Qu’est-ce que la racine de pissenlit?
Pour beaucoup de gens, le pissenlit est une mauvaise herbe qui envahit les pelouses et les jardins, mais il faut savoir qu’il contient plusieurs vitamines et minéraux, et agit comme plante médicinale.
«Le pissenlit (racines et feuilles) est connu comme plante amère, avec les bienfaits qui en résultent, soit la stimulation de la fonction digestive chez ceux qui ont trop mangé, mal digéré ou souffrent de ballonnements et de satiété postprandiale», explique Michael Brown, naturopathe de Kansas City, et fondateur de Naturae’s Path.
«C’est une plante formidable pour le foie et les reins. En plus de son rôle sur les capacités métaboliques et détoxifiantes du foie, le pissenlit protège les reins et s’inscrit comme un diurétique exceptionnel en médecine naturelle.»
Certaines personnes boivent du thé au pissenlit dans le cadre d’une cure de détoxication, mais voici des éléments à soupeser avant de vous engager dans une détox.
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Nouvelles études porteuses
Jusqu’à présent, peu de recherches ont été menées sur le pissenlit, mais ça commence à changer. Selon Donese Worden, naturopathe et professeure adjointe de l’Université d’État de l’Arizona, deux nouvelles études seraient prometteuses.
L’une d’elles, publiée dans Food and Chemical Toxicology en 2019, présente de nouveaux composés découverts dans la racine de pissenlit, en plus des cent autres phytochimiques déjà recensés. «Certains agissent comme antioxydants et anticoagulants, et d’autres ont des effets antiplaquettaires qui réduisent la viscosité du sang.»
L’autre étude, parue dans Molecular Biology Reports en 2019, a découvert un effet protecteur de la racine de pissenlit sur le foie et les tissus testiculaires des rats avant une radiothérapie. La racine protège aussi contre le photo-vieillissement causé par les rayons UVB, aide à combattre l’obésité, et selon d’autres recherches, contribuerait à lutter contre le diabète et certains types de cancers.
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Pourquoi les gens se tournent vers le pissenlit
«L’utilisation d’extraits de pissenlit remonte à loin, en particulier dans les médecines traditionnelles chinoise et amérindienne», dit Donese Worden. Les Amérindiens faisaient bouillir du pissenlit pour traiter les maladies rénales, l’œdème, les problèmes cutanés, les brûlures et les maux d’estomac. En médecine traditionnelle chinoise, on l’utilisait pour les maux d’estomac, l’appendicite et les problèmes mammaires. Les premiers Européens s’en servaient contre la fièvre, le diabète et la diarrhée.
Par ailleurs, le pissenlit regorge de vitamines, selon une base de données sur les nutriments du Département américain de l’agriculture. C’est aussi une excellente source de vitamines A, C et K. En effet, une seule tasse de pissenlits contient les doses quotidiennes suivantes: 112% de vitamine A, 32% de vitamine C et 535% de vitamine K. Ces vitamines renforcent le système immunitaire, maintiennent la santé des os et régulent la coagulation sanguine.
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Comment utiliser la racine de pissenlit
Traditionnellement, on faisait rôtir la racine pivotante et on la consommait sous forme de boisson; on utilisait les feuilles dans les salades, les soupes et les sandwichs. On l’emploie toujours ainsi de nos jours, mais surtout en tisane et comme substitut de café, pour une détox à la racine de pissenlit. On la trouve aussi en capsules, en poudre et en extraits. «Je la préfère en forme de teinture (liquide) dans un peu d’eau, deux à trois fois par jour», précise Michael Brown.
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Y a-t-il des risques?
Le pissenlit est l’une des plantes médicinales les moins compliquées, même si elle peut présenter un risque chez certaines personnes, explique Donese Worden.
«Comme pour beaucoup d’autres plantes médicinales, on ne connaît pas très bien les conséquences du pissenlit sur la grossesse et l’allaitement, et il vaudrait mieux l’éviter durant cette période. C’est aussi le cas pour ceux qui souffrent d’allergie à l’herbe à poux, aux marguerites, aux soucis et aux chrysanthèmes. Ils pourraient bien l’être au pissenlit.»
Le pissenlit pourrait aussi freiner l’effet des antibiotiques, réduire leur puissance ainsi qu’interagir négativement avec le lithium, les médicaments qui modifient la fonction hépatique et les diurétiques. En bref, parlez-en à votre médecin pour vous assurer que la plante est inoffensive pour vous, en particulier si vous faites partie des catégories de risques mentionnées plus haut. S’il vous l’autorise, la posologie adéquate dépendra de votre âge, de votre état de santé et d’autres facteurs.
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En faire soi-même la cueillette
Est-ce qu’un jardin envahi de pissenlits équivaut à une pharmacie privée? Peut-être. Mais sans la certitude qu’il s’agit d’un environnement sécuritaire, il vaut mieux vous procurer les pissenlits et leur extrait chez des sources fiables.
«La qualité du produit prime, et je réclame un certificat d’analyse pour tout produit que je conseille. Cela me prouve que des tests ont été effectués pour assurer la présence de l’ingrédient annoncé, et en quantité suffisante pour avoir de l’effet. Il est également essentiel de vous assurer qu’il ne s’y trouve aucun ingrédient nocif, tel que le plomb, l’arsenic, les mauvaises bactéries et des champignons. Vous pouvez réclamer ces informations au fabricant.»
Faire sécher soi-même les racines
Les racines de pissenlit séchées et bien stockées se conservent jusqu’à un an. La méthode est simple: après leur cueillette, laissez-les tremper dans l’eau pendant plusieurs minutes, puis rincez-les parfaitement. Tranchez-les en petits morceaux que vous mettrez au four à 100°C (200°F) environ une heure (ou jusqu’à ce qu’ils cassent facilement). Le processus les fait diminuer de taille et s’assécher complètement. Placez-les dans un pot hermétique, et faites-en du thé.
Intégrer progressivement le pissenlit à l’alimentation
Et comme toute chose, il faut un peu de temps au corps pour s’adapter à de nouvelles substances: commencez par de petites quantités de pissenlit. Cela peut être essentiel en cas d’allergie, avertit Donese Worden.
De plus, cette plante est un diurétique qui peut perturber l’équilibre hydrique du corps et activer la vessie. Si vous optez pour la tisane, précise Michael Brown, commencez par une tasse le matin, puis, si désiré, augmentez à deux ou trois par jour au cours des deux semaines suivantes. Bien sûr, comme pour tout produit médicinal ou autre, conformez-vous à la dose recommandée par le fabricant.
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