Un sauna quotidien vaut presque un entraînement.
Selon une étude réalisée à l’université anglaise de Coventry, passer au moins 30 minutes dans un sauna trois fois par semaine fait autant de bien que des entraînements de faible ou moyenne intensité. Tout comme les randonnées à pied ou à vélo, le sauna fait monter la température corporelle, accélère le rythme cardiaque et stabilise la glycémie. À la longue, cela peut réduire le risque de diabète de type 2, de démence et de maladie cardiaque. Même si un sauna quotidien est plus un complément qu’un substitut d’exercice, c’est une bonne solution de rechange pour des sujets incapables de s’entraîner pendant une longue période.

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Sylvain Gaudreault: l'écolo méthodique.
Quel député serait assez fou pour s’opposer à un projet énergétique comme GNL Québec, d’une valeur de 14 milliards de dollars et appuyé par 64% de la population locale? C’est pourtant ce qu’a fait Sylvain Gaudreault, député du Parti québécois dans le comté de Jonquière, affirmant aux défenseurs de cette installation pharaonique qu’ils étaient comparables à quelqu’un qui, il y a 20 ans, aurait voulu nous faire croire à l’avenir radieux de la cassette VHS! Ce diplômé en histoire et en droit n’a pas pris cette position à la légère, convaincu que la solution ne passe pas du côté du gaz naturel liquéfié, transporté sur des milliers de kilomètres dans des pipelines et des pétroliers. Réduire les gaz à effet de serre et affronter les dérèglements climatiques (inondations, sécheresses, canicules, érosions côtières, etc.) passent par des actions pressantes, concrètes – il en connaît plusieurs! –, tout en favorisant les énergies renouvelables. C’est pourquoi ce politicien rigoureux dans ses discours et méthodique dans ses approches a senti le besoin d’écrire à ses concitoyens. Dans Pragmatique (Somme toute, 2021), il cherche non seulement à éveiller les consciences, mais à inviter le plus grand nombre à agir. Car si les promoteurs de GNL Québec ont subi un échec cuisant, la crise climatique n’est pas réglée pour autant.

Votre opposition au projet GNL Québec fut longuement réfléchie, mais aviez-vous soupçonné l’ampleur de la grogne que votre opposition allait susciter?

J’ai fait une analyse solide de ce projet, et si le Parti québécois et moi disons qu’il faut renoncer aux énergies fossiles sur le plan national, il faut avoir le même discours dans un dossier local. C’est une question de cohérence. Cela dit, je savais que ça allait venter, mais le vent s’est levé davantage en 2020, au moment des travaux du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. J’ai reçu alors beaucoup plus de réactions. Or, plein de gens me disaient dans le creux de l’oreille de ne pas lâcher, mais qu’ils ne pouvaient pas m’appuyer publiquement parce qu’ils connaissaient trop de personnes dans des entreprises liées à ce projet. En résumé, on me répétait que j’étais à la bonne place, et l’avenir m’a donné raison.

Encore aujourd’hui, la création d’emplois semble justifier n’importe quel projet, même le plus polluant. Et cette obsession semble autant partagée par les citoyens que par les politiciens.

Je ne suis pas psychologue, mais nous semblons tous soumis à la loi du court terme. C’est un paradoxe, car les électeurs réclament des politiciens une vision à long terme et un discours franc, mais les reproches s’accumulent dès que nous le faisons. Cette obsession du tout à l’économie est présente depuis une trentaine d’années au Québec, et si personne n’est contre la création d’emplois, pourrait-on aller au-delà de la simple accumulation de projets? Si on tient de beaux discours à l’échelle internationale sur le Québec vert et la carboneutralité, il faut être cohérent et prendre des actions allant dans ce sens.

Dans votre essai, vous mentionnez plusieurs sondages soulignant la forte préoccupation des Québécois devant les changements climatiques. Or, chiffres à l’appui, depuis 2015, les ventes de camions explosent au Québec. N’est-ce pas contradictoire?

Il y a un fossé entre les convictions des gens et la perception que chaque geste, même individuel, compte. C’est une forme de déresponsabilisation: collectivement, on s’en remet à l’État; personnellement, pour notre sécurité et celle de nos enfants, on veut un camion. On sent tout de même que les choses commencent à changer, ne serait-ce qu’avec l’augmentation des ventes de voitures électriques. Mais ce n’est pas la panacée, et nous sommes encore guidés par la loi du moindre effort, celle de «Je suis prêt à changer, mais dans la mesure où ça ne me demande aucun effort.» Ce qui n’est pas vrai.

Les politiciens reçoivent leur lot d’insultes sur les réseaux sociaux. Vous en reproduisez plusieurs, fautes d’orthographe incluses!, dans votre livre. Jusqu’à quel point elles vous affectent?

Quand ces attaques visent mon intégrité physique, je fais immédiatement un signalement à la Sûreté du Québec. Oui, ça finit par peser lourd, une certaine méfiance s’installe, mais ça ne m’empêche pas d’avancer. Chercher à me faire taire et à me faire peur, c’est ce que veulent mes intimidateurs, mais je ne leur donnerai pas raison! Évidemment, mon engagement politique, je l’assume, je l’ai choisi; ce n’est pas le cas de mon entourage. Mon conjoint et ma famille n’aiment pas voir des commentaires intimidants à mon endroit, mais on essaie de vivre à travers cette réalité. Et disons-le: la portée de ces insultes est extrêmement limitée et ne représente pas l’opinion de l’ensemble de la population. Un reportage de TVA a beaucoup plus d’impact!

Vous caressez le rêve d’un caucus transpartisan sur les questions climatiques à l’Assemblée nationale. Après un premier échec, vous croyez encore qu’il pourra voir le jour?

J’ai écrit dans mon livre que j’allais essayer de nouveau, et c’est ce que je m’applique à faire. Peut-être suis-je allé trop vite en ce qui a trait à la capacité des parlementaires à se faire confiance. Cela dit, je ne condamnerai jamais la partisanerie et l’importance d’appartenir à un parti politique: tout cela a ses forces, fait émerger des idées, et de ce choc vient la lumière. Mon véritable objectif pour ce caucus est le partage d’informations scientifiques, sur une base objective; certains députés sont des scientifiques, pas tous, et nous sommes surtout des gens polyvalents, qui touchent à de nombreux dossiers. Chacun repartirait ensuite dans son parti pour faire avancer des idées et des connaissances. Le grand public oublie qu’entre 60 et 80% des projets de loi sont adoptés à l’unanimité. Les députés sont capables de se parler et de travailler ensemble.

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Jean-Marc Vallée, cinéaste de la complexité humaine.

Le décès du réalisateur Jean-Marc Vallée à l’âge de 58 ans, survenu le 25 décembre dernier, a causé une onde de choc au Québec comme à l’international. Son œuvre, acclamée par la critique, met de l’avant plusieurs enjeux tabous et arbore une esthétique particulière qui ont contribué à faire de Vallée un artiste important pour notre époque.

Doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran, mes recherches se situent à l’intersection des études féministes, cinématographiques et télévisuelles. Je m’attarde dans cet article sur le style cinématographique de Jean-Marc Vallée, profondément ancré dans l’empathie.

Une esthétique du dépouillement

Reconnu au Québec depuis son long métrage Liste Noire (1995), c’est C.R.A.Z.Y. (2005) qui a propulsé Vallée à l’international. Si ce drame familial campé dans les années 70 émeut toujours, notamment par la relation père-fils déchirante qui y est dépeinte, c’est une œuvre qui détonne légèrement de la suite. De l’aveu du réalisateur, le film est chargé en effets visuels et en défis techniques qui visaient à démontrer son amour du cinéma.

Dans les films suivants, toutefois, le style évolue: la caméra devient systématiquement portée à l’épaule, même lors de plans plus statiques. Vallée explique en entrevue qu’il envisage le tournage davantage comme une captation, au service du jeu des acteurs et actrices. C’est dans Café de Flore (2011) que Vallée a développé les prémisses de cette manière de procéder, en tournant des dialogues en champ-contrechamp en déplaçant la caméra sans couper l’enregistrement. Cette façon de procéder, empruntée au cinéma direct et au documentaire, permet une mise en scène plus naturelle, où le beau émerge de la simplicité.

Dallas Buyers Club (2013), réalisé avec très peu de moyens, a été l’occasion de légitimer cette technique. Les scènes ont été tournées avec des éclairages naturels, sans projecteurs ni équipement caché derrière la caméra, ce qui permet de filmer en 360 degrés. Avec une caméra portée et une équipe technique très restreinte, la captation peut devenir mobile: la caméra suit le déroulement de la scène au gré des déplacements des acteurs et des actrices qui sont plus libres de leurs mouvements et qui peuvent effectuer davantage de propositions.

Avec le film «Dallas Buyers Club», mettant en vedette Matthew McConaughey, Vallée raffine ses techniques de tournages.

Cette méthode démontre que Vallée alloue le plus de temps possible sur ses plateaux non pas à la technique, mais avant tout pour qu’acteurs et actrices puissent jouer avec la caméra, effectuer une sorte de danse qui place le récit en son cœur. En acceptant une part de risque à procéder de la sorte, Jean-Marc Vallée s’écarte des canons et des règles de tournages traditionnels, pour conférer à ses films un caractère plus organique et original.

La beauté dans l’imperfection

Il y a dans Café de Flore une métaphore visuelle représentant à merveille la démarche thématique de Vallée: à quelques reprises dans ce film, le ou la protagoniste s’éloigne de la caméra sans quitter le cadre. La caméra reste en place et le focus se déplace alors sur des figurants et figurantes ayant tous et toutes une trisomie. C’est une figure de style préfigurant sa manière de déplacer le point de vue vers des individus atypiques que l’on tend à reléguer à l’arrière-plan de la société.

Café de Flore, mettant en vedette Vanessa Paradis, faisait une place aux gens atypiques, à l’arrière-plan de la société..

Si l’album The Dark Side of the Moon du groupe Pink Floyd a une importance particulière dans les œuvres de Vallée, la symbolique n’est pas anodine : c’est qu’il dévoile le côté sombre de la complexité humaine. Ses films sont comme le prisme de verre réfractant les couleurs de la lumière, ils agissent telle une loupe qui scrute et décortique des réalités aussi atypiques qu’authentiques.

Les rôles-titres de ses œuvres sont systématiquement tenus par des acteurs et actrices au physique célébré par les canons de beauté (Jared Leto, Jake Gyllenhaal, Reese Witherspoon, Vanessa Paradis, etc.), mais Vallée se plait à les transformer et à les mettre au défi, pour plutôt les mettre en valeur par la qualité de leur jeu et par leur capacité à incarner la vulnérabilité et la contradiction.

La filmographie de Vallée met ainsi en scène différents visages de la détresse à travers des individus qui effectuent un voyage initiatique, au sens littéral comme dans Wild (2014), ou figuré comme dans C.R.A.Z.Y et Démolition (2015). Ses protagonistes sont imparfaits et en quête de sens. Ils et elles peuvent avoir noué une relation extraconjugale comme Madeline dans Big Little Lies, ou encore être aux prises avec des problèmes de dépendance comme le cocaïnomane Ron (Dallas Buyers Club) ou la journaliste alcoolique Camille (Sharp Objects, 2018).

Amy Adams incarne la journaliste alcoolique Camille, dans la série Sharp Objects..

Vallée s’attarde à montrer leur humanité dès les premières minutes: ses films et épisodes débutent presque systématiquement avec une respiration, une voix ou un chantonnement, proposant immédiatement au public de faire l’expérience de la subjectivité des personnages. La musique choisie, élément phare de sa filmographie, est d’ailleurs presque toujours intradiégétique, c’est-à-dire que les personnages l’entendent aussi et la font souvent jouer. Le public est ainsi invité à les découvrir autrement, à travers leurs goûts et leurs choix musicaux.

Le cinéma comme acte de communication

Si les films de Vallée émeuvent autant, c’est que le cinéma et la télévision sont pour lui un acte de communication. Dès l’étape du scénario, le cinéaste se montre conscient de son futur lectorat et avoue se soucier de procurer une expérience de lecture agréable. Dès leur mise en mots, les œuvres de Vallée s’inscrivent dans un dialogue entre un émetteur et des récepteurs/réceptrices. Cette vision empathique de la scénarisation prouve que la force du cinéma de Vallée réside avant tout dans l’établissement d’un contact entre plusieurs humanités.

Le souci du public est aussi au centre de ses tournages, où Vallée dit s’assurer de respecter une juste distance physique entre caméra et acteurs (et donc entre personnages et public), de manière à véhiculer la bonne émotion. Quelques acteurs et actrices reviennent d’une œuvre à l’autre ce qui démontre certes des affinités interpersonnelles, mais, surtout, peut procurer à l’auditoire un effet rassurant. Les comédiens Michel Laperrière et Émile Vallée, par exemple, tiennent des rôles similaires dans C.R.A.Z.Y. puis dans Café de Flore, créant un effet de déjà-vu réconfortant pour le public initié qui peut alors tisser des liens entre les différents récits.

Au montage, Vallée crée une couche de sens supplémentaire par l’emploi de brefs flashbacks qui donnent accès aux pensées des personnages et par certains choix conférant aux films un ton parfois plus ironique. Par exemple, dans C.R.A.Z.Y., c’est un passage de l’opéra L’Elisir d’Amore (Donizetti) qui retentit alors que Raymond renverse la table de Noël. Vallée ne semble pas ressentir le besoin de guider son public dans l’émotion, et l’effet dramatique est plutôt accentué par le contraste entre la sauvagerie montrée à l’écran et le caractère digne de la musique choisie. Vallée fait confiance à son auditoire et se plait à lui créer quelques énigmes, à le laisser tirer des conclusions.

Le don du cinéma

La filmographie de Jean-Marc Vallée propose donc au public une expérience complexe de décentrement, tout en créant une cohérence stylistique entre les œuvres. Lors d’une entrevue à Tout le monde en parle en 2013, questionné quant au choix des thèmes abordés, Vallée a répondu en un seul mot: «humanité». Ses films représentent avant tout une ode à la complexité de l’être humain.

En songeant rétrospectivement à sa carrière lors d’une classe de maître, il avoue se considérer comme privilégié et dit espérer que ses récits contribuent à «redonner un peu». Raconter des histoires incarne véritablement, pour Jean-Marc Vallée, une forme de don, certainement au sens de ses aptitudes, mais il s’agit, avant tout, d’un cadeau, d’un legs, d’un échange.

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Anne-Sophie Gravel, Doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran (concentration cinéma), Université Laval

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Parlez à vos amis et dissipez le stress.
Nous pensons souvent que la réaction normale au stress consiste à fuir ou à affronter la menace, mais selon une étude effectuée en Illinois, beaucoup de femmes se défendent autrement: elles ont tendance à se confier à une amie, ce qui abaisse leur taux de cortisol, et donc, réduit leur stress. Ce comportement, plus propre aux femmes, peut aussi aider les hommes.

Selon deux études de l’université de Californie à Berkeley et d’une équipe internationale de chercheurs, le cerveau des animaux mâles qui tissent des liens solides avec leurs semblables sécrète plus d’ocytocine, l’hormone dite de l’attachement parce qu’elle est produite lors d’un contact émotif. La prochaine fois que vous souffrirez du stress, appelez un proche pour prévenir toute conséquence néfaste pour votre santé.

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Le taï-chi fait perdre du ventre.
Vous trouvez monotone de marcher sur un tapis ou de lever des haltères? Pour une manière plus fluide et élégante de rester en forme, passez au taï-chi. Selon une étude menée à Hong Kong, cette forme d’entraînement multiséculaire, qu’on nomme souvent «méditation en mouvement», fait fondre la graisse abdominale aussi bien qu’un entraînement standard. Des adultes âgés qui l’ont pratiqué trois fois par semaine pendant 12 semaines ont réduit leur tour de taille autant que les participants à un programme d’exercices aérobiques et de musculation. En prime, leur taux de HDL, ou bon cholestérol, a augmenté. Moralité: faites du taï-chi si vous voulez perdre du ventre – un facteur de risque notoire des maladies cardiaques et du diabète de type 2.

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Les épices et la santé cardiaque.
Si vous employez fines herbes et épices pour relever vos plats, vous faites aussi plaisir à votre cœur. Dans le cadre d’une étude américaine dont les sujets étaient des adultes obèses ou autrement à risque de maladie cardiaque, les participants qui ont quotidiennement ajouté en moyenne 6,6g de fines herbes séchées et d’épices à leurs repas ont vu baisser leur tension artérielle. Dans une autre étude, le gingembre, la cannelle ou le curcuma ont contribué à réduire le taux de cholestérol sanguin des diabétiques de type 2. Petit bémol: bien lire les étiquettes des sachets de mélanges d’épices pour éviter d’ajouter en même temps à votre régime du sel et des additifs sucrés, ce qui aurait l’effet inverse sur votre cœur.

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