Verre De Jus De Celeri Nutrition

Le jus de céleri est super hydratant

Le seul réel avantage de boire du jus de céleri est au niveau de l’hydratation, note Ali Webster, directeur associé des communications nutritionnelles à l’International Food Information Council Foundation (IFIC) à Washington.

«Considérant qu’une portion de 475 ml (16 onces) de jus de céleri contient une pleine tête de céleri, celle-ci fournit plus d’eau qu’une portion régulière de céleri offrirait», dit-elle. Très peu de gens mangeraient une tête entière de céleri, il est donc naturel de mentionner que vous pouvez facilement en consommer davantage sous forme liquide, ajoute Malina Malkani, porte-parole de l’Académie de la nutrition et de diététique.

Mis à part l’hydratation et quelques vitamines et minéraux, il y a très peu d’autres avantages à boire du jus de céleri, précise Ali Webster. «La plupart des allégations sur les effets du jus de céleri sur la santé sont anecdotiques – elles reposent sur l’expérience d’une personne après l’avoir bu», dit-elle.

De plus, si quelqu’un commence à boire du jus de céleri, il est probable qu’il apporte d’autres changements à son mode de vie qui pourraient également expliquer des résultats comme la perte de poids ou encore l’apparence d’une peau plus claire.

Il n’y a pas assez de recherches pour étayer son efficacité

Les allégations de santé sur le jus de céleri qui circulent sur Internet incluent tout, de la perte de poids et de la meilleure digestion, à la réduction de l’inflammation et à la prévention du cancer.

Malina Malkani et Ali Webster préviennent qu’il s’agit d’allégations sérieuses et potentiellement dangereuses. Premièrement, il n’y a aucune preuve que le jus de céleri aide à la perte de poids, dit Ali Webster. Le processus d’extraction de jus élimine les fibres que contiennent les branches de céleri. Les gens se sentent donc rassasiés, ce qui facilite la perte de poids.

Il en va de même pour les bienfaits de la digestion. «Certaines personnes pensent que boire du jus de céleri en se levant» améliorera leur digestion «de tous les autres aliments qu’ils mangeront tout au long de la journée», déclare Malina Malkani. «Cependant, il n’y a pas suffisamment de preuves pour étayer cette notion.»

Dans un même ordre d’idées, il n’existe aucune preuve que le jus de céleri prévient le cancer. Des recherches ont montré que certains types de fruits et légumes protègent contre certains types de cancers ou encore, contiennent des composants qui protègent contre le cancer.

Cela dit, il n’y a pas de recherche qui porte spécifiquement sur le jus de céleri et la protection du cancer. Toutefois, voici d’autres bienfaits et vertus du céleri davantage connus.

Or, le céleri entier contient un flavonoïde, l’apigénine, qui présente certains effets chimio-préventifs dans la recherche cellulaire. Ali Webster note, cependant, que ces résultats n’ont pas été démontrés sur des humains dans des essais contrôlés. De plus, il s’agissait de céleri entier, et non de jus.

Le céleri, un légume aux nombreuses vertus

Le céleri et le jus de céleri peuvent encore faire partie d’une alimentation saine

«Je tiens à préciser que le céleri est un excellent complément à une alimentation saine», souligne Ali Webster. Le céleri est riche en nutriments et constitue une excellente source de fibres, de vitamines K et C, de manganèse, de magnésium, de calcium, de potassium, de folate et de vitamine B6, ainsi que de riboflavine, explique Malina Malkani.

De plus, le céleri entier a des propriétés anti-inflammatoires qui favorisent la santé de la muqueuse intestinale et aident à réguler la digestion, ajoute-t-elle. «Le céleri entier présente un large éventail d’avantages pour la santé. Notamment la réduction des risques de maladie cardiaque, de maladie du foie et de goutte (l’inflammation des articulations due à des dépôts de cristaux d’acide urique)», déclare Malina Malkani. «Cependant, les recherches pour savoir si le jus de céleri offre des avantages similaires sont encore très limitées.»

Après avoir extrait le jus du céleri, le liquide est amer et certaines personnes peuvent avoir besoin d’ajouter des édulcorants pour apprécier la saveur. Ce qui augmente la teneur en calories et en sucre de la boisson. Malina Malkani recommande plutôt de mettre du céleri entier dans un smoothie afin que vous puissiez le «boire» sans détruire la fibre. Essayez ce smoothie bleuets et céleri, la petite douceur parfaite au déjeuner.

L’essentiel à comprendre est que le jus de céleri n’est pas un remède miracle et sa consommation n’éliminera pas d’autres habitudes alimentaires ou modes de vie malsains. Si vous aimez le goût du jus, continuez à en faire et évitez les édulcorants sucrés.

Rappelez-vous, cependant, que boire de l’eau est un moyen tout aussi efficace de s’hydrater (auquel vous n’avez pas besoin d’ajouter d’ingrédients supplémentaires).

Essayez notre recette de sauté de céleri à la pomme ou encore notre recette de carottes, céleri et fenouil braisés.

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Suivez-nous sur Facebook et Instagram!

(suite…)

Le thé aux perles: de quoi s'agit-il?

Au début, le thé aux perles était seulement offert dans les quartiers chinois des grandes villes américaines. Même si on consomme cette boisson depuis des décennies en Asie, elle devient de plus en plus populaire aux quatre coins de la planète. Tellement, qu’on estime que le marché du thé aux perles devrait dépasser les trois ou quatre milliards de dollars d’ici 2027. Alors qu’en 2019, il était à deux milliards de dollars.

Le thé offre de nombreux avantages: découvrez ces 14 bienfaits des thés et des tisanes.

Le thé aux perles, c’est quoi? Et pourquoi est-ce si populaire?

Tous les thés aux perles contiennent une base de thé — noir, vert ou matcha, par exemple —, du lait et du sucre. Les ingrédients varient, mais plusieurs d’entre eux offrent une option de lait végétal, comme du lait de coco ou d’amandes.

Le dernier ingrédient – et non le moindre – de cette recette: les perles de tapioca, que l’on met dans sa tasse avant de verser le thé et le lait.

C’est à la fois une boisson et un dessert.

Boire un thé aux perles est tout une expérience. Quand vous goûterez pour la première fois aux douces perles de tapioca, vous comprendrez pourquoi autant de gens l’adorent: c’est une combinaison très amusante.

Si le thé aux perles est une boisson que l’on sert habituellement froide, il est possible de la commander en version chaude.

Quand est-ce que le thé aux perles a été créé?

C’est dans les maisons de thé à Taïwan (dans les années 80) que le thé aux perles a été inventé. Bien que le thé soit une boisson commune depuis des siècles en Asie, le thé aux perles est une création assez récente.

De plus en plus de commerces incluent cette boisson dans leur menu. La plupart d’entre eux offrent aussi un choix de combinaisons de saveurs, de garnitures ainsi que des options végétaliennes et biologiques. Dans certaines régions, il est même possible de se faire livrer son propre thé aux perles.

Savez-vous que le thé est une excellente boisson pour l’hydratation? Apprenez-en plus sur les meilleurs et les pires boissons pour s’hydrater.

Les perles de tapioca, c’est quoi?

Préparées à partir de fécule de tapioca, ces perles ne contiennent pas de gluten. Elles sont généralement de couleurs noires puisqu’elles sont cuites et caramélisées. Elles obtiennent donc leurs belles couleurs grâce à un sirop de cassonade caramélisé. La qualité des perles de tapioca reste d’ailleurs l’élément clé pour obtenir un excellent thé aux perles.

Pour obtenir la meilleure consistance possible, le tapioca doit être cuit à la perfection. Trop cuites, les perles deviendront molles et difformes. Si vous les laissez reposer trop longtemps, elles deviendront dures et impossibles à mâcher.

Faites aussi attention à ne pas déguster votre thé trop vite; vous pourriez aspirer les perles de tapioca, ce qui peut causer un étouffement. Même si le thé aux perles représente une collation amusante, assurez-vous de bien surveiller vos enfants lorsqu’ils dégustent leur boisson.

Quel goût a le thé aux perles, exactement?

Les thés aux perles peuvent avoir plusieurs goûts, mais la saveur classique combine à la fois la complexité robuste du thé noir, la richesse crémeuse du lait et la douceur de la cassonade.

Vous pouvez facilement personnaliser votre thé aux perles. Par exemple, si vous ne voulez pas de caféine, vous pouvez essayer une alternative fruitée ou essayer les saveurs classiques de l’Asie, comme le litchi, la pêche blanche et le yuzu. Le taro sucré représente aussi un excellent choix, avec sa couleur violette et sa saveur riche en vanille et noisettes.

Si vous n’aimez pas les perles de tapioca, d’autres options de garniture vous sont offertes: la gelée, des haricots adzuki sucrés, des fruits frais ou encore de la crème glacée.

Quelle est la meilleure saveur de thé aux perles?

Le thé au lait classique reste la saveur la plus traditionnelle et populaire, car beaucoup la considèrent comme le meilleur choix pour un thé aux perles. D’autres préfèrent le thé thaï — qui contient du lait condensé sucré —, le taro sucré, le matcha ou le melon miel. On trouve même des options caféinées, des combinaisons comme le matcha aux fraises ou des saveurs florales comme la rose.

Le thé peut servir à créer plusieurs boissons différentes, dont le thé glacé. Découvrez ces 18 délicieuses recettes de thé glacé, parfaites pour se rafraîchir.

Est-ce que le thé aux perles est bon pour la santé?

Ça dépend des ingrédients. Il est important de mentionner que la fécule de tapioca est élevée en glucides, et qu’un thé aux perles contient en moyenne 120 calories.

Pour ce qui est des perles de tapioca, c’est un peu plus compliqué. Certains médias ont autrefois cité une étude allemande (datant de 2012) qui affirmait que le tapioca était toxique et qu’il contenait des agents cancérigènes. Toutefois, cette étude n’a jamais été publiée ni révisée. Ainsi, aucune évidence ne lie le thé aux perles au cancer. La fécule de tapioca reste sécuritaire à consommer.

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!

Gouttes De Chlorophylle Dans Verre D Eau

La consommation de chlorophylle: une simple mode?

Si quelque chose semble trop beau pour être vrai, c’est probablement le cas. Et cela vaut particulièrement aux remèdes miracles que l’on trouve sur les réseaux sociaux. Comme boire du jus de céleri pour avoir une peau claire ou encore prendre certains suppléments alimentaires pour perdre du poids. Prenez toujours ce que vous lisez en ligne avec un grain de sel.

Le tout dernier engouement d’Internet tourne autour de la consommation de chlorophylle liquide. Bien qu’elle offre de réels bienfaits, voici ce qui en est vraiment.

Saviez-vous que les légumes verts sont considérés comme le nec plus ultra des aliments?

Qu’est-ce que la chlorophylle?

Nous savons que la chlorophylle est ce qui donne aux plantes leur couleur verte. En effet, cette substance aide les plantes vertes à absorber les nutriments énergétiques de la lumière du soleil.

La chlorophylle contient également des vitamines et des antioxydants, qu’il est possible de consommer en suppléments. Toutefois, assurez-vous de ne jamais mélanger ces suppléments ou combinaisons de médicaments.

Et l’eau chlorophyllienne?

L’eau de chlorophylle est simplement un mélange de chlorophylle liquide et d’eau. Il s’agit également de l’une des façons les plus populaires d’intégrer la chlorophylle à son alimentation.

Aliments riches en chlorophylle

En général, les légumes verts offrent un large éventail d’avantages pour la santé, notamment la réduction du risque d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de déclin cognitif, selon la diététicienne Malina Malkani.

Manger plus de légumes contenant de la chlorophylle contribue donc également à votre consommation globale de légumes, ce qui est bon pour le bien-être et la santé en général.

La chlorophylle est disponible dans toutes les plantes vertes, y compris:

  • Agropyre (ou herbe de blé)
  • Épinard
  • Persil
  • Roquette
  • Luzerne
  • Spiruline
  • Haricot vert
  • Petit pois
  • Feuille de moutarde
  • Chou vert
  • Chou
  • Chlorelle (une sorte d’algue verte)
  • Asperge
  • Brocoli
  • Poireau
  • Thé matcha

Des études publiées dans le Journal de l’Université du Zhejiang ont révélé que la cuisson prolongée d’aliments riches en chlorophylle au micro-ondes, en les faisant bouillir ou en les faisant sauter, abaisse leur taux de chlorophylle.

Il peut donc être préférable de manger ces aliments crus ou d’utiliser des méthodes de cuisson légères comme la cuisson à la vapeur afin de consommer le maximum de chlorophylle. La bette à carde, qui est également une excellente source de chlorophylle, fait partie de notre top 25 des meilleurs aliments pour la santé.

Suppléments de chlorophylle

L’une des raisons pour lesquelles les suppléments de chlorophylle sont si populaires est qu’ils sont plus faciles à absorber par le corps – puisqu’ils sont concentrés – que la chlorophylle des aliments végétaux.

«Les suppléments de chlorophylle sont fabriqués à partir d’un produit chimique semi-synthétique appelé chlorophylline, également utilisé pour fabriquer la chlorophylle liquide», explique Malina Malkani. «En théorie, la chlorophylline est mieux absorbée que la chlorophylle et peut offrir certains avantages pour la santé. Cependant, la majorité des bienfaits de la chlorophylline ne sont pas étayés par la science.»

La chlorophylline est un dérivé soluble dans l’eau de la chlorophylle naturelle. Les étiquettes des suppléments peuvent donc indiquer «chlorophylline de cuivre sodique», «complexes cuivre-chlorophylles ou encore «complexes cuivriques de chlorophylles» dans les ingrédients.

Il existe différents types de suppléments de chlorophylle, notamment la chlorophylle liquide, les comprimés de chlorophylle à croquer et les pilules de chlorophylle. La chlorophylle est également présente dans d’autres suppléments comme les poudres de légumes verts, l’agropyre, la spiruline, la chlorelle et les algues bleu-vert.

Des pommades et des bombes aérosol contenant de la chlorophylle existent également pour un usage topique (appliqués directement sur la peau).

Quels sont les bienfaits potentiels de la chlorophylle?

Les bienfaits de la chlorophylle dépendent de plusieurs facteurs.

Premièrement, il y a une différence entre l’utilisation de la chlorophylle par voie topique et par voie orale. Aussi, les nombreux avantages de manger des aliments contenant de la chlorophylle sont à considérer.

À l’heure actuelle, il n’y a pas beaucoup de recherches menées sur la chlorophylle, et il en faut plus pour arriver à des conclusions infaillibles.

Voici ce que les recherches préliminaires et les experts peuvent dire sur les bienfaits potentiels de la chlorophylle.

Anti-âge et soins contre l’acné

Selon le médecin Niket Sonpal, interniste certifié par le conseil d’administration de New York, des études suggèrent que la chlorophylle peut avoir des bienfaits sur la peau tels que la réduction de l’inflammation, l’élimination de l’acné et même la diminution des rides. (Notez, cependant, que ces recherches se concentrent sur le frottement de chlorophylle sur la peau, et non sur la prise de suppléments.)

Une étude pilote de 2018 publiée dans le Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology a suivi 24 femmes souffrant d’acné légère à modérée pendant huit semaines. Elles ont utilisé un traitement topique deux fois par jour composé d’un nettoyant, d’une crème contre l’acné avec 2% d’acide salicylique et d’un gel rééquilibrant avec un complexe sodium-cuivre-chlorophylline.

Les chercheurs ont découvert que ce régime améliorait la taille des pores, la douceur de la peau, la clarté et le teint de la peau, ainsi que les lésions acnéiques. Cependant, on ne sait pas dans quelle mesure cela est dû à la chlorophylle par rapport à l’acide salicylique.

Une très petite étude menée en 2016 et publiée dans la revue Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology a examiné les effets de la chlorophylle topique (complexe sodium-cuivre chlorophylline) par rapport à une forme topique de vitamine A connue sous le nom de trétinoïne. Les quatre femmes ont constaté que les deux traitements avaient un effet similaire sur la réparation des dommages cutanés.

Deux autres essais cliniques de 2015 ont révélé que le gel topique contenant des sels complexes de chlorophylline pouvait améliorer les signes de dommages causés par le soleil et les taches de vieillesse ainsi que soulager l’acné.

Le résultat est que la chlorophylle sous forme topique semble satisfaire les personnes souffrant d’acné et de certains signes de vieillissement.

Producteur de globules rouges

La chlorophylle peut améliorer la qualité des globules rouges, ce qui amène certaines personnes à croire qu’il s’agit d’un «constructeur de sang» (il peut aider à construire des globules sanguins)!

Selon une étude publiée dans la revue Indian Pediatrics, la chlorophylle et l’hémoglobine (cruciale pour transporter l’oxygène vers les organes de votre corps) partagent une structure atomique similaire. Il semblerait que la chlorophylle se comporte de la même manière que l’hémoglobine, même si elle contient du magnésium, tandis que l’hémoglobine est fabriquée avec du fer.

Dans cette même étude, les chercheurs ont suivi la consommation de jus d’agropyre sur des patients transfusés; l’agropyre contenant environ 70% de chlorophylle. Ils ont découvert que les patients qui buvaient de l’herbe de blé nécessitaient la moitié de la transfusion sanguine. Les chercheurs ne sont pas encore certains si cela est dû aux bienfaits généraux de l’agropyre ou de sa teneur en chlorophylle.

Une autre étude menée sur 42 personnes sous dialyse et publiée dans le Journal of Biological Regulators and Homeostatic Agents portait attention aux effets d’un traitement conjoint au fer et à la chlorophylle. Les chercheurs ont découvert que la combinaison de ceux-ci améliorait la qualité de vie et soulageait certains symptômes liés à l’anémie.

Perte de poids

En 2014, une étude a été menée sur 38 femmes en surpoids suivant un régime. Elle a révélé que les femmes qui prenaient un supplément quotidien de membrane végétale verte contenant de la chlorophylle voyaient une perte de poids plus importante que celles qui ne prenaient pas le supplément.

La différence n’était toutefois pas bouleversante: les chercheurs ont constaté qu’en moyenne, les femmes qui prenaient ce supplément perdaient trois livres supplémentaires en trois mois.

Des recherches antérieures datant de 2013 avaient noté les effets de la prise d’un supplément de membranes contenant de la chlorophylle, sur la faim, la satiété et la ghréline (une hormone de la faim qui contribue également à la régulation du glucose et de l’insuline, au goût et au sommeil). Les chercheurs ont découvert que le supplément aidait à supprimer la faim et pouvait donc aider à prévenir la suralimentation.

Déodorant naturel

La chlorophylle peut neutraliser certaines odeurs.

Un essai clinique effectué sur sept personnes atteintes de triméthylaminurie, une maladie rare où le corps ne peut pas décomposer la triméthylamine chimique (TMA) à cause du défaut d’activité d’un enzyme. La triméthylamine ayant une forte odeur de poisson, les personnes atteintes de triméthylaminurie et d’accumulation de TMA dégagent une forte odeur corporelle.

Les chercheurs ont donc examiné les effets de l’apport alimentaire en charbon de bois et en chlorophylline de cuivre et ils ont découvert que le supplément de chlorophylline diminuait le taux de TMA et ce, plus longtemps que le charbon de bois.

Autres bienfaits de la chlorophylle

Bien que vous entendiez parler des bienfaits de la chlorophylle sur la digestion, l’inflammation, l’équilibre hormonal, le soulagement de l’arthrite, la fibromyalgie et le cancer, la science n’en est pas encore là. La plupart des études ont été faites sur des animaux, et ces résultats ne se traduisent pas toujours chez l’humain.
Niket Sonpal ajoute que certaines recherches suggèrent que la chlorophylle aide à combattre certains types de cancers et facilite la digestion en augmentant le taux de bonnes bactéries dans le tube digestif.

Sécurité, risques et effets secondaires

Malina Malkani ajoute que si vous consommez des suppléments de chlorophylle en quantités similaires à ce que vous obtiendriez dans votre alimentation, il n’y a aucun risque.
Toutefois, si vous prenez des quantités plus élevées de suppléments, explique Niket Sonpal, vous risquez d’avoir de la diarrhée, des vomissements et une sensibilité accrue aux éruptions cutanées dues au soleil.

«La chlorophylle liquide n’est pas conseillée aux femmes enceintes et/ou qui allaitent en raison du manque de recherches et de conclusions sur le sujet», rappelle Malina Malkani.

Comme toujours, il est préférable de consulter d’abord votre médecin ou votre diététiste avant de commencer tout nouveau supplément, y compris la chlorophylle liquide. Une autre raison de consulter votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre des suppléments est qu’ils peuvent interagir avec d’autres médicaments que vous prenez.

Alors, l’eau chlorophyllienne et les suppléments valent-ils le coût?

Vous pourriez peut-être vous demander si l’eau ou les suppléments de chlorophylle valent la peine d’être essayés après avoir lu cet article.
Niket Sonpal hésite à dire que la chlorophylle est le remède ultime pour aider à perdre du poids, nettoyer la peau ou réduire le risque de cancer, car les recherches sur la chlorophylle sont encore peu nombreuses. Toutefois, son application topique peut aider à réduire l’acné et l’enflure.

Malina Malkani ajoute qu’«en tant que diététicienne et mère de trois jeunes filles, je suis heureuse que cette dernière tendance des médias sociaux soit pour la plupart inoffensive, mais je ne la recommanderais pas».

Au lieu de boire de la chlorophylle liquide, elle préférerait voir les gens consacrer leur temps, leur énergie et leurs ressources à manger plus de légumes verts. «Les légumes verts offrent non seulement de la chlorophylle, mais également de nombreux avantages pour la santé. En plus, ils sont nettement moins chers et plus rassasiants grâce à leur teneur en fibres», souligne-t-elle.

Ainsi, bien que la chlorophylle topique pour les soins de la peau semble prometteuse, la consommation de suppléments de chlorophylle par voie orale est loin d’avoir fait ses preuves. Dépensez plutôt votre argent en légumes verts – vous économiserez beaucoup et vous obtiendrez davantage de nutriments bénéfiques.

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!

Famille Porter Le Deuil Illustration Mag Juil22
Je chaussais la même pointure que ma mère et, à partir de 16 ans, j’avais la même taille et la même silhouette: à peu près la hauteur d’un réfrigérateur et la moitié de sa largeur. Nos styles vestimentaires étaient très différents (elle portait bien plus volontiers un chemisier à pois que moi), mais nous avions le même penchant pour les cotons ouatés à capuchon trop grands, les pantalons de survêtement et les polaires – curieusement plus confortables que n’importe quoi d’autre chez nous –, si bien que, novembre venu, je lui en piquais souvent dans le panier à linge. Les hivers de Winnipeg imposent de se vêtir pour des températures extrêmes, et le corps de ma mère était toujours enveloppé dans des vêtements préservant sa chaleur, chaleur qu’elle transmettait à tous ceux qu’elle rencontrait en les serrant très fort dans ses bras.

Lisez l’histoire touchante de Désirée, qui raconte à quel point faire le deuil d’un parent dans l’enfance est une épreuve difficile.

Ma mère s’appelait Carol Leszcz. C’était une boule d’énergie qui trouvait toujours le moyen de surmonter tout obstacle qui se présentait à elle. Sa garde-robe témoignait du même sens pratique. Mais, en janvier 2012, ses cotons ouatés ont fait place à des chemises d’examen. J’avais 16 ans.
Quelque chose n’allait pas avec ses globules blancs, me résumait mon père. Nous ne savions pas encore qu’il s’agissait d’une leucémie, mais la gravité de la situation nous a fait comprendre que nos vies allaient changer. Quand je suis entré dans sa chambre, elle était assise dans son lit, tout sourire. Elle m’a vite dit que tout irait bien; la seule chose qui pourrait l’attrister serait que, sous prétexte qu’elle était malade, je cesse de faire ce dont j’avais envie – travailler dans un camp d’été, faire du sport, voir des films le jeudi soir. Elle m’a dit tout ça vêtue d’un pantalon de survêtement gris un peu trop grand pour elle.

Goutte après goutte, la chimiothé­rapie des semaines suivantes a fait fondre ses chairs; de rémission en récidive, le pantalon est devenu de plus en plus flottant.
Depuis sa mort, il y a neuf ans, je le porte régulièrement malgré l’usure. J’ai porté beaucoup de ses vêtements. Après tout, ils me vont bien.
Ma mère est morte environ neuf mois après le diagnostic. Mon père a alors inspecté sa garde-robe pour savoir ce qu’il valait la peine de garder. Il est arrivé à la décision de presque tout donner. Je le comprends; pour lui, ces vêtements étaient des objets, pas des symboles de la femme qu’il aimait. Mais l’adolescent souffrant que j’étais et qui commençait à peine à la connaître vraiment n’était pas aussi prêt que lui à se défaire de ces morceaux de tissu.

Les vêtements sont quand même allés à des œuvres de charité et à des organismes sociaux, parmi lesquels le camp de théâtre qu’avait fréquenté presque toute ma famille l’été depuis sa fondation dans les années 1950. Mon père, ses frères et sœurs y étaient allés, ma mère avait été directrice de la programmation dans les années 1980, ma grande sœur avait pris la relève plus tard pendant trois ans. C’est là que mes parents avaient commencé à se fréquenter, et beaucoup de photos de leurs premières amours avaient été prises là-bas.

Ma mère prétendait que le noir était sa couleur favorite, mais sa gar­de-robe était tout en fantaisie: des combinaisons-pantalons jaune vif, des blouses bleues qu’elle mettait pour peindre et dessiner avec ses élèves, un manteau lavande qui lui tombait aux chevilles et lui donnait l’air du dinosaure Barney dans une tempête de neige. Ses vêtements n’étaient pas chics, mais pratiques et singularisés par divers signes particuliers: couverts de poils de chien, imprégnés de la fumée de cigarette ou de barbecue, de l’odeur de lessive – des parfums qui me ramènent instantanément à l’épo­que où sa garde-robe débordait et que sa brosse à dents trônait dans une tasse à côté du lavabo de la salle de bains. Même si presque tous les vêtements de ma mère ont disparu, certaines pièces emblématiques me restent. Papa a eu beau faire, il savait qu’il y avait des choses intouchables: les chemisiers et pulls ras-le-cou du camp, le manteau lavande, les vestes à carreaux, les chandails et beaucoup de chaussures de pointure 11, parfaites pour un homme qui chausse du 9. Quand je sors jouer avec nos chiens, je mets les sabots qu’elle portait pour s’occuper du gril.
Ben Waldman et sa mère.
L’intérieur des sandales de cuir qu’elle portait a gardé les creux faits par ses orteils et qui accueillent parfaitement les miens.
Je ne porte plus autant ses vêtements que dans les années qui ont suivi sa mort, mais je le fais encore souvent. Ma sœur a raflé les merveilleux pulls et un cardigan pêche qu’elle porte seulement au lac; moi, j’ai gardé les tee-shirts et les baskets.

Que penser d’un homme de 26 ans qui porte encore les vêtements de sa mère dès qu’il en a l’occasion?
Je dirais qu’il porte son deuil. Nous sommes juifs et, dans la tradition judaïque, les endeuillés doivent revêtir un sac, se couvrir de cendres et déchirer leurs vêtements pour représenter les lambeaux de leur vie. La plupart des juifs endeuillés ne le font plus, mais beaucoup épinglent un morceau de tissu déchiré à leur habit. Dans beaucoup de religions, on porte du noir aux funérailles, peut-être parce que la mort ne mérite pas de couleur.

Je pense aussi que cela signifie que je n’en suis pas encore aux adieux – pas complètement en tout cas. Porter les vêtements de ma mère, c’est une façon de poursuivre un dialogue qui s’est terminé beaucoup trop tôt, de conserver son souvenir sur moi autant qu’en moi. Cela me pousse à agir comme elle et à voir le monde comme je crois qu’elle le voyait. Cela me rappelle qu’elle voulait que je continue à vivre, même si elle, de son côté, ne le pouvait plus.

Les vêtements sont bien des choses: une armure, un camouflage, une toile. Ceux de ma mère sont un album photos, une bande sonore, un trésor. Ce sont des morceaux de ce qui reste.

© Extrait de I’m Wearing My Grief, de Ben Waldman, tiré de Chatelaine (février 2019), chatelaine.com

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!


Pompes Asthme Illustration Magjuil22 Feature

En 2014, à 70 ans, Becky Hollingsworth a souffert d’une pneumonie qui lui a laissé une toux persistante et le souffle court. Sa respiration n’était pas sifflante, elle n’éprouvait pas d’oppression thoracique, mais son médecin a quand même conclu qu’elle faisait de l’asthme et lui a prescrit deux inhalateurs et un médicament à prise orale. Le traitement a calmé sa toux. Elle n’a plus repensé à ce diagnostic pendant des mois, jusqu’à ce qu’on l’appelle pour lui proposer de participer à une étude. Infirmière à la retraite, Becky ne s’est pas fait prier.

Dirigée par Shawn Aaron, professeur de médecine à l’université d’Ottawa et pneumologue à l’hôpital d’Ottawa, cette étude visait à déterminer l’ampleur des faux diagnostics d’asthme. Le Dr Aaron était troublé par le nombre de patients qu’on lui adressait parce que leur médication contre l’asthme n’agissait pas. Quand il leur faisait passer des tests, il lui arrivait souvent de découvrir qu’ils n’étaient pas asthmatiques. Il avait déjà réalisé plusieurs petites études donnant à penser à un surdiag­nostic étonnamment fréquent de l’asthme. Ce projet était plus ambitieux: il compterait 613 participants adultes dans 10 agglomérations d’un bout à l’autre du pays. Ce serait la plus vaste étude en son genre à ce jour.

Becky a accepté de se soumettre à des tests répétés à Ottawa, à une heure de route de sa résidence près d’Arnprior, en Ontario. L’équipe du Dr Aaron a commencé par un test non invasif simple appelé spirométrie, que la septuagénaire aurait déjà dû passer, mais qui n’avait pas été fait. On bouche ses narines avec un pince-nez, puis, pendant six secondes, on souffle aussi vite et fort que possible dans un tube branché sur un spiromètre, appareil qui mesure le débit d’air. Après trois expirations, on inspire un bronchodilatateur (un médicament qui détend les muscles entourant les voies respiratoires), on attend 15 minutes et on souffle encore trois fois. Si la machine constate une augmentation suffisante du débit d’air, on considère que le patient est asthmatique.

Le bronchodilatateur n’a eu aucun effet sur Becky, ce qui laissait croire qu’elle ne l’était pas, mais les symptômes de l’asthme sont capricieux. Quand tout va bien, un asthmatique peut obtenir un bon résultat au test malgré sa maladie. Le Dr Aaron a donc fait subir à tous les sujets qui ne pré­sentaient pas de signes d’asthme une bronchoprovocation à la méthacholine.

La méthacholine est une substance qui excite et irrite les voies respiratoi­res. Lors du test, le patient en respire des doses croissantes et souffle dans un spiromètre après chaque bouffée. Un asthmatique réagira mal, et très fortement même à une faible dose. Ce test est employé dans les cas plus difficiles à diagnostiquer. Il demande plus de temps que la spirométrie et plus d’argent parce que la méthacholine est onéreuse. Mais le Dr Aaron voulait des résultats précis. Pour plus de sûreté, il a demandé aux participants qui n’avaient pas surréagi à la méthacholine, donc qui n’étaient sans doute pas asthmatiques, de réduire de moitié leur médication pendant plusieurs semaines et de refaire ensuite le test. Si le deuxième résultat était négatif, les sujets devaient cesser de se médicamenter et refaire un test trois semaines plus tard. Ceux qui ne présentaient toujours aucun signe d’asthme étaient examinés par un pneumologue afin de déterminer ce dont ils souffraient.

Sachez reconnaître les principaux symptômes de l’asthme.

Des patients diagnostiqués à tort et à travers

Les résultats ont été ahurissants. Le tiers des participants – 203 exactement – n’avaient pas d’asthme actif. (Au terme de 12 mois de suivi, ce total était encore de 181.) Soixante et un sujets n’avaient aucun symptôme, à peu près autant étaient allergiques, d’autres souffraient d’anxiété ou de reflux gastro-œsophagien, plusieurs d’une maladie cardiorespiratoire grave non diagnostiquée, dont une cardiopathie ischémique. La toux de Becky Hollingsworth venait d’une infection post-virale liée à sa pneumonie. Elle n’avait jamais fait d’asthme et n’en fait toujours pas.

Publiées dans le Journal of the American Medical Association en 2017, ces conclusions confirment celles de recherches effectuées antérieurement au Canada, en Italie, aux Pays-Bas et en Suède. L’auteur tient toutefois à rappeler que l’asthme peut entrer en rémission et qu’un constat ultérieur d’inactivité ne veut pas dire que le diag­nostic initial était faux.
Parallèlement, le Dr Aaron avait demandé aux médecins de ses sujets de remplir un questionnaire et de vérifier dans leurs dossiers si des tests objectifs comme la spirométrie ou la bronchoprovocation avaient été utilisés lors du premier diagnostic. Des 530 médecins sollicités, seulement un sur deux avait prescrit un de ces tests. Les autres avaient fait un diagnostic subjectif fondé sur leurs observations lors d’un examen, ce qui laisse entrevoir un problème plus systémique et troublant.

On n’imagine pas diagnostiquer le diabète sans faire une analyse sanguine ni prescrire un médicament contre l’hypertension sans glisser un brassard autour du bras du patient pour mesurer sa tension. Et pourtant, beaucoup de médecins de famille ne font pas faire le test diagnostique standard pour l’asthme. Conséquence : près du tiers des trois millions de Canadiens adultes supposément asthmatiques ne le sont peut-être pas.

Ces erreurs ne sont pas bénignes. Apprendre qu’on souffre d’une maladie chronique peut affecter le moral et pousser le malade à réduire ses efforts physiques. Tous les médicaments ont des effets secondaires, même les inhalateurs. Les asthmatiques s’administrent en général un corticostéroïde au quotidien et, en cas d’attaque, un bronchodilatateur comme le Ventolin. Or, l’emploi prolongé de stéroïdes est associé à l’ostéoporose, à la formation précoce de cataractes, au glaucome, à une plus grande propension aux ecchymoses et à un amincissement de la peau. Une erreur de diagnostic peut aussi avoir des conséquences tragiques si elle empêche de dépister une maladie grave.

Les spécialistes soutiennent depuis longtemps que les médecins de famille ne devraient pas diagnostiquer l’asthme sans prescrire d’abord une spirométrie. Certains généralistes font le test en cabinet, mais beaucoup trouvent cela peu pratique, entre autres parce que c’est trop mal payé pour le travail que ça représente. Le régime d’assurance maladie de certaines provinces paie entre 25 et 50 $, mais d’autres, dont celui du Québec, ne paient rien du tout.

Or, il faut de l’expertise pour faire un bon test et l’interpréter correctement. On doit expliquer la manœuvre au patient ; le test lui-même prend environ une demi-heure. Mais les résultats ne valent rien si le médecin ne sait pas comment les interpréter. Quand on lui adresse un patient, Clare Ramsey, professeure adjointe en médecine respiratoire à l’université du Manitoba, commence par vérifier qu’il est bien asthmatique. Elle en voit qui n’ont jamais passé de spirométrie. D’autres ont eu des résultats «qui n’ont rien à voir avec l’asthme», mais ont mené à un mauvais diagnostic faute d’être correctement interprétés.

L’idéal, c’est que le généraliste envoie le patient à un laboratoire de physiologie respiratoire où la spirométrie fait partie de la routine. Sauf qu’il y a des listes d’attente. Ces labos se trouvent en général dans des hôpitaux, et il n’est pas facile d’obtenir un rendez-vous – partout au pays, le temps d’attente est un problème. Quand un patient a du mal à respirer et semble asthmatique, il est donc tentant de lui prescrire un médicament en disant : «Essayons ça et voyons si ça aide.» Mais le médicament peut améliorer la respiration même si la cause du trouble n’est pas l’asthme. Ainsi, si le médecin ne cherche pas à confirmer avec une spirométrie, son patient risque de devenir l’un des milliers de malades victimes d’un mauvais diagnostic et de souffrances indues.

Parfois, les médicaments font plus de mal que de bien. Voyez 11 signes que vos médicaments vous rendent malade.

La spirométrie: indispensable et… si peu utilisée

Rhonda Gould sait ce qu’il peut en coûter de frustrations et de souffrances quand on attend un diagnostic fiable. Âgée de 58 ans, cette assistante administrative d’une clinique dentaire à Vancouver Nord a fait une infection pulmonaire au printemps 2020, au début de la première vague de COVID-19. Un test a montré qu’elle n’avait pas ce virus-là, son infection a été traitée, mais elle en a gardé un râle dans la poitrine.

Au mois d’août, elle respirait toujours avec difficulté. D’après la spirométrie, elle ne faisait pas d’asthme, mais son pneumologue lui a suggéré d’essayer un inhalateur dans l’espoir de la soulager. Il lui fallait une bronchoprovocation à la méthacholine pour en avoir le cœur net, mais en raison de la pandémie, les ressources des laboratoires de physiologie respiratoire étaient très limitées. Elle devrait attendre – pendant des mois.

Ses crises respiratoires se sont poursuivies tout l’été. En septembre, soupçonnant qu’elles étaient provoquées par les vapeurs des lingettes désinfectantes abondamment employées par la clinique où elle travaillait, son médecin de famille lui a conseillé de demander un transfert dans un bureau. Sa respiration s’est améliorée, mais le 18 novembre, elle a dû reprendre son poste à la clinique. À la fin de la journée, elle était incapable de respirer et en proie à la panique. «Je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie, raconte-t-elle. J’avais l’impression d’étouffer.»

Ce soir-là, désespérée, elle a appelé son pneumologue, qui l’a aidée à se calmer pendant qu’elle aspirait des bouffées de son inhalateur. Il lui a dit de se tenir loin des lingettes, puis a envoyé une requête à Chris Carlsten, chef de la médecine respiratoire et directeur de la clinique des maladies pulmonaires professionnelles à l’université de la Colombie-Britannique.

Le Dr Carlsten a pu accélérer l’exécution du test dont Rhonda Gould avait besoin. Au mois de janvier suivant, elle a fait une deuxième spirométrie et, deux semaines plus tard, une bronchoprovocation à la méthacholine qui a confirmé qu’elle n’était pas asthmatique. Son pneumologue a examiné soigneusement ses poumons et a remarqué que ses cordes vocales étaient instables et spasmodiques.

Après avoir passé tout le dossier en revue, le médecin a conclu qu’elle souffrait probablement du syndrome du larynx irritable et que ça pouvait expliquer sa réaction aux lingettes sanitaires. Il a recommandé des séances d’orthophonie pour renforcer les muscles autour des cordes vocales. Rhonda n’a pas travaillé cet hiver-là. Quand elle a repris le collier en avril, on lui a attribué des tâches administratives loin de la clinique. «J’ai été bien soignée», dit-elle, résignée aux aléas de la pandémie. Mais obtenir le bon diagnostic a été une épreuve d’une année, un parcours du combattant qui, espère-t-elle, devrait inciter les médecins à prescrire rapidement les bons tests diagnostiques de l’asthme.

Vancouver donne le bon exemple en matière d’accès à la spirométrie. Il y a plus d’une décennie, 17 hôpitaux ont convenu d’utiliser le même formulaire pour faciliter la vie aux patients ayant besoin d’un rendez-vous et leur permettre de choisir le labo de physiologie respiratoire le plus commode. Le temps d’attente est encore réduit à une clinique sans rendez-vous relevant de l’hôpital général de la ville ; il suffit de présenter une requête de spirométrie remplie par un médecin. En 2019, elle aurait reçu 4000 clients. Mais ailleurs dans la province et au pays, l’accès à la spirométrie demeure très difficile.

Découvrez cinq faits étonnants à propos de l’asthme.

De vrais asthmatiques… qui ne savent pas qu’ils le sont

«Nous savons que les besoins sont énormes comparativement à l’offre actuelle», avoue Chris Carlsten, qui est aussi le directeur de Legacy for Airway Health, nouvel organisme voué à la prévention et au traitement de l’asthme et de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Il a essayé pendant des années de sensibiliser les médecins de famille à l’importance des tests objectifs de l’asthme et croit comme Shawn Aaron qu’il devrait être aussi facile d’obtenir une spirométrie qu’une radiographie pour une fracture osseuse. Mais cela demandera un changement de mentalité. La spirométrie est sous-estimée, tout simplement. Le Dr Carl­sten est convaincu que si plus de labos offraient le service, plus de médecins le réclameraient, mais il pense aussi qu’il pourrait être plus efficace de sensibiliser directement le public afin que les patients exigent le test.

Jazzminn Hein est l’une des personnes qui auraient aimé le savoir. Elle n’avait jamais entendu parler de la spirométrie et ignorait même qu’elle était asthmatique. Son cas illustre une autre conséquence du non-emploi de la spirométrie : le sous-diagnostic. Jazzminn s’essoufflait très facilement. Elle l’imputait à sa mauvaise forme physique, aggravée par le tabagisme. Elle n’avait que 24 ans, mais avait commencé à fumer à l’adolescence parce que «c’était cool».

Quand elle est tombée enceinte, elle a eu des nausées matinales si violentes qu’elle pouvait à peine se nourrir, encore moins fumer, donc elle a cessé. Sa respiration ne s’est pas améliorée. Son travail pour une société de télécommunication l’obligeait à passer beaucoup de temps au téléphone; à la fin d’une conversation, elle haletait. Son médecin de famille a attribué cela à l’anxiété qu’il avait diagnostiquée auparavant.

Un jour d’automne 2020, Jazzminn a installé son bébé dans une poussette et est allée se promener le long d’un ruisseau près de chez elle à Maple Leaf, en Ontario, en compagnie de sa belle-mère. L’air était tiède. En remontant une pente douce sur le sentier, Jazzminn a senti qu’elle s’essoufflait; rendue en haut, elle était pliée en deux, la poitrine en feu, les poumons brûlants. Alors qu’elle luttait pour respirer, sa belle-mère, fumeuse depuis plus de 30 ans, était parfaitement à l’aise. La jeune femme a compris qu’elle avait un problème. Peu après, une violente douleur thoracique lui a fait si peur qu’elle est allée à l’hôpital. On lui a dit que c’était une attaque de panique, rien que de l’anxiété.

Un mois plus tard, Jazzminn a été contactée par l’hôpital d’Ottawa et a accepté de participer à une étude. Cette fois, le Dr Aaron cherchait à savoir combien de victimes de l’asthme et de la MPOC n’avaient pas reçu le bon diag­nostic. En novembre, elle s’est rendue au centre de recherche pour la première de deux spirométries. À sa seconde visite, elle a rencontré le Dr Aaron qui lui a appris qu’elle faisait de l’asthme et lui a prescrit des inhalateurs.

Sa qualité de vie s’est énormément améliorée depuis. Elle peut faire davantage d’exercice, dort mieux, n’a plus le souffle court ni mal à la poitrine. Connaissant la vraie cause de ses symptômes, elle est moins anxieuse qu’avant ; elle ne panique plus quand elle a du mal à respirer. Sa fillette de deux ans a maintenant un petit frère.

Le Dr Aaron s’attend à terminer cette année sa vaste enquête auprès d’environ 4000 sujets partout au Canada et espère en publier les résultats d’ici la fin de 2023. D’après les données préliminaires produites en testant 2400 volontaires, 8% des participants étaient des asthmatiques non diagnostiqués et 12 % souffraient d’une MPOC non diagnostiquée. C’est une autre preuve qu’un test simple et peu coûteux changerait la vie de bien des gens.

Voyez l’histoire d’une femme qui vit avec la MPOC.

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!

© Tiré de False Positive: Why Thousands of Patients May Not Have Asthma after All (2021), thewalrus.ca

Guide Rentree Scolaire Bureau En Gros 2022

Parce que la rentrée est dans moins d’un mois, vous pouvez déjà aider votre enfant à retrouver un rythme adapté avec ces 5 habitudes à développer se préparer à la rentrée scolaire.

Pour bien se préparer à ce moment important, Bureau en Gros donnait le premier élan en lançant au mois de juillet son Guide national officiel de la rentrée, distribué à l’échelle du pays. C’est un guide à la fois pour aider les parents, les enseignants et les étudiants. Non seulement le catalogue est agréable à feuilleter, mais on y trouve de nombreuses idées pour mieux s’organiser, à travers des catégories thématiques. Par exemple, les articles essentiels pour l’école ou pour la boîte à lunch, mais aussi des idées de déco pour le bureau à la maison et des trucs pour s’organiser à l’université.

Depuis plusieurs décennies, Bureau en Gros est une adresse incontournable pour la rentrée des classes. Les parents s’y rendent avec la liste des effets scolaires de leurs enfants. Mais c’est aussi un détaillant où trouver des fournitures de bureau tendance, les indispensables pour l’espace de travail à la maison ou encore un collaborateur fiable pour les services d’imprimerie, de développement ou de logistique.

En effet, le Centre de solutions offre un éventail de services pour faciliter les préparatifs de la rentrée des classes. Des étiquettes personnalisables aux services d’impressions spécialisés, le tout pour aider les étudiants et les enseignants à partir du bon pied.

Centre de solution de Bureau en Gros.
Invité à visiter le Bureau en gros du Marché central à Montréal, Sélection.ca a constaté sur place que l’on trouvait vraiment tout ce qu’il faut pour s’équiper à la maison: fourniture de bureau, mobilier, ordinateurs, accessoires et composants informatiques (l’entreprise s’est associée à des marques comme Microsoft, Google et Apple).

Pour en savoir plus ou pour faire vos achats en ligne, visitez bureauengros.com

 Jack Russell Terrier à un mariage
Brooklyn en 2012, au mariage de Claire. Avec la permission de Claire Sibonney

La première fois que ma mère est venue garder notre nouvelle-née Alice pour quelques heures, j’aurais sans doute pu en profiter pour prendre une douche ou faire une sieste, mais tout ce que je voulais, c’était me promener avec ma vieille chienne, Brooklyn. C’était au début du mois de mars, il y a huit ans. En sortant avec elle de ma maison de Toronto, j’ai pris l’une de mes premières bouffées d’air frais après la naissance de mon enfant. Brooklyn m’a enroulée dans sa laisse en sautillant autour de moi, et je me suis remémoré la vie qui avait précédé l’épuisement et les responsabilités incessantes que connaissent les nouveaux parents. Je me sentais libre.

Je savais que ce sentiment d’indépendance était fugace. Les occasions de passer du temps avec Brooklyn – ou seule – se faisaient rares depuis la naissance d’Alice. De nouvelles priorités s’imposaient à nous.

Brooklyn, Jack Russell terrier fringante et sensible qui craignait le tonnerre, n’avait plus le droit de venir dans mon lit depuis que j’avais commencé à y dormir avec Alice. Et, à cause de ses genoux fragiles, elle pouvait difficilement accéder au deuxième étage, où je passais désormais la majorité de mon temps. Pendant que je me remettais d’un accouchement douloureux, qui ne s’était pas vraiment passé comme prévu, mon mari promenait Brooklyn trois ou quatre fois par jour, jouait à lutter avec elle et cachait des friandises pour qu’elle s’amuse à les trouver – comme s’il profitait encore de ces moments d’insouciance de la vie avant bébé.

Pourtant, Brooklyn était plutôt mon chien. Elle était déjà avec moi depuis 12 ans lorsque j’ai rencontré mon mari. Je l’avais trouvée dans une animalerie près de l’entreprise où j’avais obtenu mon premier emploi après l’université. Elle avait trois mois, était la plus chétive de la portée – et en solde. J’étais seulement entrée dans l’animalerie pour passer le temps durant ma pause, mais lorsque je l’ai prise dans mes bras, elle s’est blottie contre mon cou, a accroché ses petites griffes dans les mailles de mon pull et ne m’a pas laissée la poser par terre. L’affaire était conclue : nous étions liées l’une à l’autre.

M’occuper d’elle m’est venu naturellement. Je la traînais partout. Je l’amenais au bureau quand j’y travaillais seule les soirs et les week-ends, elle me suivait dans les soirées entre amis et dans mes vacances à l’étranger. Je la faisais entrer clandestinement dans les bars et restaurants en la cachant dans un sac qui ressemblait à un grand sac à main. Brooklyn était mon bébé.

Lorsque je travaillais de jour, j’allais la chercher pendant le lunch et nous allions regarder les trains qui passaient sous les ponts. Les conducteurs klaxonnaient pour elle, comme ils l’auraient fait pour amuser des enfants. Je lui préparais des repas maison avec du bœuf cru, des fines herbes, des compléments vitaminés… et un bifteck lors des occasions spéciales. Je l’ai habillée de pulls chics et de costumes pour l’Halloween. J’ai documenté toute sa vie en photos : premier bain, première crème glacée, première fois à la plage, première baignade avec son gilet de sauvetage jaune. Elle détestait l’eau, la pauvre.

Je n’avais jamais eu d’animal de compagnie, mais j’étais prête à vivre pleinement l’expérience et mes proches m’appuyaient. Ma famille l’adorait. J’avais 22 ans lorsque je l’ai adoptée et mon médecin se réjouissait que je puisse avoir un « bébé d’entraînement » avant de décider si je voulais des enfants. Lors des réunions de famille, ma tante préférée me prenait à part pour me dire que, après m’avoir vue avec Brooklyn, elle était certaine que je serais une bonne maman un jour.

Vous serez surpris de découvrir ces signes indiquant que vous serez un jour un très bon parent.

À l’instar d’un enfant, Brooklyn pouvait être surprotectrice et critique envers mes amoureux, et elle n’a jamais cédé sa place dans mon lit. Quand je l’ai emmenée dormir chez mon ex – celui qui détestait passer du temps avec mes amis –, elle a uriné sur son canapé en microsuède flambant neuf. (Brooklyn et moi savions qu’elle avait une vessie d’acier.) En revanche, à la vue de mon dernier amoureux, elle sautillait de joie et le couvrait de baisers. C’est lui que j’allais épouser. Et c’est elle qui nous a conduits vers l’autel le jour de notre mariage. Lorsque ma fille est née, Brooklyn était déjà âgée, mais elle a accueilli le nouveau bébé avec une tendresse enjouée – léchant sa tête et ses orteils dès qu’elle en avait l’occasion. Alice a grandi, et les deux sont devenues copines, dans la mesure où un chien âgé peut supporter l’affection irrationnelle et les tourments occasionnés par un bambin. Deux ans après la naissance d’Alice, Brooklyn a rencontré ma seconde fille, Edith.

Dessin d'un petit chien dans un coeur

Au cours de l’année suivante, alors que mes filles prenaient une place de plus en plus importante dans ma vie, celle de Brooklyn continuait à diminuer. Moins elle était une priorité, plus je me sentais éloignée de la personne que j’étais avant et des choses qui m’importaient alors. Le temps des promenades s’étirant sur trois heures était révolu. Manœuvrer la laisse et la poussette en même temps était ardu, et je ne parle même pas de se pencher pour ramasser les crottes de chien avec un porte-bébé.

Parfois, je me sentais fatiguée de devoir m’occuper de Brooklyn – et, ensuite, coupable d’avoir pensé cela. Elle n’était plus tout à fait la même non plus ; les choses qu’elle aimait auparavant, comme ses jouets ou la lessive chaude fraîchement sortie de la sécheuse, ne lui procuraient plus autant de plaisir. Ses reins commençaient à faiblir et elle avait perdu tellement de poids que je sentais ses os lorsqu’elle grimpait sur mes genoux.

Au tournant de ses 17 ans, son état s’est détérioré rapidement. Le jour de son décès, elle souffrait tellement qu’elle gémissait d’une voix qui m’était inconnue. Je voulais désespérément la réconforter et me sentais impuissante au point d’en avoir la nausée. Je l’ai enveloppée dans sa couverture préférée (celle en polaire rouge) et l’ai transportée dans mes bras pour qu’elle puisse dire au revoir à mes filles, qui ont touché doucement sa tête et embrassé son museau. J’ai retenu mes larmes et enfoui mon visage dans la fourrure de Brooklyn en l’emmenant dans la voiture. Chez le vétérinaire, j’ai pleuré ouvertement le départ de cette douce âme avec laquelle j’avais partagé près de la moitié de ma vie. Pendant qu’elle recevait les deux injections qui la plongeraient dans un sommeil éternel, j’ai regardé ses grands yeux bruns s’éteindre. Je l’ai serrée en sanglotant. Je l’ai remerciée pour son amour candide, son amitié et son innocence. «Tu vas tellement me manquer. Tu me manques déjà», lui ai-je chuchoté entre les sanglots qui menaçaient d’engloutir mes mots. «Repose en paix, mon bébé.»

Quatre ans plus tard, je m’ennuie encore chaque jour de Brooklyn. Ma famille et moi avons instauré une tradition : le jour de son anniversaire, nous allons à sa plage préférée et nous y remémorons ses excentricités, comme sa façon de courir à toute vitesse dès que ses pattes foulaient le sable. Mais c’est dans les petits moments plus intimes – quand je prépare une collation pour mes filles ou que les borde le soir – que je me rappelle le mieux Brooklyn parce que c’est elle qui m’a montré à quel point il peut être beau (et déchirant) qu’un autre être ait besoin de nous.

Vivre un deuil est un passage difficile: voici comment faire le deuil de son animal de compagnie.

© Today’s Parent (24 juin 2020), todaysparent.com

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!

Rivière dans la forêt amazonienne

La forêt amazonienne chevauche la Bolivie, la Colombie, l’Équateur, la Guyane française, le Pérou, le Surinam, la Guyane, le Venezuela – et surtout, à plus de 60%, le Brésil, qui perd graduellement sa bataille contre la déforestation. Avant les années 1970, la vaste bande de forêt tropicale humide qu’est la forêt amazonienne comprenait, rien qu’au Brésil, 3,99 millions de kilomètres carrés. Mais ce chiffre n’a cessé de décliner depuis. Petit à petit, la forêt amazonienne est non seulement détruite par l’exploitation forestière illégale, mais aussi par les plantations de soja et l’élevage de bétail, dénonce l’ONG Greenpeace.

En 2018, la partie brésilienne de la forêt amazonienne ne s’élevait plus qu’à 3,3 millions de kilomètres carrés. Le nouveau gouvernement brésilien, Jair Bolsonaro, au pouvoir depuis 2019, n’a pas les positions les plus «vertes»… les environnementalistes prévoient donc que la superficie de la forêt chute rapidement dans les prochaines années.

La forêt amazonienne renferme 10% de toutes les espèces végétales et animales du monde! Cette forêt tropicale emmagasine également 100 milliards de tonnes métriques de carbone et, selon la World Wildlife Fund Canada, elle filtre le dioxyde de carbone de l’air et contrôle le climat par l’évapotranspiration.

Voyons ce qui se passerait si la forêt amazonienne venait à disparaître complètement, emportant avec elle ses mystères inexpliqués – et ses 30 millions d’habitants…

Précipitations défaillantes

Une étude publiée en 2012 dans la revue Nature a montré que l’Amazonie était responsable de l’apport en pluie des régions environnantes, Or, «la déforestation peut réduire les précipitations attendues sur un vaste secteur sur une période donnée, même si elle stimule l’augmentation des précipitations sur le coup». La déforestation pourrait fortement réduire les précipitations dans les parties non boisées du sud du Brésil, une riche zone agricole, ainsi qu’au Paraguay et en Uruguay.
Augmentation de la sécheresse

Que se passe-t-il lorsque les précipitations sont plus faibles? Il y a moins d’eau à boire! Une des récentes sécheresses de Sao Paulo au Brésil a d’ailleurs été exacerbée par la déforestation de l’Amazonie.

Moins de pluie signifie également qu’il y a moins d’eau pour l’agriculture. Pourtant, «les précipitations en Amazonie aident à fournir de l’eau aux producteurs de soya et aux éleveurs de bœufs qui défrichent la forêt», selon le National Geographic.

Les sécheresses ne feront que s’aggraver à mesure que davantage d’arbres seront abattus, menaçant l’approvisionnement en nourriture et en eau potable de toutes les régions avoisinantes.

Augmentation des gaz à effet de serre

La déforestation de la forêt amazonienne, nous conduit tout droit vers une ère de transition dans laquelle «d’énormes quantités de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète seront libérées», toujours selon le National Geographic. Adriane Esquivel-Muelbert, écologiste brésilienne qui étudie les impacts du changement climatique sur les forêts, en particulier sur l’Amazonie, explique que «les émissions de dioxyde de carbone augmenteront si massivement que tout le monde sur Terre en souffrira»: la qualité de l’air sera moindre et les températures mondiales seront plus chaudes (causant à leur tour une foule de conséquences environnementales).

Augmentation des inondations

L’Amazonie fait déjà face à une réduction des précipitations d’environ 25% dans certaines régions. Lorsque les pluies arrivent, le sol est tellement sec qu’il n’absorbe pas l’eau et ces pluies entraînent des inondations massives.

Ce scénario – des périodes de sécheresse plus longues suivies d’une augmentation des inondations – ne ferait que s’intensifier si la superficie de la forêt amazonienne devait être réduite à nouveau par la déforestation.

Le National Geographic note aussi que le climat en général oscillera et que les conséquences se feront sentir de loin.

Perte de la biodiversité

Abritant un nombre impressionnant d’espèces de plantes, d’animaux, d’insectes et de champignons, la forêt amazonienne abrite un riche éventail de la vie qui existe sur Terre (d’autant plus qu’en moyenne une nouvelle espèce est découverte chaque jour!).

Déjà en 2012, le journal britannique The Guardian sonnait l’alarme sur les espèces menacées et en voie de disparition, rapportant que «beaucoup risquent une lente condamnation à mort, alors que leur taux de reproduction chute et que la concurrence pour la nourriture devient plus intense».

Détruisez l’Amazonie et une grande partie de cette diversité sera détruite en même temps, anéantissant tout un écosystème.

À ce propos, connaissez-vous quelques-uns des animaux rares en voie de disparition?

Perte de possibilités médicales

Pourquoi les humains devraient-ils se soucier de cette perte de biodiversité? «Bien que ce soit une sorte de cliché de dire que le remède contre le cancer pourrait se trouver en Amazonie, il s’agit aussi en quelque sorte d’une vérité», a déclaré l’écologiste brésilienne, Adriane Esquivel-Muelbert, au National Geographic.

Comme le souligne l’ONG Rainforest Trust sur son site web, près de 90% des maladies sont traitées avec des médicaments dérivés d’éléments naturels, comme le venin de serpent, les moisissures, ou encore un arbuste du nom de «pervenche» – un genre de plantes vivaces herbacées, dont les origines sont en Amazonie. Combien de futurs remèdes seront perdus avec la disparition de la forêt amazonienne? Personne ne le sait.

Une seule chose est certaine, c’est que cet homme a bravé sa peur des serpents en Amazonie!

Augmentation des feux de forêt

La déforestation de l’Amazonie entraîne aussi une augmentation de la taille, de la fréquence et de la durée des incendies de forêt. Ces incendies libèrent davantage de carbone dans l’atmosphère, aggravant certaines des conditions déjà mises en évidence, tel qu’un climat de plus en plus chaud.

Pendant que vous y êtes, jetez un œil aux forêts les plus terrifiantes du monde.

Augmentation de la pauvreté

L’Amazonie abrite non seulement une faune et une flore impressionnante, mais aussi des personnes, dont beaucoup dépendent de la forêt amazonienne pour subsister. Toutes les forêts tropicales du monde fournissent de la nourriture, une sécurité énergétique, des revenus et des plantes médicinales à plus de 300 millions de personnes.

«À mesure que les forêts s’effondrent, les personnes qui en dépendent s’appauvrissent. Sans les forêts, les gens migrent vers les grandes villes ou se déplacent vers des pays plus nantis à la recherche de travail».

Maintenant, découvrez la nature sauvage du Canada en images.

Inscrivez-vous à l’infolettre de Sélection du Reader’s Digest. Et suivez-nous sur Facebook et Instagram!