L’essentiel sur la graisse corporelle.

L’essentiel sur la graisse corporelle

On a souvent fait mauvaise presse à la graisse, et bien qu’un surpoids ou de l’obésité favorisent le risque de certaines maladies, la discussion est loin d’être close. Les graisses n’ont pas toutes le même effet, et certaines seraient bénéfiques.

Sachez que ces aliments sont bons pour faire fondre la graisse!

Il y a de la bonne graisse

Même si on a tendance à diaboliser la graisse, elle procure de nombreux avantages pour la santé. Elle coussine et protège tout d’abord nos organes vitaux, dont les reins, et contribue à nous garder au chaud. De plus, elle nous protège de la famine en agissant comme réserve d’énergie. «Il est dommage qu’on ait une telle aversion pour la graisse, car c’est une composante normale (et importante) du corps humain», souligne le Dr Scott Kahan, directeur du National Center for Weight and Wellness à Washington.

Il y a plusieurs types de graisses corporelles.

Il y a plusieurs types de graisses

Le type de graisse qui prédomine dans le corps est la blanche, explique le Dr Kahan. C’est celui qu’on retrouve notamment autour de la taille. «Son rôle principal est d’emmagasiner l’excès d’énergie pour un usage ultérieur. Si vous suivez un régime, ou êtes privé inopinément de nourriture, votre organisme va puiser dans la réserve de graisse de ces cellules du tissu adipeux pour s’alimenter.» Cette graisse a littéralement soutenu nos ancêtres, au moment où les seuls moyens de survie étaient la chasse et la cueillette, et que la disette était une chose courante. (Cependant, si vous cherchez à perdre du poids, voici 10 exercices faciles pour brûler les calories.)

Le rôle des cellules adipeuses

En plus d’emmagasiner l’énergie, les cellules graisseuses blanches génèrent des hormones, comme la leptine et l’adiponectine, précise le Dr Kahan. L’adiponectine augmente la sensibilité du corps à l’insuline, le protégeant ainsi du diabète de type 2, selon la société américaine d’Endocrinologie. La leptine nous arrête de manger quand nous sommes rassasiés, ce qui nous permet de conserver un poids normal.

La graisse brune est différente

Qu’est-ce que la graisse brune? Il s’agit du deuxième type de tissu adipeux ou graisseux qui se retrouve essentiellement dans la région du cou. «Ces cellules se démarquent des cellules graisseuses blanches ordinaires, explique le Dr Kahan. Plutôt que de stocker l’énergie, ces cellules brunes vont la brûler, ce qui crée de la chaleur.» La graisse brune sert à maintenir la température des nourrissons. On a tendance à la perdre en vieillissant et à n’en conserver que de petites réserves. «Un surplus permettrait de brûler quotidiennement beaucoup plus d’énergie et de mieux réguler notre poids.» Les chercheurs travaillent à trouver un moyen d’accroître cette graisse ou à faire en sorte que la blanche l’imite. À suivre.

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L’activation de la graisse brune

Les températures fraîches et froides activeraient les cellules de graisse brune, selon une étude publiée dans Diabetes. Dans cette courte étude, cinq jeunes hommes ont dormi à différentes températures, et les chercheurs ont découvert qu’un faible froid (19ºC) avait stimulé de 30 à 40% la quantité et l’activité de la graisse brune chez eux. Leur retour dans des chambres plus chaudes (27ºC) a fait régresser leur graisse brune sous le niveau qui précédait le début de l’étude.

Le café stimulerait la graisse brune

Une tasse de café peut stimuler la graisse brune, selon une étude publiée en 2019 dans Scientific Reports. Les chercheurs ont utilisé la technique d’imagerie thermique pour retracer les réserves de graisse brune, et constaté son réchauffement après l’absorption d’une tasse de café. Ce n’est pas le seul bienfait du café.

La graisse brune assurerait la prévention du diabète de type 2

La graisse brune régule la glycémie, selon une étude publiée en 2016 dans Cell Metabolism. Les chercheurs ont découvert que les participants qui avaient le plus de graisse brune présentaient des fluctuations plus faibles de leur glycémie. L’hyperglycémie est une des marques du diabète. Retenez ces informations sur la glycémie qui pourraient vous sauver la vie!

Le troisième type de graisse corporelle

La graisse beige (ou brite), comme la graisse blanche, brûle les calories plutôt que de les emmagasiner. Mais à la différence de la graisse brune, la beige est ce qui reste de la blanche après qu’elle a bruni. Dans l’étude d’International Journal of Obesity Supplements, les chercheurs croient que le système nerveux sympathique peut convertir les cellules graisseuses blanches en beiges, afin d’obtenir de la chaleur corporelle.

Bien que cette hypothèse soit toujours à l’étude, les auteurs pensent que le processus de brunissement peut être accéléré si l’on augmente le transfert de vaisseaux sanguins du système nerveux sympathique vers le tissu adipeux blanc.

La localisation de la graisse corporelle.

La localisation de la graisse

Le lieu où se localise la graisse corporelle a son importance, souligne le Dr Kahan. L’abdomen n’est pas idéal pour ce surpoids. «La graisse viscérale ou qui entoure les organes internes, comme le foie et les intestins, est préoccupante parce que son activité métabolique et sa production d’éléments chimiques inflammatoires et autres molécules peuvent accroître le risque de maladies du cœur, du foie, du diabète, etc.»

À l’opposé, ajoute-t-il, la graisse des bras, des jambes ou des hanches est plutôt inactive. «Elle stocke de l’énergie sans nuire à la santé.» Pour éliminer de la graisse blanche, l’alimentation limitée dans le temps, qui est un type de jeûne intermittent, pourrait être indiquée.

La graisse corporelle et la dépression

Un surpoids pondéral de plus de 10 kg (22 lb) pourrait mener à un état dépressif. Plus ce surpoids est élevé, plus vous êtes à risque. C’est la conclusion principale d’une étude de l’Université d’Aarhus et du CHU d’Aarhus, au Danemark. Et le lieu où cette graisse excédentaire se trouve importerait peu, selon cette étude publiée dans Translational Psychiatry.

Sans comprendre le lien précis qui relie le surpoids et la dépression, les chercheurs associent l’obésité à des troubles psychologiques, notamment, à une image corporelle négative et une faible estime de soi.

L’impact neurologique de la graisse corporelle

Dans une étude de Neurology, les chercheurs soulignent le lien possible entre la graisse corporelle abdominale et moins de matière grise dans le cerveau. Les participants dont l’indice de masse corporelle (IMC) et le rapport taille/hanche étaient élevés présentaient moins de matière grise, cette substance cervicale qui traite les opérations mentales et le stockage de l’information, en comparaison aux autres participants. Mais les chercheurs ne peuvent dire si la graisse corporelle cause ces modifications dans le cerveau ou résulte de celles-ci.

Graisse corporelle et froid

Les cellules adipeuses sont plus sensibles au froid que les cellules musculaires et cutanées, explique la Dre Anne Chapas, professeure de dermatologie au Mount Sinai Medical Center de New York. «En utilisant des dispositifs de refroidissement extérieurs sur la peau, il se déclenche une cryolipolyse, un processus qui élimine de façon permanente les cellules adipeuses sous la peau.»

L’organisme va évacuer ces cellules endommagées dans un délai de deux mois, et la graisse ne réapparaîtra plus. Des appareils de remodelage corporel non invasifs pourraient aider à cibler la graisse blanche. Cependant, il est important d’accepter son poids et son corps. Apprenez-en plus sur la positivité corporelle.

Pour faire fondre les cellules graisseuses

On utilise aussi la chaleur pour éliminer en permanence les cellules adipeuses, ajoute la Dre Chapas. «De nombreuses études in vitro démontrent que des cellules graisseuses chauffées à plus de 40oC pendant un certain laps de temps peuvent disparaître de façon programmée. La chaleur peut provenir d’appareils à radiofréquence ou de lasers.» Ces cellules abîmées seront alors éliminées de l’organisme, dit-elle.


«Positivité toxique»: l'importance de vivre ses émotions négatives.
Il est pratiquement impossible d’aller sur Facebook ou Instagram sans tomber sur une citation ou un commentaire teintés de paroles motivantes comme «il suffit de voir le bon côté des choses», «Il suffit de regarder la vie du bon côté», «Sois positif»… Cependant, certains mantras sont bons à adopter.

Le phénomène est d’ailleurs amplifié, en ce temps de pandémie. Le fameux, «ça va bien aller» en est nul doute l’exemple le plus connu.

Ces phrases se veulent pleines de bonnes intentions. Mais elles peuvent aussi créer plus de détresse qu’autre chose. Pourquoi? Parce qu’elles sont de l’ordre de la «positivité toxique», soit ce principe selon lequel même en présence de difficultés, on devrait toujours garder une attitude positive.

Étudiante au doctorat en psychologie, profil scientifique-professionnel, je m’intéresse, dans le cadre de ma thèse, aux symptômes intériorisés (symptômes dépressifs et anxieux, retrait social) et extériorisés (comportements délinquants, violents, d’opposition/défense, perturbateurs et impulsifs). J’estime qu’il est important de s’attarder aux conséquences néfastes de «l’invalidation émotionnelle» et de comprendre pourquoi il faut vivre ses émotions négatives.

Le fameux «ça va bien aller» durant la Covid-19 est une sorte de positivité toxique.

L’invalidation émotionnelle

Quand une personne parle de ce qu’elle ressent, le plus souvent, c’est pour valider ses émotions, c’est-à-dire comprendre et accepter l’expérience émotionnelle. Au contraire, l’invalidation émotionnelle consiste à ignorer, nier, critiquer ou rejeter les sentiments d’une autre personne.

Plusieurs études se sont intéressées aux effets que peut avoir l’invalidation. Les conclusions sont claires: elle est très nocive pour la santé mentale. Les personnes qui vivent de l’invalidation émotionnelle ont plus de chances d’avoir des symptômes dépressifs.

Les effets négatifs de l’invalidation émotionnelle sont nombreux. Une personne qui se fait régulièrement invalider peut avoir de la difficulté à accepter, contrôler et comprendre ses émotions.

De plus, les personnes qui s’attendent à ce que leurs émotions soient invalidées ont moins tendance à avoir de la flexibilité psychologique. Cet état consiste à avoir la capacité à tolérer ses pensées et ses émotions difficiles sans se défendre inutilement.

Plus une personne a de la flexibilité psychologique, plus elle a la capacité de vivre ses émotions et est capable de passer à travers des difficultés. Par exemple, au lendemain d’une rupture, un jeune homme ressent de la colère, de la tristesse et de la confusion. Son ami l’écoute et le valide. Il normalise ses sentiments contradictoires et sait qu’ils ne dureront pas indéfiniment.

En revanche, un autre garçon vivant le même type de rupture ne comprend pas ses sentiments, a honte et craint de perdre le contrôle de ses émotions. Son ami l’invalide et l’écoute peu; il tente de supprimer ses émotions et s’enfonce dans un état d’anxiété qui peut même conduire à la dépression.

Ces deux exemples tirés de l’étude «Processes underlying depression: Risk aversion, emotional schemas, and psychological flexibility», des psychologues et chercheurs américains Robert L. Leahy, Dennis Tirch et Poonam S. Melwani, ne sont ni rares ni anodins. La réaction d’évitement, qui est de tout faire pour ne pas vivre ses émotions négatives, est souvent amplifiée par les gens qui nous entourent.

Certaines personnes prennent tellement à cœur notre malheur que de nous voir triste les rend à leur tour malheureux. C’est pourquoi ils émettent des commentaires «positifs». Or, vivre ses émotions est essentiel. Les supprimer ou les éviter n’est pas la bonne solution. En fait, tenter de les éviter à tout prix n’aura pas l’effet escompté. Au contraire, elles auront tendance à revenir plus souvent et de manière plus intense.

Être négatif: un état d’esprit qui vient de loin

Hélas, l’humain n’est pas fait pour être toujours positif. Au contraire, il a plutôt tendance à se rappeler de mauvais souvenirs. Ceci remonte probablement à bien loin, à une époque où la survie dépendant de notre réflexe à prévenir les dangers. Une personne qui ignorait les effets du danger, ne seraient-ce qu’une seule fois, pouvait se retrouver dans une situation catastrophique, voire mortelle.

Dans cet article, «Bad is stronger than good», les auteurs, des psychologues, expliquent comment dans l’histoire de l’évolution, les organismes mieux adaptés aux dangers ont eu plus de chances de survivre aux menaces. Par conséquent, ce sont les humains les plus alertes qui auraient eu une probabilité plus grande de transmettre leurs gènes. C’est pourquoi nous sommes en quelque sorte programmés à porter attention aux dangers potentiels.

Comment se manifeste le biais de négativité

Ce phénomène s’explique sous le nom de biais de négativité. Certaines recherches ont réussi à identifier quatre manifestations de ce biais qui permettent de mieux le comprendre. L’une de ces manifestations serait liée au vocabulaire que nous utilisons pour décrire des évènements négatifs.

Ainsi, les mots utilisés et choisis seraient beaucoup plus riches et plus variés que ceux choisis pour décrire des évènements positifs, un phénomène que l’on appelle la différenciation négative. De plus, les stimulations négatives sont généralement interprétées comme plus élaborées et différenciées que celles positives.

Le vocabulaire employé pour décrire la douleur physique est beaucoup plus complexe que celui employé pour décrire le plaisir physique. Autre exemple: les parents jugeraient les émotions négatives de leurs bébés plus facilement que leurs émotions positives.

Quoi qu’il arrive, ne commencez jamais une phrase avec l’une de ces 10 expressions!

Haro aux phrases préfabriquées

Les émotions négatives font ainsi partie de la complexité humaine et sont aussi importantes que les positives.

La prochaine fois que quelqu’un se confiera sur ses émotions, si vous ne savez pas quoi dire, préférez l’écoute et la validation émotionnelle comme «On dirait que tu as eu une dure journée» ou «C’était difficile, hein?»

Attention: être positif n’est pas toujours synonyme de positivité toxique. Celle-ci vise à rejeter et éviter tout ce qui est négatif et ne voir que le côté positif. Voici un exemple positif et validant: «il est normal de se sentir comme tu te sens après un évènement aussi grave, essayons de donner un sens à tout ça». Alors que la positivité toxique serait plutôt: «arrête de voir le côté négatif, pense aux choses positives à la place».

Enfin, si vous n’arrivez pas à valider et écouter, recommandez la personne à un professionnel de la santé mentale, il saura comment l’aider.

Andrée-Ann Labranche, Candidate au doctorat en psychologie, Université du Québec à Montréal (UQAM)

La version originale de cet article a été publiée sur La Conversation.


Voici la raison d’être de la petite poche du jean.
La petite poche de votre jean fait probablement partie des choses sur lesquelles vous vous êtes toujours questionné… Et vous avez probablement désormais abandonné l’idée de vous servir de cette minuscule poche parce qu’elle est bien trop petite pour y mettre quoi que ce soit de vraiment utile. Mais pourquoi est-elle là au départ? Eh bien, elle n’a pas vraiment d’utilité aujourd’hui, mais elle en avait à la fin des années 1800.

Pourquoi les jeans possèdent-ils une petite poche?

Cette petite poche est en fait appelée gousset, poche gousset ou poche-montre parce qu’elle était à l’origine conçue pour y ranger une montre de poche en toute sécurité. Elle remonte à la toute première paire de jeans Levi’s commercialisée en 1879.

Selon le blogue de la compagnie Levi Strauss, il n’y avait à l’origine que quatre poches dans un jean, incluant le gousset.

Alors, la prochaine fois que vous vous tiendrez nonchalamment debout, le pouce accroché à cette petite poche, vous saurez qu’elle servait autrefois à ranger une montre. Maintenant que nous avons fait la lumière sur la petite poche du jean, découvrez d’autres faits amusants et intéressants que vous ignoriez.

Vaincre le stress par le souvenir d’une réussite.
On vous a sans doute conseillé la «pensée positive» pour affronter les situations stressantes ou pénibles, mais d’après une étude suisse, il vaudrait mieux miser sur l’«autoefficacité», c’est-à-dire la confiance en vos propres moyens. Les chercheurs ont demandé à la moitié des participants de se rappeler un événement heureux (une rencontre avec des proches, par exemple) et, à l’autre moitié, de se remémorer un cas où ils avaient résolu un problème difficile ou mené à bien une tâche exigeante. Les deux groupes ont ensuite été invités à se souvenir d’une expérience particulièrement pénible. Le groupe «autoefficace» a trouvé l’exercice nettement moins douloureux, signe que penser à ce dont on est capable est une bonne façon d’accroître sa résilience.

Allergie aux arachides: les adultes aussi.
Près du cinquième des adultes allergiques au beurre d’arachide le deviennent après 18 ans. Il s’agit souvent de sujets allergiques au pollen dont le système immunitaire prend certaines protéines alimentaires pour un pollen qu’il ne tolère pas. Malheureusement, les adultes victimes de cette allergie sont moins souvent diagnostiqués et moins de la moitié reçoivent une ordonnance d’EpiPen contre les crises anaphylactiques. Donc, même si vous n’avez jamais réagi au beurre d’arachide auparavant, voyez un médecin en cas de symptômes d’allergie – éruption cutanée, nez qui coule, picotements dans la bouche, souffle court, étourdissements, etc.

Maladie de Parkinson: les parkinsoniens devraient jouer au golf.
L’exercice est l’un des traitements les plus efficaces contre la maladie de Parkinson, mais beaucoup de patients manquent de motivation. Pour tenter de trouver une forme d’activité physique à la fois bénéfique et populaire, des chercheurs américains ont procédé à un essai comparatif entre le taï-chi – un excellent moyen d’améliorer l’équilibre et de prévenir les chutes – et le golf, sport favori de nombreuses personnes de plus de 55 ans. En 10 semaines, les parkinsoniens à qui on avait demandé de jouer au golf avaient plus d’équilibre et une démarche plus sûre mais, surtout, 86% d’entre eux ont répondu qu’ils allaient «certainement» continuer à jouer après la fin de l’expérience – contre seulement 33% dans le groupe de taï-chi.