Une étude de l’université du Kansas a démontré que, en immersion linguistique, les adultes peuvent apprendre une langue étrangère presque aussi facilement que des enfants.
C’est une excellente nouvelle, car cet apprentissage force le cerveau à produire plus d’axones de matière blanche entre ses diverses régions, ce qui améliore la mémoire, la concentration et l’aptitude à passer d’une tâche à l’autre.
Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir de l’information fiable sur la santé!
Une personne dépressive sur trois ne tire aucun bienfait des traitements actuellement disponibles – médicaments ou psychothérapie. Une équipe de l’université de Californie a toutefois ouvert une voie nouvelle en traitant avec succès une femme de 36 ans par l’implantation d’un appareil dans sa boîte crânienne. À l’instar d’un stimulateur cardiaque, cet appareil a détecté les impulsions électriques anormales du circuit de contrôle de l’humeur quand la patiente commençait à déprimer. Il a alors administré une série de petits chocs électriques qui ont presque aussitôt redressé la situation. Cette technique peu invasive qu’on appelle stimulation cérébrale profonde sera bientôt mise à l’essai sur plus de patients souffrant d’une dépression résistant aux traitements.
Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir de l’information fiable sur la santé!
Au cégep, ses professeurs de littérature furent déçus d’apprendre que leur étudiant, François Marquis, voulait devenir médecin plutôt qu’écrivain, car il en avait l’étoffe.
Déjà pragmatique, et pourvu d’un grand esprit de synthèse, il leur a simplement répondu: «Si je me dirige en littérature, je ne pourrai jamais faire médecine; si je vais en médecine, un jour j’arriverai à y glisser des livres.»
Tous ses patients, de même que les téléspectateurs qui ont suivi ses péripéties dans la série documentaire De garde 24/7 à Télé-Québec, aiment qu’il soit finalement devenu chef du service des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Maintenant bien connu du grand public depuis le début de la pandémie, toujours d’une franchise désarmante à l’heure d’expliquer les grands enjeux de santé publique, le Dr François Marquis a senti le besoin de raconter son quotidien à l’heure de la COVID-19. Entre un édifice vétuste, des collègues à bout de souffle, des patients trop rapidement au seuil de la mort et un système de santé sens dessus dessous, il a pris la peine de décrire son parcours du combattant dans Mes carnets de pandémie (Les Éditions du Journal, 2021), avec la collaboration de Marie Lambert-Chan, alors rédactrice en chef du magazine Québec Science. Des pages de confidences, parfois sombres, parfois lumineuses, pour ce copropriétaire d’une distillerie, amateur de gin et de whisky, qui songe déjà à un deuxième livre. Et pas seulement pour redonner le sourire à ses anciens professeurs.
La COVID-19 a révélé la fragilité du réseau de la santé et celle des soins aux aînés. Mais n’a-t-elle pas selon vous mis aussi en lumière les carences du système d’éducation?
Ce virus, c’est un monstre complexe avec beaucoup de ramifications, et la difficulté de l’appréhender fut tout aussi grande pour mes jeunes collègues, les résidents, et les infirmières qui ont pourtant un bon bagage médical. Pour beaucoup de gens, la science est un élément acquis, une sorte de religion, qui arrive avec des réponses et des solutions. Ils ignorent sa dimension dynamique, qui passe par l’argumentation, les échanges d’idées et les débats. Tout à coup, la science avait du retard face à la réalité, ce que les gens n’avaient jamais vu auparavant. Cela dit, la science est présente partout, dans les arts comme en agriculture, et a son mot à dire partout. La méthode scientifique devrait donc être expliquée aux jeunes dès le niveau primaire. Malheureusement, nous avons assisté à la mort de l’expertise: sur les réseaux sociaux, chacun est son petit roi, sa petite reine, maître de son propre royaume. On peut bien croire ce que l’on veut, cela ne changera rien aux faits.
En l’espace de quelques années, et surtout depuis le début de la pandémie, vous êtes devenu la coqueluche des médias. N’est-ce pas ironique de la part de quelqu’un qui, pendant longtemps, n’avait aucune confiance à l’égard des journalistes?
Comme beaucoup de gens, j’ai fait une belle grosse généralisation, ouvert un grand sac et jeté tous les journalistes dedans! Mais je suis doucement entré dans le monde des médias grâce à De garde 24/7 qui montrait parfaitement ma réalité de médecin intensiviste à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Nous faisons œuvre utile, une émission avec des gens très professionnels, sans sensationnalisme. Lorsque les journalistes couvrant l’actualité ont commencé à m’interpeller, j’ai constaté leur grand professionnalisme, l’intelligence de leurs questions et leur connaissance des dossiers. Et il m’arrive aussi de leur dire non et d’expliquer pourquoi. Par exemple quand on veut mon avis sur la vaccination des enfants: je n’en ai pas et je ne suis pas pédiatre.
Beaucoup auraient souhaité rendre la vaccination contre la COVID-19 et ses nombreux variants obligatoire. Une bonne idée selon vous?
Si notre réflexion était uniquement basée sur l’épidémiologie, vacciner tout le monde en même temps au Québec et au Canada serait scientifiquement valable. Mais ça n’a pas vraiment le même impact que de vacciner la planète entière. La Cour suprême aurait pu décréter que la COVID-19 est une maladie à vaccination obligatoire, comme la variole l’a été et comme l’est la tuberculose. Nous aurions eu certains avantages, mais aussi des inconvénients, dont la confiance minée de la population envers les gouvernements, les institutions et même la médecine. Quant aux anti-vaccins, ils n’ont pas été inventés avec la COVID-19, mais ils ont trouvé là le terreau le plus fertile au monde et tout à fait d’actualité. La vaccination devenait le symbole du contrôle autoritaire pour cette armée de gens complètement disparates, unis par un seul point commun: s’opposer.
Dans Mes carnets de pandémie, vous écrivez une phrase à la fois toute simple et très forte sur le plan symbolique: «Je n’ai jamais vu autant de gens mourir seuls.» Est-ce qu’être exposé aussi souvent à la mort en a changé votre perception?
J’ai vu des gens mourir d’à peu près toutes les façons: des morts paisibles, colériques, souffrantes, etc. Parfois, on ne voudrait vraiment pas partir comme ça, ou alors on assiste à de très beaux moments. Mais fondamentalement, on finit toujours par mourir un peu seul. Par contre, ceux et celles qui partent sans peur, sans crainte et sans regret ont tous une chose en commun: cette conviction personnelle qu’ils avaient fait ce qu’ils avaient à faire. Je ne suis pas rendu là, ayant encore cette urgence de vivre. J’aspire à être capable de rester assis tranquille, ou d’avoir la sagesse de me retirer de la médecine le moment venu. J’ai vu trop de médecins qui auraient dû prendre leur retraite cinq ou dix ans plus tôt, et je ne veux pas leur ressembler.
Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest!
Pour les boulangers maison qui sont passés maîtres dans l’art du pain fondamental, le défi sera d’en créer un plus sophistiqué, comme le pain au levain ou une baguette. En gros, la pâte à pain se compose de farine, d’eau, de levure et de sel, dont la combinaison particulière forme les différents types de pain.
Avec un brin de patience et un peu de temps, vous apprendrez à réussir une ciabatta.
Qu’est-ce que le pain ciabatta?
La ciabatta est un pain italien fait de farine de blé, de levure et de sel. Elle a été créée en 1982, à Rovigo, en Vénétie (Italie), comme alternative à la très populaire baguette française.
C’est un pain court et trapu, dont la pâte contient de larges trous. Celle-ci est beaucoup plus humide que celle du pain français traditionnel, mais pas autant que la focaccia. Contrairement à cette dernière, qui est plate, la ciabatta est façonnée en miches que l’on fait lever et cuire. Elle doit présenter une croûte croustillante et une mie élastique.
Pour une ciabatta classique, il faut préparer de la biga, une sorte de levain semblable à celui du pain au levain. On mélange la farine, l’eau et la levure plusieurs heures avant de l’ajouter à la pâte, ce qui améliore son goût et sa texture finale.
L’ABC du pain ciabatta maison
Ingrédients
Pour la biga:
140 g (5oz) de farine tout usage, non blanchie
1/8 c. à thé de levure sèche à lever rapide
120 ml (4oz) d’eau, à température ambiante
Pour la pâte:
280 g (10oz) de farine tout usage, non blanchie
½ c. à thé de levure sèche à action rapide
1 ½ c. à thé de sel
180 ml (6oz) d’eau, à température ambiante
60 ml (2oz) de lait, à température ambiante
Appareils requis
Batteur sur socle: voici un petit appareil inestimable dans toutes les cuisines. Il vous sera très utile pour mélanger les ingrédients, et pétrir la pâte à ciabatta avec le crochet pétrisseur.
Balance de cuisine: des mesures précises sont essentielles pour préparer le pain, et une balance de cuisine vous aidera à mesurer correctement vos ingrédients secs.
Pierre à pizza: la cuisson du pain sur une pierre à pizza préchauffée est essentielle pour obtenir un pain cuit uniformément et une croûte croustillante.
Préparation
1re étape: préparer la biga
Mélanger la farine, la levure et l’eau dans un bol moyen jusqu’à homogénéité. Couvrir hermétiquement d’une pellicule plastique, et laisser reposer à température ambiante toute la nuit. La biga devrait reposer entre 8h et 24h.
2e étape: préparer la pâte
Incorporer la biga aux ingrédients de la pâte dans le bol d’un batteur sur socle muni d’un batteur racleur. Mélanger à vitesse minimale pour que les ingrédients se combinent parfaitement. Poursuivre de 4 à 6 minutes, jusqu’à ce que la pâte se détache des parois du bol.
Changer le batteur racleur pour le crochet, et pétrir à vitesse moyenne pendant 10 minutes. La pâte devrait devenir brillante et très collante. Verser la pâte dans un bol, et refermer hermétiquement avec de la pellicule plastique. Laisser la pâte doubler de volume à température ambiante pendant environ 1 heure.
3e étape: replier la pâte
Avec les doigts ou une spatule en caoutchouc vaporisée d’enduit à cuisson, replier la pâte sur elle-même en étirant les bords, et en les rabattant vers le centre. Tourner le bol de 90 degrés, et plier à nouveau, en répétant huit fois l’opération. Recouvrir encore le bol, et laisser reposer 30 minutes de plus.
4e étape: façonner la pâte
Déposer la pâte sur une surface farinée, et couper en deux. Retourner chaque moitié avec le côté coupé vers le haut, que vous farinez. Façonner délicatement en un rectangle de 30x15cm (12x6po), puis plier les extrémités courtes vers le centre avec un petit chevauchement.
Chaque rectangle devrait mesurer 18x10cm (7x4po). Couper deux morceaux de papier parchemin de 30x15cm (12x6po), et fariner généreusement. Déplacer délicatement une miche sur l’une des feuilles, le pli vers le bas, et fariner. Répéter avec la deuxième miche, et recouvrir de pellicule plastique. Laisser reposer à température ambiante de 45 à 60 minutes.
5e étape: cuire la ciabatta
Ajuster la grille de votre four à la position médiane inférieure, et y préchauffer votre pierre à pizza à 230°C (450°F). Laisser préchauffer le four 30 minutes avant la cuisson des pains. Avant d’enfourner, remplir une plaque à pâtisserie d’eau chaude et la placer sur la grille sous la pierre à pizza.
Déposer les feuilles de papier sulfurisé et les pains sur une pelle à pizza, ou une plaque à cuisson renversée. Manipuler doucement la surface des miches avec les doigts pour les étirer en rectangles de 25x15cm (10x6po). Glisser délicatement les feuilles de papier parchemin et les miches sur la pierre à pizza, et cuire de 22 à 27 minutes. La croûte doit être très dorée, et la température interne à 105°C (210°F).
Laisser refroidir pendant une heure sur une grille avant de trancher et de servir.
Variantes de préparation de la ciabatta
Vous pouvez préparer plus rapidement une délicieuse ciabatta moelleuse en sautant l’étape de la biga. Avec cette recette sans pétrissage, vous commencez par mélanger tous les ingrédients. Il vous faudra malgré tout de 12 à 18 heures de repos pour la pâte. Mais les étapes de pétrissage, de pliage et de levage seront retirées. Vous obtiendrez ainsi un pain tout aussi croustillant, et une mie aussi élastique; seule la préparation différera de la méthode classique.
Conseils pour le pain ciabatta
Comment savoir si ma ciabatta est cuite?
Si vous avez un thermomètre à sonde, vous pourrez mesurer la température interne du pain. À la fin de la cuisson, il devrait indiquer 105°C (210°F). Vous pouvez également tapoter le dessous du pain; il devrait sonner creux s’il est cuit.
Comment conserver la ciabatta?
Assurez-vous que le pain est complètement refroidi avant de le ranger. L’envelopper soigneusement dans du papier d’aluminium ou un sac en plastique hermétique, et conserver à température ambiante. Il s’asséchera plus vite au réfrigérateur. Bien conservé, il se garde de 2 à 3 jours.
Quoi manger avec la ciabatta?
Si vous décidez de faire des petits pains avec votre pâte à ciabatta, vous pourrez les servir à diverses occasions! La texture et les trous de ces petits pains sont parfaits pour tremper dans la soupe ou ramasser la sauce des plats cuisinés.
Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest!
Qu’est-ce qu’un médicament générique?
«Un médicament générique est un médicament qui possède le ou les mêmes ingrédients actifs, la même quantité et qui est soumis aux mêmes normes fédérales par rapport à la fabrication et au contrôle de qualité du produit. Il est équivalent du point de vue thérapeutique au produit d’origine», explique Diane Lamarre, pharmacienne et professeure titulaire de clinique à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal.
Ce type de médicament est loin d’être rare: selon le gouvernement du Canada, la part des génériques représentait plus de 81% des quantités de médicaments vendus sur le marché canadien en 2019, et plus de 75% au Québec. «Souvent semblables au produit d’origine, ils peuvent parfois être différents au niveau de la forme, de la couleur, et du goût en raison d’ingrédients inactifs différents, mais le fabricant du médicament générique doit démontrer que ces ingrédients n’affectent pas la qualité, l’efficacité et la sécurité du médicament», poursuit Diane Lamarre.
Faut-il opter pour les médicaments génériques?
Le choix d’un médicament reste très personnel et peut varier d’un individu à l’autre. Il est donc important d’être informé quant aux caractéristiques des génériques afin de prendre la décision optimale, à la fois pour votre santé et votre portefeuille.
D’emblée, le principal atout des médicaments génériques est leur prix: au Québec, la version générique coûte en moyenne 40% moins cher que la version originale. «Les médicaments génériques sont une option pharmaceutique économique. Ils permettent aux patients, aux assureurs privés et publics ainsi qu’à nos hôpitaux d’économiser beaucoup d’argent», précise Jacinthe Leclerc, professeure à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval.
Le mythe selon lequel les médicaments génériques seraient moins efficaces que les originaux est d’ailleurs démenti par les professionnels de la santé. «Je pense que les gens ont peur du mot “générique” et que le médicament soit moins efficace pour aider leurs symptômes ou pour traiter leurs problèmes de santé. […] Il y a beaucoup de méconnaissance du public par rapport à l’efficacité, mais celle-ci est en fait la même», indique la Dre Alexandra Girardin-Grenon, médecin généraliste.
Ainsi, les médicaments génériques sont des options sûres ne datant pas d’hier: «Depuis plus de cinquante ans, des médicaments génériques sont utilisés avec sécurité. La plupart des hôpitaux traitent les patients hospitalisés avec des médicaments génériques», affirme Diane Lamarre. «Les fabricants de génériques sont soumis aussi à une règle qui exige qu’ils démontrent la bioéquivalence des médicaments qu’ils produisent avec le médicament innovateur. Il s’agit d’avoir une biodisponibilité, c’est-à-dire une capacité d’absorption similaire à l’innovateur. Santé Canada autorise un écart sur certains paramètres liés à l’absorption des médicaments.» En d’autres mots, le gouvernement canadien s’assure que les effets des médicaments génériques soient les plus identiques possible à ceux des originaux.
Si vous avez plus de 65 ans, faites attention à ces ordonnances!
Certaines exceptions s’appliquent
Cela dit, certains médicaments génériques présentent certaines particularités, notamment par rapport à leur accessibilité et leur biodisponibilité. «Selon la compagnie qui vous assure, cela peut faire une différence notable pour avoir accès à la thérapie qui est prescrite. Cependant, une fois que l’on dit oui à la version générique d’un médicament, on devient sujets à davantage de substitutions entre les génériques, au gré de la disponibilité des produits, des contrats avec les fournisseurs, et plus encore», explique Jacinthe Leclerc.
En outre, certains médicaments présentent des différences très petites entre la dose efficace et inefficace ou encore celle qui peut causer ou non un effet indésirable, explique la pharmacienne Diane Lamarre. «Pour neufs médicaments, Santé Canada exige que les études de bioéquivalence autorisent un écart de biodisponibilité encore plus petit. On dit que ces médicaments ont un indice thérapeutique étroit. Ces médicaments sont la cyclosporine, la digoxine, le flécaïnide, le lithium, la phénytoïne, le sirolimus, le tacrolimus, la théophylline et la warfarine.»
Pour ces médicaments, la substitution est aussi permise, mais elle doit faire l’objet d’une surveillance plus étroite s’il y a changement de fabricant. Vous serez bien entendu avisé de toute information liée aux médicaments qui vous sont offerts, qu’ils soient originaux ou génériques.
Pourquoi ma pharmacie m’offre-t-elle un générique?
Lorsque vous vous procurez vos médicaments à la pharmacie, il se peut que votre pharmacien vous remette la version générique sans préavis. Si cela peut vous sembler étrange, rassurez-vous: c’est dans votre intérêt! Selon le site de Santé Canada, plusieurs régimes d’assurance-médicaments limitent le remboursement des médicaments de marque déposée lorsqu’un médicament générique arrive sur le marché. Au Québec, la couverture des médicaments génériques est quasi-automatique si ceux-ci sont moins dispendieux que leur version originale. Selon le site de la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ), si vous choisissez tout de même d’opter pour le médicament d’origine, il vous faudra payer l’écart de prix.
Certains médicaments ne peuvent toutefois pas être substitués. Vous pourriez, par exemple, être allergique ou intolérant à un ingrédient non médicinal présent dans le générique, mais absent du médicament d’origine. «Il appartient au pharmacien de substituer un produit en accord avec les lois professionnelles au Québec et d’informer les patients concernant le médicament prescrit. Un médecin peut spécifier sur l’ordonnance “Ne pas substituer”, mais il doit le justifier sur une base thérapeutique, par exemple en cas d’allergie documentée à un excipient ou lors d’une incapacité réelle à prendre une forme pharmaceutique différente. Sans cette justification du médecin […], le patient doit alors payer la différence de prix, qui peut être très importante», précise Diane Lamarre.
Ainsi, si la version générique d’un médicament est disponible, votre pharmacie agira en conformité avec les lois provinciales et vous la remettra, et ce, même si vous utilisiez préalablement l’original. Vous serez évidemment avisé si un élément majeur diffère de la version originale de votre médicament.
Si vous avez une nouvelle ordonnance, n’hésitez pas à poser ces questions à votre pharmacien.
Les médicaments génériques exigent-ils un suivi médical particulier?
Si vous décidez d’opter pour la prise de médicaments génériques, le suivi est le même que pour leur version d’origine. «Le travail du médecin, c’est de prescrire un nom de médicament; c’est le pharmacien qui va vérifier s’il donne le générique ou l’original. […] En cas d’exception, si le patient fait une réaction allergique à un des ingrédients non médicinaux dans le générique, il peut consulter le pharmacien ou le médecin pour obtenir le médicament original. Sinon, c’est le même suivi régulier, que ce soit un générique ou un original», indique la Dre Alexandra Girardin-Grenon.
Enfin, si les médicaments génériques peuvent engendrer des réactions imprévues, ce n’est pas en raison de leur qualité. «Santé Canada assure des vérifications et contrôles au niveau de la qualité, de l’efficacité et de la sécurité de ces médicaments. Des réactions allergiques ou des intolérances à un excipient sont possibles autant avec un générique qu’avec un original», conclut Diane Lamarre.
Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir de l’information fiable sur la santé!
L’approbation de l’usage cosmétique du botox par la Food and Drug Administration remonte à 2002. Durant les 20 dernières années, cette méthode, autrefois largement décriée, s’est imposée dans le traitement des rides du lion, des «onze» entre les sourcils, des pattes d’oie et plus.
Mais le retard des suivis des injections de botox, causé par la pandémie, en plus de la tendance croissante vers des produits entièrement naturels et biologiques, a incité les gens à trouver des moyens plus fondamentaux pour obtenir cet effet lissant de la peau.
Et comme pour le recours au yoga dans le mode de vie de millions de gens pour mieux respirer, atténuer les douleurs articulaires, étirer les muscles et autres bienfaits thérapeutiques essentiels, se pourrait-il que cette pratique croissante du yoga du visage ait un effet rajeunissant? Nous avons consulté un dermatologue et une chirurgienne plasticienne pour en savoir plus à ce sujet.
Vous serez surpris par ces fausses affirmations entendues par des dermatologues!
Qu’est-ce que le yoga du visage?
Bâillez le plus largement que vous le pouvez. Haussez vos sourcils. Serrez votre mâchoire. Gonflez vos joues. Ce sont quelques-uns des mouvements de vos muscles faciaux qui vous aideraient à raffermir et à rajeunir votre visage.
Constitué d’une série d’exercices et de techniques de massage pour stimuler les muscles sous-cutanés, le yoga du visage pourrait sembler aller de soi. Il se situe cependant au cœur d’une controverse chez les passionnés de la beauté.
On sait tous que la peau du visage se transforme en vieillissant. Elle peut présenter des rides, s’affaisser ou faire des poches. C’est un processus naturel. Et de nos jours, on parle beaucoup de vieillir en beauté. Mais y aurait-il une véritable différence si l’on faisait des exercices destinés à préserver l’apparence actuelle de notre visage?
Les adeptes du yoga du visage parlent d’un effet progressif, comme celui des exercices pour les fessiers sur la fermeté du postérieur. Ils ne jurent que par lui, et l’inscrivent comme une pratique incontournable pour avoir une belle peau. Il existe même des canaux YouTube qui lui sont totalement consacrés.
Mais d’autres préviennent de ses dangers, comme les méfaits de mouvements faciaux répétés, telle l’aspiration récurrente de liquides avec une paille, qui accentue les rides autour des lèvres. Qui croire?
N’hésitez pas à suivre ces conseils de dermatologues pour avoir une peau jeune.
Que disent les experts sur le yoga du visage?
L’apparence du visage s’altère en vieillissant avec la transformation de la peau et de ses tissus sous-jacents, précise le Dr Snehal Amin, co-fondateur de MDCS Dermatology de New York, et professeur adjoint clinique de dermatologie du Weill-Cornell Medical College. «Plus vous vieillirez, plus vous constaterez un relâchement de la peau, et noterez les dommages causés par le soleil, ainsi que la perte de graisse et de muscle dans les tissus sous-jacents.»
Le yoga du visage peut-il renverser cette tendance? «En théorie, un tonus musculaire plus élevé dans les joues pourrait atténuer la formation de poches.»
Mais dans les faits, on ne peut rien affirmer. Une étude de 2018, publiée dans JAMA Dermatology, a tenté d’établir des preuves scientifiques; 27 femmes et hommes ont suivi un programme de yoga du visage, constitué de 32 exercices en 90 minutes, quatre fois par semaine, pendant deux mois. En raison probable de contrainte temporelle, seuls 16 participants ont complété le programme. Après les 8 semaines, on n’a pu constater qu’une légère amélioration de l’apparence faciale.
Ce changement ténu a-t-il provoqué l’abandon des participants? Comme l’étude portait sur un échantillon réduit, sans groupe de contrôle, ses conclusions pourraient être contestées.
Quels sont les bienfaits du yoga du visage?
Le yoga du visage n’est peut-être pas la cure miracle contre l’affaissement et les rides, mais ses exercices faciaux comporteraient leurs propres bénéfices, explique la Dre Alexis Parcells, chirurgienne plasticienne, fondatrice de la clinique anti-âge SUNNIE, et instructrice médicale chez RWJ Barnabas Health. Des exercices ciblés et des massages faciaux pourraient, selon elle:
- Apaiser les symptômes de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM).
- Réduire les maux de tête chroniques.
- Augmenter le drainage lymphatique du visage et du cou.
- Diminuer la tension et le stress.
Elle souligne que la pratique du yoga du visage comporte également de nombreux bienfaits psychologiques. «C’est une technique d’autosoins qui peut augmenter le sentiment de confiance et aider à se détendre. Se concentrer sur sa respiration en le pratiquant peut aider à définir des zones de tension et à améliorer son humeur du moment.» Pour qu’il soit encore plus profitable, elle conseille de l’accompagner de pensées positives sur soi et sur son corps.
Faites attention à ces choses qui peuvent vous vieillir.
Le yoga du visage provoque-t-il des rides?
Même si le yoga du visage ne règle pas tout, y a-t-il un danger à l’essayer? N’y allez pas trop vite avec ces joues gonflées. Peut-il accélérer les effets visibles du vieillissement?
Il peut stimuler la formation de rides si l’on exagère ses mouvements, ou s’ils sont excessivement répétés, précise le Dr Amin. «D’abord, vous devez définir l’apparence recherchée. En général, plus on se servira d’un muscle, plus il se développera. Certains veulent une peau resserrée jusqu’au menton, mais l’usage excessif du muscle masséter peut faire paraître le menton plus volumineux.»
C’est la raison principale, selon lui, pour laquelle les injections de botox diminuent les rides et rajeunissent le visage. De fait, la toxine botulique paralyse temporairement les muscles du visage pour diminuer leur mobilité. Certains médecins l’emploient pour affaiblir le muscle masséter et le diminuer, ce qui amincit et lisse le visage.
Mais le yoga du visage pourrait avoir l’effet contraire.
Méfiez-vous de ces habitudes quotidiennes qui favorisent les rides!
Devrait-on essayer le yoga du visage?
En fin de compte, ces techniques n’ont pas fait suffisamment l’objet de recherches, et il n’y a donc pas de réponse finale, dit la Dre Parcells. Le résultat, positif ou pas, sera probablement superficiel, et si tous ces tapotements et frottements vous comblent et augmentent votre confiance ou votre lucidité, rien ne vous empêche de continuer.
D’autre part, beauté ne rime pas avec souffrance. Si le yoga du visage vous paraît une corvée, ou est tant soit peu douloureux, on ne vous accusera jamais d’ignorer sa pratique.
Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir de l’information fiable sur la santé! Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!
D’ordinaire, pour vérifier qu’une blessure guérit bien, il faut retirer le pansement, opération à la fois douloureuse et risquée, car elle permet aux microbes de passer à l’attaque. Des chercheurs de l’université RMIT en Australie ont mis au point des pansements qui détectent les modifications biochimiques de la peau et brillent fortement sous la lumière ultraviolette si une infection se développe. Si la blessure était déjà infectée, l’absence de lumière fluorescente indique que le problème est réglé. Quand les tests seront terminés, le produit sera promptement mis à la disposition des médecins du monde entier.
Inscrivez-vous à notre infolettre pour recevoir de l’information fiable sur la santé!