Vaincre le diabète?
Bien qu’il n’existe aucune cure contre le diabète, vous pouvez atténuer, voire renverser l’insulinorésistance et la sécrétion insuffisante d’insuline grâce à l’alimentation et l’exercice.
À long terme, si vous êtes sérieux dans votre désir de changer votre mode de vie, vous pourriez peut-être réduire votre besoin en médicaments et en insuline.
Certains chercheurs estiment que pour chaque point en moins sur votre indice HbA1C (une mesure de la glycémie des 3 derniers mois), vous diminuez le risque de dommages aux yeux, aux reins et aux nerfs de 40%.
Contrôler votre tension artérielle quand vous avez un risque de souffrir du diabète peut réduire votre risque de maladie cardiaque, de problèmes oculaires et même d’amputations.
Facteurs de risque et symptômes du diabète
Les symptômes du diabète sont multiples. Les plus courants sont une soif intense, un besoin fréquent d’uriner ou une perte inexplicable de poids.
Les autres symptômes du diabète:
- fatigue extrême, faiblesse;
- ralentissement de la cicatrisation des coupures et des blessures;
- infections récurrentes, telles que mycoses et cystites;
- vision brouillée;
- engourdissement ou fourmillements dans les mains et les pieds.
Cela dit, même si vous ne souffrez pas présentement de la maladie, il est important de tenir compte de ses principaux facteurs de risque:
- être âgé(e) de 65 ans ou plus;
- ne pas faire d’exercice de façon régulière;
- faire de l’embonpoint;
- avoir déjà donné naissance à un bébé pesant plus de 4 kg (9 lb);
- avoir un frère, une sœur ou un parent souffrant de diabète.
«La principale cause du diabète reste une prédisposition génétique», note Dr. Yves Robitaille, fondateur du Centre de Médecine Métabolique de Lanaudière.
Quelles sont les causes du diabète?
Le diabète de type I résulte de l’absence de sécrétion d’insuline par le pancréas. Cette insuffisance peut être due à un virus ou à une réaction auto-immune incitant l’organisme à attaquer ses propres cellules pancréatiques. Les personnes atteintes de diabète de type I doivent prendre de l’insuline à vie.
Le diabète de type II est déclenché par une résistance à l’insuline: le pancréas produit cette hormone, mais les cellules de l’organisme deviennent moins sensibles à son action.
Le stress, à l’origine du diabète?
En cas d’efforts importants, l’organisme sécrète des hormones du stress comme l’adrénaline. Elles provoquent un rétrécissement des vaisseaux sanguins et une augmentation de la tension artérielle: nous sommes alors plus vigilants et plus efficaces.
Au même moment, ces «hormones de stress font monter le taux de sucre dans le sang. Quand le corps est en mode survie, cela prend du carburant afin que l’organisme puisse avoir plus d’énergie à sa disposition. Cela a pour résultat de faire augmenter le taux de glycémie dans le sang», explique Dr. Robitaille.
En effet, sous l’influence du stress, le cerveau et les muscles brûlent plus de sucre qu’en temps normal. S’il est modéré, ce processus est tout à fait inoffensif pour la santé. Mais si l’équilibre dans l’organisme est perturbé de façon prolongée par le stress, cela peut déclencher l’apparition du diabète.
Le Dr Robitaille explique qu’«Il ne faut pas oublier qu’il y aura toujours des mécanismes en amont. Un stress ou une maladie aigue peut provoquer l’apparition du diabète chez des personnes qui ont déjà une prédisposition».
Bien entendu, les circonstances extérieures n’influent pas toujours sur le stress. Toutefois, des promenades régulières et un sommeil suffisant peuvent contribuer à faire baisser votre taux d’adrénaline et vous aider à retrouver votre sérénité.
À ce propos, découvrez les bienfaits du yoga aérien sur la santé. Disons simplement que selon la science, il semble offrir de grands avantages…
Les bouffées de chaleur peuvent-elles présager le diabète?
Longtemps considérées comme un simple inconvénient, les bouffées de chaleur ont récemment été reliées à des facteurs aggravant le risque de maladie cardiaque, surtout quand elles sont intenses et fréquentes.
Selon un article publié dans la revue Menopause, les bouffées de chaleur indiqueraient aussi un risque plus élevé de diabète. «Le tiers des 150 007 femmes post-ménopausées ayant participé à l’étude ont déclaré avoir eu des bouffées de chaleur ou des suées nocturnes, et leur risque de diabète s’est révélé supérieur de 18%», écrivait déjà la journaliste Samatha Rideout en 2018.
Assurez-vous de connaitre les autres symptômes du diabète et du prédiabète.
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Comment s’assurer de choisir une bougie d’allumage adaptée à son auto
Une bougie simple platine est une bougie de base et probablement la moins chère. Elle fera l’affaire, mais sa qualité est moyenne. Elle se place bien en dessous des autres types de bougies d’allumage.
Une bougie double platine sera un peu plus dispendieuse, mais permettra d’optimiser les performances de votre moteur. Voici trois conseils à suivre.
Ne jamais prendre une bougie de qualité inférieure
Il ne faut jamais remplacer une bougie par une bougie de qualité inférieure. Les économies réalisées seraient rapidement contrebalancées par la durée de vie plus courte de ces pièces d’auto bon marché et par leur impact négatif sur la consommation de carburant.
Le manuel de l’utilisateur du véhicule ou le personnel d’un magasin de pièces automobiles peuvent aider à cerner le type de bougie d’allumage conseillé pour chaque véhicule.
Il est préférable de garder le même modèle de bougie d’allumage
Il vaut mieux garder le même type de bougies que celles d’origine. Le constructeur automobile pourrait avoir installé des bougies constituées de métaux précieux.
Les bougies de platine, yttrium et iridium sont plus chères que les bougies traditionnelles, car leur revêtement offre une meilleure résistance à l’usure et leur permettent de conserver leur bon écartement plus longtemps.
L’écartement adéquat de la bougie
Certaines bougies d’allumage possèdent un écartement ajustable, d’autres un écartement fixe, mais celui-ci est toujours important. Si on vous recommande une bougie à écartement fixe au magasin, vérifiez dans votre manuel du propriétaire si c’est bien l’écartement qui convient. Si l’écartement est ajustable, assurez-vous de vérifier (et ajuster si nécessaire) l’écartement de chaque bougie avant de les installer.
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N’importe quelle pharmacie expose des rangées d’hydratants, chacun avec ses promesses. Comment déterminer celui qui convient? Tâche d’autant plus difficile que, selon l’école de médecine de Harvard, le mot «hydratant» appartient plus au langage publicitaire qu’au lexique scientifique. Il est temps de faire le point sur l’hydratation de la peau.
De manière générale, on appelle ainsi des produits qui renferment trois classes d’agents: les émollients, les humectants et les occlusifs. Ainsi que le résume la Dre Lisa Kellett, dermatologue à Toronto, «un hydratant humidifie la peau et en améliore la texture».
Vous hésitez entre divers produits de beauté pour hydrater votre peau? Découvrez notre liste de produits hydratants pour la peau.
Comment ça fonctionne
Notre peau superpose trois couches:
- l’hypoderme (la plus profonde, constituée de graisse, de nerfs et de vaisseaux sanguins);
- le derme (l’intermédiaire, comportant nerfs, vaisseaux sanguins, follicules pileux, glandes sudoripares);
- et l’épiderme (la couche superficielle).
Au cours de la journée, l’eau du derme s’évapore à travers l’épiderme. Cette voie transépidermique laisse fuir en moyenne de 300 à 400 millilitres d’eau par jour. Le phénomène est naturel, mais le milieu ambiant ou des maladies comme l’eczéma peuvent l’aggraver, rendant la peau sèche, squameuse ou fissurée.
C’est là que les hydratants entrent en jeu. Les émollients, par exemple le beurre et les huiles, adoucissent la peau en comblant les vides entre les cellules mortes; les humectants (dont l’acide salicylique) font remonter l’eau du derme jusqu’à l’épiderme, ce qui accroît l’hydratation topique. Quant aux agents occlusifs, ils forment une barrière protectrice qui ralentit l’évaporation transépidermique.
Si vous avez la peau sèche ou qui démange, vous devez connaître ces crèmes et hydratants qui assouplissent la peau, de la tête aux pieds!
Ingrédients courants
L’agent occlusif le plus notoire, c’est probablement la gelée de pétrole, un sous-produit gras du pétrole souvent connu sous le nom de marque Vaseline. Quoique moins populaire que jadis sous sa forme pure, cette gelée blanche demeure l’un des hydratants les plus efficaces qui soient. Les produits à base de gelée de pétrole occupent une grande partie du marché.
Bon nombre des ingrédients des hydratants ont aussi des effets médicinaux. La gelée de pétrole, par exemple, accélère la guérison des éraflures en isolant la peau de l’extérieur.
L’avoine colloïdale – un émollient obtenu par mouture fine des grains d’avoine – possède des propriétés anti-inflammatoires qui apaisent les démangeaisons et irritations de la peau. Et l’acide lactique, un exfoliant naturel, rajeunit la peau en éliminant les cellules mortes et en stimulant la sécrétion de collagène.
Que choisir?
L’âge, le milieu de vie et le type de peau sont autant de facteurs à considérer pour bien choisir un hydratant, précise la Dre Kellett. La peau perd des glandes sébacées avec le temps. Dans ce cas, un hydratant plus épais, qui ralentit son assèchement, peut s’imposer. De même, ceux qui vivent sous un climat froid ou venteux opteront de préférence pour un produit à base de gelée pour se protéger des intempéries.
Ce genre d’hydratant convient moins, en revanche, aux peaux huileuses ou acnéiques. Dans leur cas, on recommande plutôt un hydratant à base d’eau, plus léger et moins susceptible de boucher les pores. Ceux et celles qui ne veulent rien de pétrochimique se tourneront vers des produits comme la cire d’abeille, l’huile d’olive ou encore le beurre de karité, qui retiennent bien l’eau dans la peau.
En fin de compte, conclut la Dre Kellett, le meilleur hydratant, c’est celui que vous emploierez. L’appliquer tous les jours n’est pas plus difficile que se brosser les dents: une fois le matin, une fois le soir après le bain. Votre visage est alors bien propre, et il y reste un peu d’humidité que l’hydratant retiendra, améliorant son hydratation.
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En 2004, alors maire de la Ville de Huntingdon en Montérégie, Stéphane Gendron avait frappé l’imaginaire en imposant un couvre-feu pour endiguer un problème de délinquance. La mesure a attiré l’attention des médias, au point que le politicien est devenu un populaire animateur, reconnu pour ses coups de gueule et ses prises de position à l’emporte-pièce. Au passage, l’homme ne s’est pas fait que des amis.
Aujourd’hui, Stéphane Gendron reconnaît que cette histoire de couvre-feu n’était pas, selon ses propres mots, «l’idée du siècle». Il est devenu depuis agriculteur, mais également plus terre à terre, sans pour autant calmer ses indignations. Sa prise de parole passe maintenant par le documentaire (Mourir, La détresse au bout du rang), et tout récemment l’essai. Rapailler nos territoires (Écosociété, 2022) constitue un vibrant plaidoyer en faveur du monde agricole et rural, oublié, voire méprisé, par les grands centres urbains de même que par le pouvoir politique. Selon lui, l’heure est venue de retisser des solidarités entre ces deux univers qui ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Et on doit le faire avant qu’il ne soit trop tard.
Dans votre essai, vous décrivez la ruralité et le monde agricole sous un jour particulièrement pessimiste. Vous qui souhaitez mobiliser la population, n’est-ce pas contre-productif?
Ce n’est pas un livre heureux, mais réaliste; les gens diront peut-être: coloré, et extrême! Mais j’y parle de la véritable ruralité, pas celle en périphérie de Montréal ou de Québec. Les riches y achètent des maisons et les alentours pour s’en faire des terrains de jeux, et tout à coup, c’est nous qui devons nous adapter à leur style de vie: le coq ne peut plus chanter, les tracteurs ne doivent plus les empêcher de sortir leur voiture, et on se plaint que ça sent la merde… La triste réalité, c’est une population vieillissante, des jeunes qui quittent les régions, et une absence de relève agricole. On se retrouve tout nus…
Vous allez même jusqu’à dire que la ruralité est aux «soins palliatifs».
Je le reconnais: c’est un peu brutal. Mais je n’en peux plus de ce bla-bla autour de la souveraineté alimentaire. «Vous êtes nos soldats, vous nous nourrissez.» Dans les faits, on nous courtise pour obtenir notre vote, mais la terre ne nous appartient plus, elle se détruit, et nous n’avons plus de vie comme agriculteurs. En ce qui me concerne, j’habite dans un désert alimentaire, la première épicerie est à 25 kilomètres, et pour avoir les secours des pompiers ou des ambulanciers, je dois téléphoner aux États-Unis, car le 911 n’existe pas ici. Et nous ne sommes pas les seuls dans cette situation.
Malgré tout, croyez-vous encore que la politique puisse être un outil important pour changer les choses?
Dans un monde idéal, il faudrait voter pour la personne qui nous représente sur le plan local, pas pour celle que le parti a déléguée pour mettre sur une affiche. Votons pour quelqu’un qui nous connaît, qui va travailler avec nous, pas un candidat qui découvre le comté pendant une campagne électorale en rencontrant un club de l’âge d’or une journée et le cercle des fermières le lendemain. Ça m’insulte!
Dans ce contexte, pourquoi ne pas faire un retour en politique?
Je n’en suis pas là dans ma vie, mais je ne ferme pas la porte complètement. Pour le moment, je prends la parole, mais sur ce qui m’intéresse, tout particulièrement la ruralité, comme avec ce livre, ou dans mon documentaire sur la détresse des agriculteurs. Mais une chose est certaine: je n’ai pas envie de donner mon opinion sur tout et rien.
C’est une des raisons pour lesquelles je ne passe presque plus de temps sur les réseaux sociaux. Pendant des années dans les médias, j’ai pratiqué «l’infotainment», ou ce qu’on pourrait aussi surnommer «la pornographie de l’information». Après 10 ans de métier, quand j’ai commencé à essayer de comprendre, à ne plus sauter ma coche, à être à l’écoute, on m’a qualifié de traître. Avant, j’étais une bête lâchée lousse même si je n’étais pas méchant; malheureusement, cette image trash me colle encore à la peau, mais je l’assume.
De tous les métiers que vous avez exercés, lequel fut le plus difficile, ou le plus gratifiant?
Le plus exaltant de tous: maire! Mon arrivée en 2003 fut un accident de parcours. J’allais m’acheter un râteau à feuilles à la quincaillerie, et c’est le propriétaire, André Laberge, qui m’a interpellé pour que je pose ma candidature: «La grand-rue est morte. Toi, tu es allé à l’université. Tu es avocat, tu vas pouvoir nous aider.» Ne sachant pas qui était le maire de Huntingdon, je me suis lancé dans la mêlée, avec la naïve ambition de changer le monde. André est mort d’un cancer en août 2009; il aurait tant aimé voir ma réélection…
Cette période était complètement folle. Je rentrais à la mairie tous les matins, j’allais à Montréal pour la télévision, et je revenais chez moi le soir. Combien de gens ai-je rencontrés dans mon bureau qui n’avaient plus d’argent pour payer leur huile à chauffage ou même leurs taxes? Parce qu’à peine un an après mon élection, six usines de textiles fermaient en décembre 2004: 1000 pertes d’emplois pour une ville de 2500 habitants. Dans ce contexte, être maire, ça m’a fait mûrir à 200 milles à l’heure. Et j’ai compris plus tard que s’il y a un avenir pour notre territoire, il se bâtira avec des êtres humains qui ont fait un choix: demeurer en ruralité. Qu’ils y soient depuis longtemps ou seulement une semaine, cette mixité sociale est essentielle afin de se réinventer.
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Les animaux qui hibernent vs ceux qui hivernent
Dans les régions où il y a une saison très froide, comme au Québec, les animaux sauvages migrent vers le Sud alors que d’autres hibernent ou hivernent. Mais quelle est donc la différence entre ces deux termes, trop souvent confondus?
L’hibernation est le phénomène biologique qui, en saison froide, plonge certains animaux dans un état de léthargie. L’hivernation, pour sa part, se produit lorsque certains animaux modifient leurs habitudes de vie ou leur apparence pour s’adapter aux conditions météorologiques. (Connaissez-vous ces 20 expressions pour parler de la météo d’hiver?)
Au fur et à mesure que les jours raccourcissent, les animaux qui hibernent font leurs réserves de graisse, puisque la nourriture est de moins en moins facile à trouver. «Ces réserves agissent essentiellement comme une grande banque d’énergie dans laquelle les animaux puisent lorsqu’ils sont dans un état d’hibernation profond», explique Kevin Brunke, biologiste en histoire naturelle au Département de la conservation du Missouri.
Pour faire durer ces réserves, les animaux abaissent leur métabolisme et leur température corporelle. Ils ralentissent aussi leur rythme cardiaque et leur respiration. «Ils brûlent moins de calories en attendant que la température soit propice à une recherche de nourriture plus fructueuse», explique Kevin Brunke.
Les dormeurs profonds
Les champions de l’hibernation sont les marmottes, les écureuils, les mulots (souris sauteuses des prés) et certaines espèces de chauves-souris.
Ils restent dans un état d’inactivité pendant plusieurs jours, semaines ou mois et peuvent dormir malgré de forts bruits et de grandes agitations.
Vous et votre animal ne vous entendez pas pour le réglage du thermostat? Voici la meilleure température à l’intérieur de la maison pour les chiens, les chats et les autres animaux de compagnie.
Les marmottes hibernent
Les marmottes hibernent dans des terriers sous la ligne de gel dans les zones boisées ou broussailleuses pendant une moyenne de 150 jours.
La fréquence cardiaque de la marmotte passera alors de 80 battements par minute à cinq battements par minute. Sa température corporelle, elle, chutera de 37 degrés Celsius à 0,5 degré!
Assurez-vous de la bonne sécurité de votre animal de compagnie en hiver. Comment? En suivant ces conseils pour aider votre chat ou votre chien à mieux supporter le froid et en vous assurant qu’ils passeront un hiver sain et sécuritaire.
Les chauves-souris hibernent
Les petites chauves-souris brunes sont des animaux qui hibernent et ce, encore plus longtemps que les marmottes! Elles restent inactives pendant plus de six mois dans les granges, les arbres creux et les greniers, parfois avec d’autres chauves-souris pour se réchauffer.
Les dormeurs légers
Les opossums, les ratons laveurs, les moufettes et les suisses entrent dans une sorte de mini-hibernation dans laquelle ils conservent leur énergie. Sans hiberner complètement, ils sont dans une sorte de sommeil léthargique. «Les animaux font cela parce que le métabolisme régulier de leur corps est si élevé qu’il brûlerait toutes leurs réserves d’énergie pendant leur sommeil», dit-il.
Quand il fait un temps affreux dehors, c’est à nous de voir au bien-être de notre animal de compagnie. Si le froid, la neige et la glace nous incitent à rentrer pour mettre un vêtement de plus, il faut aussi penser à protéger du froid nos petits amis à 4 pattes.
Les ratons laveurs et les suisses hivernent
Lorsque les animaux se réveillent, ils reprennent leur vie régulière. Les ratons laveurs quittent leurs tanières dans les arbres creux, les granges, les remises et les vides sanitaires pour commencer leur recherche de nourriture.
Les suisses émergent parfois de leurs terriers souterrains (ou encore sous les ponts, les hangars et les fondations) pour récupérer de la nourriture dans des cachettes.
Les souris hivernent
Les mulots quittent leurs nids sous des souches d’arbres, des rochers, des terrasses ou des porches (ou même dans des maisons accessibles par des fissures dans les fondations) pour grignoter les aliments cachés.
Les oiseaux hivernent
Certains oiseaux de basse-cour entrent également en mini-hibernation. Les mésanges, les colombes, les colibris et les petits hiboux peuvent devenir inactifs pendant quelques heures ou toute une nuit.
Les lieux de repos préférés de nombreux de ces oiseaux sont les nichoirs, les cavités d’arbres et les conifères.
Le cardinal est un oiseau particulièrement apprécié dans les jardins. Découvrez des faits sur le cardinal, cet oiseau magnifique (notamment pourquoi le cardinal mâle est rouge).
Les créatures à sang-froid sont des animaux qui hibernent et qui hivernent
Incapables de générer leur propre chaleur, les animaux à sang-froid comme les reptiles et les amphibiens survivent aux températures glaciales et aux ressources rares en ralentissant considérablement leur métabolisme et en devenant souvent inactifs.
Les grenouilles et les tortues hibernent
Les grenouilles et les salamandres peuvent échapper aux températures glaciales en s’enfouissant dans la boue au fond des étangs, et les tortues en s’enfouissant dans un sol meuble sous la ligne de gel. «Ils ont juste besoin de descendre assez profondément pour que la terre ne gèle pas», dit Kevin Brunke. «Pendant les périodes chaudes, les animaux à sang-froid deviennent bien plus actifs.»
Certaines salamandres et certaines grenouilles s’enfouissent dans les feuilles et gèlent. Leur corps produit du glucose qui agit comme un antigel qui protège leurs cellules et, au printemps, elles dégèlent.
Les insectes hibernent-ils?
Pour survivre aux températures glaciales, tout comme les mammifères, les insectes deviennent inactifs et cessent de croître. Ils entrent en dormance, une période qui s’appelle la diapause, qui correspond à un arrêt du développement (ou à une quasi-suspension de l’activité métabolique) et ce, à différents stades de leur vie.
Certains pondent des œufs avant de mourir, de sorte que de nouveaux insectes peuvent émerger au printemps. Certaines larves résistent à l’hiver parce qu’elles bénéficient d’un nid sous terre.
Les abeilles hibernent ou hivernent?
Dans le cas des bourdons, seule la reine survit aux mois les plus froids, tandis que le reste de la colonie meurt. Après s’être accouplée avec des mâles et s’être nourrie de pollen, la reine quitte le nid pour trouver un endroit où hiberner.
«Habituellement, elle opte pour une petite poche dans le sol ou une autre petite cavité où elle vivra de ces réserves de graisse», explique Kelly Gill, spécialiste de la conservation des pollinisateurs pour la Xerces Society for Invertebrate Conservation.
Aux États-Unis, plus de 3 000 espèces d’abeilles solitaires restent éveillées et quelque peu actives en hiver, occupant des tiges de plantes creuses, des terriers de coléoptères abandonnés, des tunnels souterrains ou des arbres chandelles, ces troncs morts sur pied aussi appelés chicots.
Les abeilles passent l’hiver en colonie dans leur ruche, se regroupant autour de la reine et faisant vibrer leurs ailes pour générer de la chaleur. «Les abeilles n’hibernent pas», dit Kelly Gill. «Elles sont actives et attendent simplement que l’hiver se termine.»
La période durant laquelle les abeilles hivernent varie. Par exemple, les abeilles maçonnes hiverneront à l’état adulte dans leurs cocons, tandis que les abeilles coupeuses de feuilles (les mégachiles) passeront la saison sous forme de larves. (Voici comment les abeilles font leur nid et recréent leur ancestral climat tropical.)
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C’était un dimanche matin nuageux de 2020, une semaine avant la fête des Pères. Dans ce restaurant de Nanaimo, en Colombie-Britannique, il m’attendait déjà, vêtu de sa tenue habituelle: veste de jean et bottes de cowboy. Ses cheveux blancs dépassaient à l’arrière de son chapeau. Nous nous sommes étreints longuement, puis une serveuse nous a guidés vers une petite banquette à l’arrière.
Je retrouvais ainsi mon père biologique, Todd Kilback, dans des restaurants quelques fois par an depuis notre première rencontre 16 ans plus tôt. Mais cette fois, ce n’était pas pareil.
Assise en face de lui, j’ai essayé de le mémoriser dans les moindres détails: peau d’un mat profond, yeux bleus bienveillants, saleté sous les ongles. Nous avons plaisanté au sujet de la pandémie, de son attente pour une opération à l’épaule, de sa vie amoureuse inexistante. Puis il a fait dévier la conversation sur moi.
«Et toi, ça va? As-tu parlé à Kim récemment?» Kim est ma mère biologique. C’était le moment de révéler ce que j’étais venue lui dire. J’ai pris une inspiration, encore incapable de croiser son regard.
«Non, on ne se parle pas trop ces temps-ci, ai-je entamé. J’ai découvert quelque chose que je dois t’annoncer.»
J’avais pris la peine de répéter cette partie, mais les larmes sont montées avant que les mots ne sortent de ma bouche.
«Qu’est-ce qui se passe, dis-moi?» a-t-il demandé. Mes larmes se sont transformées en sanglots. Quand j’ai fini par relever la tête, nos yeux bleus se sont croisés.
«Devine? ai-je soufflé.
—Quoi? a-t-il répliqué. Je ne suis pas ton père?»
J’ai fait oui de la tête.
Tests d’ADN à domicile
Avec la popularité croissante des tests ADN à domicile, des milliers de scènes similaires se jouent au pays. La plupart de ceux qui s’inscrivent à des services de généalogie génétique comme AncestryDNA ou 23andMe souhaitent en apprendre davantage sur leurs origines familiales. D’autres tentent d’obtenir des renseignements sur leur santé ou les antécédents médicaux de leur famille. D’autres encore espèrent retrouver des parents éloignés.
Mais ce qui démarre souvent comme un intérêt innocent pour son histoire familiale donne parfois des résultats bouleversants qui révèlent une infidélité, une conception par donneur, une adoption, et toutes sortes de secrets de famille. Selon une étude de 2019 du Pew Research Center, un taux écrasant de 27% des personnes qui passent un test ADN déclarent avoir appris l’existence de proches parents dont ils ignoraient tout jusque-là. C’est loin d’être négligeable si on tient compte de ce que, aux États-Unis par exemple, 15% des adultes ont passé un test depuis le lancement de cette technologie, il y a plus de 10 ans.
J’ai toujours nourri des doutes sur mon identité et mes origines. Je n’avais donc pas vraiment besoin d’un test ADN pour apprendre que mon histoire était loin d’être simple. Pourtant, même une vie d’incertitude ne m’avait pas préparée à ces résultats.
En octobre 1984, ma mère biologique a signé les papiers de ma mise en adoption à Lethbridge, en Alberta. J’avais cinq jours.
«Elle n’a pas vu l’enfant et ne lui a pas donné de nom, et affirme avoir choisi de ne pas nouer de liens affectifs avec lui», dit le rapport du travailleur social. J’ai passé quelques semaines dans une famille d’accueil avant que Patricia et Peter Gilchrist, deux enseignants britanniques qui vivaient dans le nord de l’Alberta, ne reçoivent le coup de téléphone qu’ils attendaient depuis des années.
Mes parents m’ont dit que j’étais adoptée dès mon plus jeune âge. Quand j’étais petite, cela me donnait le sentiment d’être spéciale, puis, en grandissant, les questions ont commencé à tourbillonner dans mon esprit. Je me demandais: et si mes parents avaient fait leur demande d’adoption deux semaines plus tard, quelle autre petite fille serait devenue Emma? Serais-je, moi, quelqu’un d’autre? J’étais effrayée à l’idée qu’une série d’événements aléatoires ait déterminé celle que j’étais.
À l’adolescence, j’ai fait des recherches en matière de règles d’adoption en Alberta. J’ai appris que je n’aurais peut-être jamais accès à mon propre acte de naissance, et encore moins au nom de mes parents biologiques.
Retrouver ma mère
L’année de mes 19 ans, mes parents ont gentiment payé une agence qui promettait d’aider à retrouver ma mère biologique. En moins d’une semaine, j’ai su qu’elle vivait au Mexique depuis 15 ans. Elle était désireuse d’entrer en relation et a aussitôt signé un formulaire de consentement autorisant l’agence à me donner les renseignements la concernant.
Je lui ai envoyé un courriel. Sa réponse est arrivée le soir même. «Je suis ravie que tu m’aies retrouvée», écrivait-elle.
Je l’ai rencontrée trois mois plus tard. Nous avons serré nos mains incroyablement petites en nous émerveillant de leurs similitudes. Nous avions le même rire, le même sourire, les mêmes manières.
Kim avait 19 ans lorsqu’elle était tombée enceinte, n’avait pas de petit ami sur qui compter et ne disposait pas de soutien familial pour m’élever seule. Mon père biologique s’appelait Todd Kilback, m’a-t-elle révélé. Ils se fréquentaient depuis le secondaire à Kimberly, en Colombie-Britannique, mais n’étaient plus en couple lorsque j’ai été conçue. Il était au courant de mon existence depuis peu après ma naissance. Kim a retrouvé son numéro de téléphone. Todd vivait dans l’île de Vancouver. Je l’ai rencontré lors du dîner de Pâques dans la maison de sa sœur, à Calgary. Ses biceps couverts de tatouages tendaient sa chemise de cowboy. Il avait connu une vie difficile – dont un bref passage en prison pour possession de drogue –, mais c’était un homme doux, heureux de lier connaissance. Nous avons scruté nos visages à la recherche de ressemblances et en avons trouvé quelques-unes: la peau mate, les yeux bleus, les pommettes.
Il avait aussi des racines autochtones. Je m’étais souvent demandé si cela pouvait être mon cas puisque j’avais grandi dans une petite ville du nord de l’Alberta où environ le quart des habitants étaient autochtones.
Moi, j’avais été élevée par une famille blanche avec tous les privilèges qui accompagnent ce statut, et je savais que même si Todd avait des origines autochtones – et donc moi aussi –, je conserverais toujours ces privilèges. Mais, dans la mesure où j’étais adoptée, il subsistait un vide dans mon identité auquel je rêvais de donner un sens. Découvrir l’histoire de ma famille biologique me donnait le sentiment de combler ces lacunes.
Puis, en décembre 2016, le scandale de Joseph Boyden a éclaté. Cet écrivain canadien était critiqué pour ses déclarations contradictoires au sujet de son ascendance autochtone, et un malaise s’est installé au creux de mon ventre. Le nom de mon père n’apparaissait pas sur mon acte de naissance, je n’avais donc officiellement aucun lien avec lui ni avec d’autres éventuels ancêtres autochtones. Pour reprendre contact avec la communauté métisse et demander mon statut, il me faudrait des preuves de notre lien biologique.
Lorsque de la publicité de tests ADN personnels a commencé à apparaître sur mon fil Facebook, cela m’a paru un moyen d’échapper à une embarrassante demande de test de paternité auprès de Todd. Moyennant 249$, j’ai commandé un kit de 23andMe qui promettait de me révéler tout problème médical dont je pourrais avoir hérité et le pourcentage de mon ADN appartenant à 31 populations ethniques dans le monde, dont celle des «autochtones d’Amérique».
Le puzzle de mon identité
À l’époque, je connaissais vaguement la critique de plus en plus vive des tests d’ascendance génétique formulée par l’universitaire autochtone Kim TallBear, selon qui l’appartenance à une communauté autochtone n’est pas déterminée par l’ADN mais par les liens entretenus avec des personnes vivantes et des organes politiques autochtones. En commandant le test, je n’ignorais donc pas que les résultats ne seraient qu’une pièce de plus dans le puzzle de mon identité. Mais puisque mon identité biologique m’avait été cachée pendant la majeure partie de ma vie, cela me paraissait un petit moyen de me réapproprier ma propre histoire.
J’ai pris connaissance des résultats dès qu’ils sont arrivés, impatiente de connaître la vérité. En scrutant la carte du monde codée en couleurs que j’avais sous les yeux, j’ai vite compris que le test n’avait détecté aucune ascendance «autochtone d’Amérique». Le diagramme circulaire affirmait plutôt que mes origines provenaient à 23,9% du sud de l’Europe, principalement d’Espagne et du Portugal. J’ai espéré qu’il y avait eu confusion, que Todd était toujours mon père.
Il se trouve également que, par une étrange coïncidence, Todd avait lui aussi acheté un test d’ascendance génétique à peine trois jours avant que je ne commande le mien. Il s’était adressé à une autre entreprise, AncestryDNA, et attendait ses résultats. Lorsqu’il les a reçus, je l’ai harcelé pour qu’il m’envoie une capture d’écran, en prenant garde de ne pas trahir la raison pour laquelle j’étais si impatiente de les voir. De manière troublante, sa carte ne correspondait pas du tout à la mienne. Il possédait des origines autochtones et scandinaves, ce qui n’était pas mon cas.
Je ne voulais pourtant pas tirer de conclusions hâtives. Les tests d’entreprises différentes pouvaient, me semblait-il avoir entendu, donner des résultats dissemblables. Aussi, j’ai commandé à mon tour un test de la compagnie que Todd avait retenue. La base de données nous apparenterait certainement, songeais-je.
Mais une autre pensée faisait simultanément son chemin dans mon esprit. J’ai écrit à ma mère biologique pour lui parler de mes étonnantes origines portugaises. Avait-elle fréquenté d’autres hommes? «Non, personne d’autre», m’a-t-elle répondu.
Transmis par courriel, mes résultats sont arrivés à la fin du mois de septembre 2017: Todd et moi n’étions pas apparentés. L’homme avec qui j’avais eu pendant 14 ans une relation fondée sur une connexion biologique ne faisait pas du tout partie de ma famille.
Je n’ai rien dit à Todd. J’étais son seul enfant et je ne supportais pas l’idée de son chagrin. Et puis, allais-je jamais trouver mon véritable père?
Retrouver mon père
Six mois plus tard, j’ai reçu un courriel d’Ancestry au sujet d’un nouveau lien ADN. Un homme appelé Chad, qui vivait à Vancouver, aurait été mon cousin au premier ou second degré. Je doutais fort qu’il ait appartenu à la lignée de ma mère, je l’ai donc cherché sur Facebook et lui ai écrit un mot.
Chad m’a répondu. Je lui ai parlé de mon ascendance portugaise et il a mentionné des cousins portugais. Ma mère biologique, lui ai-je dit, venait de Kimberley. Sa tante, a-t-il répliqué, avait vécu à Cranbrook, à 25 minutes de route de là. Lorsqu’il m’a écrit que je ressemblais à certains de ses cousins, mon cœur s’est emballé. Nous avons convenu de nous rencontrer autour d’un café.
Quelques mois plus tard, avant que ce rendez-vous n’ait pu avoir lieu, j’ai reçu un message Facebook d’un homme appelé Shawn Mendes. Il avait discuté avec son cousin Chad.
«Je pense que nous sommes peut-être apparentés», écrivait-il.
J’ai demandé à Shawn où il était allé au secondaire et quel âge il avait.
«Cranbrook, a-t-il tapé. Cinquante-cinq ans.»
Puis je lui ai demandé s’il connaissait Kim.
«C’est un nom que je n’ai pas entendu depuis très longtemps, a-t-il répondu. Comment la connais-tu?
—C’est ma mère biologique. Avez-vous eu une relation amoureuse?
—Kim est la première fille avec qui j’ai eu une relation amoureuse. Une courte relation. Janvier 1984. Serais-tu née en octobre 1984, par hasard?
—Je suis née le 30 septembre 1984.
—Oh, mon Dieu! a-t-il répliqué. Mon cœur bat à toute vitesse.»
Ce n’est pas le tien
Après des décennies passées en quête de ma vérité biologique, le mystère a finalement été résolu en seulement 14 minutes.
Il m’a dit qu’il se rappelait clairement son aventure avec ma mère puisque c’était la première fois qu’il avait une relation sexuelle. Il se souvenait d’avoir recroisé Kim environ six mois plus tard, alors qu’elle était visiblement enceinte. «Lorsqu’elle m’a vu, elle a juste déclaré avec beaucoup de conviction: Ce n’est pas le tien.»
J’ai appelé Kim pour lui dire que Shawn et moi nous étions retrouvés. J’avais les mains moites, craignant sa réaction, mais elle n’a pas eu la moindre hésitation.
«Oh, mon Dieu, Emma, c’est ton père! a-t-elle déclaré. Je me rappelle parfaitement ses yeux bleus. Je me souviens de l’espace entre ses incisives et de ses fossettes.» Mes yeux bleus. Mes dents du bonheur. Mes fossettes.
Shawn et moi avons pensé qu’il serait bon, juste pour être sûrs, de passer un test ADN. Les résultats ne m’ont pas étonnée: je partageais 49,6% de mon ADN avec lui.
Plus Shawn et moi apprenions à nous connaître, plus je vivais le deuil de ce que nous avions manqué. J’ai réimaginé la totalité de ma vie d’adulte en me demandant en quoi elle aurait été différente si je l’avais connu plus tôt. J’ai créé un album Mendes sur mon téléphone, avec des photos de Shawn et de sa famille.
J’ai appris que j’avais un grand-père portugais, qui faisait partie d’une fratrie de 12 enfants nés et élevés à Trinidad. Il avait immigré au Canada dans les années 1950.
Soudain, mon intérêt pour tout ce qui avait trait au Portugal est devenu évident. Mes quatre voyages dans ce pays. Mes trois petits amis portugais. La tante portugaise de mon ex qui me demandait si j’étais certaine de ne pas être portugaise. Les leçons de portugais sur mon téléphone. Mon obsession pour le mot portugais saudade – ce désir nostalgique d’être de nouveau auprès de quelque chose ou de quelqu’un qui a été aimé et perdu, en sachant que cette chose ou cette personne ne reviendra peut-être jamais.
Cela m’a amenée à me demander à quel point mon passé pouvait être expliqué par la biologie. Était-ce ce sentiment de saudade qui me conduisait toujours vers le pays de mon grand-père?
Dans la lumière mouchetée sous les vieux arbres de l’île de Vancouver, j’ai randonné le long d’un sentier abrupt en compagnie de Kim tout en la pressant de questions. C’était en septembre 2020, et j’avais passé les six mois précédents à tenter de comprendre comment on avait pu m’attribuer le mauvais père biologique. Kim a déclaré qu’elle gardait peu de souvenirs de l’époque de ma conception. Elle n’avait appris qu’elle était enceinte qu’à six mois de grossesse. Elle n’avait jamais passé d’échographie, il y avait donc une erreur d’un mois dans la date de son terme.
Après notre rencontre, Kim m’a envoyé un texto: «Je suis réellement désolée, et j’ai conscience que c’est irréparable.»
J’ai essayé de me concentrer sur ma gratitude pour le fait que, contre toute attente, Shawn et moi nous soyons retrouvés, et qu’avec un peu de chance nous ayons désormais la possibilité de rattraper le temps perdu. Mais avant que cela ne puisse se produire, je savais que je devais annoncer la vérité à tout le monde – y compris à l’homme qui en serait le plus blessé.
J’ai trois pères
Sur la banquette au restaurant où nous étions, après que j’ai bredouillé ma réponse, Todd a déclaré qu’il se sentait vide. Le cowboy au visage buriné était manifestement bouleversé. «J’avais vraiment hâte d’avoir des petits-enfants, de les faire monter à cheval», a-t-il regretté.
Il a sorti une photo de mon mariage, à l’automne précédent – nous rayonnions d’un large sourire. «C’est l’une de mes photos préférées», a-t-il dit.
Je me sentais lessivée. Une vie de lutte atteignait son point culminant en cette douloureuse matinée. Todd et moi nous sommes revus plusieurs fois au cours des mois qui ont suivi, rendus plus proches l’un de l’autre par la peur de la façon dont cette nouvelle risquait d’altérer notre relation.
Dix-huit mois plus tard, Shawn m’a rendu visite dans l’île de Vancouver. En l’emmenant faire le tour de mes plages préférées, j’ai eu le sentiment que nous nous connaissions depuis toujours. Quelques mois plus tôt, il m’avait appelée pour m’annoncer une nouvelle qui avait fait rouler des larmes sur mes joues avant que les mots n’aient fini de quitter sa bouche: mon grand-père Mendes était décédé dans un établissement de soins de longue durée avant que je puisse le rencontrer. Je me suis consolée en pensant au temps à rattraper en comblant les trous de mon histoire familiale par des voyages à Trinidad, à Terre-Neuve et au Portugal.
Pour l’instant, voici ce que je sais avec certitude: j’ai trois pères qui m’aiment. L’un est mon vrai père – l’homme qui m’a élevée et m’a toujours dit: «plus il y a de gens qui t’aiment, mieux c’est». Un autre a le cœur le plus sensible du monde. Et le dernier semble être mon âme sœur, même si nous venons tout juste de faire connaissance.
J’ai espéré qu’il y avait eu confusion, que Todd était toujours mon père.
© 2021, Emma Gilchrist. Tiré de «Genetic Mapping», Maisonneuve (12 avril 2021), maisonneuve.org
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Le bon vieux principe de l’offre et de la demande
Après des hausses de prix considérables dans les dernières années et au début de l’année 2022, les prix des propriétés à vendre au Québec ont finalement commencé à stagner à l’aube de 2023.
Bien qu’une multitude de facteurs entrent en ligne de compte, la raison principale qui explique cette baisse du prix des propriétés est la hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada. Cette augmentation a été bien plus rapide et plus importante que prévu. Cela a fait en sorte de réduire l’accessibilité et donc d’augmenter l’offre de propriété sur le marché immobilier.
Philippe Lecoq, président de Proprio Direct, dresse un sommaire de l’année 2022 qui fut très mouvementée dans le secteur immobilier. Il établit aussi pour nous les grandes lignes de ce que l’année 2023 nous réserve.
Un marché immobilier d’équilibre
Si la hausse des taux hypothécaires a contribué à réduire l’évolution des prix, on peut s’attendre à ce que l’on entre dans un marché d’équilibre. Fini le temps des «marchés de vendeurs» et des «marchés d’acheteurs»!
D’après Philippe Lecoq, on parle aujourd’hui d’un marché immobilier stable. «En juillet il y a eu un sommet des prix. Puis, très rapidement, aux mois d’août et septembre, il y a eu un ajustement rapide qui s’explique par le fait qu’il y avait beaucoup moins de surenchère.»
En fait, le ralentissement du marché immobilier et la hausse significative des inscriptions ont permis un rééquilibrage rapide du marché, puis une baisse aussi rapide des surenchères. C’est un préalable à une baisse des prix et à des offres conditionnelles.
«Un marché en phase de stabilisation donne plus de temps aux acheteurs de prendre une bonne décision, de se questionner et de faire des propositions. Ça donne un peu plus de pouvoir de négociation quand il n’y a pas la frénésie de surenchère», précise-t-il. À ce propos, connaissez-vous vraiment toutes les conséquences d’un achat précipité?
Accès à la propriété difficile
Bien que les prix aient diminué en 2022, on assiste bel et bien à un enjeu en ce qui a trait à l’accès à la propriété. Les hausses des taux hypothécaires ont un impact sur les décisions des acheteurs et les prix des propriétés demeurent plus élevés qu’avant la pandémie. En raison des récentes hausses des taux d’intérêt par la Banque du Canada, il est encore plus difficile pour les nouveaux acheteurs de se qualifier pour un prêt hypothécaire, notamment s’ils ont une petite mise de fonds.
Selon le rapport de Statistiques Canada sur le recensement de 2021, moins de six Québécois sur dix étaient propriétaires de leur logement en 2021. Pour retrouver un taux de propriété inférieur à 60% au Québec, il faut remonter jusqu’en 2001.
À cet effet, Philippe Lecoq souligne le phénomène de plein emploi qui bat son plein au Québec. Selon le dernier bulletin d’Emploi-Québec, le nombre de personnes en emploi (4 408 300) est à un sommet historique.
«Un phénomène intéressant qu’on a observé pendant la pandémie c’est un déplacement des types d’emploi non spécialisés vers des emplois spécialisés, voire très spécialisés. Cette pression à la hausse sur les salaires a fait en sorte que l’on perçoit 2023 et les prochaines années d’un bon œil», explique Philippe Lecoq. «Sans oublier l’immigration qui est un élément important à prendre en compte. Il y a une multitude de facteurs à considérer pour situer le marché immobilier.»
Si vous vous croyez prêts à acheter votre première maison, bravo! Posez-vous tout de même certaines questions pour vous assurer que le processus sera le plus fluide possible.
Des exceptions… qui confirment la règle
Toutes les régions du Québec sont d’ailleurs touchées par une diminution du nombre de transactions, à l’exception du Saguenay et de Trois-Rivières, note Philippe Lecoq. «L’explication majeure de cette stabilité c’est qu’à pareille date, l’an dernier, ces deux régions n’enregistraient pas une augmentation importante de leur taux d’activité, contrairement aux autres régions», explique-t-il.
Traditionnellement, ce sont les grandes villes qui sont le plus affectées par le phénomène de surenchère. «On a vu un énorme engouement pour les banlieues et les villages pendant la pandémie, ce qui a fait en sorte que toutes les régions ont été visées par cet exode rural. À l’heure actuelle, on assiste à une baisse de la surenchère dans toutes les régions du Québec», explique le président de Proprio Direct.
«Aussi, lorsqu’on regarde les dernières statistiques, le phénomène est relativement stable pour l’ensemble des types de propriétés.» Les maisons unifamiliales ne sont donc pas plus visées par de tels phénomènes que les bungalows, par exemple.
Des réalités uniques à chaque région
Chaque région possède sa propre réalité. Certaines ont une plus grande densité de population, d’autres plus d’espaces de plein air. «Voilà l’importance de consulter un courtier immobilier qui sera au fait des réalités de sa région et qui est à même de donner les meilleurs conseils, tant pour vendre, que pour acheter!»
Philippe Lecoq explique que l’augmentation des taux d’intérêt est l’une des raisons qui ont motivé Proprio Direct à conclure une entente de partenariat avec le cabinet en courtage hypothécaire Multi-Prêts en mai 2022. Cela permet de mieux accompagner les consommateurs désirant financer, refinancer ou renouveler leur hypothèque. Les quelque 750 courtiers immobiliers à travers la province sont donc guidés par les conseillers de Multi-Prêts, notamment en ce qui a trait aux notions de financement.
À mesure que les taux d’intérêt grimpent, la folie immobilière tend à s’apaiser dans la plupart des régions du Québec. Or, si le prix des maisons baisse au cours des prochains mois, le coût des prêts hypothécaires ne suivra pas cette tendance. Il est même prévu que les taux d’intérêt augmentent encore légèrement. À suivre…
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Le patient: Dwane UnRuh, fonctionnaire
Les symptômes: terribles maux de tête, nausées, brouillard mental, fatigue
Le médecin: DrRoberto Giaccone, neurologue à l’hôpital d’Ottawa
Dwane UnRuh se souvient que tout a commencé le lundi 11 septembre 2017. Ce jour-là, il se réveille en proie à une étrange et terrible douleur dans les bras et les jambes, une «profonde douleur osseuse» qu’il ne connaît pas. Âgé de 56 ans, le fonctionnaire d’Ottawa se rend tout de même au bureau, mais revient rapidement à la maison. Il s’allonge sur le canapé et espère que ça passe.
Mais c’est pire le lendemain. «Je me tordais de douleur comme si j’avais voulu sortir de ma peau.» Une drôle de sensation qu’il éprouve à la tête l’inquiète particulièrement. Rester debout plus de quelques minutes est une torture et le fait vomir. «On aurait dit qu’une plaque de fer m’écrasait le cerveau. Rien à voir avec un mal de tête.»
Après avoir ingurgité la dose maximale d’analgésiques sans ordonnance, il consulte son médecin, qui l’adresse à une demi-douzaine de spécialistes.
Après une analyse sanguine, le rhumatologue exclut l’arthrite et le lupus, deux causes possibles de douleurs articulaires et d’inflammation.
L’interniste fait un examen qui ne révèle rien d’inhabituel, et le psychiatre conclut que la douleur n’est probablement pas psychosomatique.
GMSI
Dwane se demande alors si ses symptômes peuvent provenir d’une anomalie sanguine rare qu’on lui a diagnostiquée deux ans plus tôt lors d’un bilan de santé de routine: une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (GMSI), qui stimule la production d’une protéine anormale par la moelle osseuse.
La MGUS aggrave le risque de myélome multiple, un cancer qui affecte les cellules du plasma, et d’amyloïdose, une autre maladie de la moelle osseuse qui peut entraîner un dysfonctionnement rénal, cardiaque, hépatique et intestinal, mais aussi des troubles nerveux qui, pense Dwane, pourraient être à l’origine de la mystérieuse douleur.
Mais la biopsie du coussinet adipeux demandée par une hématologue ne révèle rien qui puisse confirmer l’une ou l’autre hypothèse. Elle écarte également l’amyloïdose. Un généticien clinicien diagnostique ensuite une maladie rare du tissu conjonctif, le syndrome de Loeys-Dietz, qui pourrait expliquer migraines et douleurs articulaires, mais pas les autres symptômes.
Plus de symptômes
Car à la douleur et aux nausées se sont maintenant ajoutés un brouillard mental constant, de la fatigue, des difficultés à déglutir, une hypersensibilité épidermique, des tics vocaux, des spasmes involontaires des membres et des acouphènes. L’homme peine à dire le nom des objets courants et n’est plus capable de travailler. «J’en étais parfois réduit à rester couché dans le noir.»
Chercher des pistes
Dwane espère qu’un rendez-vous avec un neurologue d’un hôpital local lui apportera des réponses, mais après quelques minutes d’échange, le médecin déclare que ses symptômes ne sont pas neurologiques. Résolu à ne pas désespérer malgré presque un an de tests infructueux, il se met à chercher des pistes en ligne auprès des réseaux de patients. Et voilà qu’un membre d’un groupe d’aide aux personnes souffrant de troubles tissulaires diffuse un jour une note sur l’HIS, l’hypotension intracrânienne spontanée.
Caractérisée par un niveau anormalement bas du liquide céphalo-rachidien (LCR) – le liquide clair dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière –, l’HIS est due à une brèche ou à un trou dans la dure-mère, l’enveloppe externe du cerveau et de la moelle épinière. Du LCR s’en échappe alors, ce qui peut provoquer un tassement du cerveau dans la boîte crânienne et, par conséquent, une pression sur ses parties inférieures. En résultent des symptômes qui semblent très familiers à Dwane, notamment un mal de tête qui s’aggrave aussitôt qu’il est debout.
Une recommandation
Une blogueuse locale atteinte du même mal lui donne le nom du neurologue qui l’a traitée, le Dr Roberto Giaccone de l’hôpital d’Ottawa. Lors du premier rendez-vous, le médecin passe presque deux heures à interroger et à examiner son patient avant de diagnostiquer une possible fuite de LCR.
D’après le médecin, environ 70% des personnes souffrant de ce genre de fuite présentent des symptômes (nausées, douleurs au cou, maux de tête quand on est debout, par exemple) non répertoriés dans les manuels. Dwane UnRuh est, lui, affligé de tics verbaux: il dit sans le vouloir des mots comme fiddle ou skittle. «Comme les symptômes varient selon les nerfs comprimés, le diagnostic est difficile», explique le neurologue.
Une confirmation
Pour en avoir le cœur net, Dwane expédie ses IRM à un neurologue réputé de la clinique Cedars-Sinai à Los Angeles. Le spécialiste confirme le diagnostic du Dr Giaccone, même si la fuite n’est pas visible sur les images. Des neurologues de l’université Duke, en Caroline du Nord, rendent le même verdict et recommandent un traitement appelé blood patch épidural, qui consiste en l’injection de sang prélevé sur le patient dans la zone épidurale entre la dure-mère et les vertèbres dorsales. Avec de la chance, le sang coagule et bouche le trou dans la dure-mère, en général quelque part dans la colonne vertébrale.
Réparer la fuite
En mars 2019, après six mois d’attente, Dwane UnRuh se retrouve enfin au bloc opératoire de l’hôpital d’Ottawa. On prélève du sang dans l’artère d’une main, puis on l’injecte dans le bas de sa colonne, près du site présumé de la fuite. «J’étais couché sur le côté sur la table quand, tout à coup, le tintement dans mes oreilles a cessé, se souvient le patient. Je me suis demandé ce qu’était ce bruit. Puis je me suis rendu compte que j’entendais clairement.»
Dans 15 à 20% des cas, la fuite reprend. Mais trois ans plus tard, Dwane, lui, semble tiré d’affaire. La plupart de ses symptômes se sont atténués. Il lui arrive encore d’avoir des trous de mémoire et de la difficulté à se concentrer, mais il a recommencé à travailler à plein temps après 10 semaines de rééducation physique et cognitive.
Malgré plus d’un an et demi de souffrances, Dwane UnRuh estime qu’il a eu de la chance parce que le diagnostic a été relativement rapide et la récupération presque complète après une seule intervention.
«Au bureau du Dr Giaccone, on m’appelle le miraculé, dit-il en riant. C’est sans doute vrai.»
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