile, donc, de faire la différence entre ceux que l’on peut consommer en toute sécurité et ceux que l’on devrait éviter. D’autant plus que les résultats des études effectuées par les chercheurs sont souvent contradictoires.
Utilisés principalement pour prolonger la durée de conservation des aliments, rehausser leur saveur ou préserver leur couleur, de nombreux additifs de synthèse sont inoffensifs; certains, notamment l’acide ascorbique, peuvent même améliorer le profil nutritionnel des aliments. Toutefois, il en est d’autres qui n’on pas été suffisamment expérimentés ou pour lesquels les études n’ont pas donné de résultats probants.
La liste suivante présente les 10 principaux additifs autorisés au Canada qui ont donné lieu à des mises en garde par le milieu scientifique. Bien qu’on n’ait pas démontré qu’ils étaient nocifs, on n’a pas non plus prouvé leur innocuité; en définitive, c’est au consommateur de décider s’il veut ou non prendre le risque de les consommer.
Voyez ces choses dangereuses et dégoutantes que vous mangez sans le savoir.
Acésulfame de potassium (ou acésulfame K)
Aliments en renfermant : produits de la boulangerie et pâtisseries, gomme à mâcher, desserts à la gélatine, boissons gazeuses, boissons pour sportifs
Ce que c’est : un édulcorant artificiel environ 200 fois plus sucré que le sucre
Pourquoi l’éviter : les résultats de deux études portant sur des animaux indiquent que cet additif pourrait causer le cancer, bien que d’autres études ont permis d’affirmer qu’il était sans danger. En outre, il se dégrade en acétoacétamide qui, à hautes doses, affecte la thyroïdes des chiens, des lapins et des rats. Portez une attention particulière aux produits qui renferment du sucralose, un édulcorant artificiel, car il est souvent utilisé en conjonction avec ce dernier.
Évitez aussi de consommer ces 5 édulcorants mauvais pour votre santé.
Aspartame
Aliments en renfermant : divers substituts du sucre; une foule d’aliments de régime, dont des boissons gazeuses, les boissons substituts de repas et les desserts surgelés hypocaloriques; la gomme à mâcher.
Ce que c’est : un édulcorant artificiel
Pourquoi l’éviter : la controverse autour de cet édulcorant date des années 1970, alors que les résultats d’études menées sur des rats indiquaient qu’il pouvait entraîner la formation de tumeurs au cerveau. Des études plus récentes ont conduit à l’associer aux lymphomes, à la leucémie et au cancer du sein. En outre, il s’est avéré que certaines personnes y étaient extrêmement sensibles, éprouvant des maux de tête et des étourdissement peu de temps après en avoir consommé. Enfin, on a observé que les aliments de régime qui en renfermaient non seulement ne permettaient pas de perdre du poids, mais pouvaient pousser à manger plus.
Adoptez ces aliments pour réduire votre consommation de sucre et d’édulcorants.
Nitrite de sodium, connu aussi sous le nom de nitrate de sodium
Aliments qui en renferment : le bacon, le jambon, les hot dogs, les charcuteries et autres viandes industrielles
Ce que c’est : un agent de conservation utilisé aussi comme aromatisant et colorant (il stabilise la couleur des viandes saumurées, salées ou séchées, pour éviter qu’elles ne prennent une couleur grisâtre). On s’en sert aussi pour prévenir le développement des bactéries causant le botulisme.
Pourquoi l’éviter : le nitrite de sodium peut entraîner la formation de nitrosamines, substances cancérigènes; cette réaction se produit surtout dans le bacon. Optez pour les produits de bacon renfermant de l’acide ascorbique ou de l’acide érythorbique, ces deux additifs inoffensifs contribuant à inhiber cette réaction potentiellement dangereuse.
Voici ce qui arrive à votre corps quand vous cessez de manger des aliments transformés.
Huiles végétales partiellement hydrogénées
Aliments en renfermant : de nombreux aliments transformés, particulièrement le shortening et certaines margarines, les aliments cuits en haute friture, les produits de la boulangerie et les pâtisseries, les biscuits et les aliments pour casse-croûte. De plus en plus, les fabricants les remplacent par d’autres ingrédients; lisez les étiquettes.
Ce que c’est : un type de gras transformé qui permet de prolonger la durée de conservation des produits alimentaires et d’en améliorer la texture.
Pourquoi les éviter : le procédé permettant d’obtenir une huile végétale partiellement hydrogénée conduit à la formation de gras trans, dont on pense qu’ils augmentent le risque de cardiopathie et de diabète. De nombreux fabricants ont éliminé ou sont sur le point d’éliminer les gras trans, si bien qu’il existe dans le commerce de nombreuses solutions de rechange.
À l’inverse, renseignez-vous sur les incroyables bienfaits de l’huile d’olive.
Gallate de propyle
Aliments en renfermant : certaines huiles végétales, produits de viande, bâtonnets de pomme de terre, bases de soupe au poulet et gomme à mâcher
Ce que c’est : un conservateur antioxydant qui prévient le rancissement des gras et des huiles (l’oxydation provoque le rancissement et des changements dans la coloration, voire une décoloration)
Pourquoi l’éviter : les résultats d’études fiables portant sur des souris et des rats ont mis en lumière un lien possible avec le cancer. Le gallate de propyle est souvent utilisé en conjonction avec le BHA et le BHT (voir ci-dessous).
Privilégiez ces aliments pour réduire les risques de cancer.
BHA (hydroxyanisol butylé) et BHT (butylhydroxytoluène)
Aliments en renfermant : céréales, gomme à mâcher, huile végétale, croustilles; parfois ajoutés dans les emballages pour préserver la fraîcheur des produits.
Ce que c’est : comme le gallate de propyle, ce sont des antioxydants qui préviennent le rancissement des gras et des huiles.
Pourquoi les éviter : les résultats d’études menées sur des rats, des souris et des hamsters indiquent que ces agents peuvent causer le cancer, tandis que d’autres indiquent qu’ils sont sans danger. Quoiqu’il en soit, on peut facilement les éviter, de nombreux fabricants ayant recours à des procédés d’emballage ou des substances plus sûrs (par exemple, la vitamine E), ou éliminent complètement les agents antioxydants.
Suivez ce guide pour décoder l’information des étiquettes nutritionnelles.
Bleu no 1 (ou Bleu brillant FCF)
Aliments en renfermant : boissons, bonbons, produits de la boulangerie et pâtisseries
Ce que c’est : un colorant artificiel
Raisons de l’éviter : les études sont inadéquates; les résultats de certaines d’entre elles indiquent qu’il pourrait être associé à un faible risque de cancer.
Bleu no 2 (ou Indigotine)
Aliments en renfermant : aliments pour animaux de compagnie, boissons, bonbons
Ce que c’est : un colorant artificiel
Pourquoi l’éviter : les résultats d’une étude de grande envergure indiquent qu’il pourrait entraîner la formation de tumeurs cérébrales chez les rats mâles.
Rouge no 3 (ou Érythrosine)
Aliments en renfermant : cerises dans les cocktails de fruits, bonbons, produits de la boulangerie et pâtisseries
Ce que c’est : un colorant artificiel
Pourquoi l’éviter : dans les années 1980, la FDA a recommandé que soit banni ce colorant après que des chercheurs aient acquis la preuve qu’il provoquait la formation de tumeurs de la thyroïde chez les rats. Toutefois, il est encore utilisé partout dans le monde.
Jaune orangé S (ou Jaune soleil FCF)
Aliments en renfermant : boissons gazeuses, saucisses, produits de la boulangerie et pâtisseries, bonbons, desserts à la gélatine
Ce que c’est : un colorant artificiel
Pourquoi l’éviter : des études animales financées par l’industrie alimentaire ont permis d’établir un lien entre ce colorant, le troisième en importance, et la formation de tumeurs sur les surrénales et les reins. Il pourrait également causer des réactions allergiques.
Remarque sur les colorants artificiels
Les colorants artificiels sont très souvent utilisés pour donner des couleurs éclatantes et vives aux produits alimentaires, particulièrement à ceux qui sont destinés aux enfants. Bien que ceux qui sont dérivés des plantes (par exemple, de la betterave) soient sans danger, les colorants artificiels, dérivés du goudron de houille, coûtent moins cher à produire et sont donc plus communs.
Si, dans le passé, les études effectuées par les chercheurs sur les colorants ont surtout porté sur le cancer (ce qui a conduit à en bannir quelques-uns), aujourd’hui, la recherche se concentre sur leurs effets chez les enfants, notamment en ce qui a trait au comportement perturbateur, au trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité et aux troubles d’apprentissage (le benzoate de sodium fait également l’objet de ce type de recherche.
Les quatre colorants de synthèse décrits ici sont parmi les plus controversés bien qu’ils soient toujours utilisés par l’industrie. À noter que la réglementation canadienne n’exige pas des fabricants qu’ils indiquent dans la liste des ingrédients le nom des colorants utilisés; l’indication générique « colorant » suffit.
L’information présentée ici provient du Center for Science in the Public Interest. Pour connaître la liste complète des additifs et l’évaluation de leur degré d’innocuité, allez à la section Food safety du site web du CSPI. À noter que certains des additifs inscrits sur cette liste, par exemple Olestra et le bromate de potassium, sont interdits au Canada. Pour connaître la liste des additifs chimiques autorisés au Canada, consultez le dictionnaire des additifs alimentaires de Santé Canada.
N’achetez jamais de produits de beauté contenant ces ingrédients toxiques.