Portrait de la psychologue Lauren Tamaki
Rappelez-nous pour commencer ce qu’est l’agoraphobie.
De manière générale, on définit l’agoraphobie comme la peur de sortir de la maison, mais la réalité est plus complexe. On peut dire également qu’il s’agit de la crainte de se trouver dans une situation qui pourrait provoquer un état de panique; autrement dit, du sentiment que, dans un environnement donné, on est piégé. Elle est associée aux «espaces» clos –transport public, ascenseur, avion, file d’attente–, mais non à tel ou tel lieu particulier. Le diag­nostic d’agoraphobie doit reposer sur au moins deux lieux qui déclenchent la peur chez le patient.

En plus de l’agoraphobie, voici une liste de phobies incroyables dont vous ignoriez l’existence!

Y a-t-il d’autres signes qui confirment le diagnostic ?
Il y a des symptômes physiques souvent comparables à ceux d’une crise de panique: accélération du rythme cardiaque, gêne respiratoire ou vertiges. Il arrive également qu’on soit dans l’incapacité de faire certaines choses ou de se dépêtrer de situations pourtant familières. On aura l’impression que notre univers se contracte. Cela dit, comme pour toutes les phobies, le symptôme doit être persistant: au moins six mois pour un problème précis. On se demandera donc si le malaise rend vraiment impossible le fonctionnement normal du patient. On évalue enfin s’il y a surévaluation de la menace ou sous-estimation de la capacité du sujet à y faire face.

Avez-vous parfois cette envie de rester chez soi sans sortir? Voici pourquoi il faut absolument mettre le nez dehors!

Après deux années de confinement en raison de la COVID-19, avez-vous observé ou craignez-vous une recrudescence de cas de gens souffrant d’agoraphobie?
Il est vrai que la COVID-19 s’est accom­pagnée d’une augmentation du stress et de l’anxiété. Mais l’agoraphobie est caractérisée par une peur disproportionnée par rapport à un risque; or, dans le cas de la pandémie, la menace était réelle. À mon sens, la plupart de ceux qui craignent le retour dans la société après la COVID procéderont par étapes et se rendront compte qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. L’anxiété diminuera. On n’a donc pas affaire à un symptôme persistant.

Vous voulez dire qu’il n’y a pas d’agoraphobie due à la COVID?
La pandémie a certes pu favoriser des sentiments agoraphobes chez des personnes fragiles. Les données sont encore insuffisantes pour en juger. Mais il s’agit de toute façon d’autre chose que la peur d’attraper la COVID. Dans l’agoraphobie, on craint plutôt que la panique ne tue (à la manière de palpitations qui provoqueraient une crise cardiaque). L’agoraphobe a peur de son impuissance (comme de ne pas arriver à fracasser un hublot dans l’avion). Certains finissent par reconnaître que leur peur est disproportionnée, mais en réalité, la plupart de mes patients viennent consulter parce qu’un proche leur a dit: «Je m’inquiète pour toi.»

Et le traitement, quelle forme prend-il ?
À titre de thérapeute cognitivo-comporte­mentale, je cherche avant tout des solutions concrètes. Cela peut se traduire par une thérapie d’exposition –si vous avez peur des ascenseurs, on commencera par des exercices d’observation de portes qui s’ouvrent et se ferment, puis d’entrée et de sortie de la cabine. C’est graduel, et ça ne peut marcher qu’à force de répétition –comme travailler le piano. En comprenant que sa peur est exagérée, le patient se souviendra des aspects positifs associés au fait d’avoir pu la surmonter. C’est le but.

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Les allergènes de maison les plus courants sont les acariens.

Les principales différences entre le rhume et la grippe

Toux, fièvre et écoulement nasal: êtes-vous aux prises avec une grippe ou un simple rhume? Comment en être certain? «Les gens ont souvent tendance à les confondre», affirme le Docteur Jonathan Kerr, médecin de famille pratiquant à Belleville, en Ontario.

Cette confusion est tout à fait compréhensible: les deux maladies provoquent un sentiment de faiblesse, en plus de présenter des symptômes similaires. Mais en réalité, le rhume et la grippe sont bien deux affections distinctes, que l’on doit aussi gérer de façon parfois différente. Voici quelques informations pratiques qui vous permettront de faire la distinction entre ces deux maladies.

Les similarités et points communs entre la grippe et le rhume

  • La grippe et le rhume sont tous deux causés par un virus.
  • La grippe et le rhume peuvent prendre jusqu’à une semaine, et parfois jusqu’à deux semaines avant de quitter votre organisme.
  • La grippe et le rhume sont facilement transmissibles d’une personne à une autre.
  • La grippe et le rhume ont des symptômes similaires, notamment la congestion nasale, la toux, les maux de gorge et la fièvre.

Les principales distinctions entre le rhume et la grippe

  • La grippe vous empêche de fonctionner.
  • La grippe engendre des douleurs musculaires et un sentiment d’épuisement.
  • La fièvre est plus importante dans le cas d’une grippe.
  • La grippe engendre des frissons et une transpiration abondante.
  • La grippe peut être accompagnée d’épisodes de vomissements et de diarrhée.
  • Un rhume, pour sa part, est accompagné de hausses de température mineures.

Si vous demandez à un médecin quelle est la différence majeure entre la grippe et le rhume, ce dernier vous dira que celle-ci réside dans votre capacité à fonctionner alors que vous en souffrez. Faites-vous des efforts afin de continuer à respecter votre rythme normal, ou êtes-vous tout simplement incapable de fonctionner?

«La plupart des gens qui ont un rhume vont travailler et peuvent s’occuper de leurs enfants, explique le Docteur Jonathan Kerr. Mais si vous souffrez de la grippe, c’est simple, vous ne pouvez rien faire. Vous ne pourrez pas vous rendre au travail et devrez demander de l’aide pour faire garder les enfants. Une vraie grippe vous cloue au lit: vous devez y rester pendant des jours sans bouger. De plus, tout votre corps est douloureux».

Autres distinctions entre le rhume et la grippe

  • Les symptômes de la grippe tendent à apparaître rapidement.
  • Les symptômes du rhume se manifestent progressivement.
  • La grippe est plus courante à l’hiver et au début du printemps.
  • Si vous tombez malade à d’autres moments de l’année, par exemple en été, vous souffrez probablement d’un rhume.
  • La grippe tend à se propager rapidement au sein d’une communauté. Ce qui signifie que vous aurez vraisemblablement entendu parler de vos amis, collègues et voisins également tombés malades.

Comment combattre et soigner le rhume ou la grippe?

Que vous soyez terrassé par une grippe ou aux prises avec un rhume, votre meilleure approche reste de reprendre des forces et de lutter contre les symptômes. Voici quelques conseils:

  • Faites le plein de repos et de fluides. Ce conseil est particulièrement important dans le cas d’une grippe qui pourrait vous faire perdre votre appétit, augmenter votre transpiration ou engendrer nausées et diarrhées.
  • Des analgésiques (notamment l’acétaminophène et l’ibuprofène) peuvent soulager vos douleurs musculaires.
  • Des médicaments contre le rhume atténueront l’écoulement nasal.
  • N’oubliez pas de laver fréquemment vos mains afin d’éviter d’infecter les autres.
  • Toussez dans le creux de votre coude.
  • Puisque les deux maladies sont causées par un virus, des antibiotiques ne serviront à rien, ceux-ci ne combattant que les bactéries.
  • Si vous êtes atteint d’une grippe, vous pouvez vous attendre à être complètement hors d’état de fonctionner pendant quelques jours.
  • Si par contre vous avez contracté un rhume, vous pourriez être tentée de poursuivre malgré tout vos activités au bureau. Mauvaise idée: vous ne ferez alors que propager le virus… ce que vos collègues risquent de ne pas apprécier.
  • Quant aux vertus curatives de la traditionnelle soupe au poulet, elles pourraient bien avoir des effets positifs sur les symptômes des deux maladies. En effet, la soupe au poulet serait dotée de propriétés anti-inflammatoires, en plus de pouvoir soulager temporairement la congestion nasale. «La soupe au poulet est fantastique parce qu’elle procure à la fois fluides et sel, ajoute le médecin. Mais elle est aussi fantastique, car elle implique qu’une autre personne prend soin de vous!»

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Le Sapin De Noel Ideal

Un mois de décembre, mon frère et moi nous nous sommes rendus seuls dans les bois avec une hache, une scie et la détermination de revenir avec le sapin de Noël parfait. J’avais sept ans, Gilbert, onze et demi. Deux enfants armés d’outils de coupe médiévaux. Qu’est-ce qui aurait pu mal tourner?

Dans notre maison de Middle Cove, à Terre-Neuve, la tradition était de décorer l’arbre la veille du jour de Noël. Cela nous exaspérait, car de nombreux voisins dans la rue installaient le leur une semaine plus tôt. De nos jours, bien sûr, cela se fait encore bien avant. J’ai des voisins à Toronto dont le sapin de Noël est monté et décoré le 12 novembre, et ils sont juifs.

La scène se déroule donc juste avant les Fêtes: à force d’insistance, nous avons fini par obtenir de papa la permission d’aller trouver le sapin idéal. Et, pour la première fois, de le faire entièrement seuls. Si je sais aujourd’hui qu’il aurait été satisfait de nous voir rapporter n’importe quel enchevêtrement de branches, nous avons pris cette mission très à cœur. La hache dans la main de Gilbert, la scie dans la mienne, nous avons ainsi pris la direction de tous les lieux où nous imaginions pouvoir trouver un superbe sapin.

Nous étions jeunes, mais nous connaissions les règles. Les arbres pouvaient seulement être coupés sur les terres publiques et loin de toute route. Il fallait également chercher un jeune sapin dans un bosquet d’autres jeu­nes arbres. Ainsi, en prélevant un spécimen, on fait de la place aux autres pour favoriser leur croissance. On ne doit sous aucun prétexte couper un grand arbre et n’en prélever que la cime. C’est du gaspillage, c’est mauvais pour l’environnement, et c’est tout simplement mal. Nous le savions car papa ne cessait de le répéter, chaque année à Noël, lorsque nous passions devant un grand arbre abattu et décapité.

Naturellement, sans surveillance, c’est pourtant par là que nous avons commencé.

Nous étions partis avec les meilleures intentions du monde. Nous nous trouvions sur Pine River Lane, une route de terre qui traversait plusieurs prairies, à environ un kilomètre de notre maison. Nous regardions les petits sapins qui encerclaient les champs, mais aucun ne nous semblait assez beau. Nous avons fini par lever les yeux vers la cime d’arbres plus grands et plus âgés: on comprenait pourquoi certains imbéciles retenaient cette solution. Les cimes étaient parfaites. Nous avons jaugé un monstre doté d’un beau faîte, nous nous sommes entendus pour «ne jamais le dire», et avons commencé à couper.

Ça nous a pris des heures. Le tronc était énorme, et se relayer devenait soudain la pire espèce de travail manuel. Nous n’avions pas de scie à archet, juste une égoïne – une scie plus adaptée à la coupe de jeunes arbres. Les branches massives de l’imposant sapin nous empêchaient d’utiliser la hache. Nous avons tenté de couper les branches basses pour faire de l’espace et pouvoir donner des coups de hache sur le tronc, mais c’était tout aussi épuisant. Arrivés à la moitié de notre ouvrage, nous avons abandonné. Nous avions à demi tué un arbre pour rien. Le cerveau des petits garçons prend des années à se former, dit-on. Passons.

La nuit tombait tandis que nous remontions Middle Cove Road. Pitoyables. Deux nigauds couverts de résine. C’est Gilbert qui s’est arrêté, a saisi mon bras et s’est exclamé:

«Je le vois!
— Quoi? ai-je demandé.
— Juste là, regarde. Il est parfait.»

Il avait raison. C’était un jeune arbre de deux mètres, solitaire. Le sapin de Noël typique. De toute ma vie je n’en avais jamais vu d’aussi parfait.
Un petit détail ou deux, tout de même: il était assez proche de la route et derrière une clôture. Cela voulait dire qu’il se dressait dans un jardin privé. Et pas n’importe lequel: celui de Timmy Green, mon meilleur ami. Sa famille possédait l’une des plus grandes propriétés de Middle Cove. Leur terrain était soigneusement aménagé, déployant une profusion de buissons fleuris et d’arbres. Qui plus est, Monsieur et Madame Green étaient tous deux professeurs d’université. Je les soupçonnais de manquer de sens de l’humour. Cela dit, même le meilleur sens de l’humour ne leur aurait pas permis de trouver amusant ce que Gilbert était sur le point de proposer.

«Il n’est même pas vraiment dans leur jardin, a-t-il plaidé. Il est plutôt près de la grange. Je suis sûr qu’ils ne s’en rendront même pas compte. »
Probablement pas, ai-je acquiescé.

L’idée qu’ils ne le remarqueraient pas était un véritable modèle de pensée magique. Ce n’était pas même un sapin sauvage qui poussait tout seul sur leur propriété. C’était un arbre qu’ils avaient planté, sur une pelouse qu’ils tondaient régulièrement. Cet arbre provenait d’une pépinière. Au printemps, un cercle de jonquilles poussait à sa base.

«Il est très jeune. Le tronc est petit. On peut le sortir de là en quelques minutes.»

Je devais bien admettre que c’était un très bel arbre. Nos chances d’en trouver un similaire étaient quasi nulles.

«Monte la garde», a dit Gilbert.

Et sur ces mots, nous avons escaladé la clôture puis rampé à plat ventre jusqu’à notre cible. Je me suis allongé dans la neige pour surveiller leur maison. Les lumières étaient allumées, mais personne n’est sorti pour enquêter sur les bruits de scie et de halètements de garçon. En quelques minutes, l’arbre est tombé.

«Attrape l’autre bout», a dit Gilbert, et nous l’avons hissé par-dessus la clôture. Nous étions maintenant sur la route. Nous avons jeté un regard en arrière, vers l’endroit où le sapin se dressait autrefois. Il brillait par son absence. Que nous ayons pu penser une seconde qu’on ne le remarquerait pas était parfaitement absurde. C’était comme si un voleur de voiture se disait que le propriétaire ne remarquerait pas sa Mercedes disparue parce qu’une Range Rover se trouvait également dans l’allée.

La situation était toute nouvelle pour nous. Nous venions de commettre un véritable acte de vandalisme. Nous étions des délinquants.

Soudain, les yeux de Gilbert se sont écarquillés comme des soucoupes. «Nos traces!» s’est-il exclamé. En effet, la souche amputée était entourée d’empreintes de pas. Des empreintes de pas de jeunes garçons. Aussi bien laisser une lettre signée.

Nous avons de nouveau passé la clôture et avons effacé nos traces avec une intensité proche de la frénésie.

De retour sur la route, il nous restait encore à rentrer à la maison. Nous en étions à environ 500 mètres, et chaque fois qu’une voiture approchait, nous nous jetions dans le fossé, comme des soldats plongeant dans les tranchées pour éviter une grenade. Et puis tout en marchant, nous avons abordé un grand nombre de sujets: «Qui a eu l’idée en premier?» «Penses-tu que nous irons en prison?» «Les Green seront-ils furieux?» Sans oublier bien sûr d’évoquer le «père Noël».

L’accueil a été triomphal. Toute la famille s’est accordée à dire que nous avions mis la main sur le sapin de Noël parfait. Si parfait, d’ailleurs, que maman et papa ont accepté de l’installer et de le décorer le soir même, deux jours entiers plus tôt que d’habitude.

À la question «Où l’avez-vous trouvé?» nous avons répondu en même temps et avec beaucoup d’assurance: «Pine River Lane» (Gilbert), «Près de l’étang» (moi). Nous aurions au moins pu profiter du chemin du retour pour accorder nos mensonges.

Quoi qu’il en soit, une fois le sapin allumé et décoré, maman a déclaré, comme chaque année, que c’était le plus bel arbre à ce jour. Pour la première fois, elle ne mentait pas.

Le lendemain, nous nous sommes peu à peu détendus. Personne n’est venu chez nous pour poser des questions. Aucune unité d’intervention spéciale n’a encerclé la maison. Nous avons commencé à nous convaincre que nous avions commis le crime parfait. Nous évitions toujours de passer devant la maison des Green, au cas où quelqu’un aurait surveillé la souche. J’ai renoncé à appeler Timmy pour aller faire de la luge, car la colline se trouvait sur la propriété de sa famille. Tous les enfants du quartier avaient le droit d’aller faire des descentes en luge sur leur colline. Parfois, Mme Green préparait du chocolat chaud pour tout le monde. La culpabilité me consumait.

Le plan était d’éviter la famille Green dans son ensemble jusqu’aux alentours de la nouvelle année. La surprise a donc été totale lorsque Gilbert et moi sommes entrés dans la maison après le souper, la veille de Noël, pour découvrir John et Jane Green dans notre salon en compagnie de nos parents, en train de boire du thé.

Je connaissais la famille Green depuis toujours, mais jamais, à ma connaissance, les parents de Timmy ne s’étaient trouvés dans notre salon. Ils étaient pourtant là, sur le canapé, à côté du parfait sapin de Noël.

«Regardez qui voilà, a lancé papa.
— Bonjour», ai-je dit, mais aucun son n’est réellement sorti de ma bouche.

Puis la chose la plus étrange s’est produite. Mme Green s’est retournée vers mes parents et a poursuivi la conversation qu’ils entretenaient visiblement avant notre arrivée. Ils parlaient de la pluie et du beau temps. Gilbert et moi nous sommes effondrés par terre dans un échange de regards perplexes tandis que les adultes continuaient de discuter.

Rick Mercer et Gilbert, son frère aîné.
Rick Mercer et Gilbert, son frère aîné.

Vingt minutes plus tard, mon rythme cardiaque retrouvait un peu la normale lorsque M. Green, en se levant pour s’apprêter à partir, a soudain porté la conversation sur le vol. «Vous est-il déjà arrivé que l’on vienne couper des arbres sur votre terrain, Ken? a-t-il demandé. Quelqu’un a pris un arbre près de notre grange cette semaine, pratiquement en plein jour.»

Ma mère et mon père ont réagi à cette nouvelle comme si on leur annonçait qu’un tueur à la hache venait d’emménager à côté.

«Dans votre jardin? s’est étonnée maman, atterrée. C’est fou.
— Scandaleux, a renchéri papa.
— Qui diable ferait cela?» a repris maman.

Je me sentais sur le point de mourir. «Ils doivent forcément savoir», ai-je pensé. C’était une forme élaborée de torture. L’arbre était littéralement sous leurs yeux. La maison entière empestait le sapin et la culpabilité. Bien sûr qu’ils savaient que nous étions responsables.

J’ai soudain pris conscience que jamais je ne m’étais trouvé dans une situation aussi délicate. J’étais sur le point de prendre la parole lorsque mon regard a croisé celui de mon frère. En levant la main pour se gratter le cou, il a discrètement formé le geste universel signifiant «pas un mot», en caressant sa trachée de l’index à la manière d’un couteau.

Et puis soudain, les Green attrapaient leurs manteaux.

«Eh bien, c’était très sympathique. Merci pour le thé, a dit l’un d’eux.
— Revenez quand vous voulez, a répondu papa. N’hésitez pas.
— Joyeux Noël, ont-ils souhaité à mon frère et moi en nous regardant droit dans les yeux. J’espère que le père Noël passera pour vous.
— Vous aussi, ai-je croassé. Ma voix avait-elle choisi de muer à cet instant?
— Très beau sapin, a commenté M. Green.
— N’est-ce pas?» a repris sa femme.

Et ils sont partis. Maman et papa ont emporté les tasses vides dans la cuisine. Je faisais de l’hyperventilation par terre, mais Gilbert s’est laissé tomber sur le canapé avec une confiance totale. Calme et imperturbable.

«J’te l’avais dit, a-t-il déclaré. Ils n’ont pas eu le moindre soupçon.»

Encore aujourd’hui, j’ignore toujours s’ils savaient que nous avions abattu leur satané sapin. S’ils le savaient, pourquoi n’ont-ils rien dit? Peut-être pensaient-ils qu’il valait mieux laisser la culpabilité nous servir de châtiment. Ou peut-être, car il s’agissait de personnes bien élevées, n’ont-ils jamais eu l’idée que le sapin de leur propriété puisse être celui qui se dressait dans notre maison avec un ange au sommet.

Ce que je sais, c’est qu’au cours des années j’ai songé plusieurs fois à leur avouer notre crime. Ils vivent toujours dans la même rue et la même maison.

Pour notre défense, je dirai simplement que nous n’avons plus jamais prélevé de sapin sur la propriété d’autrui. Nos parents ont été à juste titre horrifiés lorsque la vérité est sortie dans notre maison, plusieurs dizaines d’années après les faits. Ils étaient choqués d’apprendre qu’ils avaient élevé sans le savoir les deux plus grands monstres de l’histoire. Et ils n’arrivaient pas à croire que nous soyons tous deux restés au salon avec les Green discutant du sapin sans craquer.

«Épouvantable, a déclaré maman. Mais c’était un joli sapin de Noël.»

Si vous lisez ceci, John et Jane, mes plus honteuses excuses. J’irai vous porter un jeune arbre au printemps.

Saviez-vous que le Canada comptait 1,872 fermes d’arbres de Noël en 2016? Sans plus tarder, découvrez d’autres faits amusants sur Noël au Canada.

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Organiser Son Refrigerateur

Pourquoi organiser son frigo?

Ah, l’organisation et le nettoyage du réfrigérateur! On redoute la chose qui nécessite pourtant relativement peu d’efforts et rapporte gros. Il est toujours plus facile de voir toute la nourriture que l’on a dans un réfrigérateur bien organisé. Cela raccourcit la liste d’épicerie et permettra une préparation plus rapide des repas. Mais où l’organisation de son frigo rapporte le plus, c’est sur la quantité de nourriture gaspillée.
Lorsque les aliments sont conservés dans les bons contenants et à la bonne température, ils durent plus longtemps sans se gâter, ce qui fait économiser une petite fortune.

Aussi, en gardant les choix sains au niveau des yeux – comme les fruits ou les légumes coupés – il est facile d’améliorer son alimentation. En plus de l’organisation de la cuisine et de l’organisation du garde-manger, l’organisation du réfrigérateur est tout simplement essentielle pour un ménage efficace, fluide et soucieux de son budget.

Ce dont vous aurez besoin:

  • Glacière ou sac isotherme;
  • bacs transparents;
  • récipients en verre (pour la conservation des aliments);
  • et un plateau tournant.

Étape 1: Vider son frigo

Avant de pouvoir s’attaquer efficacement à l’organisation de son frigo, il est nécessaire de le vider et de le désencombrer, dit Regina Ragone, une nutritionniste culinaire basée à New York. Elle suggère de retirer tous les aliments du frigo afin que de pouvoir évaluer l’espace de rangement disponible.

Cette astuce est efficace pour vérifier la date de péremption de chaque aliment. Placez les articles que vous conservez dans une glacière ou un sac isotherme jusqu’à ce qu’il soit temps de les remettre au réfrigérateur.

Pour vous aider dans le grand ménage du frigo, jetez un œil à ces 6 façons d’identifier les aliments avariés.

Étape 2: Nettoyer son frigo

Il est grand temps de nettoyer le frigo de fond en comble, d’autant plus si vous ne vous souvenez pas de la dernière fois que vous l’avez fait!

Maintenant que votre réfrigérateur est vide, suivez ces étapes:

  • Essuyez soigneusement les portes, les murs, les étagères, les tiroirs et les compartiments avec un chiffon doux imbibé d’eau tiède et de savon à vaisselle doux.
  • Pour la crasse incrustée, comme la gelée, le sirop, le ketchup ou la moutarde, utilisez de l’eau tiède et un tampon à récurer sans danger pour les poêles antiadhésives, suggère Regina Ragone.
  • Fermez les portes pour permettre à l’intérieur de votre réfrigérateur de revenir à la bonne température avant de commencer à y replacer les articles.

Étape 3: Organiser son frigo

Les experts s’accordent pour dire que le meilleur plan pour organiser son frigo n’a pas besoin d’être compliqué. En fait, un système plus simple est préférable, car vous êtes plus susceptible de maintenir l’ordre établi de manière cohérente (ce qui est l’objectif ultime).

La plupart des frigos ont une variété d’étagères, de tiroirs et de compartiments pour simplifier la logistique d’entreposage des fruits et des légumes. Organiser son frigo avec des bacs transparents est une bonne option.

Dans un autre ordre d’idées, réfrigérer directement ses plats et leurs restants est une question de tradition familiale et de tradition culturelle. En Amérique du Nord, les «touski» sont rapidement mis au frigo. En Europe, la tradition veut plutôt que l’on attende quelque temps avant de réfrigérer ses aliments. Alors, doit-on laisser nos plats refroidir avant de les réfrigérer?

Comment Organiser Son Frigo Etageres

Commencer par les étagères

Un réfrigérateur typique possède des étagères supérieures, centrales et inférieures. Pour savoir ce qui devrait aller où, nous avons demandé à Sally Kuzemchak, consultante auprès de marques alimentaires nationales et d’organisations commerciales.

Parce que l’air chaud monte, il est judicieux de ranger les articles qui doivent être conservés au froid, y compris la plupart des produits laitiers et de la viande crue, sur les étagères inférieures. La partie arrière de votre frigo, qui est la plus éloignée de la porte, est aussi plus froide que l’avant.

Étagère supérieure:

  • aliments préparés/prêts à manger;
  • trempettes et salsa préparées;
  • tartes et certains gâteaux;
  • les restes. Conserver dans des récipients étanches et transparents afin que le contenu soit visible. (Vous êtes plus susceptible de manger ce que vous voyez.)

Étagère centrale:

  • melons entiers;
  • fromages à pâte dure (conservez-les dans l’emballage du magasin jusqu’à leur ouverture, puis enveloppez-les dans du papier ciré ou un emballage alimentaire à la cire d’abeille.);
  • crème sure, fromage cottage, fromage ricotta. (Placez-les sur un plateau tournant pour en faciliter l’accès.);
  • contenants plus petits de fruits et légumes prêts à manger, tels que des tranches de poivrons, des mini-carottes, des raisins…;
  • œufs. Conservez-les dans leur emballage d’origine ou rangez-les en vrac dans un organiseur. (Si votre frigo a des coquetiers dans l’une des portes, ne les utilisez pas. Cette porte est trop chaude pour les œufs!)

Comment Organiser Son Frigo Etageres Compartiments

Étagère inférieure:

  • lait;
  • canettes d’eau de Seltz ou d’autres sodas dans un organiseur de boissons;
  • collations, comme du fromage en ficelle, du yogourt et des contenants individuels de houmous;
  • fines herbes. Pour entreposer des fines herbes fraîches, coupez les tiges, puis placez-les dans un pot Mason avec deux centimètres d’eau dans le fond.

Comment Organiser Son Frigo Tiroirs Viande

Puis, les tiroirs et les bacs

Les nouveaux modèles de frigos ont souvent des réglages pour les tiroirs.

Le tiroir peu profond doit être réglé sur «viande», tandis que le bac à légumes réservé aux fruits doit être réglé sur le réglage d’humidité le plus bas. Enfin, celui pour les légumes doit être sur le réglage le plus élevé.

Tiroir peu profond

  • viande froide et charcuterie;
  • viande, poisson et volaille frais. (Si l’emballage n’est pas hermétique, placez une assiette ou un plateau en dessous pour récupérer les jus).

Bac à légumes… pour les fruits

  • pommes entières (en vrac et non lavées);
  • oranges;
  • baies entières.

Comment Organiser Son Frigo Tiroirs Fruits Et Legumes

Bac à légumes… pour les légumes

  • poivrons entiers;
  • carottes;
  • têtes entières de chou-fleur, de brocoli et de laitue.

Terminer avec les portes

Les portes sont la partie la plus chaude du réfrigérateur. Elles sont également soumises à la plupart des fluctuations de température, puisqu’elles sont ouvertes et fermées à plusieurs reprises.

Comment Organiser Son Frigo Porte Beurrier

Compartiments laitiers

  • fromages à pâte molle (s’ils sont ouverts, emballez-les soigneusement dans du papier parchemin);
  • beurre. Une fois ouvert, placez-le dans un beurrier.

Comment Organiser Son Frigo Porte Condiments

Compartiments de porte

  • jus d’orange;
  • lait d’avoine et autres laits alternatifs;
  • condiments (tels que ketchup, mayonnaise, sauce forte, moutarde, vinaigrettes et cornichons);
  • confitures et gelées;
  • huile de sésame et de noix.

Comment Organiser Son Congelateur

Organiser son congélateur

L’organisation du congélateur sera d’autant plus simple, maintenant que le frigo est terminé.

Sally Kuzemchak suggère de créer des zones et de regrouper tous les légumes ensemble et toutes «les compresses froides» de petits pois au même endroit.

Créer une autre zone dédiée aux aliments du déjeuner, tels que les gaufres surgelées, les bagels ou les sandwichs-déjeuner. Conservez les restes dans des récipients en verre transparent bien étiquetés. (Oui, vous pouvez mettre du verre dans le congélateur.)

Le meilleur conseil de Sally Kuzemchak: faites en sorte de refermer la porte du congélateur le plus rapidement possible en identifiant bien les bacs et en séparant bien les items.

Comment préparer nos légumes préférés pour une congélation à long terme? Jetez un oeil à nos 10 trucs pour congeler les légumes.

Comment Organiser Son Frigo?

Plus de conseils pour organiser son frigo

Il est important de savoir ce qui va sur l’étagère supérieure, centrale ou inférieure. Toutefois, les conseils suivants feront passer l’organisation de votre frigo à un niveau supérieur.

  • Ajoutez un plateau tournant. Le positionnement d’un plateau tournant sur une étagère permet de maximiser l’entreposage et l’accessibilité. Il suffit de tourner pour saisir ce dont vous avez besoin.
  • Gardez les aliments visibles. Utilisez des récipients en verre pour les restes. Voir l’intérieur des contenants augmente les chances de manger leur contenu.
  • Évitez de mélanger les fruits et les légumes. Conservez les fruits et les légumes dans des tiroirs séparés, non mélangés. Ils émettent des gaz à des taux différents, donc les conserver ensemble peut accélérer leur détérioration.
  • Mettez une boîte ouverte de bicarbonate de soude. Le bicarbonate de soude absorbe les odeurs pour aider à garder votre réfrigérateur frais.
  • Laissez le haut du réfrigérateur dégagé. Pour une meilleure efficacité énergétique, renoncez à entreposer des livres de cuisine ou des plateaux sur le dessus de votre réfrigérateur. Cela pourrait faire travailler votre réfrigérateur plus fort, ce qui augmenterait votre facture d’électricité.

Psst! À ce propos, comment se porte votre consommation d’électricité? Jetez un oeil à nos quelques conseils pour économiser en frais de chauffage et en frais d’utilisation d’appareils électriques.

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La Vraie Magie De Noel

Réinventer Noël

par Philip Preville

À la fin des années 1960, mon père a acheté un faux sapin de Noël. Il avait de longues aiguilles de plastique vert fluo et sentait le produit chimique. Son habitat naturel était la maison, entre les rideaux de polyester et la moquette du salon. Personne ne l’aurait con­fondu avec un vrai.

Mes quatre frères aînés et moi l’adorions. Chaque année, nous avions hâte au dimanche de mi-décembre où notre père, après la messe, attrapait dans la plus haute étagère du débarras du sous-sol la boîte où il reposait en pièces détachées: pied en aluminium, tronc en manche à balai, branches de diverses longueurs. Mon père tapissait alors la boîte de vieux journaux, et nous riions en lisant les titres qui évoquaient hommes politiques, athlètes et autres célébrités d’antan. C’était notre petit rituel, et nous le goûtions chaque fois.

Les autres enfants et leurs parents étaient poliment horrifiés par notre arbre. À leur sens, Noël n’était pas Noël sans un véritable sapin, et il était inutile de leur expliquer à quel point ils se trompaient. Pour notre part, nous ne doutions d’aucune façon qu’un faux sapin puisse parfaitement inspirer amour, joie et gratitude. Notre arbre irradiait d’une chaleur tout aussi réelle que celle des autres.

Au fil du temps, j’ai eu quelques aperçus des traditions de Noël de mes amis. D’abord, il s’est vite révélé que nous n’étions pas la seule famille à faire preuve de singularités en cette occasion. Chacune procède à sa propre mise en scène qui ne manque d’étonner vue de l’extérieur – et là réside précisément son charme.

Même adultes et dispersés aux quatre coins du continent, mes frères et moi réalisions toujours le pèlerinage de fin décembre au chalet de nos parents à Canmore, dans le sud de l’Alberta. Là, dans le réconfort familial, nous ravivions les uns avec les autres et chacun avec soi-même les liens que nous entretenions depuis toujours. Je n’avais même jamais imaginé célébrer Noël ailleurs. Puis je me suis marié.

Qui se marie n’épouse pas seulement un individu, mais aussi sa famille et, pour faire bonne mesure, ses rituels, y compris ceux des fêtes. Pour Noël 2003 comme pour les suivants, donc, Lynn et moi rendions visite aux parents, tout comme le font la plupart des jeunes couples.

Depuis Peterborough, en Ontario, où nous vivons, nous faisions la route jusqu’à Montréal pour passer la veille de Noël avec les parents de Lynn, son frère et sa famille, où la fête n’était jamais complète sans une salade de hareng, apparemment une tradition allemande. Le lendemain matin, nous prenions un vol pour Calgary, puis conduisions jusqu’à Canmore pour le rassemblement de la famille Preville, qui augmentait au fur et à mesure. Et toujours autour du bon vieux faux sapin.

Reinventer Noel

Puis Lynn a donné naissance à notre premier fils, puis aux deux frères jumeaux. Noël est alors devenu un cauchemar: d’interminables trajets en voiture avec trois enfants se tortillant à l’arrière, suivis de longs vols à cinq sur trois sièges de seconde classe encombrés de livres pour enfants et de sucettes. Et comme l’ensemble de la tribu a proliféré, il n’était plus possible de tous s’entasser dans le chalet de mes parents. Lynn et moi louions un appartement et faisions la navette pour nourrir les petits et les coucher. Pourquoi nous taisions-nous sur l’épuisement que cette tradition de vacances engendrait? Sans doute parce que nous voulions offrir à nos enfants les mêmes joies de Noël que celles que nous avions connues. Et dont nous n’admettions pas non plus l’usure.

La fatigue du voyage ne constituait que la pointe du problème. Notre relation avec nos propres parents et nos fratries s’était momifiée. Nous nous traitions mutuellement comme des adolescents alors même que nous avions passé l’âge, que nous avions des enfants et que nous menions une carrière. Noël était figé dans le temps, et nous avec lui.

Le point critique a été atteint lors de ce que Lynn et moi appelons le Noël en quarantaine de 2011. Cette année-là, nous avons tous les cinq attrapé une vilaine gastroentérite dans le vol pour Calgary. Nous nous sommes calfeutrés dans notre appartement de location et avons passé les premières 48 heures à nous vider – les jumeaux étaient encore en couches à cette époque – et les 48 heures suivantes à éloigner ma mère, qui ne cessait d’alterner entre sollicitude aimante («Je vous ai fait du bouillon de poulet!») et intimidation («Ça suffit maintenant, venez vous joindre à nous!»).

Nous n’avons jamais été aussi pressés de quitter Canmore. Or, au moment de partir, j’étais si tendu que, en présence de cette foule qui nous saluait, j’ai reculé la fourgonnette de location contre un poteau indicateur arrachant du coup la moitié du pare-chocs. Jusqu’à l’aéroport, on a roulé dans un silence lugubre. Et puis, en un mélange de résignation et de détermination, j’ai compris que je ne rentrerais plus à la maison pour les fêtes de fin d’année.

Dans chaque famille, Noël est le moment d’une prestation complexe, et nous sommes tous si attachés à notre personnage que nous perdons de vue à la fois le texte et le public. Pour qui jouons-nous, au juste, et pourquoi? Nous le faisons pour réinvestir des rôles familiaux et des relations qui nous ont construits. Mais le jeu a aussi un côté plus sombre. Ainsi, par exemple, Lynn et moi sommes tous deux les benjamins de nos familles, et il n’est pas rare de se voir traiter comme le petit frère ou la petite sœur de jadis, qui n’ont pourtant plus rien à voir avec notre vie adulte. En des moments comme Noël, si chargés de traditions et d’attentes, il est presque impossible de réviser le script.

De retour à Peterborough, nous nous sommes promis de faire exploser Noël pour le rebâtir. Nous le fêterions dans notre maison et suivrions nos propres traditions, certaines empruntées, d’autres nouvelles. La transition n’a pas été facile. Il a fallu négocier ferme pour déterminer les rituels qui formeraient notre nouveau Noël hybride.

On a retenu la salade de hareng, que j’ai fini par apprécier. Et si, parmi les traditions de ma famille, nous avons notamment gardé la tourtière au déjeuner de Noël, nous avons, oui, abandonné le faux sapin. Noël ne serait pas Noël sans véritable sapin, dit Lynn. Je n’ai pas insisté. Désormais, chaque année, un sapin de Nou­velle-Écosse fraîchement coupé arrive à la maison. J’en prélève un petit dis­que de la forme d’une rondelle à la base du tronc. Chaque disque obtenu est ensuite étiqueté, conservé puis disposé sur la cheminée chaque mois de décembre. Mais au fond, l’arbre en lui-même est moins important que l’amour, la joie et la gratitude qu’il incarne et les personnes pour qui on le pare.

Enfin, mon sapin de Noël n’est plus un monument à la gloire de mes frères et de mes parents, mais de ma femme et de mes enfants. Nous avons enfin fait de nous-mêmes le centre de notre propre Noël, et nous ne l’avons jamais regretté.

Les imprévus des Fêtes sont toutes ces petites choses qu’on pense sans importance, mais qui peuvent vous gâcher la vie…ou créer de superbes souvenirs… Découvrez nos conseils pour mieux gérer les imprévus du temps des Fêtes.

Une Histoire Sans Fin

Une histoire sans fin

Par Erika Bisaillon

C’est le soir de Noël, et je me cache dans les toilettes pour pleurer. Les cris de joie qui traversent la porte n’arrivent pas à atténuer le choc que j’éprouve devant la démesure de cette fête: dehors, une vingtaine de personnes s’agitent, rigolent, crient, chantent… dans une énorme maison de trois étages. C’est mon premier Noël dans ma belle-famille, la famille de mon fiancé, et il est à des années-lumière de ceux que j’ai connus. Avant cette soirée, je n’avais jamais vu autant de personnes rassemblées un 24 décembre ni une famille aussi unie!

J’ai pourtant toujours adoré cette fête, mais je ne l’avais jamais célébré avec quelqu’un d’autre que ma mère et ma tante. Portant, lorsque j’étais enfant, ma mère était prête à tout pour préserver la magie de Noël! Et elle avait réponse à toutes mes questions. «Nous n’avons pas de cheminée. Comment le père Noël fait-il pour entrer?» «Il a un passe-partout, comme les postiers.» «Pourquoi ce père Noël est-il différent de celui d’hier?» «Parce qu’il ne peut pas rencontrer tous les enfants, il a donc des doublures qui lui viennent en aide. Celui-là ce n’est pas le vrai. Hier, c’était le vrai!» Chaque année, des semaines avant le jour J, «mère Noël» laissait plusieurs messages vocaux sur le répondeur, notamment pour avoir ma liste de souhaits ! Bref, elle se dépassait constamment pour éviter que le moindre doute ne m’effleure… et ça fonctionnait!

Son inventivité n’avait pas de limites. Je me souviens en particulier d’un soir de décembre. Je devais avoir six ans. Je venais tout juste de me mettre au lit. Ma mère me bordait quand, soudain, elle s’est exclamée: «Regarde! C’est Rudolph!» À travers la fenêtre de ma chambre, j’ai vu clignoter une lueur rouge. J’étais émerveillée! Il était vraiment là! «Il vient s’assurer que tu respectes l’heure du dodo», m’a-t-elle dit. J’ai aussitôt fermé les yeux et fait semblant de dormir, de peur qu’il ne dise au père Noël que je n’étais pas sage comme une image! J’ai fini par m’endormir, le cœur léger et les papillons au ventre. Ma mère m’a avoué des années plus tard que le renne au nez rouge n’était en fait que la voisine qui agitait devant notre fenêtre une lampe de poche couverte d’une pellicule rouge transparente. Qu’importe: à mes yeux d’enfant, l’illusion était saisissante.

Mais mon moment préféré, année après année, était de partir à la découverte de chaque recoin de notre espace de rangement afin de sortir les décorations et le sapin! Ni la poussière ni l’odeur d’humidité ne me rebutaient: les boîtes Eaton et Steinberg m’attendaient! Le grand sapin argenté trônait dans notre salon et un plus petit dans ma chambre. Pas une seule branche n’était laissée sans boules ni lumières, pas un seul cadre sans guirlande.

Tous les 24 au soir, je préparais une petite assiette de biscuits au sucre faits maison à l’intention du père Noël, accompagnée du classique verre de lait et d’un petit mot rédigé à son attention. Le lendemain, je partais à la recherche des traces de son passage… que ma mère savait exactement où chercher.

«Ça alors! Il y a des miettes de biscuits partout.» «Oh! Regarde! Le père Noël a bu son lait.» «Le père Noël m’a répondu ! Comme il écrit mal…» – ma mère rédigeait les lettres de la main gauche pour que je ne puisse pas reconnaitre son écriture. La stupéfaction était à son comble en voyant une traînée de neige sur le tapis du salon qui menait directement aux traces de traîneau sur le toit.

J’ai appris relativement tard que le père Noël n’existait pas, lorsque ma mère, craignant qu’on se moque de moi, m’a enfin révélé la vérité. La magie de Noël s’est alors un peu estompée, mais nous avons continué, année après année, à fêter Noël à trois, chez ma tante, qui habitait un grand immeuble dans Côte-des-Neiges, à Montréal.

Aujourd’hui, je célèbre Noël avec ma belle-famille. Ma nouvelle famille. Au début, tout m’angoissait: trop de gens, trop de bruits, trop d’action… Mais avec le temps, cette peur a plutôt fait place à une réelle impatience. J’ai retrouvé ces petits papillons dans le ventre à l’écoute des premiers chants, la fébrilité à la vue des premières lumières, bref, l’enthousiasme de mon enfance!

J’ai hâte au jour où ce sera à notre tour de perpétuer nos traditions familiales respectives, des nombreuses ruses de ma mère pour faire croire au père Noël à nos enfants, jusqu’aux grands rassemblements familiaux agités et colorés.

Psst! N’oubliez pas les vilains lutins! Pour plus de suggestions de décorations de Noël, afin de vous permettre de créer et de vous sentir dans la magie des Fêtes, découvrez nos astuces pratiques pour les décorations.

Chaos De Noel

Chaos de Noël

par Megan Murphy

Recevoir pour Noël, c’est du boulot! Un authentique rite de passage! Pour ma part, à plus de 40 ans, je n’ai encore jamais eu à surveiller la cuisson de la volaille de service. Peut-être parce que je n’ai pas d’enfants – oui, dans ma famille, la tâche revient d’ordinaire à la dernière personne qui a reçu une visite du père Noël – mais peut-être bien aussi parce qu’on se méfie de mes talents culinaires.

J’ai la chance d’être proche de mes deux sœurs. Jeunes, nous correspondions parfaitement aux stéréotypes de la famille. L’aînée, Kate, était une perfectionniste responsable quoique autoritaire; j’étais l’exemple classique de l’enfant du milieu, celui qui veut plaire et attirer l’attention; et la benjamine, Kerry, était charmante, sensible et sans discipline aucune. Pile dans le cliché. Kate emballait ses cadeaux dans un papier brun qu’elle coiffait de nœuds parfaits et servait consciencieusement les amuse-gueules pendant le déballage. J’étais enthousiasmée par les chaussettes hautes et les boucles d’oreilles en plastique que m’offrait ma grand-tante. «Regarde, maman, elles sont faites pour mes pieds! Et c’est pas grave si mes oreilles ne sont pas percées, on le fera avant le dessert si tu en as envie!» Ma grand-mère chantait les louanges de Kerry, qui avait selon elle du génie pour habiller sa nouvelle Barbie. J’aime à croire qu’avec l’âge ces personnalités typées ont acquis un peu de souplesse.

Mon père a succombé à un cancer quand j’avais 25 ans. Nous l’aimions beaucoup. C’était une figure plus grande que nature de notre univers. Sa disparition a laissé un énorme vide et provoqué un mouvement sismique au sein de la famille, une redéfinition des rôles. Qui serait le nouveau sage? Qui occuperait à table la chaise face à maman? Qui dissiperait les tensions et adoucirait l’ambiance? Il fallait manifestement bouger.

Jeunes mariés, ma sœur aînée et son mari Shane vivaient dans une maison à paliers de la banlieue de Peterborough, en Ontario, notre ville natale. Un an après la mort de notre père, Kate, à l’âge vénérable de 27 ans, s’est avancée pour préparer un premier repas de Noël pour la famille élargie, 12 personnes en tout. L’affaire était maintenant entre ses mains!

Femme typique des années 1980, maman s’en tenait aux ragoûts et aux flans. À Noël, les bougies brillaient sur piles, la dinde surgelée était déjà farcie, et notre sapin ruisselait de boules. C’était banal, nostalgique, riche en glucides. Mais l’hôtesse novice qu’était ma sœur a composé des couronnes de branches de thuya fraîchement coupées, donné la forme d’un cygne aux serviettes de table et décoré son arbre de boucles en tissu de couleurs assorties, de guirlandes et de lumignons blancs. La pièce de résistance était un grand oiseau non trafiqué par l’industrie agroalimentaire.

Le 25 décembre 2005, rassemblés dans la petite, mais festive pièce qui servait de salle à manger et de séjour chez Kate, nous nous sommes emparés de nos paquets cadeaux en buvant du vin et en avalant des hors-d’œuvre qui semblaient surgir tout droit d’une double page de magazine. Pourvu d’un sens de l’humour taquin, papa était célèbre pour ses cadeaux saugrenus. Nous avons préservé la tradition après sa mort, même cette année-là. Kerry a reçu une canne lumineuse évoquant ses années de majorette au primaire; maman, un slip enveloppant sur le derrière duquel était imprimé «culotte grand-mère»; mon nouveau beau-frère Shane, un sac de grillons parfum barbecue juste ce qu’il faut de dégoûtant sans cesser d’être drôle. Nous étions tous très fiers d’avoir été à la hauteur et fait preuve d’humour malgré le chagrin. Mais l’heure tournait, les estomacs grommelaient et les bonnes manières pâlissaient.

Or, une dinde… Eh bien, une dinde c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Il faut la passer dans la saumure, l’arroser en cours de cuisson, et il faut encore avoir, semble-t-il, la bosse des maths. Car il faut compter 10 heures par kilo pour la décongélation, puis 25 minutes par kilo pour la cuisson. Voilà ce qui était trop compliqué pour maman, et voilà pourquoi elle a exulté quand est apparue sur le commerce la dinde farcie à mettre au four encore surgelée. N’ayant jamais vu maman cuire autre chose que ces oiseaux-là, ma sœur s’était empressée de mettre sa volaille au congélateur plusieurs jours d’avance pour qu’elle reste… comment dire?… fraîche. Quand je me suis pointée dans la cuisine à 19 h 30 pour m’informer du moment approximatif d’arrivée du tanker rempli de sauce, j’ai trouvé Kate en proie à une panique ascendante: le four de la cuisinière était en panne et la dinde, toujours gelée. Trahie à la fois par la technique et par l’exemple de notre handicapée culinaire de maman.

«Tout est fichu! Je ne savais pas qu’une vraie dinde doit être décongelée!» a-t-elle crié, la mine défaite, les gants pendus au bout des bras comme des pinces de homard. Conforme à mon rôle de cadette secourable, j’ai éclaté de rire, enfilé mes bottes, empoigné une pelle et tracé dans la neige épaisse un sentier jusqu’au barbecue. L’oiseau est à son tour arrivé sur la terrasse arrière. Puis nous avons débouché quelques bouteilles de vin et rejoint la bande d’affamés pour leur annoncer la nouvelle. Pendant que la dinde cuisait sur le gril, Kerry a fait tournoyer sa canne sur le thème de Rocky, maman a enfilé sa «culotte grand-mère» par-dessus son pantalon de soirée et Shane a distribué des poignées de grillons pour accompagner le chardonnay bien frais.

À minuit, la bête était prête à se livrer à nous, les accompagnements ont été passés au micro-ondes. Quant aux invités, déjà bien éméchés, ils se sont pressés à table pour dévorer le festin. Une dinde surgelée et un four en grève nous avaient forcés à renoncer à nos présomptions sur la façon dont on fête Noël, et du coup libérés des stéréotypes. Nous étions libres d’être… nous-mêmes. Personne n’a fait de commentaire désobligeant sur la consistance de la purée de pommes de terre. Personne ne s’est fait dire de ne pas mettre ses coudes sur la table. Et personne n’a passé une mauvaise soirée. En fin de compte, recevoir à Noël n’a pas été la montagne qu’on s’en fait. Il suffisait que tout aille mal pour que tout finisse bien.

Vous voulez éviter que cela vous arrive? Jetez un oeil à notre guide étape par étape pour faire cuire une dinde, de l’achat à la préparation en passant par le rôtissage.

Lumieres D Espoir

Lumières d’espoir

Par Rebecca Meiser

Si, pour certains, installer les décorations de Noël n’est qu’une corvée de plus durant les fêtes, pour la famille Pascucci, accrocher des guirlandes lumineuses et décorer le jardin était toujours un moment de célébration. Dès le début du mois de novembre, Anthony, 60 ans, le patriarche de la famille, et sa sœur aînée Connie visitaient les boutiques de leur région – ils habitaient Bethpage, dans l’État de New York – pour jeter un œil aux décorations et imaginer quel serait leur somptueux déploiement de l’année.

Le fils et la fille d’Anthony, Anthony junior et Sara, partageaient la maison et donnaient également leur avis. L’un aidait à l’installation électrique; l’au­tre, dans la maison, accrochait les décorations du sapin au son de «White Christmas» en boucle afin de garder tout le monde dans l’esprit des fêtes.

En 2020, comme chaque année, Anthony a tendu des lumières colorées tout autour de leur toit dans un ruissellement de feu qui se déversait sur le porche. Sur la pelouse de l’entrée, il a gonflé un énorme bonhomme de neige et un renne Rudolph avec son nez rouge lumineux. Toute la propriété ressemblait à une véritable scène de conte.

Anthony s’était surpassé, comme si la clarté des lumières pouvait chas-ser les ténèbres de la pandémie de COVID-19: «C’était une année si difficile qu’il avait fait de son mieux pour rendre le spectacle vraiment spécial», témoigne Sara. La veille de Noël, la maison scintillait et les cadeaux s’entassaient au pied du sapin. Tout le monde avait hâte au jour de Noël en famille. Puis Connie a reçu un appel: un de ses collègues avait été testé positif à la COVID. Même si elle ne présentait pas de symptômes, elle a décidé aussitôt de se faire elle-même tester. Son test est revenu positif. Anthony père et fils ainsi que Sara en ont fait autant. Même résultat. La mort dans l’âme, ils ont convenu qu’il valait mieux annuler leur fête de Noël.
Au début, les symptômes de tout le monde semblaient bénins. Mais juste après le Nouvel An, le 4 janvier, Anthony père a commencé à éprouver des difficultés respiratoires. Son fils l’a conduit à l’hôpital.

Cinq jours plus tard, Connie se sentait faible et ne parvenait plus à manger. Sara lui a appelé une ambulance, mais Connie est morte avant d’arriver à l’hôpital. Moins d’une semaine plus tard, son frère Anthony est décédé.

Sara se souvient que les jours qui ont suivi ont été les pires de sa vie. Le deuil la terrassait de douleur. Et «nous étions nous-mêmes encore en train de nous remettre de la COVID», ajoute-t-elle.

En plus d’aider à organiser les obsèques de son père et de sa tante, Sara a dû voir aux paiements de l’hypothèque et faire les changements dans la facturation. Mais le plus dur a certainement été de tenter d’expliquer ce qu’est la mort à son fils de 18 mois, Robbie. C’était presque trop pour elle.
Pourtant, lorsqu’elle se garait devant la maison au terme d’une longue journée, le chatoiement des lumières de Noël rallumait une étincelle de joie en elle. «Cela nous rendait heureux de les voir», dit-elle. Ces lumières étaient l’un des derniers souvenirs de leur père et de leur tante bien-aimés, du temps où ils étaient encore en vie et en santé. Les enlever leur semblait un rideau qu’ils n’étaient pas prêts à tirer. Ils les ont donc laissées là.

Un jour de février, Sara a reçu un mot dactylographié dans sa boîte aux lettres. «Enlevez vos décorations de Noël! C’est la Saint-Valentin!» exigeait la lettre anonyme.

D’abord choquée, Sara a ensuite été saisie par la colère. «Nous devions déjà régler tant de choses!» Elle aurait pu refouler sa colère, mais elle a préféré mettre ses émotions par écrit. «Je voulais rappeler aux gens que nous avions tous vécu une année difficile. Nous avions tous traversé tant d’épreuves qu’on devrait être plus bienveillants les uns envers les autres», se souvient-elle.

Elle a posté la lettre anonyme sur Facebook accompagnée de son propre commentaire: «Si vous connaissez quelqu’un qui pourrait faire quelque chose d’aussi cruel, veuillez lui faire passer mon message.» Et elle concluait: «Soyez indulgents avec les autres car vous ignorez ce qu’ils traversent.»

La boîte de réception de Sara s’est rapidement remplie de mots de soutien. Une chaîne d’informations locale a appris ce qui s’était passé et a diffusé une séquence à ce sujet. Les gens de la région ont commencé à écrire des lettres à Sara et à lui envoyer des messages Facebook pour lui raconter qu’ils avaient également perdu des proches et souligner qu’il était particulièrement douloureux de vivre un deuil durant le temps des fêtes.

Le sentiment général était qu’ils devaient garder leurs lumières de Noël. «Je sais ce que c’est que de perdre quelqu’un et de ne pas vouloir remiser ses affaires. C’est très difficile», lui a déclaré un homme en s’arrêtant chez elle avec un bouquet de roses. Des voisins ont envoyé des repas et des cartes en signe de réconfort.

«Je ne m’attendais pas à un tel soutien, s’étonne Sara. Mais cela nous a aidés à traverser cette période difficile, on partageait notre douleur.»
Et puis quelque chose d’étrange a commencé à se produire. Un jour, Sara rentrait du travail en voiture lorsqu’elle a remarqué que des ornements et des lumières de Noël apparaissaient – ou réapparaissaient – sur les maisons de ses voisins. Ce mystère avait une belle explication: le quartier s’était réuni et avait collectivement décidé de remettre ses décorations de Noël en hommage à Anthony et à Connie.

«Je ne parvenais pas à croire que quelqu’un ait pu lui envoyer cette lettre, a déclaré au Washington Post Karen McGuggart, une voisine. Perdre son merveilleux papa, que tous les voisins adoraient, et sa magnifique tante, qui souriait toujours, est une terrible tragédie. Nous avions le cœur brisé.»

Le soutien ne s’est pas arrêté aux décorations. Lorsque l’homme autrefois connu sous le nom de Frank Pascuzzi – qui a légalement changé de nom pour se rebaptiser Santa Claus – a vu l’histoire de Sara à la télévision, il a ressorti son costume de père Noël du placard. Il passe en effet les fêtes à s’habiller en père Noël et à faire des apparitions pour le compte d’associations locales.

Le jour de la Saint-Valentin, Santa Claus a descendu la rue de Sara et d’Anthony junior dans un défilé de voitures qu’il avait aidé à organiser. L’une des premières voitures de la file jouait «Frosty the Snowman» à plein volume, suivie de près de 60 autres véhicules ornés de lumières de Noël clignotantes. «Nous voulions qu’ils sachent qu’on les soutenait», a déclaré Santa Claus.

Sara, son frère et son fils se sont tenus devant leur maison en saluant le défilé de la main. Il avait neigé la veille au soir, le quartier était donc saupoudré d’une fine couche blanche. C’était comme si le monde entier s’accordait pour qu’ils aient un vrai Noël. «Nous avons connu un petit regain de joie ce soir-là», reconnaît Sara.

Elle n’a jamais su qui avait envoyé le message. Mais pour la famille Pascucci, cet acte malveillant a été largement contrebalancé par le déluge de gestes de bienveillance. «Le bien a plus de poids que le mal et la plupart des gens ont bon cœur», se console Sara.

Quelques semaines après le défilé de Noël, Sara et Anthony Jr. ont finalement rangé leurs décorations. Sara raconte que c’était difficile, «mais pas aussi difficile que cela aurait été, je pense, si nous n’avions pas reçu tout ce soutien et cet amour».

La famille prévoit de continuer à parer sa maison de décorations brillantes et colorées à Noël. «Nous ne voulons pas que les fêtes deviennent une période triste. Nous allons perpétuer la tradition», déclare Sara. Et si leur déploiement est assez lumineux, elle croit que son père et sa tante pourront peut-être même l’admirer du paradis.

Une fois que le sapin et les décorations sont installés, pourquoi ne pas visionner un des ces films de Noël disponibles sur Netflix?

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Ce qu’il faut savoir sur les valeurs nutritives du beurre d’arachides.
Il y a tant de choses à aimer dans le beurre d’arachides. De sa texture à son goût unique, il est rempli de gras à base de plantes tout à fait sain. Qu’on l’aime crémeux ou croquant, quelles sont les valeurs nutritives du beurre d’arachides? Est-il acceptable d’en manger tous les jours?

Le beurre d’arachides est-il bon pour la santé?

Oui, mais avec modération. Deux cuillères à soupe de beurre d’arachides lisse (cette cuillérée que nous mangeons en préparant les rôties des enfants…) contiennent environ 188 calories et 3 grammes de gras saturés. Ces calories et ces matières grasses s’accumulent rapidement, mais le beurre d’arachide est également chargé de nutriments sains comme des protéines, du magnésium et du zinc.

Quels sont les avantages de manger du beurre d’arachides?

Un meilleur contrôle de la glycémie: tremper des tranches de pomme ou de céleri dans du beurre d’arachide est un excellent moyen de maintenir votre taux de glycémie stable. Le beurre d’arachides est faible en glucides et fournit à notre corps des protéines et des graisses saines. Selon le guide alimentaire canadien, le beurre d’arachide est une bonne source de graisses monoinsaturées, qui peuvent stabiliser la glycémie et abaisser le cholestérol.

Un cœur en santé: la consommation d’arachides et de beurre d’arachides a été associée à une baisse de la tension artérielle et à une baisse du taux de cholestérol. Les arachides sont également riches en vitamines saines pour le cœur comme la vitamine E et le magnésium.

Un système immunitaire fort: évitez les petits rhumes de cet hiver simplement en tartinant votre rôtie matinale de beurre d’arachides. Ses niveaux élevés de zinc et de vitamine B6 soutiennent votre système immunitaire. Faites le plein de vitamine C avec ce smoothie aux arachides et au cacao pour un hiver loin de la grippe saisonnière.

Le beurre d’arachides est-il bon pour la perte de poids?

Que les amateurs de beurre d’arachides se réjouissent! Cette gâterie a été liée à la perte de poids. Une étude menée en 2018 et publiée dans le European Journal of Nutrition a révélé que la consommation de noix (comme les arachides) réduit le risque de surpoids et d’obésité. Cela peut être dû au fait que les arachides et le beurre d’arachides augmentent le sentiment de satiété, vous aidant à cesser de grignoter entre les repas.

Quelle portion de beurre d’arachides journalière est saine?

Bien que le beurre d’arachides regorge de nutriments sains, il ne faut pas abuser des bonnes choses. Tenez-vous en à deux cuillères à soupe lorsque vous mangez du beurre d’arachide en sandwich ou encore, lorsque mélangé à de l’avoine. Ces recettes de boules d’énergie contiennent des tonnes de saveurs et de protéines dans chaque bouchée.

Comment acheter du beurre d’arachides

Il est temps de sortir vos lunettes de lecture, car cette minuscule étiquette nutritionnelle vous dira tout ce que vous devez savoir sur les meilleures marques de beurre d’arachides. Recherchez des marques naturelles à base d’arachides… tout simplement. De nombreuses marques intègrent trop d’huile et de sucre pour rehausser le goût, ce qui ajoute des tonnes de calories et de matières grasses. Oh, et surtout, si vous lisez «huile hydrogénée» sur l’étiquette, n’achetez pas cette marque. Ces huiles sont liées aux maladies cardiaques et à d’autres maladies chroniques.

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7. Moment en or

L’équipe de hockey féminin a gagné la médaille d’or à Pékin aux Jeux Olympiques d’hiver 2022, réparant l’échec de 2018 face aux Américaines.

Vous aimez entendre des bonnes nouvelles? Voici une histoire de reconstruire en polluant moins… et autres bonnes nouvelles!

Portrait de Véronique Hivon

8. La politique comme on l’aime

Rarement une politicienne aura quitté la vie politique sous un tel concert d’éloges… de la part de ses adversaires. Après 14 années passées sur les bancs de l’Assemblée nationale, la députée péquiste de Joliette, Véronique Hivon, a annoncé en avril qu’elle tirait sa révérence. Tous les partis ont unanimement salué sa contribution à la société québécoise, à commencer par le premier ministre François Legault. Pour Québec Solidaire, l’avocate de 52 ans nous a fait progresser collectivement, alors que les libéraux ont remercié une grande dame. Cette admiration, elle la doit surtout à son profond respect des autres et à la façon dont elle a fait adopter, en 2014, la première loi sur l’aide médicale à mourir au Canada avec un vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec, ce qui est exceptionnel. «Il est temps de faire de la politique différemment, en laissant de côté la partisanerie lorsqu’on débat de dossiers aussi importants!», dit-elle.

9. Vertige artistique

La plus haute murale du monde est située à Calgary. Elle mesure 95 mètres et il a fallu plus de 500 bombes de peinture en aérosol pour la réaliser.

10. Hommage juvénile

Des enfants ont envoyé des dizaines de cartes d’anniversaire à Ernest Allen, pilote de chasse durant la Seconde Guerre mondiale, qui a fêté ses 100 ans en janvier 2022.

11. Le gouvernement fédéral interdit les thérapies de conversion

Tandis que les droits des LGBTQ2+ sont menacés, voire carrément niés dans plusieurs pays du monde, le Canada reste un modèle de diversité et d’inclusion. En novembre 2021, le gouvernement fédéral l’a prouvé en amendant le Code criminel pour interdire toutes les thérapies de conversion visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. La loi est entrée en vigueur en janvier, faisant du Canada un des 10 pays à assurer une protection juridique aussi forte.

12. Chien chanceux

À Armstrong, en Colombie-Britannique, un chiot saint-bernard est né avec un pelage vert – résultat d’un phénomène rare. Il a été baptisé Lucky (« chanceux » en anglais), parce que sa couleur semble être de bon augure.

13. Médaillés du courage

Depuis sa création il y a 50 ans, la décoration pour acte de bravoure, qui récompense un acte de courage exceptionnel, a été attribuée à plus de 4000 Canadiens.

14. Une invention pour la santé du cœur

Depuis son invention en 1980, le défibrillateur cardioverteur implantable (DCI) a sauvé d’innombrables vies en prévenant des arrêts cardiaques. Il envoie une décharge électrique s’il détecte une anomalie du rythme cardiaque, mais cela entraîne parfois des problèmes de coagulation du sang. Début 2022, des scientifiques du Population Health Research Institute de Hamilton ont dévoilé une étude prouvant la viabilité d’un DCI sous-cutané placé sous l’aisselle qui ne touche pas les vaisseaux sanguins. Ce nouveau DCI réduit de 92% le risque de complications.

15. Moteur de recherche

Le gouvernement fédéral injecte un milliard de dollars pour la création d’une agence d’investissement pour la science et l’innovation.

16. Un chauffeur reconnaissant

John MacLellan, un chauffeur de taxi d’Antigonish, en Nouvelle-Écosse, a laissé environ 1,7 million de dollars à l’hôpital régional St. Martha’s. C’est le don le plus important fait à l’établissement depuis sa création.

Portrait d'Alisha Wissanji

17. Éduquer pour sortir de la pauvreté

À 8 ans, Alisha Wissanji se promenait parmi les pupitres pour offrir de l’aide aux devoirs à des réfugiés afghans de son âge qui n’avaient jamais fréquenté l’école. L’organisme que dirigeait son père dans sa ville natale de Granby en a ainsi accueilli plus de 250. Trente ans plus tard, devenue professeure au Cégep Marie-Victorin à Montréal-Nord, elle poursuit sa mission. «On peut prévenir la pauvreté par l’éducation en agissant tôt!» Après avoir aidé bénévolement des milliers d’enfants réfugiés, elle crée, en 2015, l’École des Grands, un organisme qui offre de l’aide aux devoirs à des élèves du primaire en difficulté. Le concept est simple: 60 enfants d’une école dont les notes oscillent entre 50 et 70% se présentent au cégep du quartier les samedis matin où ils reçoivent l’aide d’étudiants bénévoles de niveau collégial. Transport, déjeuner, matériel scolaire…tout est gratuit grâce à des donateurs. Neuf autres écoles et cégeps de partout au Québec pourraient faire partie du mouvement en 2022-2023. «Les notes sont meilleures et les jeunes acquièrent les outils qui leur permettront de terminer leurs études et de sortir de la pauvreté!» espère Alisha.

18. L’inuktitut en pleine forme

Moins de 40000 personnes au Canada parlent l’inuktitut, et 65% d’entre elles vivent au Nunavut. Mais cela pourrait bientôt changer grâce à Miali Coley-Sudlovenick, une dramaturge jamaïcano-inuite née à Iqaluit. Elle y dirige Allurvik, une société pour préserver la culture inuite. Désireux de retrouver une langue qu’ils auraient pu ne jamais connaître, de nombreux Inuits suivent en ligne les cours d’inuktitut que donne la dramaturge.

19. Se retrouver soi-même

Susan Aglukark, chanteuse inuite, a reçu un Prix humanitaire aux Junos pour avoir fondé Arctic Rose Foundation, un organisme qui permet aux jeunes autochtones de forger des liens avec leur culture grâce à des programmes artistiques.

L'équipe de soccer masculin canadienne

20. La feuille d’érable au Qatar

Pour la première fois en 36 ans, l’équipe de soccer masculin du Canada s’est qualifiée pour la Coupe du monde.

21. Hommage à une géante

Le Hitchens Prize a été attribué à Margaret Atwood, écrivaine prolifique et trésor national, pour son engagement envers la liberté d’expression et de pensée.

22. Quoi de neuf, docteur ?

L’acteur canadien Eric Bauza est le dernier en date à prêter sa voix à Bugs Bunny et Daffy Duck, deux personnages emblématiques des dessins animés Looney Tunes.

23. La médecine autochtone à l’honneur

Dans le sud-ouest de l’Ontario, le réseau hospitalier du Brant Community Healthcare System (BCHS) a lancé en septembre 2021 l’Indigenous Medicine Program. En plus de favoriser les médecins autochtones et d’inclure les médecines traditionnelles, ce programme novateur propose désormais un espace destiné aux familles autochtones. C’est une étape importante pour un des objectifs du BCHS qui consiste à investir dans les soins adaptés sur le plan culturel.

24. Dompter le feu… et la dépression

En association avec le B.C. Wild­fire Service, l’Association canadienne pour la santé mentale a lancé Resilient Minds, un programme de soutien à la santé mentale des pompiers qui combattent les feux de forêt en Colombie-Britannique. Le programme sera bientôt adopté dans tout le pays.

Sophia Lega, une femme qui vient en aide aux Ukrainiens

Les Canadiens en aide aux Ukrainiens

Ils sont nombreux à continuer à apporter leur soutien.

25. À Etobicoke, en Ontario, la taverne Barrel House Korchma, propriété d’une famille canado-ukrainienne, s’est engagée en acceptant des dons en espèces pour le Friends of Ukraine Defense Forces Fund (ils avaient récolté plus de 12000$ en août).

26. À Winnipeg, Anna Karpenko, une native de Dnipro, en Ukraine, a amassé deux tonnes de fournitures médicales, de couches et d’aliments pour bébés qui ont été expédiées en Ukraine via la Pologne. Elle a également organisé des collectes de vêtements pour des réfugiés arrivant au Canada.

27. L’organisation caritative Lifewater Canada, qui contribue à fournir de l’eau potable en Haïti et en Afrique, s’est associée à un groupe d’expatriés ukrainiens pour livrer de l’eau par camions en Ukraine et aider les réfugiés à fuir le pays.

28. Pendant les semaines qui ont suivi le déclenchement de la guerre, partout dans le monde, des centaines de personnes ont réservé des locations Airbnb en Ukraine, dont près de 3000 nuits réservées par des Canadiens. Mais aucun d’eux n’avait l’intention de voyager là-bas. Ces réservations étaient un moyen simple, rapide et efficace d’envoyer de l’argent à des Ukrainiens dans le besoin. Cette méthode ingénieuse a permis d’envoyer 2,4 millions de dollars au cours des 48 premières heures.

29. Dans un premier temps, la ferme Quinn, un vaste complexe en périphérie de Montréal qui comprend une boutique et une boulangerie, a accueilli Yaroslav Zahoruyko, un ancien fermier venu les aider en mai. Puis, à partir du mois de juin, la ferme a commencé à héberger des familles entières. Le parfum des fraises de la ferme Quinn n’a jamais été aussi doux.

Portrait de Nhung Tran Davies
Nhung Tran-Davies avec, en médaillon, une coupure de journal de son arrivée, en 1979.

30. Quand la générosité fait des émules

Nhung Tran-Davies avait cinq ans quand elle a fui la guerre du Vietnam avec sa famille pour commencer une nouvelle vie au Canada. Elle a été accueillie à l’aéroport d’Edmonton par une fillette qui lui a offert une poupée, un cadeau qui, pour la jeune réfugiée, symbolisait la bonté et la compassion des Canadiens. Près de 40 ans plus tard, Nhung Tran-Davies, qui est médecin, vit dans une petite ville de l’Alberta et écrit des livres pour enfants. S’inspirant du même élan de générosité, elle a parrainé deux familles de réfugiés syriens. À l’arrivée de la seconde, elle a offert une poupée à Alma, la plus jeune des enfants. Elle aimerait que son histoire en inspire d’autres qui, comme elle, accueillent les nouveaux venus. «Il y aura moins de résistance à accueillir des réfugiés et des migrants», dit-elle, «qui deviennent nos bons voisins, nos amis, notre famille.»

31. Il marche pour la réconciliation

Premier chirurgien d’origine autochtone au Québec en 1994, le Dr Stanley Vollant, Innu de Pessamit sur la Côte-Nord, voit avec beaucoup de tristesse la détresse des jeunes dans de nombreuses réserves. En 2008, alors qu’il souffrait lui-même d’une dépression, il a eu l’idée de marcher de Natashquan à Ottawa pour sensibiliser les jeunes autochtones à de saines habitudes de vie. Durant cette marche de 6000 kilomètres, échelonnée entre 2010 et 2016 et baptisée Puamun Meshkenu, le chemin des mille rêves, 25000 jeunes sont venus à la rencontre du chirurgien. Il veut maintenant inciter les communautés amérindiennes à organiser une fois par an des marches de quelques kilomètres avec des Québécois afin qu’ils découvrent son peuple et scellent une véritable réconciliation. «Il faut apprendre à vivre ensemble!»

32. Des patients mis au vert

Les médecins canadiens peuvent maintenant prescrire des cartes d’entrée Découverte de Parcs Canada pour donner un coup de pouce à la santé de leurs patients en les encourageant à passer plus de temps dans la nature.

33. Surprise d’une légende

Au Newport Folk Festival, Joni Mitchell a ravi son public avec son premier spectacle depuis l’an 2000.

Equipe Chiots Nordiques
Une équipe de Chiots Nordiques à l’œuvre en 2022 : le Dr Guy Labbé, Jean-Philippe Pelletier, Isabelle Nolin et Marika Rondeau.

34. Des chiens venus du froid

De nombreux chiens errent dans les communautés autochtones du Québec, sans soins vétérinaires et à la recherche de nourriture. Mais depuis 2010, la vingtaine de bénévoles de Chiots Nordiques – des techniciens en santé animale et des vétérinaires – intervient dans les communautés qui en font la demande et traitent 1000 chiens lors de leurs cliniques de stérilisation et de vaccination contre la rage. L’organisation en transfère presque autant chaque année dans des familles d’accueil de différentes régions du Québec ou à la SPCA et la SPA. Elle distribue aussi jusqu’à 90000 kilos de nourriture sèche pour assurer la survie des animaux qui restent dans les réserves. «Ça nourrit l’âme de se rendre dans ces communautés et d’y faire le bien», affirme la vétérinaire Daphnée Veilleux-Lemieux, qui préside désormais l’organisation.

35. Géant blanc

L’hiver dernier, Jeremy Ashworth, de Regina, a fabriqué avec l’aide de sa famille un bonhomme de neige de trois mètres et demi dans sa cour – plus haut que la maison.

36. Un nouveau programme de logements pour adultes autistes

L’an dernier, la PALS Adult Services Society (PASS), située à Vancouver, s’est associée à Catalyst Community Developments pour créer le premier programme de logements indépendants pour adultes atteints d’un trouble du spectre de l’autisme et offrir des appartements subventionnés que les locataires peuvent occuper leur vie durant. «Nous ne nous contentons pas de leur fournir un logement, précise Lauren Crumb, de la PASS. Nous leur offrons une communauté dans la collectivité.»

37. Un corridor pour la vie sauvage

Comment améliorer le sort de la planète? Alexandre Beaudoin, conseiller en biodiversité à l’Université de Montréal, se pose la question en 2010 en constatant la disparition des renards sur le mont Royal, décimés par une maladie. Pour permettre à d’autres renards et plusieurs espèces de coloniser à nouveau la montagne, il s’inspire du corridor appalachien, qui s’étire du Vermont jusqu’au Mont-Orford en Estrie pour permettre le passage des animaux. Il crée le corridor Darlington, un tronçon protégé de sept kilomètres en milieu urbain, du mont Royal à l’hippodrome de Montréal, avec de nouvelles plantations d’arbres et un réseau de parcs et jardins communautaires reliés entre eux. Déjà les juncos ardoisés sont plus nombreux, et les renards ont refait leur apparition. Il souhaite que le projet s’étende aux quatre coins de la ville. «L’impact sur l’environnement et les changements climatiques sera plus grand avec un réseau de corridors écologiques.»

38. Défi canin

Un groupe de randonneurs de Nanaimo, en Colombie-Britannique, a réussi à photographier 55 chiens – sur un rondin – pour collecter plus de 4000 $ pour des personnes fuyant la violence familiale et qui ont besoin d’aide pour leurs animaux de compagnie.

39. Un vétéran qui va de l’avant

Il y a 75 ans, Walter Harris Callow, un vétéran de la Première Guerre mondiale aveugle et tétraplégique qui vivait en Nouvelle-Écosse, a inventé le premier autobus accessible aux fauteuils roulants.

40. Géants du cinéma

Il y a 55 ans, le cinéma Imax était inventé par un trio de cinéastes canadiens pour l’exposition universelle de 1967 – il a transformé à jamais notre façon de regarder des films.

41. Arts ludiques

Avec ses labyrinthes aux couleurs vives, l’artiste urbain HïMY SYeD transforme des espaces publics à Toronto et à Vancouver en aires de jeu amusantes.

42. Voir comme un insecte à l’Insectarium

Pour préparer sa «métamorphose» à 38,4 millions de dollars, l’Insectarium de Montréal est entré en hibernation en 2019. Sorti de sa chrysalide, il accueille aujourd’hui ses visiteurs dans un espace plus vaste et plus aéré adapté aux expositions immersives et aux parcours sensoriels dans l’habitat des insectes. Dans une aile, les papillons volent en liberté – tout cela s’inscrit dans la volonté de «protéger la biodiversité de la planète», un des objectifs de l’Insectarium.

43. À votre santé !

Un couple de Nelson, en Colombie-Britannique, a offert à l’hôpital local plus de 300 cartes-cadeaux de restaurants – une pour chaque employé.

44. Danse avec les stars

Originaire de Kamloops, en Colombie-Britannique, le chanteur Cameron Whitcomb, candidat à l’émission American Idol, a offert à la télévision une performance héroïque et beaucoup de plaisir – surtout quand il a exécuté quelques pas de danse avec le juge Lionel Richie.

45. Les caribous reviennent

Dans le milieu des années 1990, la harde de caribous de montagne Klinse-Za, en Colombie-Britannique, comptait encore quelque 200 individus. Mais, en 2013, il n’en restait plus qu’une quarantaine. Deux ans plus tard, les Premières Nations West Moberly et Saulteau se sont engagées à reconstituer et à surveiller le troupeau. Et en 2020, ils mettaient au point un programme centré sur l’habitat, la reproduction et la gestion des prédateurs. Une récente enquête a dénombré plus de 100 caribous Klinse-Za dans la région.

Portrait Adam Attalla

46. Un adolescent sauve ses voisins des flammes

Un matin de janvier 2022, Adam Attalla, jeune étudiant de 18 ans de Mississauga, en Ontario, était en pleine séance de tutorat quand il a senti une odeur de brûlé: une maison du voisinage était en feu. Il s’est précipité à l’extérieur, mais s’est rendu compte que ses voisins – une famille de cinq filles – n’étaient pas tous sortis. Deux des petites avaient réussi à s’échapper, mais deux autres étaient coincées sur le toit, et la dernière, à l’intérieur de la maison. Le jeune homme n’a pas hésité: passant par le toit d’un autre voisin, il a sauté sur la maison en flammes. Apparemment saisi d’une «force surhumaine», comme il expliquerait plus tard, Adam Attalla a pu faire sortir une petite par une fenêtre, puis a aidé tout ce monde à descendre du toit en sécurité. Bien qu’il ait été félicité par Justin Trudeau, il a une autre reconnaissance en tête : «Ce qui me ferait plaisir, c’est que Marvel m’engage dans le prochain Spider-Man.»

47. Célébration de l’excellence noire

Portés par un désir de soutenir et de promouvoir les athlètes et artistes canadiens noirs, les acteurs Shamier Anderson et Stephan James ont fondé en 2020 The Black Academy, qui se donne aussi la mission de lutter contre le racisme systémique. En septembre 2022, l’organisme célébrait la richesse et la diversité des talents noirs au pays avec le Legacy Awards.

Portrait Farah Alibay

48. La petite fille qui aimait les étoiles

Farah Alibay a des étoiles dans la tête depuis qu’un professeur de mathématiques de son collège de Manchester, en Angleterre, a changé sa vie d’adolescente. «Il faut croire en tes rêves!» lui a dit l’enseignant à qui elle avait avoué vouloir devenir astronaute, elle qui a été confrontée très jeune à l’intimidation et au racisme en raison de ses origines. Née à Joliette de parents malgaches, Farah a quitté le Québec à 13 ans en raison de l’emploi de son père. Mais elle porte toujours la Belle Province dans son cœur. Après des études à Cambridge, au Royaume-Uni, et au Massachusetts Institute of technology, la jeune femme de 34 ans est devenue ingénieure en aérospatiale à la NASA, dirigeant le robot Perseverance qui s’est posé sur Mars en 2021. «Je veux inciter de jeunes femmes à réaliser à leur tour leurs rêves. Rien n’est impossible!»

49. Révolution dans la greffe d’organes

La compatibilité des groupes sanguins est vitale pour quiconque attend une greffe. Début 2022, des chercheurs de Toronto ont publié une nouvelle étude selon laquelle tous les patients greffés auraient de meilleures chances en termes de groupe sanguin. L’équipe a utilisé une enzyme pour faire passer un groupe sanguin de A à O sur un poumon humain sur deux (le second servant de contrôle). En laboratoire, l’expérience a réussi, marquant un premier jalon vers la possibilité de greffer des organes aux patients qui en ont le plus besoin, quel que soit leur groupe sanguin.

50. Remplacement au pied levé

À Hamilton, en soutien à la cause autochtone, des manifestants ont déboulonné une statue de John A. Macdonald et l’ont remplacée par une peluche de E.T.

51. Un mécène mélomane

Que ce soit à Vienne ou à New York, le violoniste canadien Kerson Leong enchante son public avec son Guarneri del Gesù, un violon datant de 300 ans estimé à quelques millions de dollars. Roger Dubois, président fondateur de Canimex, à Drum­mondville, le prête au jeune prodige de 25 ans depuis quelques années. Après avoir investi dans le sport et l’éducation, l’entrepreneur de 83 ans commandite depuis plus de 50 ans les Concours de musique du Canada et possède une des plus grandes collections d’instruments de musique du monde – surtout des cordes et des pianos. Des musiciens du monde entier en profitent. «M. Dubois est un homme d’une grande générosité», affirme Kerson Leong. «Il a un impact majeur sur le monde de la musique. »

52. Des forêts venues du ciel

Flash Forest, une jeune entreprise de Toronto, utilise la technologie du drone pour reboiser de vastes zones forestières quand elles ont été décimées – par la coupe ou les feux. Son objectif : planter un milliard d’arbres avant 2028.

53. L’hyperloop à nos portes

La compagnie canadienne TransPod développe un système de transport par tube à ultra- haute vitesse qui reliera Calgary à Edmonton en 45 minutes.

54. Mode inclusive pour toutes les tailles

Dans l’univers de la mode inclusive, l’enseigne Unbelt, fondée par Claire Theaker-Brown à Edmonton est unique en son genre. La ceinture Unbelt (belt signifie « ceinture » en anglais) est d’une simplicité déroutante: confortable et élastique, elle permet de sangler la taille en fonction de sa corpulence, y compris quand elle fluctue. En reconnaissant le fait que le corps change et les vêtements avec lui, la créatrice rappelle à chaque client qu’un vêtement ne doit jamais donner l’impression que quelque chose ne va pas chez lui.

55. ABC de la tolérance

La fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais de Montréal a publié un guide pour aider ceux qui travaillent auprès des jeunes à mieux soutenir et comprendre les réalités quotidiennes de leur clientèle LGBTQ2+.

56. Repeuplement

En 2021, un nombre record de baleineaux ont été repérés nageant dans la mer des Salish, un signe positif pour ces mammifères marins trop souvent en difficulté.

Hommage Guy Lafleur

57. Adieux au Démon blond

Des milliers de supporteurs réunis à Montréal ont scandé «Guy! Guy! Guy!» en l’honneur de Guy Lafleur, légende du hockey et joueur étoile des Canadiens, décédé d’un cancer à l’âge de 70 ans en avril 2022.

58. Profession: sauveur de maisons

«Je veux sauver des maisons ancestrales du pic des démolisseurs!» assure Michel Martel. La mission de cet ancien musicien de 71 ans a débuté il y a un demi-siècle, lorsqu’il a acheté une vieille demeure en Mauricie et l’a restaurée. Depuis ce temps, cet autodidacte en a démonté plus de 70 partout au Québec. Il les déconstruit et les vend afin qu’elles soient transportées et réassemblées aux quatre coins de la province. Sans se faire d’illusions: «Pendant que j’en préserve une, 300 disparaissent.» Il y aurait 400 000 bâtiments anciens au Québec, dont 30 000 sont protégés. «Ils sont de plus en plus condamnés à la démolition, car seulement 15% des acheteurs s’y intéressent», se désole cet ardent défenseur du patrimoine.

59. Mattea Roach a surclassé Jeopardy !

Rares sont les Canadiens qui ont participé au jeu télévisé Jeopardy. Et encore moins ceux qui ont enchaîné une séquence de 23 victoires consécutives. En fait, on n’en compte qu’une: Mattea Roach. Au printemps dernier, cette jeune prodige originaire d’Halifax a empoché 560983 $ américains, devenant ainsi la première Canadienne à remporter un gain aussi important. Cette série de victoires lui vaut d’être qualifiée pour le tournoi des champions de novembre 2022.

60. Vers l’infini, et plus loin encore !

Il y a 60 ans, le Canada concevait, fabriquait et lançait son premier satellite spatial, devenant ainsi le troisième pays au monde à le faire – après l’URSS et les États-Unis.

61. Les marécages de l’amour

En souvenir de son premier amour, le Néo-Écossais Robert Perkins a aménagé une zone humide refuge pour animaux sauvages, qui accueille hérons, tortues serpentines et castors en plein cœur de la banlieue.

62. Relâchement post-covid

Le Jurassic Park, où jouent les Raptors de Toronto, a rouvert cette année, à la grande joie des supporteurs de l’équipe de basket-ball.

63. On apprend à tout âge

À 87 ans, Varathaledchumy Shanmuganathan a prouvé qu’il n’est jamais trop tard pour se frotter à la nouveauté en obtenant une maîtrise en science politique de l’université York – devenant ainsi la jeune diplômée la plus âgée de l’institution.

64. École du savoir-lire

Tanya Marie Lee a créé A Room of Your Own, un club de lecture national pour adolescentes à revenus modestes. Il encourage l’esprit de communauté, l’amour de la lecture et offre un espace pour discuter de différents sujets.

65. De meilleures liaisons nord-sud

Le matin du 10 mai 2022, le vol 4N823 de la compagnie Air North décollait de Whitehorse et atterrissait le soir même à l’aéroport international Pearson de Toronto. Il s’agissait du tout premier vol programmé entre les deux capitales qui inaugurait un service de vols directs bihebdomadaires entre le nord et le sud. Ce vol, véritable jalon vers l’accessibilité, annonce également une nouvelle prospérité économique pour la population autochtone de la région. En effet, Air North appartient à la Première Nation Vuntut Gwintchin.

66. Ô canada

Nous célébrons le 75e anniversaire de la Loi sur la citoyenneté canadienne. Avant cela, nous étions techniquement des «sujets britanniques domiciliés au Canada». Aujourd’hui, plus de 1700 cérémonies de citoyenneté se tiennent annuellement.

67. Les surprises du marché de l’occasion

Renée Forrestall avait vendu ses patins à roulettes quand elle était étudiante à l’université. Quarante ans plus tard, prise d’une envie de se remettre sur huit roues, cette habitante d’Halifax s’est mise à la recherche de patins sur des sites d’occasion. À sa surprise, la paire sur laquelle elle a jeté son dévolu pour 40$ s’est révélée être celle qui lui avait appartenu à l’époque – son nom était toujours griffonné à l’intérieur de la botte. Elle s’est sentie transportée dans un passage de «Cendrillon et la pantoufle de vair».

Portraitde Nathalie Provost Polytechnique
Nathalie Provost, survivante et militante.

68. L’arme à l’œil

Les quatre balles que Marc Lépine lui a mises dans le corps auraient pu la tuer en 1989. Elle avait 23 ans et terminait ses études à Polytechnique. Depuis le drame qui a fauché 14 femmes, Nathalie Provost mène une lutte pour le contrôle des armes à feu et encourage les femmes à exercer des professions traditionnellement réservées aux hommes. Membre du groupe PolySeSouvient, son combat a commencé sur son lit d’hôpital. «Restez à Polytechnique», a-t-elle dit à ses consœurs, «et vous aurez une belle carrière! Nous allons nous relever.» Elle préfère toutefois voir les projecteurs braqués sur son ex-camarade de classe Heidi Rathjen, sans qui le gouvernement fédéral n’aurait pas pris des mesures plus contraignantes sur l’utilisation des armes à feu. «C’est une injustice que Marc Lépine ait eu accès à une arme militaire», répète Heidi Rathjen, qui continuera à talonner les politiciens pour que les lois soient plus sévères.

69. Un tétraplégique globe-trotteur

En 2011, Stewart Midwinter de Calgary a été victime d’un accident de parapente qui l’a laissé paralysé à partir du cou. Un an plus tard, attelées à un vélo d’appartement spécial, ses jambes ont pu pédaler grâce à l’impulsion électrique envoyée par des électrodes disposées sur ses muscles. Le 2 février 2022, il a atteint l’objectif qu’il s’était fixé 10 ans plus tôt: pédaler 40 075 kilomètres, l’équivalent d’un tour du monde.

70. Éviter les mauvaises rencontres

Grâce à son «ours-dar» installé à Churchill, au Manitoba, l’organisme à but non lucratif Polar Bears International contribue à la protection des personnes et des ours polaires. En effet, le radar signale les mouvements d’ours polaires autour des populations arctiques et prévient ainsi des conflits.

71. Défilé jurassique

Une horde de dinosaures gonflables a sillonné les rues de Toronto au printemps, suscitant la joie chez les amateurs ayant assisté à ce déplacement préhistorique.

72. Toronto revit

Après deux années d’absence, la fête foraine de l’Exposition nationale canadienne est revenue pour l’été avec ses fameuses attractions pour toute la famille.

Le YMCA dans le Grand Vancouver

73. Une statue pour l’équité

Le YWCA du Grand Vancouver a installé un monument «vide» surnommé «Reserved for Her» (Pour elle seulement). Au Canada, en effet, seulement 12% des statues publiques honorent des femmes, alors que 65% représentent des hommes. Les femmes et les filles sont invitées à monter sur le socle et à prendre la pose.

74. Sauvetage musclé

En février, dans le nord de l’Ontario, des bûcherons ont secouru un orignal tombé dans l’eau glacée.

75. Du jus sur les routes

Le sel utilisé pour éliminer la glace durant l’hiver abîme les routes, les voitures et l’environnement. Les villes de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, et de Toronto ont toutes les deux mis à l’épreuve une nouvelle manière de réduire les dégâts. Il se trouve en effet qu’en ajoutant du jus de betterave au sel, le dégivreur adhère mieux à la route – autrement dit, on obtient le même résultat avec moins de sel. Cette solution est désormais utilisée dans différents coins du pays.

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