Livre: Espoir radical, Les 10 facteurs clés dans les rémissions de cancer.
Il s’est avéré que plusieurs facteurs revenaient souvent entre des patients qui ne se connaissaient pas, mais qui avaient suivi un parcours semblable en plusieurs points. Espoir Radical est un livre d’espoir (tel qu’indiqué dans le titre!), mais aussi un livre plein de bon sens. Il propose des principes basés sur de saines habitudes de vie, à commencer par l’importance de l’activité physique. Mais aussi, l’alimentation, la gestion des émotions ou le soutien social.

Écrit en collaboration avec Tracy White, atteinte d’un cancer du col de l’utérus, ce livre présente les facteurs clés de la rémission de cancer à travers des histoires touchantes et bouleversantes de survivants. On explore leur cheminement pour surmonter la maladie, en mettant de l’avant pour chaque histoire l’un des 10 éléments clés annoncés dans le titre. Incontournable.

Espoir radical, Les 10 facteurs clés dans les rémissions de cancer, Kelly A. Turner Ph. D. et Tracy White, éditions Flammarion Québec, 29,95$

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Le commis du service au volant: «Quelle taille de café?»
Moi:

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Vous n’appuierez probablement pas sur le bouton de répétition avec un tel réveil!

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Lorsque vous vous enfoncez si profondément dans votre lit, mais qu’ils savent * toujours * que vous êtes là-dessous.

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Passez une journée lumineuse!

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Vous avez toujours eu l’impression de vivre le même jour encore et encore et encore…

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Eux: «Bonjour! Avez-vous bien dormi? »
Moi:

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Pour les matins où aucune quantité de café ne sera suffisante.

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Le mauvais côté du lit? Jamais entendu parler!

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Au programme aujourd’hui: réveil, déjeuner et crise existentielle (simultanément).

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Serait-ce l’illustration parfaite du manque de motivation?

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C’est ce qu’on appelle un réveil tonique!

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C’était pourtant un doux réveil!

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Quand on n’est pas poursuivi par des fantômes, on a le temps!

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Il faut croire qu’il veut vraiment dormir encore un peu!

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Chacun sa… caféine!

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Qui a dit que seuls les humains avaient du mal à se lever?

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Quand on trouve la motivation subitement:

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Quand on passe la nuit au bureau:

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Un réveil spatial…

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Réveille-toi humaine, j’ai faim!

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Une IA pour mieux diagnostiquer le cancer du sein.
En permettant de formuler un diagnostic précoce du cancer du sein, les mammographies sauvent des vies, mais si le tissu mammaire est très dense, le risque de ne pas détecter une tumeur est environ quatre fois plus élevé alors même que ces femmes y sont deux fois plus exposées que la moyenne. Une étude néerlandaise vient de révéler que quand la patiente a des seins très denses et aucune masse détectable, un outil de dépistage basé sur l’IA actuellement à l’essai permet d’exclure le cancer dans 40% des cas, ce qui permettrait aux radiologues de se concentrer plus vite sur les images moins nettes.

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Quelles sont les allergies alimentaires les plus courantes chez les adultes?
Plusieurs personnes croient que les allergies alimentaires sont uniquement relatives à l’enfance. C’est une hypothèse juste, dans la mesure où il est très probable que les allergies alimentaires se développent tôt dans une vie, note Sarita Patil, allergologue au Centre d’allergie alimentaire de l’hôpital général du Massachusetts. Certaines allergies alimentaires peuvent être temporaires – les allergies au lait et aux œufs par exemple – tandis que d’autres, comme les allergies aux arachides et aux crustacés, sont plus susceptibles de persister à l’âge adulte.

Mais toute allergie alimentaire peut techniquement se développer à tout moment, explique Sarita Patil. «Les allergies alimentaires chez l’adulte sont évidemment plus rares, mais elles existent. Je vois même des allergies alimentaires se développer à un âge avancé», explique la docteure.

En fait, une étude de 2019 portant sur plus de 40 000 adultes américains, publiée dans la revue JAMA Network Open, a révélé qu’il y a au moins 12 millions d’adultes américains souffrant d’allergies alimentaires. C’est plus qu’on ne le croyait auparavant. Une recherche publiée en 2017 dans le Internal Medicine Journal suggère également que la prévalence des allergies alimentaires à tous les âges a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies et continue d’augmenter.

Nous avons donc discuté avec plusieurs allergologues pour savoir comment évaluer votre risque, quelles allergies alimentaires sont les plus courantes chez les adultes et que faire si vous pensez avoir développé une nouvelle allergie alimentaire.

Causes des allergies alimentaires

Une allergie alimentaire survient lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive à un certain aliment, explique l’allergologue et immunologiste, Purvi Parikh. Pour une raison quelconque, le système immunitaire devient hypersensible et développe des anticorps pour «lutter» contre la nourriture, comme s’il s’agissait d’un intrus dangereux comme un virus ou une bactérie, explique-t-il. Ce que nous appelons une allergie – gonflement, démangeaisons, rougeurs, etc. – est le résultat de cette réaction immunitaire.

«Il est difficile de savoir pourquoi les allergies se développent chez certaines personnes et pas chez d’autres», convient Purvi Parikh. Les experts ont des théories. L’une est l’hypothèse de l’hygiène qui suggère que l’obsession moderne d’éviter les germes empêche notre système immunitaire de développer la tolérance dont il a besoin, ce qui entraîne des problèmes parallèles comme des allergies.

Dans le même ordre d’idées, certains produits chimiques comme les désinfectants et les pesticides ont été reliés à certaines allergies, ce qui, selon les experts, pourrait avoir un lien avec la façon dont ils tuent à la fois les mauvaises et les bonnes bactéries. Vivez-vous avec l’un (ou plusieurs) de ces 9 déclencheurs d’allergies dans la maison?

Autres facteurs de risque

La génétique semble également jouer un rôle important dans le développement des allergies. «Avoir un parent allergique augmente votre risque d’avoir une allergie alimentaire de 50%», souligne Purvi Parikh. «Il pourrait avoir une allergie aux chats, mais cela augmentera tout de même votre risque d’avoir une allergie alimentaire», explique Purvi Parikh. Les experts estiment qu’il s’agit d’un mélange de facteurs génétiques et environnementaux.

Les allergies ont également tendance à se combiner, explique Sarita Patil, ce qui signifie que les personnes allergiques ont tendance à souffrir de plusieurs types d’allergies simultanément.

Selon l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, une exposition précoce à certains allergènes potentiels, comme les arachides, peut aider à empêcher les jeunes enfants de développer des allergies alimentaires. Les médecins n’ont toutefois pas été en mesure d’identifier des mesures préventives pour empêcher les allergies alimentaires de se produire éventuellement en vieillissant. Connaissez-vous ces 5 trucs à savoir absolument pour réduire les allergènes?

Allergie alimentaire vs intolérance et sensibilité

Les intolérances et les sensibilités alimentaires sont réelles, mais la différence réside dans le fait que ces réactions alimentaires ne sont pas déclenchées par une réponse immunitaire, explique Purvi Parikh. Les causes d’une intolérance ou d’une sensibilité varient, mais sont généralement liées à la façon dont le corps décompose ou digère certains aliments, comme l’intolérance au lactose ou l’intolérance au gluten.

Bien que les intolérances et les sensibilités puissent certainement vous rendre inconfortable, elles ne sont ni dangereuses ni mortelles, précise Purvi Parikh. De nombreuses personnes peuvent ressentir des intolérances et des sensibilités à divers degrés, entraînant parfois un grave inconfort, mais elles ne peuvent pas provoquer de réaction catastrophique comme le ferait une allergie. Voici d’autres trucs pour savoir comment distinguer une allergie d’une intolérance alimentaire.

Les types d'allergies alimentaires et leurs symptômes.

Types d’allergies alimentaires et leurs symptômes

Allergies alimentaires à médiation IgE

Les allergies alimentaires les plus courantes sont causées par une réaction excessive du système immunitaire et la production d’anticorps pour combattre une protéine particulière dans l’aliment en question. Celles-ci sont appelées allergies alimentaires à médiation IgE – IgE signifiant immunoglobuline E, le nom scientifique de ces anticorps.

Ce sont les allergies alimentaires qui peuvent provoquer l’anaphylaxie, une réaction mortelle de tout le corps qui peut altérer votre respiration, provoquer une chute drastique de votre tension artérielle et affecter votre rythme cardiaque.

Symptômes
Ils surviennent généralement presque immédiatement après l’ingestion de la nourriture et provoquent un gonflement des lèvres et de la langue, de l’urticaire, des démangeaisons, une rougeur de la peau, des vomissements et, dans les cas les plus graves, des problèmes respiratoires et/ou une perte de conscience.

Hypersensibilité

Un autre type d’allergie alimentaire est l’allergie alimentaire non médiée par les IgE (ou hypersensibilité). La réponse immunitaire du corps est différente et n’implique pas d’anticorps IgE. À l’heure actuelle, les experts ne savent pas exactement ce qui déclenche cette réponse différente.

Symptômes
Ces allergies sont généralement retardées et provoquent des symptômes dans le tractus gastro-intestinal, comme des vomissements, des ballonnements et de la diarrhée. Elles ne provoquent pas d’anaphylaxie.

Œsophagite à éosinophiles

Il s’agit d’une maladie allergique relativement rare, mais de plus en plus reconnue, dit Sarita Patil. Cela se produit lorsqu’un aliment ou un allergène environnemental incite les éosinophiles, une cellule spécialisée du système immunitaire, à s’accumuler dans l’œsophage.

Symptômes
Il peut provoquer une inflammation qui entraîne des difficultés à avaler, des aliments coincés, des brûlures d’estomac et des douleurs à la poitrine. «Chez les adultes, cela peut se manifester par un étouffement», explique Sarita Patil.

Syndrome d’allergie orale

Une autre réponse immunologique à la nourriture est ce qu’on appelle le syndrome d’allergie orale, aussi appelé syndrome pollen-aliment, dit Sarita Patil. Il est probablement plus courant que vous ne le pensez. Lorsque le corps est sensible à une protéine spécifique du pollen, cela peut entraîner une réaction croisée dans les fruits, les légumes et les noix fraiches qui contiennent la même protéine. «Souvent, les gens auront des allergies saisonnières et développeront à l’improviste un syndrome d’allergie orale», explique Sarita Patil.

Symptômes
Cette allergie provoque généralement des démangeaisons dans la gorge, la bouche et de la langue. Bien qu’elle soit inconfortable et similaire à une allergie alimentaire à médiation IgE, le syndrome d’allergie orale ne provoque normalement pas d’anaphylaxie (bien que cela se produise chez un très petit nombre de personnes), note Sarita Patil.

Les allergies alimentaires les plus courantes chez l'adulte.

Les allergies alimentaires les plus courantes chez l’adulte

Selon le Collège américain d’allergie, d’asthme et d’immunologie, bien qu’il soit possible de développer n’importe quelle allergie alimentaire à tout âge, les allergies alimentaires les plus courantes chez l’adulte sont le pollen de fruits et de légumes (syndrome d’allergie orale), le poisson et les crustacés, ainsi que les arachides et les noix. Voici pourquoi les adultes sont également touchés par l’allergie aux arachides.

Toutes ces allergies peuvent également entraîner des réactions croisées avec des aliments contenant des protéines similaires. Par exemple, il existe un lien entre les allergies aux acariens et aux cafards et les allergies aux crustacés: elles sont reliées par une protéine similaire. Donc, si vous êtes allergique aux acariens, vous avez plus de chances d’être ou de devenir allergique aux crustacés. Si vous êtes allergique à un type de noix en particulier, vous pouvez développer une réaction avec d’autres types de noix.

Diagnostiquer les allergies alimentaires

«Si vous rencontrez des problèmes respiratoires ou des vomissements associés à des éruptions cutanées, consultez immédiatement un médecin aux urgences», précise Purvi Parikh. Si vous ne rencontrez qu’une éruption cutanée liée à une allergie alimentaire, vous devriez quand même consulter au CHSLD et demander à être testé par un allergologue, ajoute-t-elle.

Les tests d’allergie alimentaire peuvent être effectués de différentes manières. Votre allergologue peut faire un test de provocation orale, où il vous donne une petite quantité de l’aliment suspecté comme allergène et surveille toute réaction. Il peut aussi faire un test cutané, qui place une petite quantité de l’aliment suspect dans une égratignure sur votre bras ou votre dos pour voir s’il provoque une réaction. Enfin, il peut aussi faire un test sanguin pour rechercher des anticorps IgE afin de confirmer l’allergie suspectée. Les tests d’allergie peuvent également déterminer s’il s’agit plutôt d’une intolérance ou d’une sensibilité.

Il est important de se faire tester et diagnostiquer correctement. Ce n’est pas parce que vous avez eu une réaction mineure la première fois que ce sera toujours le cas, explique Purvi Parikh. Et bien que les tests d’allergie puissent dire si vous êtes très réactif à un allergène, il est toujours difficile pour les médecins de prédire comment vous réagirez à chaque fois que vous y êtes exposé. (Ne manquez pas ces 20 choses étonnantes qui peuvent provoquer des allergies.)

Vivre avec une allergie alimentaire

Étant donné que la gravité de votre réaction peut varier à chaque exposition, Purvi Parikh estime qu’il est préférable d’éviter complètement un aliment auquel vous êtes allergique ou dont vous soupçonnez être allergique. Cela peut parfois être difficile si vous mangez chez quelqu’un d’autre ou dans un restaurant.

«La nourriture la plus sécuritaire est celle que vous préparez vous-même», déclare Purvi Parikh. Sinon, vous devez faire très attention à lire les étiquettes des aliments que vous achetez, et toujours dire à votre serveur à quoi vous êtes allergique. C’est aussi une bonne idée d’appeler le restaurant à l’avance pour vous assurer qu’il peut modifier ses plats selon vos allergies et assurez-vous que votre entourage est au courant de votre allergie. «Une allergie alimentaire peut être mortelle, après tout», rappelle Purvi Parikh.

Si vous mangez à l’extérieur de chez vous, ayez toujours votre auto-injecteur d’épinéphrine (adrénaline auto-injectable) sur vous au cas où.

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Son corps se bat contre la maladie, mais lui provoque des hallucinations!
La patiente: Lauren Wells, 25 ans, directrice administrative
Les symptômes: hallucinations auditives, désorientation, convulsions
Le médecin: Dr Joao Gomes, chef du service des soins intensifs neurologiques, Cleveland Clinic

Par un après-midi ensoleillé de juin 2020, Lauren Wells et quelques amis se mettent en route pour un week-end d’agrément aux îles du lac Érié. Elle a de bonnes raisons de se réjouir. À seulement 25 ans, elle vient d’être embauchée comme directrice administrative par un CHSLD de Sandusky, en Ohio.

Son escapade n’est pas à la hauteur de ses espoirs. La première nuit, elle éprouve une douleur aiguë au côté gauche et doit également uriner plus souvent que d’habitude. Elle l’impute à des crampes et au fait qu’elle a trop bu, puis s’applique à profiter du moment.

La semaine suivante, la douleur est toujours là, et ses mains lui paraissent bizarres, visqueuses. Un ami évoque le stress d’un nouvel emploi, «mais ce n’était pas ça, dit-elle. J’adorais mon travail.»

Quelques jours plus tard, la jeune femme cherche à s’endormir quand elle entend de la musique – une vague chanson comme celles des ascenseurs et qui a l’air de provenir de l’extérieur ou de l’appartement du dessus. Elle regarde par la fenêtre, pensant qu’on fête dans la rue, mais il n’y a pas un chat dehors. Elle retourne au lit et cesse de tendre l’oreille. La nuit suivante, la musique reprend. Le soir d’après aussi. Elle finit par arpenter les rues à la recherche de la source. «Je voulais absolument trouver d’où ça venait.» Elle en est incapable.

Les phénomènes étranges se multiplient. La même musique semble jouer au bureau, au bar, et elle l’entend dans le ronron d’un climatiseur. Un ami d’un ami, audiologiste, lui explique que les gens perçoivent parfois des mélodies dans des bruits banals. Ce qui la rassure – mais pas pour longtemps.

Une semaine environ après qu’elle a commencé à entendre de la musique, Lauren rend visite à des amis à Perrysburg, la petite ville de l’Ohio où elle vivait avant, et en profite pour vider son ancien appartement. Une nuit, elle entend des mouettes crier à la fenêtre de sa chambre. «Il n’y a pas de mouettes à Perrysburg», précise-t-elle. La théorie de l’audiologiste ne peut guère justifier ces cris soudains dans une chambre par ailleurs silencieuse. «Jusque-là, je n’avais jamais pensé que j’entendais des bruits fantômes, poursuit-elle, mais quand j’ai entendu les oiseaux, je me suis dit que quelque chose n’allait pas.»

Incapable de dormir, Lauren se rend en voiture à l’urgence. On lui fait quelques tests de routine, mais tout semble normal, et elle est renvoyée chez elle avec une ordonnance de lorazepam, un anxiolytique, et une recommandation pour une consultation psychiatrique.

Plus tard dans la semaine, de retour à Sandusky, pendant une réunion qu’elle est censée animer, Lauren a un passage à vide. Inquiets de la voir désorientée et incapable de parler, ses collègues – tous des infirmiers – appellent une ambulance. Quand elle arrive à l’hôpital local, elle a retrouvé ses moyens, mais, encore plus convaincue qu’elle va mal, elle avertit son père Brad et se fait admettre en psychiatrie. Là, les médecins lui prescrivent divers médicaments dont du lithium et de la ziprasidone, un antipsychotique employé pour traiter la schizophrénie.

Quand Brad arrive à l’hôpital, sa fille n’est pas dans son état normal. (Lauren elle-même ne se rappelle pas grand-chose de ce qui a suivi.) Tantôt elle se montre agressive avec les infirmiers, tantôt elle flirte avec eux. Elle appelle ses proches des centaines de fois par jour. Elle ne reste pas en place pendant les IRM et ECG. Et puis il se produit quelque chose d’encore plus troublant: des convulsions. Aux soins intensifs, on lui administre des anticonvulsifs.

Désemparé, Brad appelle un ami de la famille, un psychiatre, et lui explique la situation. «C’est très rare, répond ce dernier, mais demande-leur d’envisager une encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA.»

Cette maladie neurologique, qui provoque une inflammation cérébrale, frappe une personne sur 1,5 million environ et n’a été reconnue qu’en 2007. Brad n’en a jamais entendu parler, mais ses recherches en ligne lui apprennent que sa fille en manifeste tous les symptômes. Pendant toute la journée, il réclame des tests diagnostiques, mais les médecins résistent. C’est si rare qu’ils n’ont jamais vu un patient qui en soit atteint. Mais Brad insiste, si bien que, le lendemain, ils commencent à le croire.

Dans l’après-midi, l’équipe soignante de Lauren Wells la transfère au service des soins intensifs neurologiques de la Cleveland Clinic toute proche. Là, le Dr Joao Gomes, chef du service, est plutôt d’accord avec le diag­nostic de l’ami psychiatre de Brad, mais soupçonne qu’il n’est pas complet. L’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA ayant d’ordinaire une cause sous-jacente, souvent un cancer des testicules ou des ovaires, il fait faire une échographie. Brad n’en revient pas que sa fille, en bonne santé jusqu’au début de l’été, puisse souffrir non seulement d’un trouble neurologique, mais aussi d’un cancer. Les tests donnent raison au Dr Gomes. Lauren a une tumeur ovarienne.

Joao Gomes peut dès lors assembler les pièces du puzzle compliqué qui explique ce cas bizarre. La douleur au côté et les mictions fréquentes étaient causées par la tumeur. Par ailleurs, le corps de Lauren a commencé à produire des anticorps pour combattre le cancer. «Malheureusement, explique le médecin, ces anticorps ont attaqué non seulement le cancer, mais aussi les récepteurs NMDA à cause d’une immunité croisée.»

Les récepteurs NMDA sont des canaux du cerveau qui influent sur la mémoire et le comportement – et ils ont des structures semblables à celles des cellules cancéreuses combattues par le corps de la jeune femme.

«C’est ce qui a provoqué les symptômes», résume le Dr Gomes. La musique, les mouettes, les mains visqueuses, tout était hallucinations.

Une ponction lombaire prouve que Lauren est porteuse des anticorps en cause et confirme l’hypothèse du médecin. Mais ses épreuves ne sont pas terminées. Pour supprimer son système immunitaire et éliminer les anticorps nuisibles, l’équipe de la clinique lui administre des stéroïdes, lui injecte un nouvel anticorps appelé immunoglobuline, filtre son plasma et le remplace par celui d’un donneur. Elle procède aussi à l’ablation de la tumeur et soumet Lauren à une chimiothérapie de plusieurs mois.

Ce traitement ravage l’organisme de la jeune femme. Quand elle reprend connaissance, après environ deux semaines de coma, elle ne peut pas marcher, peine à trouver ses mots et est souvent désorientée. «Je ne savais même pas pourquoi j’étais là, se rappelle-t-elle. J’ignorais que j’avais subi une opération jusqu’à ce que je voie les cicatrices sur mon ventre.»

Semaine après semaine, son état s’améliore, d’abord en réadaptation à l’hôpital, puis en physiothérapie, ergothérapie et orthophonie des mois durant en consultation externe.

En avril 2021, quelque six mois après être sortie de la clinique, elle ne présente plus aucun signe de cancer. Le risque de récidive sur deux ans étant de 10 à 25% chez les victimes de l’encéphalite à anticorps antirécepteurs NMDA, elle surveille donc attentivement la réapparition d’éventuels symptômes.

Après un court séjour chez ses parents, Lauren a repris un appar­tement et commencé à travailler dans un CHSLD à Cleveland, préférant s’épargner le stress de son ancien emploi de cadre. Elle est très reconnaissante à son père pour sa détermination, à sa mère et à ses amis pour l’avoir soutenue pendant sa convalescence. «Qui sait combien de temps j’aurais traîné ça sans eux?» conclut-elle.

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Le côté sombre des réseaux sociaux.
L’an dernier, un lanceur d’alerte a révélé que Facebook savait que sa plateforme Instagram rendait ses abonnés plus dépressifs et anxieux parce qu’ils se comparaient sans cesse aux autres. Rien d’étonnant que ces comparaisons avec autrui soient mauvaises pour la santé physique aussi.

D’après un article du Journal of the American Heart Association, les sujets qui se considèrent comme socialement inférieurs aux autres ont une tension artérielle, une cholestérolémie, une glycémie et un indice de masse corporelle plus élevés, ce qui aggrave leurs risques de maladie cardiaque et de diabète de type 2. Comme les médias sociaux rendent ces comparaisons plus faciles que jamais, les chercheurs suggèrent de faire un effort pour intégrer des groupes sociaux inclusifs et solidaires, en ou hors ligne.

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Pourquoi manger moins salé?
La consommation moyenne quotidienne de sel dans le monde est de 10,1g, deux fois le maximum recommandé d’environ 5 grammes, ce qui aggrave le risque de maladie cardiaque, d’AVC et de maladie rénale. Le gros de cet excédent provient des aliments transformés, mais on oublie souvent que les produits de boulangerie comme le pain contiennent aussi beaucoup de sel. D’après une étude de l’université de l’Illinois, en diminuant la dose de sel et en augmentant celle des herbes et épices dans la pâte, on parvient à retrancher une bonne quantité de sodium sans sacrifier le goût ou la capacité de levée. Si vous faites votre pain, mieux vaut donc réduire de moitié le sel de la recette.

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Le livre «La dame de la rue des Messieurs», de Jean Lemieux.

De quoi ça parle

Michèle Dagenais a 65 ans. Elle est veuve. Son amour de la musique l’entraîne à Vienne où, au café Prückel, elle écoute jouer le pianiste d’ambiance Tomas Schneeberger. Il a 71 ans, il est veuf. Elle l’aborde: elle a besoin… non pas d’un professeur mais d’un superviseur qui la guiderait dans son (ré)apprentissage de la 23e Sonate pour piano de Beethoven. Parce que Michèle est musicienne. Ou l’a autrefois été. Et, adolescente, elle a peut-être même sabordé son entrée à l’école de musique en présentant cette pièce musicale en audition.

Pourquoi? C’est le mystère sur lequel Jean Lemieux s’attarde dans ce roman, en levant le voile sur le passé de la sexagénaire, sa vie à Québec, son mariage, ses enfants. En remontant jusqu’à sa mère et à l’Expo 67. Le romancier retrace aussi le passé de Tomas, natif de Prague qu’il a quittée en 1968 pour un tas de (bonnes?) raisons, laissant derrière lui un peu de lui-même, juste assez pour qu’il ait le sentiment de ne jamais avoir refermé complètement la porte. À travers leurs histoires, des pans de celle de Beethoven, comme une ligne de fuite.

Pourquoi vous aimerez ça

Les lecteurs de Jean Lemieux le connaissent surtout pour ses polars. Ils aiment arpenter les rues de Québec et les Îles de la Madeleine avec lui. Ce sont des endroits qui lui sont chers et qu’il décrit à merveille. S’il n’y a à peu près rien de ces endroits-là dans ce nouveau roman, il y a beaucoup de Jean Lemieux quand même. Ne serait-ce que sa plume, ce serait déjà ça. Mais c’est davantage.

En ces temps de morosité (post) pandémique, La Dame de la rue des Messieurs donne le ton dès son titre: c’est un livre souriant, un livre qui fait du bien. On pressent une histoire d’amour entre gens d’âge mûr, mais… a-t-on raison? Disons qu’il y a de l’amour entre ces pages, des amours en fait, de bien des sortes. Il y a également la musique, qui coule à grands flots. Une profonde humanité, qu’il faut préserver envers et contre tout. Et une intrigue, des intrigues, qui surprennent au tournant des pages et débouchent sur une pirouette finale des plus craquantes.

Qui l’a écrit

Jean Lemieux a pris sa retraite de la médecine mais pas de l’écriture. Parce que l’homme de science n’est pas devenu homme de lettres par accident. L’art du récit coulait et coule toujours dans ses veines. Il a signé une vingtaine de romans, polars et titres destinés aux jeunes. Il s’est souvent retrouvé finaliste à des prix littéraires et a remporté les plus importants.

Une suggestion du rédacteur en chef

Notre chroniqueuse littéraire, Sonia Sarfati, a demandé à des auteurs québécois d’écrire une nouvelle dans laquelle ils explorent leur relation avec les personnages qu’ils ont créés. Quatorze d’entre eux ont répondu à l’appel, et cela donne un recueil tout à fait épatant. Dans Face à face (Éditions Druide), les créateurs sont souvent mis en demeure par leurs personnages de justifier leurs choix. L’échange est parfois jovial, sympathique, parfois acrimonieux et revanchard. Eh oui, ce n’est pas toujours le grand amour. Dans la première nouvelle par exemple, Patrick Senécal voit débarquer dans son salon Yannick Bérubé, héros martyr de son 5150 rue des Ormes, qui, 30 ans plus tard, vient à la pointe du revolver demander à son créateur de changer la fin de l’histoire. Cela permet à l’écrivain de jeter un regard plein de dérision et d’humour sur son travail. Un vrai régal!

C’est quelque chose de rare car, comme l’écrit Sonia dans ses remerciements aux auteurs, ces nouvelles donnent au lecteur «l’occasion de jeter un œil furtif dans votre chambre d’écriture. Ça n’a pas de prix.»

Venez nous parler

Rendez-vous sur notre groupe Facebook, Le club du livre Sélection, pour discuter de La Dame de la rue des Messieurs et de Face à face avec les membres de notre club de lecture.

La dame de la rue des Messieurs, de Jean Lemieux, 24,95$, QUÉBEC AMÉRIQUE

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