Hommage à Samuel Paty, un professeur aimé.
Axelle se tait, saisie par l’horreur de ce que les fleurs racontent. Les centaines de bouquets tapissent le sol et forment un parterre glacé devant l’entrée de l’école. Lèvres serrées, silhouette longiligne dans la fraîcheur de ce samedi après-midi, l’adolescente de 12 ans déchiffre quelques-uns des petits mots laissés par des anonymes.

Une semaine plus tôt, le 16 octobre, un terroriste islamiste de 18 ans a décapité Samuel Paty, professeur d’histoire et de géographie dans ce collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-­Honorine, près de Paris.

L’enseignant venait de quitter l’école après son dernier cours de la journée. Son dernier cours. L’assassin l’attendait à 300 mètres de là, dans une rue de ce quartier tranquille.

Décapité! La sauvagerie du crime bloque la pensée. «Je suis venue car on n’arrive pas à comprendre, me dit Sabrina, la maman d’Axelle. Il fallait que je partage ce qui s’est passé avec les enfants. Il fallait surtout marquer notre affection.»

Sur le sol, accrochés aux bouquets, les messages ressemblent aux milliers de petits mots qu’on envoie vers le ciel lors des lâchers de ballons. Ils expriment bien plus qu’une peine immense ; une prière laïque, une revendication à être qui l’on est. «L’école continuera de faire lire nos enfants et de les rendre libres», Mélissa, 35 ans. «Merci à tous les Samuel Paty qui m’ont ouvert l’esprit et ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui», Gaëlle, 29 ans. Juste à côté, sur un bouquet de dahlias rouges, un certain Pascal a griffonné d’une écriture décidée: «Vive la liberté!»

Les yeux embués, une femme s’avance et se penche pour déposer des roses éclatantes. Deux amies l’accompagnent, qui se penchent avec elle, serrées comme pour faire bloc.

«C’est incroyable que ce professeur soit mort, murmure Axelle. Ça aurait pu être ma prof d’histoire. En classe, nous venions de terminer le même cours sur les caricatures.» Comme Samuel Paty, sa professeure a voulu faire de la pédagogie sur des dessins pour lesquels on meurt en grand nombre désormais. «On a travaillé sur celle où le Prophète se prend la tête entre les mains et dit: “C’est dur d’être aimé par des cons”, poursuit Axelle. Ce n’était qu’une caricature, quelque chose qui exagère ce qu’on veut critiquer. Ça aurait pu être un dessin sur moi.»

«C’est quoi une caricature?» La voix fluette de la petite sœur d’Axelle, neuf ans, s’élève devant le collège. Voilà qu’il faut faire comprendre aux plus jeunes des problèmes de grands… Sa maman improvise une explication, puis se tourne vers moi, une pointe de désarroi dans la voix: «Quand j’étais élève, je n’ai pas le souvenir qu’on parlait tant de la liberté.»

Souvenez-vous de ces mouvements de protestation qui ont marqué l’histoire et changé les conditions de travail.

Samuel Paty avait 47 ans, un enfant, une compagne. Il aimait la musique de U2, jouer au tennis. Il avait une passion pour la poésie, et pour ses élèves. Sur la page d’un cahier quadrillé, une jeune fille à laquelle il donnait encore cours juste avant sa mort a rédigé ce serment: «Monsieur Paty, je ne vous oublierai jamais!» ­Mesure-t-elle à quel point elle a raison ? Chacun de nous garde en mémoire un enseignant qui a illuminé un moment de sa scolarité. Un ou une prof qui, par son talent, lui a permis de franchir un pas de plus vers l’autonomie, l’indépendance et la capacité de raisonner en femme ou en homme libre. Les enseignants restent à nos côtés bien après la sortie des cours et la dernière sonnerie d’école. Ils veillent sur nous la vie entière.

Certains noms me reviennent à l’esprit. Leurs visages me sont inoubliables et je sais qu’ils m’accompagnent en secret au fil des jours. Je n’ai jamais oublié l’institutrice ferme et bienveillante que nous appelions «maîtresse» en première année de primaire. Ni notre professeur de français, particulièrement doué pour faire aimer Émile Zola et Ernest Hemingway à des adolescents. Et surtout, je repense souvent à Monsieur Balmer.

Comme Samuel Paty, il était professeur d’histoire. Nous l’appelions «Monsieur», parfois en ajoutant son nom de famille. Au début des années 1970, à l’École cantonale de Porrentruy, dans le Jura suisse, pour les enfants, les professeurs n’avaient pas de prénom. Nous doutions même que Monsieur Balmer pût en avoir un. Inflexible sur l’horaire, intraitable sur le comportement, il appartenait au monde d’en face, celui des adultes. Nous avions 11 ans et, des mois durant, il a enflammé notre imaginaire en nous racontant les aventures du héros mythologique Ulysse entre Troie et Ithaque. Debout à côté de son pupitre, quand il ouvrait les bras pour décrire le navire transportant Ulysse et ses compagnons, c’est toute sa classe de garçons qu’il embarquait sur le voilier.

Les dieux grecs m’intéressaient particulièrement. Poséidon punissait, Apollon intriguait et Zeus arbitrait, tous avec une effrayante efficacité. Quel que fût le danger infligé à Ulysse, il y avait toujours l’un ou l’autre dieu pour lui offrir des solutions. Au sommet de l’Olympe vivait même une déesse dédiée à l’amour. Aphrodite nous troublait. Ces divinités-là me paraissaient bien plus désirables que le dieu dont le fils ne cesse de souffrir sur la croix.

«Monsieur Balmer, qu’est-ce qui nous dit que ces dieux-là ne sont pas plus vrais que celui des chrétiens?»
J’avais posé ma question sans trop réfléchir ni même lever la main pour demander la parole. Je m’attendais au pire. Le professeur a interrompu son récit, quitté le tableau et s’est avancé vers moi à pas lents. La classe était silencieuse. Arrivé à ma hauteur, il s’est penché et, ses mains sur ma table, doigts tendus, a énoncé son verdict:
«Si tu penses avoir raison, alors, libre à toi d’y croire!»

Sa voix était ronde, presque chaleureuse. En une phrase, mon prof d’histoire avait résumé des siècles de lutte pour la liberté de croyance et d’expression.

Ulysse a continué son voyage vers Ithaque et chacun de nous dans la classe a poursuivi le sien vers l’âge adulte. Comme le héros grec, nous avons rencontré parfois des embûches et subi des détours. Pour ma part, Monsieur Balmer ne m’a jamais quitté.

Bouleversée, Axelle quitte le Collège du Bois d’Aulne. Nul doute qu’un enseignant l’accompagnera elle aussi tout au long de sa vie. Avant de remonter en voiture, sa maman m’adresse un dernier signe: «Aujourd’hui, je remercie ces profs qui nous transmettent ces valeurs.»

Comment couper une mangue (avec ou sans coupe-mangue)?
La mangue est sans aucun doute l’un des meilleurs fruits tropicaux, mais libérer la chair de sa pelure épaisse n’est pas toujours facile. Il faut avouer que son goût juteux vaut bien tous les efforts pour la peler!

Voici comment couper une mangue de la bonne manière pour l’utiliser dans les salades, la salsa et les desserts.

Comment laver une mangue

Portez le fruit entier sous un jet d’eau froide et frottez la peau doucement avec vos mains en la rinçant. Vous pouvez aussi utiliser une brosse à légumes propre. N’y allez pas trop fort puisque vous ne mangerez pas la peau; vous devez simplement éliminer la saleté qui pourrait salir votre couteau et l’intérieur du fruit.

Comment couper une mangue sans coupe-mangue

Notez que la mangue comporte quatre côtés — deux côtés plus larges, appelées les joues, et deux plus minces, avec le noyau au milieu.

N’hésitez pas à tester cette délicieuse recette de salade de mangues et de papaye, sauce aux canneberges.

Comment couper une mangue avec un couteau?

Étape 1: couper la mangue en deux

Tenez fruit à la verticale sur une planche à découper, avec les joues de mangue positionnées de gauche à droite. Avec un couteau de chef, faites une coupe sur le long le plus près possible du noyau pour retirer chacun des côtés du fruit.

Comment couper une mangue: attention au noyau.
Si vous touchez au noyau, déplacez le couteau doucement pour couper au centre.

Comment couper une mangue: couper avec attention autour du noyau.
Pour les tranches restantes, coupez avec attention autour du noyau.

Comment couper une mangue: faire des coupures de hérisson.

Étape 2: faire des coupures de hérisson

Prenez les joues de mangues puis, avec le couteau, faites des lignes verticales et horizontales en prenant soin de ne pas couper la peau. Le tout devrait ressembler à une grille.

Comment couper une mangue: retirer les cubes.

Étape 3: retirer les cubes

Avec vos mains, poussez la peau vers le haut, afin que le fruit soit placé à l’envers. Coupez le fruit de la peau à l’aide d’un couteau en un seul coup et voilà, le tour est joué!

Comment couper une mangue avec un coupe-mangue

Pour couper une mangue avec ce type d’outil, il faut tenir la mangue à la verticale sur une planche à découper. Placez ensuite la trancheuse sur le dessus du fruit afin que la lame s’aligne aux joues de mangue. Doucement, poussez la mangue au travers de la lame. Cela séparera le noyau du reste de la mangue. Servez-vous d’un couteau pour retirer la chaire autour du noyau.

Étape 2: faire des coupures de hérisson

Prenez les joues de mangue puis faites des lignes verticales et horizontales en prenant soin de ne pas couper la peau. Le tout devrait ressembler à une grille.

Étape 3: retirer les cubes

Avec vos mains, poussez la peau vers le haut, afin que le fruit soit placé à l’envers. Coupez le fruit de la peau à l’aide d’un couteau en un seul coup.

Il existe au moins 5 façons différentes de couper une mangue.

5 façons différentes de couper une mangue

Avec les coupures de hérisson: cette technique mentionnée plus haut permet, en formant un quadrillé à l’aide d’un couteau, de faire des cubes facilement.

En cubes: les cubes formés avec la première méthode sont retirés avec précisions. Vous pouvez manger les cubes tels quels.

En dés: prenez une tranche de mangue, coupez-la verticalement puis horizontalement; le tout formera de petits dés.

En tranches: vous pouvez aussi couper une mangue en julienne. Coupez puis pelez un côté du fruit. Ensuite, coupez en tranches fines. Utilisez les tranches minces pour garnir vos salades.

Comment couper une mangue en forme de rose?
En rose: pelez une joue de mangue. Placez-la à l’horizontale sur une planche à découper et tranchez mince. En utilisant les deux mains, séparez doucement les tranches afin qu’elles forment une ligne. Les tranches devraient se chevaucher légèrement. Puis roulez le tout vers l’intérieur. Une fois terminée, la mangue devrait ressembler à une rose. Placez-la dans vos salades ou sur une pâtisserie.

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Situation gênante: critiquez une personne sans la blesser.

Se faire critiquer…

Se faire critiquer peut se révéler douloureux, car la façon dont on croit être perçu par les autres ainsi que notre propre perception de nous-même sont remises en cause. D’instinct, la première réaction est probablement la défensive ou le simple rejet de la critique. Mais réussir à prendre un commentaire négatif avec grâce et élégance est une réaction saine qui vous fera bien paraître  aux yeux des autres tout en vous aidant à grandir en tant que personne. Voici comment y parvenir.

Rester objectif par rapport à la critique

Avant de sauter aux conclusions et de contester l’opinion de l’autre, prenez du recul et analysez la situation avec objectivité. «Il faut savoir quand se protéger des choses négatives et quand considérer la critique de façon constructive», explique Yael Benn, chargé de cours en psychologie à l’Université de Manchester, en Angleterre. La prochaine fois que vous vous faites critiquer, ne laissez pas vos émotions prendre immédiatement le dessus. Prenez le temps d’examiner si la critique a un fond de vérité. Donnez-vous la chance de recevoir l’information et de l’évaluer.

Éviter les confrontations inutiles

Reconnaître que l’argument de l’autre est valide peut être difficile à accepter. Le fait d’être mal à l’aise peut vous pousser à attaquer l’autre personne pour vous défendre. Mais, il vaut mieux vaut éviter les disputes. «Disons qu’on vous fait une remarque qui vous fâche, mais qui met en évidence quelque chose de vrai. Naturellement, si vous êtes d’accord pour changer sur ce point, la situation devient moins tendue même si cela fait mal, indique Yael Benn. Vous ne voulez pas être >agressif. Aussi, commencez par dire à votre interlocuteur que vous comprenez ce qu’il veut dire ou que vous avez eu tort.»

Être ouvert à l’idée de changement

Nous sommes souvent très têtus. Peut-être à cause de ce qu’on appelle la «dissonance cognitive», qui nous empêche de faire les choses différemment, même si c’est ce dont nous aurions besoin. «Les gens aiment se faire confirmer que l’image qu’ils se font d’eux-mêmes et du monde est juste, nous explique Yael Benn. Ils tendent à ignorer la critique parce qu’ils ne veulent pas avoir à changer ou à s’ajuster. Ou encore, ils se sentent mal à l’aise ou sont convaincus que ça ne sert à rien.»

Poser des questions

Si vous êtes ouverts à la critique et que vous voulez vous en servir pour vous améliorer, vous aurez besoin de plus d’informations. Le moment même où l’on vous critique n’est peut-être pas le meilleur temps pour demander des éclaircissements. Votre cœur bat la chamade sous l’effet de vos émotions et vous ne serez pas particulièrement réceptifs à en entendre davantage. Mais quand vous vous sentirez prêts, reparlez en question avec la personne qui vous a critiqué. «Si vous pensez que les remarques viennent de quelqu’un qui vous soutient, et non pas de quelqu’un de jaloux ou de négatif, c’est bon de demander des détails, conclut Yael Benn. Demandez-lui comment vous pourriez faire différemment ou mieux.» Et même si vous n’êtes pas d’accord avec le conseil qu’on vous donne, remerciez la personne et promettez de prendre ce qu’elle vous a dit en considération.

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Pour une boîte à lunch gastronomique.
Le Petit Marché des Halles offre une belle variété de légumes frais et de produits du Québec. Notamment les pommes, excellentes pour concocter des salades, des pizzas ou des sandwichs.

Les vinaigrettes Zoé pour une boîte à lunch gastronomique.
Pour un repas vite fait, la boulangerie La Panetière propose des pizzettes – de petites pizzas cuisinées sur place – en trois saveurs: fromage, sauce tomate et peppéroni et fromage. Également, les vinaigrettes Zoé (également offertes en capsules individuelles) à la Fromagerie Cavallaro.

Des tartinades artisanales pour une boîte à lunch gastronomique.
Pour les fins gastronomes, le Parti Bière – une épicerie spécialisée en produits fins et en bières de microbrasseries – propose la tartinade Allo Simonne (une révélation pour l’équipe de Sélection.ca!). L’entreprise locale offre un choix de tartinades artisanales à base de noisettes ou d’amandes, sans huile ajoutée, sans agents de conservation, sans arachides, sans gluten et composées d’ingrédients 100% naturels.

Bref, tout un monde de saveur à découvrir. Allez-y avec les enfants, car c’est un bon moyen de les impliquer dans la préparation des lunchs et ainsi de les sensibiliser à une alimentation saine.

Bonne rentrée!

Le stress peut provoquer des brûlures d'estomac.
Après plus d’une année de pandémie, certains ont adopté un nouveau mode de vie en confinement: on s’exerce moins, on mange plus – sans parler des niveaux d’anxiété et de stress qui montent. Apprenez comment mieux gérer le stress et l’anxiété.

«Tout cela affecte nos fonctions digestives», déplore Christopher Andrews, un médecin de Calgary qui précise que les brûlures d’estomac sont en hausse. En décembre 2020, les États-Unis ont même connu une brève pénurie de médicaments antiacides.

Les brûlures d’estomac, cette sensation d’avoir la poitrine ou l’épigastre en feu, sont la conséquence douloureuse de la présence dans l’œsophage d’acide gastrique et d’enzymes digestives. Quand on avale de la nourriture ou un liquide, le sphincter œsophagien, le muscle qui entoure la partie inférieure de l’œsophage, se détend pour permettre au contenu de passer, puis se referme pour l’empêcher de refouler. Mais si le muscle est fragilisé ou s’il ne se referme pas complètement, l’acide gastrique remonte, c’est ce qui provoque l’irritation.

L’alimentation est le plus souvent en cause: les aliments acides comme les sauces piquantes ou le café augmentent le niveau d’acidité dans l’estomac, tandis que le chocolat et les aliments hyperlipidiques comme le fromage et les avocats stimulent la libération d’hormones qui font se relâcher le sphincter. Les plats épicés sont aussi susceptibles d’accroître l’inconfort.

Les brûlures d’estomac n’épargnent personne: hommes, femmes, jeunes, vieux. Le risque est cependant plus élevé chez les sujets en surpoids. Une étude de 2006 a révélé que les participants en surpoids et obèses souffraient de brûlures d’estomac deux ou trois fois plus que ceux dont le poids était normal. La pression accrue sur l’estomac pourrait être en cause, soutient le Dr Andrews, car elle favorise le reflux d’acide gastrique. Le changement d’alimentation, comme celui qu’on a observé pendant les périodes de confinement avec l’augmentation de nourriture de réconfort, favorise les ballonnements et la présence de gaz dans le tube digestif – cela aussi comprime l’intestin. N’ignorez surtout pas ces maux de ventre qui peuvent être dangereux.

Le stress et l’anxiété sont d’autres facteurs, parce que le système nerveux sympathique – responsable du déclenchement de la réaction de lutte ou de fuite – interagit avec le système nerveux entérique régulateur de la digestion. On sait qu’en situation de grand danger, le stress peut déclencher une hypersensibilité des nerfs digestifs.

Souffrir à l’occasion de brûlures d’estomac n’a rien d’inquiétant, mais des épisodes fréquents d’indigestion doivent vous alerter et vous pousser à adopter un mode de vie plus sain. Une étude récente portant sur 9000 patients souffrant de brûlures d’estomac qui s’étaient engagés à suivre un plan de santé en cinq étapes – maintenir un poids raisonnable, manger sainement, faire de l’exercice, ne pas fumer et réduire la consommation de café, de thé et de boissons gazeuses – a démontré que leurs symptômes avaient diminué de 40%. Le Dr Andrews recommande à ses patients d’éviter de manger tard le soir, trop près du moment d’aller se coucher. « Quand on s’allonge l’estomac plein, tout remonte facilement.»

Les antihistaminiques en vente libre contribuent à bloquer le reflux gastrique, et les médicaments antiacides soulagent provisoirement la douleur œsophagienne. Mais si vous souffrez de brûlures d’estomac plus de trois fois par semaine et sur une longue période, consultez un médecin. L’acide gastrique peut blesser l’œsophage – et en l’absence de traitement, le risque de souffrir d’un cancer de l’œsophage augmente. Une consultation s’impose également si, en plus des brûlures d’estomac, vous avez du mal à avaler, si vous vomissez, perdez du poids ou souffrez d’anémie. Le médecin prescrira un médicament plus puissant ou recommandera une chirurgie pour réparer ou remplacer le sphincter œsophagien défaillant.

Voici ce que signifient les taches rouges sur la laitue.
L’été est propice à manger des plats froids. Certains aiment une soupe au concombre ou une salade de pâtes, d’autres une pizza de melon d’eau. Si vous manquez de temps, une bonne salade fait partie des plats faciles à préparer. Comme il vaut mieux composer votre salade à partir d’ingrédients frais, qu’arrive-t-il si vous découvrez des taches rouges sur les feuilles de votre laitue en ouvrant le frigo? Ne jetez pas la pomme de laitue en entier! Restez calme, car ce problème est facile à régler. Une autre chose que vous ne devez pas jeter non plus: les œufs tachetés ou bosselés.

Que signifient les taches rouges sur la laitue?

L’explication en est fort simple. Ces taches brun-rouge qui font leur apparition sur votre laitue, souvent près de la racine, sont communément appelées «rouille» par les grands chefs cuisiniers, un terme plutôt juste quand on y pense. Votre
«laitue rouillée» est due à un excès d’humidité pendant le processus de conservation, ce qui est bon à savoir lorsque vous voulez évaluer combien de temps votre produit restera frais.

La laitue rouillée est-elle comestible?

Oui, la laitue est encore bonne, donc pas besoin de la gaspiller. Elle n’a peut-être pas l’air appétissante (un peu comme la substance blanche filandreuse dans les œufs), mais la situation est tout sauf désespérée. Vous n’avez qu’à couper les morceaux rouillés à l’aide d’un couteau du chef en tenant la pomme de laitue fermement, la lame tranchante loin du corps. Votre laitue redeviendra fraîche en un rien de temps!

L’anxiété: un tremplin, pas une entrave pour Jean-Philippe Turgeon.
Pour Jean-Philippe Turgeon, gérer ses émotions a été un long combat.

Jean-Philippe Turgeon a vécu en Floride, en Californie, fondé un magazine consacré à l’automobile… et fait faillite: tout cela avant l’âge de 20 ans, et avec en poche un diplôme de secondaire V. Et c’est sans études collégiales qu’il s’est inscrit en droit à l’UQAM pour devenir quelques années plus tard un avocat prospère dans une importante firme de Montréal. Bref, il avait une farouche envie de réussir, et il a déjoué tous les pronostics.

Or, il aspirait à quelque chose de plus grand que lui, question de créer un réel impact dans la société. Car derrière son assurance et ses succès se cache un homme souffrant d’anxiété depuis toujours, de même qu’un père parfois démuni devant celle de ses trois enfants. Cette impuissance a atteint un sommet lors de vacances au Costa Rica alors que sa fille aînée a vécu un épisode de crise particulièrement aigu. Aussi attristée que lui, sa conjointe de l’époque s’étonnait que la gestion des émotions ne soit pas enseignée à l’école. Il n’en fallait pas davantage pour convaincre Jean-Philippe de créer Moozoom, une plateforme multi­média et interactive, l’outil qu’il aurait tellement aimé pouvoir utiliser lorsqu’il était enfant. Et qui aurait aussi fait une grande différence dans la vie de sa fille.

Voici les signes de dépression infantile que les parents devraient connaître.

Un apprentissage qui prend du temps

À l’école, les élèves apprennent à lire, à écrire et à compter. Avec votre plateforme, remplie d’épisodes inspirés du quotidien et de témoignages, vous désirez leur apprendre à gérer leurs émotions, tout cela à travers la parole des jeunes. N’est-ce pas la tâche des parents?

Les parents veulent aider leurs enfants, mais ils ne sont pas formés pour ça, et c’est un apprentissage qui prend du temps alors qu’ils sont surchargés. L’idée derrière Moozoom, c’est de propulser les enfants dans des histoires semblables aux leurs, d’interagir avec les personnages et de développer des stratégies d’adaptation. Ce que tu apprends en première année du primaire sur l’anxiété, les troubles d’opposition et les habiletés sociales, ça peut te servir toute ta vie. Car il y a les savoir-faire, mais aussi les savoir-être. Et faut-il attendre que des élèves se retrouvent dans une situation de crise comme celle qu’a vécue ma fille pour agir? Je le répète aux enseignants: c’est ingérable, et vous ne voulez pas vivre ça dans votre classe.

Arrête-toi. Réfléchis. Agis.

Est-ce que les parents comprennent la nécessité de cette approche?

Pas nécessairement Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Une vidéo sur l’intimidation suscitait des commentaires d’adultes comme «Que nos enfants arrêtent de pleurer et deviennent des hommes!», «Lui, j’irais lui péter la gueule!» Développer des compétences sociales et émotionnelles, ça ne veut pas dire ne pas vivre des émotions. C’est être conscient de vivre une émotion pour agir… ou pas. Parce que l’on peut parfois poser des gestes que l’on va regretter. Chez les jeunes, nous utilisons ce concept: Arrête-toi. Réfléchis. Agis.

Méfiez-vous de ces choses du quotidien qui peuvent déclencher l’anxiété.

«Papa, t’étais pas là!»

Plusieurs adultes sur les réseaux sociaux devraient s’en inspirer! Faites-vous la même chose au quotidien, avec vos enfants?

Je travaille très fort aujourd’hui pour me détacher de la performance absolue et me rapprocher de mon cœur. La détermination et le succès ont été de grands moteurs tout au long de ma vie. Et c’est ce que j’ai envie de dire aux jeunes aujourd’hui, de se servir de leur détermination pour accomplir leurs rêves et ainsi être plus heureux. C’est pourquoi je m’efforce de décrocher, d’être présent, ce qui fait plaisir à mes enfants. Car je n’ai pas toujours eu cet état d’esprit, à cause de ma carrière, et j’avais l’impression de perdre quelque chose. Aujourd’hui, je joue aux échecs avec mon garçon et je vais marcher avec ma fille, ce qui représente une forme de méditation, que je pratique depuis quatre ans. C’est encore un apprentissage, je ne suis pas devenu moine bouddhiste! Mais j’aurais pu leur offrir un meilleur parcours, et mes enfants me le disent: «Papa, t’étais pas là!»

Régler les conflits avec Moozoom

Vous avez lancé Moozoom le 16 mars 2020, soit quelques jours après le début de la pandémie au Québec, et fait une croix sur votre carrière d’avocat de même que sur un salaire annuel de 600 000$. Anxieux comme vous l’êtes encore, comment avez-vous traversé cette période?

N’importe quel entrepreneur vous le dira: il faut se préparer. J’ai quitté mon emploi en 2020, mais j’ai commencé à travailler sur Moozoom le 1er janvier 2019. J’ai vendu mes voitures sport, mon chalet, et arrêté d’investir dans l’immobilier.

N’hésitez pas à appliquer ces conseils pour stimuler l’intelligence émotionnelle de vos enfants.

Plus besoin d’avoir peur

D’une certaine façon, vous étiez déjà fin prêt pour les rigueurs et le minimalisme du premier confinement!

En effet! Ce sont mes enfants qui s’inquiétaient, convaincus qu’on allait se retrouver au Carré Viger! Mais au moment de tourner le pilote de la version américaine de Moozoom, mon garçon de 10 ans m’a dit une chose extraordinaire, qui m’émeut encore maintenant: «Papa, on a réussi, on n’a plus besoin d’avoir peur.»

S’il ne veut pas se confier à vous, ceci vous aidera à délier la langue de votre enfant.

La réussite des élèves avant tout

Si je vous offre de devenir ministre de l’Éducation, quels gestes pose­riez-vous?

Les enseignants sont eux aussi performants, et ils veulent que leurs élèves réussissent. Sans négliger les apprentissages, je ferais une plus grande place aux compétences sociales et émotionnelles. Grâce à cela, les élèves réussiront mieux sur le plan académique. On le voit déjà avec Moozoom, des enseignants nous le disent: ils constatent des changements dans leur classe, il y a moins de gestion de comportements à faire, les élèves utilisent les mêmes stratégies pour régler des conflits. Et un meilleur climat favorise l’apprentissage. Cela dit, je n’aspire pas à devenir ministre de l’Éducation!