Rendu 3D du syndrome de l'intestin irritable

Le syndrome de l’intestin irritable, c’est quoi?

Pour mieux comprendre le syndrome de l’intestin irritable (SII), il est utile de comparer son processus à celui d’une digestion normale. Lorsque les aliments partiellement digérés arrivent dans l’estomac, ils sont généralement expulsés dans les intestins par une douce alternance de mouvements de contraction et de relaxation des muscles de la paroi intestinale; c’est ce qu’on appelle le péristaltisme.

Lorsque l’on a le syndrome de l’intestin irritable, les muscles du côlon (une partie du gros intestin) deviennent spasmodiques, se contractant trop souvent et violemment (causant de la diarrhée) ou insuffisamment et faiblement (causant de la constipation). C’est notamment ce qui explique son ancienne appellation; le syndrome du côlon irritable.

Cette affection peut se manifester dès l’enfance, puis elle peut disparaître et revenir épisodiquement au cours de la vie. Si on ne guérit pas du syndrome de l’intestin irritable, on peut en revanche le traiter.

Personnes à risque

Les épisodes de diarrhée et de constipation alternés qui sont associés au syndrome de l’intestin irritable apparaissent habituellement à la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine, essentiellement chez les femmes.

«C’est à la puberté, avec les changements hormonaux, que le syndrome de l’intestin irritable se manifeste. Les femmes en périménopause replongent parfois dans leurs symptômes après une pause de 10 à 15 ans», explique Andréanne Martin. «Ne serait-ce que dans un cycle menstruel, il y a des moments où les femmes auront plus des selles molles ou de la constipation. Les hormones ont un lien direct avec la santé intestinale», précise-t-elle.

Modélisation d'un microbiote intestinal et des bactéries qui s'y trouvent.
Le stress peut déclencher le syndrome de l’intestin irritable en nuisant à la qualité du microbiote intestinal (les bactéries qui habitent dans l’intestin).

Causes

Le syndrome de l’intestin irritable est multifactoriel. Lorsqu’il y a une altération du microbiote les problèmes intestinaux, comme le syndrome de l’intestin irritable, ne sont pas rares.

Cela s’explique par la communication bidirectionnelle entre le cerveau et l’intestin. Il s’agit d’une hypersensibilité viscérale. Une partie de la population a donc davantage de symptômes digestifs sous l’effet du stress que d’autres. «Pour l’instant, nous sommes incapables d’expliquer pourquoi. Il semblerait que les terminaisons nerveuses de certaines personnes soient simplement plus sensibles au niveau de l’intestin», note Andréanne Martin, diététiste-nutritionniste spécialisée dans le microbiote et les maladies intestinales. Autrement dit, les personnes souffrant de SII font l’expérience de cette réponse intestinale au stress, mais de manière excessive.

«Ce qui est intéressant, c’est que la littérature scientifique ne s’entend pas pour dire si cette perturbation du microbiote est la cause ou alors la conséquence de la maladie», ajoute la diététiste-nutrionniste.

Outre les problèmes hormonaux, les facteurs de stress et un déséquilibre chimique dans le cerveau, chez certaines personnes, les crises semblent être déclenchées par des aliments précis.

L’abus d’antibiotiques pourrait également être en cause, de même qu’une infection bactérienne, virale ou parasitaire.

Portrait Andreanne Martin
Andréanne Martin, diététiste-nutritionniste spécialisée dans le microbiote et les maladies intestinales.

Dépister le SII avec JONA

Le nouvel outil JONA permet de faire des analyses personnalisées en ciblant les groupes d’aliments qui perturbent le microbiote. «Chaque allégation sera ensuite justifiée par une étude à l’appui, qui permettra au patient de pousser ses recherches s’il le désire», ajoute Andréanne Martin.

«Si certains tests et outils sont très généraux, d’autres sont très spécifiques, voire trop! On termine la lecture du rapport avec une liste d’aliments à intégrer et à éviter, mais lorsque l’on questionne les compagnies sur le pourquoi du comment, ils répondent que ce sont des algorithmes qui créent ces listes d’aliments…», déplore l’experte.

Elle cerne d’ailleurs trois profils types de personnes qui voudraient essayer le nouvel outil JONA:

  • les gens qui souffrent du syndrome de l’intestin irritable ou qui souffrent d’une problématique digestive et qui veulent aller plus vite dans leur suivi nutritionnel.
  • Les gens axés sur la santé préventive qui veulent en savoir davantage sur leur santé digestive. Qui habite dans mon intestin? Quelles sont mes réactions inflammatoires? Qu’est-ce que je peux faire pour optimiser ce que je fais déjà?
  • Puis, une catégorie de gens qui souffrent de problèmes inflammatoires en général (polyarthrite rhumatoïde, douleur articulaire, eczéma, fibromyalgie, maladie auto-immune, etc.) dans lesquels on sait que le microbiote est un des facteurs clés.

Il est conseillé de ne pas faire l’analyse après une période de prise d’antibiotiques ou après le temps des fêtes, par exemple, car nos habitudes alimentaires sont alors différentes.

«L’outil JONA n’est pas un test diagnostique, mais bien un test de pronostic, rappelle Andréanne Martin. Puisqu’on l’utilise davantage en mode prévention, le patient n’a pas besoin de prescription. SI JONA n’est pas couvert par la RAMQ pour l’instant, les tests sont plutôt accessibles (environ 100$)».

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Traitements du SII

Il ne faut pas oublier que le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable en est un d’exclusion qui fonctionne avec les critères de Rome, des critères standardisés basés sur les symptômes du patient. La personne doit avoir eu des douleurs abdominales au moins une journée par semaine au cours des trois derniers mois, avec une douleur associée à un changement de fréquence des selles ainsi qu’une douleur associée à un changement de leur consistance.

Une fois les affections intestinales plus graves exclues, le programme de traitement dépendra des principaux symptômes: diarrhée, constipation, douleur abdominale et ballonnements.

Si votre syndrome est léger (c’est le cas des deux tiers des patients), le médecin vous conseillera probablement de commencer par des approches non médicamenteuses: changement dans l’alimentation, techniques de gestion du stress, exercice, etc. Si elles ne parviennent pas à vous soulager, on vous recommandera alors des médicaments.

De nombreuses personnes se sentent mieux simplement en changeant leur alimentation. Il pourrait être utile de tenir un journal afin de dégager des liens éventuels entre vos symptômes et ce que vous mangez. Notez ce que vous consommez et les aliments qui déclenchent un symptôme en particulier.

Consignez également la nature de la douleur et le point exact où elle se manifeste, la fréquence et la consistance des selles, les céphalées, les médicaments et les suppléments que vous prenez. Toutes ces indications seront précieuses pour le médecin.

Boire à la paille peut faire apparaître les rides.
Une des recommandations générales qui s’appliquent à toutes les personnes qui ont le syndrome de l’intestin irritable est de diminuer les principes d’aérophagie (comme boire à la paille, boire des eaux gazéifiées ou des boissons gazeuses, manger rapidement, etc.).

Changements dans l’alimentation

«Il faut travailler sur la répartition de trois grosses molécules dans l’alimentation: les protéines, les sucres et les gras. Le fait de diminuer tout ce qui est friture, charcuterie, repas riche en matières grasses, plats à base de beurre et de crème aidera à rétablir la vitesse de digestion», explique Andréanne Martin.

En effet, chez certaines personnes le gras ralentit la digestion de sorte que les sucres consommés restent en contact beaucoup plus longtemps avec les bactéries de l’intestin, créant de la fermentation. Celle-ci produit de l’air et donc des gaz, du ballonnement et de la constipation. Chez d’autres personnes, le gras aura plutôt un effet laxatif. Les selles auront même tendance à flotter dans la cuvette.

«Pour ce qui est des sucres, il faut diminuer sa consommation de sucres raffinés, de sucres à absorption très rapide, et tout ce qui contient du fructose ou du glucose-fructose, qui exacerbera plutôt les symptômes intestinaux. Il faut miser sur des sucres à absorption plus lente comme des sucres plus complexes et davantage fibreux», conseille Andréanne Martin.

Il faut aussi boire beaucoup d’eau, de préférence en dehors des repas et éviter les irritants potentiels que sont l’alcool et la caféine.

En absorbant l’eau des intestins, les fibres ramollissent les selles et en facilitent l’expulsion. Les fibres insolubles augmentent le volume des selles, diminuant ainsi les risques de spasmes et facilitant l’élimination.

En revanche, les céréales complètes et les aliments qui renferment des fibres peuvent être problématiques dans le cas du SII accompagné de diarrhée chronique.

Andréanne Martin précise qu’il n’y a pas beaucoup de recommandations générales puisque chaque conseil doit être individuel et personnalisé selon le patient. «Si chez certaines personnes le lactose sera le grand coupable, pour le voisin, ce sera peut-être le blé ou encore les aliments acides ou les succédanés du sucre (sorbitol, lactitol, mannitol, maltitol). Penser qu’il faille couper le gluten et les produits laitiers est une généralisation qui ne s’applique pas à tous. Une personne avec une perméabilité de l’intestin pourrait réagir au gluten et aux produits laitiers. Mais, quelqu’un qui n’en a pas, ce ne sont peut-être pas les produits laitiers en soi, mais le lactose qui pose un problème. Est-ce le gluten ou le blé qu’il faut pointer du doigt?», questionne-t-elle.

Cela étant dit, la capsaïcine, substance contenue dans le piment, est connue pour favoriser les spasmes du gros intestin. Éviter les aliments susceptibles de provoquer des flatulences, comme le chou, les pois, les lentilles ou le brocoli, est aussi un conseil d’ordre général.

La prise d’un supplément quotidien de probiotiques peut soulager de façon naturelle et diminuer les flatulences, ballonnements et malaises abdominaux, des symptômes couramment associés au SII. «Il s’agit toutefois de la 3e ligne de traitement. Il faut commencer par suivre les recommandations générales, les individualiser au niveau de la nutrition, puis ensuite travailler la qualité de la flore avec le bon probiotique», précise Andréanne Martin.

Pour votre santé, faites des squats.
De manière générale, les squats sont utiles pour aider le transit intestinal. Des physiothérapeutes se spécialisent même dans les exercices pour le syndrome de l’intestin irritable.

Changements dans le mode de vie

L’activité physique est un des nerfs de la guerre! Rester actif fera en sorte que la gaine abdominale sera meilleure, de sorte que les contractions normales facilitent le passage du bol alimentaire, en diminuant la constipation et les flatulences douloureuses. La Fondation canadienne de la Santé digestive recommande 20 à 30 minutes d’exercice au moins trois fois par semaine.

Approches alternatives

Certains remèdes maison atténuent les symptômes du SII comme la menthe poivrée en gélule ou en tisane. Toutes les tisanes moindrement relaxantes comme la camomille donnent de beaux résultats.

Le SII n’est pas une maladie inflammatoire de l’intestin (MII)

Le SII n’est pas une MII. Bien que les deux maladies aient certains symptômes en commun, la première est plus courante, plus bénigne et n’implique aucune inflammation ou altération du tube digestif.

Il ne faut pas confondre le SII avec les maladies inflammatoires de l’intestin chez lesquelles la génétique et l’hérédité entrent en ligne de compte. «Il y a beaucoup d’éléments inflammatoires dans le SII, mais ils sont davantage sensoriels. La mobilité de l’intestin est modifiée par les «mauvaises» bactéries, ce qui amène un peu d’inflammation, mais pas suffisamment pour être considérée comme une maladie inflammatoire de l’intestin», précise Andréanne Martin.

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Panier Linge Sale Lessive Lavage

Pourquoi laver les serviettes de bain?

De nos jours, l’hygiène est facilement un objet de discussion. Par exemple, on se questionne sur la fréquence des douches, ou on se demande si l’on peut uriner sous la douche.

Mais se savonner devrait être un geste simple et rafraîchissant. Cependant, une autre question se pose: à quelle fréquence laver les serviettes de bain ?

Il faut savoir que les serviettes utilisées et humides peuvent abriter des cellules de peau morte, des sécrétions corporelles et divers microbes, selon Philip Tierno, expert en microbiologie à l’École de médecine NYU Grossman.

«En vous essuyant, votre serviette récolte ces cellules mortes à la surface de votre peau.»

«Elle ramasse aussi toutes les sécrétions nasales, buccales, anales ou génitales présentes, et se retrouve chargée d’une variété de micro-organismes qui s’y incrustent.»

La Dre Annie Gonzalez, dermatologue de Riverchase Dermatology à Miami, ajoute que les serviettes sales peuvent favoriser l’incubation des bactéries, des champignons et d’autres microbes.

«La contamination issue des agresseurs environnementaux, des cellules mortes, de l’huile et de la saleté, peut se transmettre de votre corps à votre serviette pendant que vous vous séchez. »

Dans ce contexte, voici l’opinion des experts sur cette question d’hygiène. Et leurs conseils sur le bon moment pour remplacer les serviettes de bain.

À quelle fréquence laver les serviettes de bain?

La réponse repose sur plusieurs facteurs.

Philip Tierno conseille, en général, après deux à trois utilisations, tout au plus.

Pour la Dre Gonzalez, il vaut mieux le faire après trois à quatre utilisations, ou au moins une fois par semaine.

L’American Cleaning Institute coupe la poire en deux en conseillant un lavage après trois utilisations.

Voici ce qui peut servir d’indice pour déterminer si vous devez les laver plus souvent.

Vous faites votre lavage de la même façon depuis des années? Découvrez comment éviter ces pires erreurs de lessive qui endommagent vos articles.

Comment faire sécher la serviette

Votre façon de faire sécher la serviette est aussi importante que la fréquence de lavage, précise Philip Tierno. En effet, une serviette sèche contribue généralement mieux qu’une serviette mouillée à éliminer les micro-organismes, ou à freiner leur croissance.

«Les micro-organismes ont tous besoin d’eau pour se développer, ce que leur procure un taux élevé d’humidité ambiante.»

Ainsi, si vous accrochez une serviette humide déjà utilisée dans la salle de bain, vous l’exposez à ce type d’humidité. Elle sèche alors plus lentement, et les micro-organismes vivent plus longtemps ou se développent. Cela se produit aussi si vous la pliez.

De fait, votre serviette est l’un des objets qu’il vaut mieux ne pas garder dans la salle de bain. Il est préférable de la laisser sécher à l’extérieur de la salle de bain, pendue ou dépliée, pour que toute l’humidité s’évapore.

Si la serviette reste mouillée longtemps après votre douche, il faut la laver, et en utiliser une autre.

Comment bien s’essuyer

Philip Tierno souligne également l’importance d’un bon essuyage des fesses et de la région génitale.

Bien s’essuyer après être allé à la toilette et après la douche diminue le nombre de résidus susceptibles de se retrouver sur la serviette après le bain, ce qui réduit la probabilité d’infiltration d’agents pathogènes et de microbes.

En bref, avec de bonnes habitudes d’essuyage et d’hygiène, votre serviette pourrait être moins sale après la douche. Et être utilisée plus souvent.

Vous croyez que vous vous séchez les cheveux comme une pro? Pourtant, certaines erreurs courantes – que vous faites sans même le savoir — peuvent endommager vos cheveux et saboter votre style. Jetez un oeil aux correctifs à apporter pour éviter les erreurs les plus courantes quand on se sèche les cheveux.

Maladies de la peau

Si vous souffrez de mycose, du pied d’athlète, d’eczéma marginé ou de verrues, vous ne devez employer que des serviettes fraîchement lavées pour prévenir la propagation de microbes à d’autres parties de votre corps, selon la Dre Gonzalez.

«Les serviettes sales peuvent aussi déclencher de l’eczéma ou une dermatite en entraînant les bactéries vers d’autres parties du corps et irriter la peau, provoquant une poussée d’eczéma. Les gens qui font de l’acné peuvent constater l’augmentation des lésions quand ils se sèchent le visage avec une serviette sale.»

En présence d’une de ces affections cutanées, il est donc conseillé de laver plus souvent les serviettes. Et saviez-vous que 17% des Canadiens souffriront d’eczéma dans leur vie? Vous feriez mieux de connaître tout de suite les symptômes et les meilleurs traitements contre l’eczéma.

Quel serait le pire des cas?

Quel est l’enjeu sur l’utilisation d’une serviette sale et humide? Pour tout dire, elle peut devenir un dépôt ou une réserve d’agents pathogènes, comme l’E. coli, et d’autres bactéries, répond Philip Tierno.

Si vous les mettez en contact avec une lésion, une abrasion ou une égratignure, il pourrait s’ensuivre l’apparition d’un furoncle ou d’un bouton.

Il précise qu’une coupure peut s’infecter, bien que la probabilité en soit faible, sauf si la plaie est importante.

Ne pas laver ses serviettes peut aussi entraîner la transmission de microbes associés à différents rhumes, affirme la Dre Gonzalez.

Dans les cas extrêmes, les serviettes sales peuvent propager des bactéries comme le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), une infection staphylococcique dangereuse et difficile à traiter avec des antibiotiques.

Vous allez sûrement vous reconnaître dans quelques-unes des 10 pires habitudes pour transmettre des microbes.

À quelle fréquence remplacer les serviettes?

Des serviettes de bain lavées fréquemment peuvent être conservées pendant deux ans, selon la Dre Gonzalez.

«Une règle de base consiste à les remplacer lorsqu’elles ont perdu leur douceur, ou n’absorbent plus d’eau.»

Philip Tierno trouve qu’il ne faut les remplacer que lorsqu’elles n’ont plus d’usage ou ne réalisent plus leur fonction initiale.

«Si la serviette est déchirée, effilochée ou n’absorbe plus, il est temps de s’en procurer une nouvelle, ajoute-t-il. Et cela n’a plus rien à voir avec les microbes.»

Conseils sur le lavage des serviettes

Philip Tierno recommande de laver les serviettes avec de l’eau javellisée. Il suggère un désinfectant sans javellisant et de l’eau et du savon pour les amateurs de serviettes de couleur.

Il conseille également de nettoyer la machine à laver.

«De façon périodique, vous pouvez verser de l’eau de Javel dans la machine dans un cycle vide pour éliminer tout dépôt accumulé dans le réservoir.»

Peut-on laver les serviettes avec d’autres vêtements?

Les vêtements ordinaires peuvent être lavés avec les serviettes de bain si vous utilisez de l’eau de Javel ou un désinfectant, précise Joseph Tierno.

Mais il déconseille de laver les serviettes en même temps que les sous-vêtements. «On trouve des bactéries génitales et fécales dans les sous-vêtements usagés, et à moins d’utiliser l’eau de Javel, des microbes résiduels infecteront l’eau du réservoir.»

Évitez simplement de mélanger ce qui ne devrait pas l’être. Tout ne va pas dans la sécheuse, et certainement pas en même temps. Selon un vendeur d’électroménagers chez Home Depot, l’idée derrière le principe d’éviter de sécher des t-shirts et des serviettes en même temps a un lien direct avec le poids des articles. Il faut éviter de mélanger des morceaux de tailles et de poids différents, car cela déséquilibre l’appareil. Aussi simple que cela. Découvrez d’autres gestes mal avisés qui pourraient réduire la durée de vie de votre laveuse et de votre sécheuse.

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Illustration d'une jeune femme qui se noie dans la rivière Niagara

Ce jour férié du Memorial Day, Sherry Vyverberg, 20 ans, a décidé de le passer aux chutes du Niagara avec des amis. Grande, les yeux bleus et de longs cheveux blonds, la jeune femme de Rochester, dans l’État de New York, vient de terminer son premier cycle universitaire en soins infirmiers. Comme elle doit être de retour à Rochester à 15h pour prendre son quart d’infirmière auxiliaire, elle a quitté la maison tôt, puis est passée chercher son petit ami, Keith Gandy, 22 ans, et leurs amis Greg Grant, également 22 ans, et Mike Jarocki, 26 ans.

Quatre-vingt-dix minutes plus tard, la joyeuse petite bande arrive. La journée est fraîche et ensoleillée en ce lundi 30 mai 1983. À 8h15, ils longent la Niagara Parkway et se garent sur la rive gauche de la rivière, près de la centrale électrique abandonnée du réseau Toronto Power, à 580 mètres en amont des chutes. Keith, qui s’est cassé la cheville une semaine plus tôt, a la jambe dans le plâtre et marche avec des béquilles près des bâtiments de pierre de la vieille centrale en discutant avec ses deux amis. Sherry contourne pendant ce temps une rampe métallique près de l’usine désaffectée et atteint une corniche de béton de 60 centimètres de large qui surplombe l’eau. Pour avoir une meilleure vue sur la rivière, elle s’avance de quelques mètres.

Du haut de son étroit perchoir, elle observe la rivière en aval, où la crête semi-circulaire de la chute du Fer à cheval prend toute la largeur du cours d’eau, de l’île de la Chèvre jusqu’à la rive canadienne. Chutant près de 60 mètres plus bas dans les violents tourbillons, l’énorme cascade tonne tel un orage assourdi en produisant un nuage perpétuel de gouttelettes. La rivière Niagara est l’une des plus spectaculaires au monde. Mais aussi l’une des plus dangereuses.

Juste sous elle, six mètres plus bas, de l’eau s’échappe du canal à vannes de la vieille centrale. Sherry jette un œil en contrebas, mais elle perd soudain l’équilibre et bascule dans le vide. Elle est saisie par le choc d’une eau à 8ºC. La puissance du courant l’entraîne vers le fond. Elle parvient à remonter à la surface pour respirer, mais les eaux tourbillonnantes ne cessent de la tirer vers le bas.

De la berge, Mike voit Sherry se pencher en avant puis chuter tête première. Je rêve, se dit-il. Il crie: «Elle est tombée à l’eau!» Avec Greg, il se précipite au bord de l’eau et se tient sur la rive, observant la scène avec impuissance. Pendant un instant, la tête de Sherry réapparaît à la surface, suivie de ses pieds, puis elle disparaît dans le courant. On ne peut rien faire, se dit Mike. Comment allons-nous annoncer cela à sa mère?

De la route, Keith Gandy hurle: «Elle est plus bas!» Maintenant à 15 mètres de la berge, Sherry se trouve désormais à environ 500 mètres du sommet des chutes. Bonne skieuse et randonneuse, elle sait en revanche à peine nager. Elle pagaie avec ses mains pour tenter de rester en surface, mais sent le courant tirer sur ses jambes comme un puissant monstre aquatique. Je vais mourir. Je vais basculer dans les chutes.

Greg escalade le talus et court le long de la berge tout en se déshabillant pour ne garder que ses sous-vêtements. Lorsqu’il parvient au niveau de Sherry, celle-ci se trouve à plus de 30 mètres du bord et toujours plus proche des chutes. Il se rue vers la rivière, plonge, mais face aux rapides torrentiels, il se rend compte qu’il n’arrivera à rien. Faisant demi-tour, il se replie péniblement sur la terre ferme.

La police à la rescousse

Au même moment, trois employés de la compagnie Canadian Niagara Power roulent sur la Niagara Parkway en direction de la centrale électrique Rankine, une usine en service située entre la vieille centrale et les chutes. Accompagné de John Marsh et Pete Quinlin, Joe Camisa, un charpentier de 55 ans, est au volant du camion.

Monteurs de charpentes métalliques de métier, John et Pete sont de vieux amis. Pete, 40 ans, est marié et père de quatre enfants. Sec et nerveux, cheveux blond roux et moustache, John a 37 ans. Célibataire, il a toujours adoré les sports qui mettent sa rapidité et ses compétences au défi.

Alors qu’ils passent devant la centrale de la Toronto Power, les trois hommes aperçoivent un type qui boitille vers eux tout en agitant frénétiquement les bras. C’est Keith, qui a abandonné ses béquilles et qui hurle: «Il y a une fille à l’eau!»

L’équipe bondit hors du camion et se précipite vers la rivière. De l’allée d’asphalte qui court le long des berges, John finit par apercevoir une tête qui flotte comme un ballon à 45 mètres de la rive. «Elle est trop loin! crie-t-il à l’adresse de Pete. On n’arrivera jamais à la tirer de là.» Maudissant leur impuissance, les deux hommes observent les rapides emporter la jeune femme. Mais John ne renonce pas. Je préfère encore sauter à l’eau que de la voir basculer dans les chutes et passer le restant de mes jours à me demander ce que j’aurais dû faire.

C’est alors qu’il se souvient du déversoir, un mur de béton courbe qui court juste sous la surface de la rivière depuis la centrale Rankine jusqu’à un point situé à 130 mètres de la berge. Le déversoir est conçu pour détourner une partie de l’eau qui coule vers les chutes et l’entraîner dans les turbines situées sous la centrale. Sherry se trouve maintenant tout près de l’extrémité du mur immergé.

John a grandi le long de cette rivière. «Je pêche beaucoup par ici, dit-il à Pete. Là où elle se trouve, le courant se dirige vers les chutes. Mais si je lance ma ligne par ici, neuf fois sur dix elle dérive à l’intérieur du déversoir, en direction de notre centrale. Si elle ne passe pas au-dessus ce mur, elle dérivera vers la centrale.»

En levant le regard sur la route, il aperçoit une voiture de police. «Il y a un policier. Arrête-le!» lance John. Pete agite furieusement les bras vers l’agent et hurle: «Appelez de l’aide. Il y a une fille à l’eau!»

L’agent James Caddis, du service de police de la région de Niagara, appelle des secours. Mais Sherry ne se trouve plus qu’à 245 mètres du sommet des chutes, et le temps presse. Si le courant l’emporte par-dessus le déversoir, personne ne pourra la sauver. Si elle dérive en direction de la centrale, comme John l’espère, ils auront peut-être une brève occasion de l’attraper avant qu’elle ne soit entraînée dans les vannes d’entrée jusqu’aux turbines – où elle serait déchiquetée – ou par-dessus le canal à vannes à la base du déversoir et en direction des chutes.

John et Pete ont si souvent travaillé ensemble qu’ils forment aussitôt une équipe. Pete attache ensemble deux morceaux de corde récupérés dans leur camion tout en filant vers le pont étroit qui court au-dessus du courant d’arrivée vers la centrale. Les deux hommes escaladent une clôture d’acier et s’élancent sur la passerelle. «Tenez bon! On va vous attraper!» crient-ils à Sherry qui, incapable de les entendre ou de les voir, flotte sans se débattre au gré du courant.

«J’y vais, dit John. Tu es un père de famille. Ta place n’est pas ici.»

Illustration d'un homme, un policier, qui sauve la jeune femme qui a tombé dans la rivière Niagara

Il se déshabille, ne gardant que son jean, et Pete attache une extrémité de la corde à la rampe et l’autre autour de sa taille. John enjambe la rambarde, descend de trois mètres sur l’une des jetées de ciment qui soutiennent le petit pont, puis plonge vers Sherry qui dérive vers le déversoir. Quelque 20 mètres plus loin, au bout de sa corde, il ne parvient toujours pas à atteindre la jeune femme. En nageant aussi fort qu’il le peut pour faire du surplace, il attend que Sherry se rapproche encore, puis s’élance avec l’énergie du désespoir et l’agrippe par les cheveux, la tire vers lui, l’entoure de ses bras et lui enjoint de rester calme. Épuisée, Sherry ne parvient qu’à hoqueter: «Merci, mon Dieu… et merci à vous.»

Sur la berge, tous retiennent leur souffle. Ils voient John attraper la jeune femme et l’entendent crier: «Tenez bien la corde et hissez-nous!» Joe et Mike et Pete hissent alors lentement John et Sherry hors de l’eau, contre une jetée située sous le pont.

«Tenez bon! encourage John. Ne la laissez pas retomber dans l’eau. Je vais m’agripper à une barre d’acier, détacher la corde de ma taille et la passer autour de la sienne.»

Une fois Sherry en sûreté, Pete renvoie la corde à John, qui la glisse par-dessus sa tête et ses épaules pour être hissé à son tour.

Sherry est en état de choc après ces huit minutes d’horreur. Ses lèvres sont bleues. Son corps parcouru de tremblements est engourdi par le froid. Lorsque Mike la couvre de sa veste, elle éclate en sanglots. Mais elle est de nouveau sur ses pieds et marche vers la route en compagnie de l’agent Caddis lorsque l’ambulance arrive, la jeune femme est aussitôt enroulée dans des couvertures et embarquée sur une civière. Mike monte avec elle.
En route vers l’hôpital général Greater Niagara, Sherry est encore très agitée. «Qui m’a sauvée? ne cesse-t-elle de demander. Quelqu’un d’autre est-il blessé?» Si quelqu’un a succombé en tentant de me sauver, je ne pourrai pas le supporter, pense-t-elle. Mike lui répète que tout le monde va bien.

Saine et sauve

À l’hôpital, Sherry est traitée pour état de choc et hypothermie, puis passe deux heures en observation et subit quelques examens. En dépit de cette épreuve, sa température et sa tension artérielle restent dans la norme; une radio confirme l’absence de fluides dans ses poumons.

Elle se repose sur un lit lorsque l’agent Caddis revient pour prendre de ses nouvelles. Sherry demande le nom de son sauveteur. «John Marsh, répond l’agent. Et vous pouvez être très reconnaissante que cet homme se soit trouvé là.»

John n’est pas resté longtemps sur les lieux et, si l’agent Caddis ne l’avait pas retenu, il serait reparti avec ses collègues dans leur camion sans révéler son identité.

Avec humour et humilité, John a également tenté d’ignorer les éloges qui ont suivi, se demandant pourquoi on en faisait toute une histoire. Parmi les hommages rendus par des hommes politiques canadiens et américains, il a reçu une lettre du président Reagan louant son héroïsme. John Marsh a été décoré de plusieurs médailles et plaques, dont la médaille Carnegie et la médaille de bronze de la Royal Canadian Humane Association. Il a également été décoré de l’Étoile du courage par le gouverneur général.

Comme l’a déclaré l’agent Caddis: «S’attacher à une corde pour plonger dans la rivière demandait déjà beaucoup de cran. Un homme sur mille aurait fait ce que John Marsh a accompli.»

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro d’août 1984 de Sélection.

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Campagne Annuelle De La Jonquille 2023 Societe Canadienne Du Cancer

Ne manquez pas l’illumination en jaune de la Tour de Montréal le 18 avril prochain afin de «Faire fleurir l’espoir» chez les personnes touchées de près ou de loin par le cancer!

L’illumination de ce point d’intérêt montréalais coïncidera avec la présence des défenseurs bénévoles sur la colline parlementaire, à Ottawa, dans le cadre de l’initiative Prompt rétablissement de la Société canadienne du cancer (SCC). La SCC est d’avis que la pandémie de COVID-19 a mis notre système de soins contre le cancer à rude épreuve et a fait ressortir les faiblesses et les lacunes de ce dernier. Les cartes de prompt rétablissement de la SCC, adressées au système de la santé et rédigées par des milliers de Canadiens, exhortent les législateurs à améliorer les soins contre le cancer.

Faites Fleurir L Espoir Campagne Annuelle De La Jonquille 2023 Societe Canadienne Du Cancer

La campagne annuelle de levée de fonds de la Société canadienne du cancer soutient notamment les projets de recherche les plus prometteurs tel que les Subventions d’équipe Découverte de la SCC afin de transformer les cancers pour lesquels la survie est faible. La prévention est aussi un cheval de bataille de la SCC. Il ne faut pas omettre que deux Canadiens sur cinq (44% des hommes et 43% des femmes) recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie. Le cancer reste la principale cause de décès au Canada et est responsable de 28,2% de tous les décès.

Uniquement au Québec, la SCC offre environ 20 programmes de prévention. Ils fournissent aussi des programmes de soutien dont la Ligne d’aide et d’information sur le cancer, l’aide financière pour le transport aux traitements et la Maison Jacques-Cantin. Ces programmes aident les gens à vivre avec le cancer, à tisser des liens avec les autres et à leur assurer une qualité de vie et un bien-être.

La 17e édition du Souper-bénéfice de la jonquille, concocté par Montego Resto-Club, accueillera les visiteurs au Quai 30 à Québec le 19 avril prochain. Des encans électroniques et à la criée agrémenteront d’ailleurs cette soirée festive. Jetez d’ores et déjà un œil aux items mis à l’encan!

Enfin, c’est sous le signe de la lumière – Lumissima – que se tiendra le 30e Bal de la Jonquille de la SCC le jeudi 20 avril à la gare Windsor, à Montréal. L’objectif de cette soirée est de recueillir des fonds pour aider les personnes atteintes de cancer, lesquels s’ajouteront aux 41,2 M$ amassés depuis 1994 dans le cadre du Bal.

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Une image qui compare deux bâtiments d'hébergement: l'hôtel et le motel

Que vous cherchiez un hôtel de transit en ville, un joyau bon marché pour des vacances familiales économiques ou un centre de villégiature isolé dans les tropiques, l’endroit où vous décidez de rester peut vous faire vivre une expérience de vacances positive ou négative, surtout si vous voyagez en respectant un budget. Bien que le choix de l’hébergement repose sur une quantité de choses pouvant aller de la durée du voyage à votre préférence pour le nombre de fils au pouce carré des draps, il vous faut d’abord choisir entre un motel ou un hôtel.

Les voyageurs les plus expérimentés peuvent connaître les meilleures applications de voyage, le meilleur moment pour réserver un vol et même comment voyager gratuitement (ça aide de savoir quelle est la meilleure carte de crédit pour les récompenses de voyage!), mais ils ne connaissent peut-être pas la différence entre ces deux options d’hébergement qui sont pourtant les deux principaux types d’habitation en dehors de la maison. À part la première lettre qui change, quelle différence y a-t-il entre un hôtel et un motel?

Le choix d’hébergement fait aussi partie de la planification, surtout pour un voyage avec un petit budget.

Quelle est la différence entre un hôtel et un motel?

Ces deux types d’hébergement ont le même objectif de base, soit offrir aux voyageurs un endroit où s’arrêter, mais il existe beaucoup de caractéristiques faisant une bonne différence dans la définition d’un motel et d’un hôtel. Les hôtels se définissent par leur plus grande taille (souvent à plusieurs étages) et leurs services connexes comme des restaurants, des bars, des salles de conférence, des installations de travail, des salles d’entraînement, des piscines, des spas et même des magasins. Ces services sont souvent ouverts au grand public également.

La clientèle d’un hôtel tend à y demeurer plusieurs nuits (et parfois même des mois). Afin de répondre aux besoins des clients, les hôtels ont à leur service beaucoup d’employés, notamment des concierges, des porteurs, des femmes de ménage, des chefs… et la personne qui dépose les chocolats sur nos oreillers chaque soir (mes préférés!). En règle générale, si vous entrez dans un hall, si vous vous informez auprès d’un concierge des trésors cachés locaux à visiter ou si vous avez pris un ascenseur pour vous rendre à votre chambre, vous êtes dans un hôtel.

Les motels, pour leur part, sont généralement plus petits et conçus pour des voyages de courte durée (on pense à un ou deux étages, à un séjour d’une ou deux nuits). Les installations ont tendance à être plus simples et vous pouvez probablement stationner juste devant votre porte de chambre. Il y a peut-être une piscine, mais vous ne trouverez probablement pas dans la garde-robe de peignoir blanc douillet à mettre pour vous rendre à la piscine.

Le petit nombre d’employés et de services fait des motels une option beaucoup plus abordable que les hôtels. Et lorsque vous faites un road trip ou un long périple, un motel peut être exactement ce que vous avez besoin. Voici d’ailleurs des conseils pour un voyage en voiture.

L’histoire des hôtels

Le mot français hôtel vient de ostel signifiant « demeure, logis », du bas latin hospitale, « chambre pour les hôtes », qui remonterait aux années 1600. Il fait référence à un établissement fournissant aux voyageurs hébergement, repas, divertissements et autres services. C’est le genre d’endroit où vous vous attendez à réserver à l’avance plutôt que de vous y présenter spontanément.

Les hôtels modernes en Amérique sont arrivés avec l’ère du chemin de fer, lorsque les déplacements entre différentes villes se sont accélérés comme jamais auparavant et que plus de gens ont commencé à voyager pour le plaisir. De gros hôtels luxueux ont été construits près des gares de train, souvent situées dans le centre. Pour la même raison, vous trouverez aujourd’hui beaucoup d’hôtels à proximité des aéroports; que vous voyagiez en première classe ou avec une compagnie aérienne à bas prix, vous devriez trouver un hôtel tout près.

Ce type d’hébergement tombe généralement dans l’une de ces trois catégories : transit, villégiature et pension. Les hôtels de transit sont situés au centre-ville. Dans les zones urbaines, les clients qui y demeurent ne sont pas des résidents à long terme mais seulement de passage. Durant leur bref séjour, ils veulent profiter d’une chambre avec salle de bain privée, télévision et wi-fi ainsi que du service aux chambres, de la buanderie et du cirage de chaussures.

Les hôtels de villégiature sont habituellement situés près de pentes de ski ou de plages et plutôt luxueux (bien qu’il soit tout à fait possible de loger dans des hôtels balnéaires bon marché). Ils peuvent offrir des forfaits tout-inclus, signifiant que certains repas ou tous les repas sont inclus dans le prix.

Les résidences hôtelières sont destinées aux clients à plus long terme, notamment les voyageurs d’affaires qui prévoient y demeurer plusieurs semaines ou mois.

Vous devez toutefois considérer ces 12 aspects avant de faire une réservation d’hôtel.

L’histoire des motels

Les motels, pour leur part, constituent une option d’hébergement beaucoup plus récente – et très américaine. Datant des années 1920, le terme motel est un mot-valise composé de moteur et de hotel. Compte tenu que l’important système d’autoroutes des États-Unis s’est développé dans les années 1950 et 1960, les motels se sont développés parallèlement, comblant ainsi le besoin pour les automobilistes traversant le pays et cherchant à voyager à bas prix d’avoir des endroits où s’arrêter en bordure de route.

Ça explique pourquoi les stationnements occupent une place d’honneur quand il s’agit d’un motel par rapport à un hôtel – c’est en fait une question de confort tant pour le véhicule que pour le conducteur. Il est peu probable que vous réserviez un motel à l’avance (à moins d’être vraiment très organisé!) et vous vous arrêterez plutôt à celui le plus proche lorsque vous serez fatigué de conduire. Les motels se retrouvent souvent tout près des autoroutes qui relient plusieurs États, et ils sont plus informels que les hôtels.

Dans un hôtel, un chasseur pourra transporter vos bagages à votre chambre alors que dans un motel, il est plus probable que vous trimballiez vous-même vos valises. Et votre chambre donnera probablement directement sur le stationnement ou aura un balcon le surplombant.

Quand on compare motels et hôtels, les deux types d’installations sont majoritairement des chaînes, mais les chaînes hôtelières changent souvent d’aspect au pays et ailleurs dans le monde, s’adaptant à l’endroit où elles sont situées. Les chaînes de motels, pour leur part, ont tendance à se ressembler peu importe où vous allez. Par exemple, un Motel 6 en Arizona et un Motel 6 dans le Maine sont pas mal interchangeables, ce qui peut être réconfortant après une longue journée au volant.

Hôtel vs. motel: Quelle est la différence?

Hôtel Motel
Coûts En général, plus chers que les motels (plus de 100$ par nuit), mais le prix varie en fonction de la taille, du classement par étoiles, de l’équipement, du type de chambre et de l’emplacement Souvent moins chers que les hôtels (moins de 100$ par nuit), mais avec beaucoup moins d’équipements et des chambres de base.
Étoiles La qualité des hôtels varie entre 1 et 5 étoiles, 5 étant un niveau de luxe digne d’une célébrité et 1 étant presque l’équivalent d’un motel. Les motels n’ont pas de classement par étoiles, mais sur les sites de voyage, ils sont souvent classés dans la catégorie 1 à 2 étoiles.
Emplacement Près des aéroports, des centres urbains et des lieux de villégiature tels que les pistes de ski et les plages. Généralement situés dans les zones rurales ou à la périphérie des villes, ils se trouvent souvent le long des autoroutes ou des routes panoramiques.
Services offerts par l’immeuble Lobby, restaurants, bars, salle de sport, piscine, centre d’affaires, spa et service à la chambre. Souvent une piscine, et parfois des restaurants ou une salle à manger pour le déjeuner.
Ce qui offert dans la chambre Mini-frigo, minibar, télé et Wi-Fi, sèche-cheveux, serviettes et articles de toilette, lit confortable, lampe de lecture, bureau et coffre-fort. Articles de toilette de base, literie, serviettes et parfois un sèche-cheveux.
Exemples de compagnie Marriott, Sheraton, Comfort Inn, Radisson, Best Western, Hyatt, Four Seasons, Hilton, InterContinental, Ritz-Carlton et Holiday Inn. Motel 6, Econo Lodge, Knights Inn, America’s Best Value Inn et Super 8.

Le coût d’un motel par rapport à celui d’un hôtel

Budgéter correctement votre voyage peut déterminer quel agrément vous en tirerez; et c’est vrai que vous planifiez un voyage à bas prix pour la semaine de relâche ou une visite des trésors cachés de la ville de New York. L’hébergement représente souvent l’un des coûts les plus importants du voyage, alors si vous choisissez entre un motel et un hôtel, prendre en considération le prix d’une nuitée pourra vous aider. Les hôtels ont en général tendance à coûter plus cher, mais d’autres aspects – comme leur grandeur, leur popularité et leur situation géographique – peuvent influer davantage sur le coût que la différence entre un motel et un hôtel.

Au bout du compte, la question à savoir lequel, entre le motel ou l’hôtel, est le mieux pour vous revient à vous demander ce que vous attendez de votre voyage et de votre hébergement. Vous voulez que l’endroit où vous logez fasse autant partie de votre expérience de voyage que tout le reste? Vous tenez absolument à vous retrouver au cœur de l’action? Optez pour un hôtel. Vous avez seulement besoin d’un endroit où vous arrêter pour prendre une douche et dormir? Vous avez l’intention de conduire plutôt que de marcher? Un motel serait probablement le meilleur choix pour vous.

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Chariot Panier Epicerie

Il faut bien avouer que la mode rapide nous procure certains petits plaisirs: ce sont des vêtements bon marché qui nous permettent de rafraîchir notre garde-robe facilement et de suivre les dernières tendances. Cependant, ces mêmes marques de mode rapide cachent beaucoup de squelettes dans leurs placards. Et vous savez que quand quelque chose semble trop beau pour être vrai, ça l’est habituellement! Dans ce cas, les bas prix offerts sont possibles par le biais de raccourcis qui nuisent à l’environnement et de ceux qui les fabriquent.

Si une grande part de la responsabilité repose sur les épaules des marques, les habitudes de consommation ont aussi un rôle important à jouer, précise Reimer Ivang, fondateur de Better World Fashion, une marque danoise de mode durable. Les consommateurs peuvent contrer les dangers de l’impact environnemental de la mode rapide en apprenant à reconnaître les marques de cette mode éphémère, et en soutenant plutôt des marques de vêtements durables qui utilisent des procédés de fabrication et des textiles plus éthiques et respectueux de l’environnement. Et ce n’est pas seulement une question de ce que vous achetez, mais aussi de ce que vous faites de vos vêtements une fois que vous ne les portez plus. Vous pouvez faire le bon geste en recyclant ou en valorisant les vêtements au lieu de les jeter.

Mais avant de vous donner des trucs sur la façon de magasiner des vêtements plus durables, voici d’abord comment la mode rapide est devenue si polluante.

Qu’est-ce que la mode rapide exactement?

Vous voyez une robe à 10$ ou un t-shirt à 5$ accroché dans un magasin? Les chances sont que ce soit de la mode rapide. Le magasin qui habille ses mannequins de nouveaux vêtements chaque semaine ou un site web qui met ses offres à jour quotidiennement, c’est aussi de la mode rapide. Fondamentalement, les vêtements tendance bon marché sont de la mode rapide. Le terme fait référence à un modèle d’affaires où les manufacturiers établissent un système qui reproduit rapidement les plus récents styles portés par les vedettes et sur les podiums dans le but de les vendre à une fraction du prix des collections de designers. Ces collections sont produites à une échelle de masse qui encourage un comportement où l’on magasine et jette des vêtements pour les remplacer rapidement par de nouveaux.

Les professionnels du domaine de la mode nous ont confié leurs meilleurs trucs et conseils pour avoir une tenue irréprochable en tout temps!

Comment la mode rapide a-t-elle commencé?

Au tournant du 20e siècle, la majorité des vêtements étaient confectionnés selon vos mesures, que ce soit dans un magasin spécialisé ou encore faits main à la maison. Cela pouvait prendre des semaines pour les fabriquer. Tout a commencé à changer quand les chaînes de montage et les manufactures qui ont marqué la révolution industrielle sont peu à peu devenues un pilier de la production vestimentaire, et c’est demeuré ainsi depuis.

Au début des années 1960 – lorsque l’Américain moyen achetait moins de 25 morceaux de vêtements par année –, la mode a commencé à se transformer plus rapidement, et le processus de fabrication a évolué en même temps afin de satisfaire les goûts en perpétuel changement. Le rythme s’est encore accéléré depuis: selon certaines estimations, les Américains ont acheté une moyenne de 68 morceaux de vêtements pour l’année 2018. Selon une étude, chaque morceau est en moyenne porté seulement sept fois avant d’être mis de côté. Mais où vont tous ces vêtements inutilisés? Au site d’enfouissement, pour un total de 10,5 millions de tonnes de textiles (la majorité étant des vêtements) en 2015, selon l’Environmental Protection Agency.

Vous ne serez plus jamais préoccupé par l’éternelle question «Que dois-je porter aujourd’hui?» grâce à nos précieux conseils pour organiser sa garde-robe une fois pour toutes.

Exemples de marques de mode rapide

L’une des pionnières de la mode rapide est la célèbre marque espagnole Zara. Fondée en 1975, l’enseigne de mode s’est fait un nom en fabriquant des versions moins coûteuses de vêtements haut de gamme. Ce modèle a été imité par de nombreuses autres enseignes, notamment H&M, Shein, Boohoo, Uniqlo, Topshop, Primark, Mango et bien d’autres.

Comment reconnaître les marques de mode rapide

La mode bon marché repose sur de la main-d’œuvre et des textiles bon marché. Voici quelques signes évidents à surveiller :

  • Des prix bas. Une des façons les plus simples de reconnaître une marque de mode rapide est de regarder les prix. S’ils sont trop beaux pour être vrais, ils le sont probablement.
  • Des tissus synthétiques. Si certains vêtements de qualité sont fabriqués à partir de polyester, de rayonne et de nylon, la mode éphémère utilise généralement davantage ces matières synthétiques que des textiles naturels comme le coton et la soie.
  • Des finitions mal faites. Vérifiez coutures et boutons. Les coutures des vêtements de mode rapide peuvent lâcher facilement et les boutons se détacher.
  • Un inventaire tournant. Les marques qui mettent leur inventaire à jour hebdomadairement ou aux deux semaines suivent le modèle de mode rapide pour faire en sorte que les consommateurs achètent plus, jettent plus et rachètent toujours plus.

Les rapports d’Experian – une agence d’évaluation du crédit à la consommation – montrent de toute manière que la fraude en matière d’achats en ligne est en augmentation. Découvrez comment repérer les sites suspects lors de vos achats en ligne.

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Les problèmes liés à la mode rapide

Pour arriver à mettre tous ces nouveaux vêtements dans les mains des consommateurs, on doit tourner les coins ronds en matière de conception, de production et d’expédition.

L’impact environnemental

Le polyester est l’un des textiles les plus populaires et bon marché; malheureusement, il vient avec son lot de problèmes. Par exemple, ça prend près de 432 millions de barils de pétrole annuellement pour fabriquer des matières synthétiques. Cette dépendance aux combustibles fossiles produit des émissions de gaz à effet de serre qui sont liées aux changements climatiques. Ces textiles composés de plastique présentent aussi une menace en dispersant dans la laveuse des microplastiques – minuscules pièces de plastique de 8 millimètres de long – qui se retrouveront ensuite dans nos cours d’eau et finiront par polluer les océans.

Même les textiles naturels entraînent des problèmes lorsqu’ils sont utilisés par des enseignes de mode rapide. En 2019 seulement, des cultures de coton conventionnelles aux États-Unis ont nécessité 68 millions de livres de pesticides. Et ces produits chimiques ne se retrouvent pas uniquement dans les cultures de coton, ils contaminent aussi les sols par les eaux de ruissellement et présentent un risque de contamination de l’eau et des sols pour les communautés locales.

La mode rapide ou éphémère n’est guère mieux quand il s’agit de la prochaine étape de la conception, la teinture, qui permet d’obtenir toutes ces belles couleurs. Ça prend jusqu’à 200 tonnes d’eau pour produire une tonne de vêtements teints. Pire encore, les teintures conventionnelles utilisées sont un mélange de produits chimiques qui ne se décomposent pas correctement en entrant dans les cours d’eau et les océans. Avec le temps, ces produits s’accumulent dans l’environnement et, dans certains cas, les cours d’eau situés à proximité d’usines où les eaux de ruissellement provenant du procédé de teinture entrent deviennent trop dangereux à utiliser. En Chine, par exemple, une capitale mondiale de l’industrie de fabrication de vêtements, plus de 70% des fleuves et des rivières sont contaminés et considérés dangereux pour utilisation humaine.

Miriam Diamond, environnementaliste, explique plus en détail en quoi les vêtements issus de la mode éphémère sont toxiques.

Le coût humain

Les vêtements bon marché sont faits par de la main-d’œuvre bon marché: 35 cents de l’heure, c’est le salaire des employés de manufactures qui fabriquent des vêtements pour certaines enseignes de mode populaires.

Les conditions de travail sont parfois dangereuses aussi. L’accident de 2013 dans l’édifice Rana Plaza au Bangladesh a mis en lumière le coût humain lorsque le bâtiment qui abritait cinq manufactures de vêtements s’est effondré, tuant plus de 1000 travailleurs. La tragédie a braqué les projecteurs sur les conditions inhumaines qui avaient cours dans le bâtiment, entre autres les salaires de misère, les violations des droits du travail comme les journées de 14 heures, l’abus physique et verbal ainsi que l’exposition à des produits chimiques dangereux.

Ces enjeux n’ont malheureusement pour la plupart pas été réglés dans l’industrie de la mode, et les groupes de défense des droits humains continuent de se battre pour les droits des travailleurs. Vous pouvez faire votre part en achetant des marques certifiées «commerce équitable».

Bien qu’il semble évident que la mode ne devrait pas coûter des vies et endommager notre planète, c’est pourtant ce qui se passe. Découvrez ce que vous pouvez faire pour changer les choses.

L’impact sur les animaux

La mode rapide ou éphémère fait souffrir les animaux de plusieurs façons. Les microplastiques dont nous avons parlé ne font pas que polluer les océans, ils sont aussi dangereux pour la vie aquatique. Des minuscules arénicoles aux énormes baleines en passant par les crevettes, les créatures marines ingèrent des microplastiques. Alors que les effets des microplastiques sur la vie marine sont encore à l’étude, la recherche démontre qu’ils peuvent bloquer le système digestif des plus petites créatures et mener à leur dépérissement. Il ne s’agit que d’une des multitudes raisons de dire non au plastique pour sauver l’environnement.

Et puis il y a les menaces à leurs habitats. La rayonne et la viscose sont composées de pulpe de bois. Des forêts entières en Indonésie, au Canada et en Amazonie ont été coupées pour fabriquer des vêtements, détruisant du même coup des habitats de la faune.

Finalement, l’impact le plus direct sur les animaux touche ceux élevés et abattus pour les matières qu’ils produisent, comme la soie et le cuir. Alors qu’on argumente à savoir si on doit éviter tous les produits animaux, les cas de ceux qu’utilisent les manufacturiers de mode éphémère sont particulièrement odieux. Par exemple, certains vers à soie sont bouillis vivants afin de pouvoir récolter la soie de leurs cocons. (La soie sauvage, ou la soie « de la Paix », est une option jugée moins cruelle puisque le ver laisse simplement son cocon derrière lui.)

Les vêtements jetables

La plupart des vêtements créés par les enseignes de mode rapide se retrouvent ultimement dans les sites d’enfouissement; certaines estimations suggèrent que l’Américain moyen jetterait 37 kilos de vêtements chaque année. «Parce que les vêtements sont bon marché et qu’il y en a beaucoup, nous portons moins chaque morceau et le jetons plus rapidement qu’avant», explique Karla Magruder, fondatrice de Accelerating Circularity, un groupe qui encourage la mode recyclable. «Les Américains jettent approximativement 11 à 12 millions de tonnes de textiles par année», dit-elle.

Conscious Consumption Slow Fashion Concept. Heart Of Clothes Hangers Entwined With Plant On Green Background.

Alors, que pouvons-nous faire maintenant?

Maintenant que vous savez ce qu’est la mode rapide ou éphémère et que vous avez une meilleure idée comment reconnaître ces marques, vous pouvez commencer à rechercher des vêtements mode plus durables. Au début, vous serez peut-être tenté d’adopter la collection «consciente» de H&M ou la dernière collection «durable» de Boohoo. Mais sachez que ces collections ne sont habituellement rien de plus que de l’écoblanchiment. «Beaucoup de compagnies utilisent le terme [durable] pour montrer qu’elles ont changé un petit pourcentage de leurs modèles d’affaires mal faits, mais elles sont loin de faire partie de la solution», ajoute Raimer Ivang.

C’est une meilleure idée de plutôt rechercher dès le début des marques durables ayant intégré des pratiques de fabrication durables dans leur modèle d’affaires. Pour une compagnie, ça peut par exemple vouloir dire s’approvisionner en textiles naturels ou biologiques (la certification GOTS est le label international de certification des textiles biologiques reconnu dans le monde) et s’assurer que ses travailleurs reçoivent un salaire raisonnable et qu’ils ont des conditions de travail équitables.

Une autre façon d’encourager la durabilité est de magasiner moins, d’acheter des vêtements vintage ou de seconde main, de porter vos morceaux plus longtemps et de recycler ou de valoriser vos vieux vêtements au lieu de les jeter. Recycler vos vêtements peut avoir comme avantage supplémentaire de créer des textiles pour les marques qui recyclent les tissus existants au lieu de compter sur de nouvelles ressources, explique Karla Magruder.

À quoi doit-on s’attendre de la mode?

Beaucoup de changements doivent être apportés pour améliorer l’industrie, et ce, tant pour l’environnement que pour ceux qui fabriquent les vêtements. La durée de vie d’un vêtement – des matières brutes utilisées au temps qu’on le porte et comment on en dispose – constitue la clé pour créer un meilleur modèle de mode. «L’industrie de la mode doit apprendre comment fabriquer moins de vêtements plus durables, faits de manière à leur permettre d’être facilement recyclés», affirme Karla Magruder.

En tant que consommateurs, nous n’avons pas à attendre des marques de mode rapide qu’elles recyclent et créent de meilleurs vêtements. Nous pouvons dès maintenant commencer à soutenir les marques de mode durable, à acheter moins globalement, à valoriser et à recycler nos vêtements. Si vous souhaitez en savoir plus sur des façons créatives de valoriser les vêtements, lisez sur Ocean Sole, le groupe kényan qui transforme les vieilles sandales de plage en magnifiques œuvres d’art.

Aussi, renseignez-vous sur l’écoblanchiment, qui est essentiellement un mensonge. Voici un guide pour faire la différence entre les bonnes et les mauvaises initiatives car certaines marques durables disent la vérité. Qu’est-ce que l’écoblanchiment et pourquoi faut-il s’en préoccuper?

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Le livre Forteresses et autres refuges

De quoi ça parle?

Plutôt court, ce livre renferme trois histoires dont l’impact sera inversement proportionnel à leur longueur. Trois histoires auxquelles on pense et repense beaucoup et souvent une fois la plaquette refermée. Bienvenue dans le passé (réel, fictif ou un peu des deux) de la mère de Rafaële Germain. On y rencontre une fillette-fantôme disparue trop tôt, qui aurait dû être la tante de l’autrice. On y croise ensuite un «petit chaperon noir», enfant-surprise qui aurait pu ne jamais être/naître. Enfin, on y retrouve une femme mère qui a eu une vie de rêve que, petit à petit, elle voit disparaître. Elle en perd des pages, en perd des pans. Impuissance. Colère. Rage. Et un jour, rien. Plus rien.

Forteresses et autres refuges nous place face à ce mur vers lequel nous roulons tous dès le jour où nous naissons. Mais avant de le frapper, ce mur, que faire des briques qui le forment, qui nous forment et qui vont nous survivre… pour peut-être ralentir, alourdir, les êtres chers que nous laissons derrière? Ce n’est qu’une des questions, qu’un des constats qui émanent de ces pages puissantes et «chavirantes».

Pourquoi vous aimerez ça

D’abord, situer la collection III de Québec Amérique. Dans cette série qu’elle dirige, Danielle Laurin demande à des écrivains de tous horizons de coucher sur papier trois récits inspirés par des moments marquants de leur vie. Le point de départ se fait donc dans la réalité. Libre ensuite à l’autrice ou à l’auteur de glisser vers la fiction, un peu, beaucoup, énormément. Ou pas du tout. Les Tristan Malavoy, Léa Clermont-Dion, Lorraine Pintal et Simon Boulerice se sont déjà prêtés au jeu.

C’est ici au tour de Rafaële Germain de plonger. Pour la petite histoire, elle est la fille de deux grands communicateurs qui ont, peu à peu et douloureusement, perdu la parole: son père, le journaliste et écrivain Georges-Hébert Germain, est mort en 2015 des suites d’un cancer du cerveau; sa mère, Francine Chaloult, a été l’attachée de presse des plus gros noms du milieu artistique québécois et a succombé en mai à la maladie d’Alzheimer. C’est elle qui est au cœur des «souvenirs» relatés dans Forteresses et autres refuges, un livre qui se tient seul: nul besoin de connaître sa protagoniste pour être ému et touché. Comme ses parents, Rafaële Germain sait manier les mots.

Qui l’a écrit?

Rafaële Germain est l’autrice d’une des plus populaires séries québécoises de chick lit. Soutien-gorge rose et veston noir, c’est elle. Mais c’est aussi elle, le poignant essai Un présent infini. Enfin, c’est toujours elle derrière une partie des textes déjantés que Marc Labrèche livre dans ses émissions télévisées. Comprendre qu’elle possède un talent très grand. Et multiple.

Extrait

La question s’est rapidement posée: que faire de toutes ses pages couvertes d’une écriture tantôt fiévreuse (…) tantôt rêveuse (…)? Le réflexe était de tout garder bien sûr, d’archiver précieusement les pensées de celle que ma mère avait été autrefois, mais ce projet de conservation révélait rapidement son caractère complètement absurde: je transférais les boîtes moisies de lettres éperdues à un amoureux perdu depuis longtemps dans mon sous-sol, où elles finiraient de moisir jusqu’à ce que ma fille, à son tour, les retrouve et se demande quoi faire avec.

En fait, la seule vraie chose à faire avec ces lettres et ces journaux aurait été de les ouvrir avec ma mère, alors qu’il restait encore assez d’elle-même pour les reconnaître. (…)

Et si on fait le choix de prendre parfois un peu de temps pour dépoussiérer notre passé, ses leçons comme ses éblouissements, ses plaies vives et ses grandes joies, ne serait-il pas souhaitable de polir aussi, parfois, ces instants suspendus où dans un formidable concentré de sens, nous nous sommes sentis exister pleinement, dans une sorte de communion avec ce qui nous entoure?

Que veut-on garder de ce que le monde a déposé en nous? (pages 19-20)

VENEZ NOUS PARLER. Rendez-vous sur notre page Facebook pour discuter de Forteresses et autres refuges avec les membres de notre club de lecture.

Forteresses et autres refuges, de Rafaële Germain, aux éditions Québec Amérique, 21,95$

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Prendre une bonne nuit de sexe pour une histoire d’amour est un signe de une dépendance affective.
Au-delà du plaisir évident, le sexe présente de nombreux avantages: il brûle des calories, renforce le système immunitaire, favorise l’intimité et, bien sûr, libère de la dopamine dans le cerveau. Si faire l’amour vous fait sentir plus jeune, ce n’est pas seulement dans votre tête. Le sexe peut en effet contribuer à ralentir le vieillissement, selon une étude de 2017 publiée dans la revue Psychoneuroendocrinology. Cette étude a révélé que le fait d’avoir des rapports sexuels au moins une fois par semaine était associé à des télomères plus longs – la coiffe protectrice de l’ADN qui détermine la durée de vie d’une cellule. Des télomères plus longs sont associés à un vieillissement cellulaire plus lent et à une espérance de vie plus élevée.

Des chercheurs ont suivi la vie sexuelle de 129 mères qui étaient en couple. Les femmes ont fourni des rapports quotidiens sur leur satisfaction à l’égard de leur relation, ainsi que sur la fréquence de leurs rapports intimes avec leur partenaire. Les chercheurs ont également prélevé des échantillons de sang sur les femmes, analysant les cellules à la recherche d’indicateurs de vieillissement. Ils ont constaté que les femmes qui avaient eu des rapports sexuels avec leur partenaire au cours de la semaine précédente avaient des télomères plus longs que celles qui n’en avaient pas eu.

Ce type d’étude ne montre qu’une association de faits et ne peut prouver que l’activité sexuelle est à l’origine de l’allongement de la longueur des télomères. Cependant, on pense que la longueur des télomères est importante pour la santé.

Les télomères sont essentiels pour vieillir en bonne santé

Avec le temps, les télomères se dégradent au fur et à mesure que les cellules se divisent, devenant un peu plus courts à chaque division cellulaire. Selon les chercheurs, certains facteurs accéléreraient leur dégradation, tels qu’une mauvaise alimentation, une consommation excessive d’alcool et le processus naturel de vieillissement. Leurs conclusions suggèrent que le sexe pourrait être bénéfique à la protection des télomères, ce qui permettrait aux cellules de vivre plus longtemps. Les chercheurs ont établi un lien entre des télomères plus courts et des problèmes de santé graves tels que le cancer, les maladies cardiaques et le diabète; des télomères plus longs semblent contribuer à prévenir les maladies. (Remarque: l’étude est à petite échelle et les résultats devront être confirmés par d’autres recherches).

Le sexe a un impact sur le bonheur dans une relation

Bien qu’il n’existe pas de formule magique pour le bonheur sexuel d’un couple, une étude de 2017 publiée dans les Archives of Sexual Behavior s’est intéressée à la fréquence à laquelle les gens disent avoir des rapports sexuels. L’étude a révélé que l’adulte moyen a des rapports sexuels 54 fois par an, soit environ une fois par semaine, sur la base de données recueillies entre 1989 et 2014.

Bien que ce chiffre ait légèrement diminué depuis les années 1990, une autre étude, publiée dans Social Psychological and Personality Science, a examiné plus de 30 000 Américains pendant plus de 40 ans. Les chercheurs ont découvert que les couples qui faisaient l’amour plus d’une fois par semaine n’étaient pas plus heureux que ceux qui le faisaient seulement une fois. Les chercheurs suggèrent que le vieil adage anglophone «less is more» (moins c’est plus), pourrait s’appliquer au sexe. Mais cela ne signifie pas qu’il faille suivre un calendrier strict.

En résumé, il est important pour les couples de maintenir un lien intime avec leur partenaire. Mais il n’est pas nécessaire de faire l’amour tous les jours pour maintenir ce lien. (Voici d’ailleurs ce que votre conseiller conjugal sait à propos de votre relation… mais qu’il ne vous dit pas!)

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Illustration pour l'article " mortelle ivresse " du magazine du mois de mai

Si, excessive, la consommation d’alcool s’accompagne de risques connus depuis des décennies, on a longtemps pensé que, faible, elle restait inoffensive – un verre de vin, de bière ou de spiritueux par jour – et même bénéfique dans le cas du vin rouge. Le resvératrol que contient ce dernier, un composé stimulant pour la santé, aurait d’importantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires et protégerait du cancer, de l’arthrite et d’autres maladies. Mais il apparaît de plus en plus clair que même un simple verre par jour n’est pas si inoffensif.

La revue médicale The Lancet a publié en 2018 une étude menée auprès de millions d’individus –hommes et femmes – dans 195 pays sur le lien entre leurs habitudes de consommation d’alcool et leur santé. Il s’en dégageait que les bienfaits de la consommation d’un verre d’alcool par jour contre les crises cardiaques étaient neutralisés par l’élévation du risque d’accident vasculaire cérébral, d’anévrisme aortique et d’insuffisance cardiaque. Dans l’ensemble, l’étude démontrait que le risque sur la santé suivait la courbe de la quantité d’alcool consommée. À une dose par jour, le risque de développer une des 23 pathologies associées à la consommation d’alcool était plus élevé que chez ceux qui ne buvaient pas. À deux verres quotidiens, il augmentait de sept pour cent. «Le niveau de consommation le plus sûr, c’est de ne pas boire du tout», a conclu l’un des auteurs de l’étude.

«La consommation modérée d’alcool a perdu sa réputation d’être bénéfique pour la santé», soutient Tim Naimi, directeur de l’Institut canadien de recherche sur la consommation de substances psychoactives. Pour commencer, précise-t-il, l’alcool est un cancérigène attesté. L’alcool – même seulement un verre par jour – augmente le risque de nombreux cancers, notamment du foie, du sein, de la bouche, de la gorge et du côlon. Mais des études récentes mettent en évidence d’autres effets négatifs sur la santé.

Comment l’alcool affecte-t-il l’organisme? Voici ce qui se passe quand on boit.

L’alcool perturbe le système digestif

L’alcool qui arrive dans le système digestif après avoir transité par la bouche, la gorge et l’œsophage migre dans le sang à travers les parois de l’estomac et des intestins. La rapidité du processus dépend en partie de la quantité de nourriture contenue dans l’estomac. Si le repas est copieux, le trajet vers les intestins, où a lieu l’essentiel de l’absorption, est plus lent. Il faut alors compter jusqu’à 90 minutes pour qu’une dose d’alcool passe dans le sang. Quand l’estomac est vide, cela se fait en moins de 30 minutes.

La présence d’alcool dans l’estomac déclenche la libération d’enzymes digestives. Ces enzymes qui assurent la dégradation de l’alcool sont généralement très acides – presque aussi corrosives que l’acide d’une batterie. Comme l’eau salée sur la coque d’un navire, elles – et l’alcool – usent peu à peu la muqueuse gastrique, qui devient alors sensible et enflammée (on parle de gastrite), et provoquent un reflux acide. Au bout d’un certain temps (mois ou années), des ulcères peuvent se former sur la muqueuse de l’estomac et de l’intestin – des lésions parfois très douloureuses qui s’apparentent à des ampoules. Ces effets sont liés à une consommation plus importante, généralement établie à plus de huit verres par semaine pour une femme, et 15 pour un homme.

La perturbation du microbiome intestinal guette également les consommateurs modérés. En effet, l’estomac abrite une communauté complexe de micro-organismes – il y en a des milliards – qui décomposent les aliments et boissons et dégagent les nutriments et les calories dont l’organisme a besoin. La libération d’acide par l’alcool risque d’entraîner un déséquilibre entre micro-organismes: trop des uns, pas assez des autres. Selon certaines études, il s’ensuit alors une difficulté à absorber les nutriments, une fragilisation du système immunitaire, voire une dépression. Les polyphénols que contient un verre de vin rouge contribueront certes à maintenir la santé de votre flore intestinale, mais sachez qu’une tasse de thé noir ou une poignée de myrtilles en renferment autant.

À long terme, la consommation d’alcool – même modérée – augmente le risque de cancer. En 2020, 20% des nouveaux cas de cancer au Canada étaient associés à la consommation d’alcool. L’acétaldéhyde – un dérivé de la dégradation de l’alcool – endommage l’ADN des cellules du côlon et favorise l’apparition de tumeurs cancéreuses. Même si elles ne sont pas fatales, les conséquences peuvent être cruelles: sang dans les selles, constipation sévère et, dans de nombreux cas, une intervention chirurgicale invasive pour retirer une partie du côlon.

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L’alcool détruit le foie

De la taille d’un ballon de rugby, le foie est une véritable usine de traitement du sang. Il dégrade et filtre les toxines, produit des protéines, des enzymes et des hormones que l’organisme utilise pour contrer les infections, transforme les vitamines, les nutriments et les médicaments en substances dont l’organisme a besoin.

Le foie dégrade et élimine plus de 90% de l’alcool consommé. Il le fait à l’aide d’enzymes spécifiques qui transforment l’alcool en acétate – essentiellement du vinaigre – une substance qui n’est pas toxique. Le reste est éliminé directement par l’urine, la sueur et la respiration. Le foie dégrade en moyenne environ une dose à l’heure. Au-delà, il a du mal à suivre. Le surplus s’accumule dans le sang et le buveur commence à se sentir… ivre (l’intoxication est généralement mesurée par la quantité d’alcool dans le sang). Notons que les femmes produisent moins d’alcool déshydrogénase – l’enzyme qui intervient dans la transformation de l’alcool – que les hommes. Pour des raisons génétiques, elles éliminent l’alcool plus lentement que les hommes.

À long terme, la consommation excessive d’alcool cause de nombreuses maladies du foie: accumulation de dépôts de graisse gélatineux, gonflement rougeâtre du tissu hépatique et détérioration de cellules fonctionnelles. Le tissu sain est peu à peu remplacé par un tissu cicatriciel dur, on parle alors de cirrhose, une pathologie irréversible à l’origine d’insuffisance hépatique ou de cancer.

Si boire de façon modérée présente un risque moins élevé, cela ne met pas à l’abri des effets délétères sur le foie. Autrement dit, chaque fois que vous buvez de l’alcool, vous faites travailler le foie et cela n’est pas sans conséquence, car l’organe a du mal à mener à bien d’autres fonctions vitales, comme fabriquer des protéines et des nutriments. Une étude menée au Royaume-Uni a montré qu’un verre d’alcool tous les jours présentait un risque plus élevé pour le foie qu’une biture occasionnelle (cinq ou six verres en une fois).

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L’alcool fragilise le cœur

Quand l’alcool pénètre dans le sang, les vaisseaux se détendent et se dilatent. Puis la tension artérielle baisse et le cœur bat plus vite pour assurer la circulation du sang vers les autres organes. Il est possible de ressentir une chaleur soudaine et d’avoir les joues rouges avec l’afflux de sang vers les capillaires de la peau. Mais quid des effets à long terme sur le cœur?

Commençons par ce que nous savons: l’abus d’alcool est néfaste pour le système cardiovasculaire. À une consommation supérieure à 15 verres par semaine pour un homme et huit pour une femme, la tension artérielle monte, le pouls se fait plus irrégulier et l’insuffisance cardiaque ou l’accident vasculaire menacent. La toxicité de l’alcool finit par fragiliser les muscles du cœur, faisant augmenter le risque de cardiomyopathie, une maladie qui voit l’organe se dilater et s’affaisser – comme un ballon partiellement dégonflé – et peiner à pomper le sang. À terme, c’est l’insuffisance cardiaque.

Les choses sont moins claires quand la consommation est modérée. Longtemps on l’a associée à une meilleure santé. On a souligné le «paradoxe français». Depuis les années 1980, malgré un régime alimentaire où abondent les aliments riches et gras, on a observé que l’incidence des maladies cardiaques restait faible en France. Ce phénomène a d’abord été attribué à la consommation de vin rouge et au resvératrol.

Cependant, dans le vin, la quantité de cet antioxydant reste modeste – et insuffisante sans doute pour que cela fasse une différence. Selon des études menées sur des animaux, il faudrait jusqu’à 500 milligrammes de resvératrol pour pouvoir en mesurer les effets bénéfiques, autrement dit 40 litres de vin par jour! Le taux de maladies cardiaques si bas en France – chez les buveurs de vin rouge en général – s’explique par d’autres facteurs, par exemple une plus grande activité physique ou un statut socioéconomique supérieur et non à leur amour du vin.

Quelques groupes semblent toutefois tirer des bénéfices d’une consommation modérée d’alcool – ceux qui se remettent d’une crise cardiaque, par exemple, vivraient plus longtemps avec une consommation occasionnelle, ont révélé certaines études. Cela pourrait s’expliquer par l’élévation du niveau de lipoprotéines de haute densité, le «bon» cholestérol, associée à la consommation d’alcool, qui protégerait des maladies cardiaques. Mais des organisations comme le Fonds mondial de recherche contre le cancer mettent en garde contre l’idée qu’un verre par jour serait bon pour le cœur. Leurs recherches montrent que les risques l’emportent sur les bénéfices.

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L’alcool réduit la taille du cerveau

La plupart des buveurs modérés perçoivent l’effet de l’alcool sur le cerveau de façon positive: ils se sentent plus gais, moins stressés, plus sociables. Il y a une explication: les images de scintigraphie du cerveau ont révélé que l’alcool induisait la sécrétion d’endorphines – l’hormone du bonheur. Faire l’amour ou manger du chocolat en libère aussi; les endorphines réduisent l’anxiété et procurent un certain bien-être.

Mais l’euphorie n’est qu’un aspect des choses. L’alcool a un autre effet sur le cerveau: il le ralentit. Il est donc considéré comme un dépresseur. Il interfère avec les millions de chemins de communications du cerveau, les neurones, et en perturbe ou en désoriente les signaux. Le lobe frontal est alors comme un standardiste qui aurait soudain du mal à faire suivre les appels. Boire trop entraîne des problèmes d’élocution, d’équilibre et de maladresse, caractéristiques de l’état d’ivresse.

Avec le temps, une consommation excessive serait ainsi responsable de lésions permanentes aux cellules cérébrales et aux voies neuronales qui les relient. Il y a de nombreuses conséquences: manque de concentration, mauvais jugement, mauvaise humeur et mémoire défaillante. Il y a un risque d’AVC et de démence (d’après une étude parue en 2018, l’excès d’alcool triplerait le risque de démence). Un ou deux cocktails par jour ont des effets qui ont de quoi surprendre. Une étude récente a démontré que, à la longue, absorber même une quantité minime d’alcool pouvait entraîner une perte du volume cérébral: autrement dit, boire réduit le cerveau.

Une étude publiée récemment dans la revue Nature comparait la réduction du volume cérébral induit par l’alcool à un vieillissement précoce, en termes de déclin cognitif. L’étude, basée sur les habitudes de consommation d’alcool des participants au cours de l’année précédente, a trouvé que la réduction du volume cérébral était quasi proportionnelle à la quantité d’alcool consommée régulièrement. Par exemple, le cerveau des participants de 50 ans qui buvaient une pinte de bière par jour semblait avoir deux années de plus que celui de ceux qui s’abstenaient.

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L’alcool paralyse le système immunitaire

Les globules blancs, les anticorps, le système lymphatique, la rate, le thymus et la moelle osseuse qui composent notre système immunitaire sont exposés aux effets de l’alcool. Normalement, les globules blancs se déplacent rapidement vers le site d’une infection ou d’une blessure pour combattre les virus et les bactéries. Avec de l’alcool dans le sang, ils mettent plus de temps à se mobiliser – comme une armée de soldats enivrés et empotés. Par conséquent, la réponse immunitaire est plus faible et rend l’organisme plus vulnérable à l’inflammation et aux infections.

L’alcool affecte aussi le système immunitaire via l’intestin, car il perturbe le microbiome, les micro-organismes présents dans le système digestif et essentiels aux fonctions immunitaires. Le tractus gastro-intestinal produit par exemple les cellules épithéliales, que l’on peut comparer à des «boucliers de sécurité». Ces cellules couvrent la peau et les parois de la gorge, des intestins, des vaisseaux sanguins et de tous les organes. C’est la première ligne de défense contre les virus et les bactéries. Mais l’alcool endommage la production de ces cellules essentielles, ce qui nous fragilise. Les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies évaluent par exemple que l’abus d’alcool multiplie par 10 le risque de contracter une pneumonie.

La plupart des recherches sur la réponse immunitaire et l’alcool se sont intéressées à la consommation excessive. Les effets d’une consommation modérée sont moins clairs. Néanmoins, au début de la pandémie de covid-19, l’administrateur de la santé publique des États-Unis a pris soin d’alerter les adultes à risque: il recommandait d’arrêter complètement de boire. Dans la foulée, l’Organisation mondiale de la santé invitait à la réduction de la consommation d’alcool, expliquant que les maladies et les problèmes de santé mentale associés à cette pratique rendaient plus vulnérable à la covid-19.

L’alcool rend impuissant

Shakespeare a écrit que l’alcool «attisait le désir, mais diminuait la performance». La science moderne confirme le poète. Si l’alcool semble aphrodisiaque, il peut avoir l’effet contraire sur l’organisme – surtout si vous buvez trop.
Il est prouvé qu’à petite dose l’alcool désinhibe, rend plus confiant et stimule l’excitation – chez l’homme comme chez la femme. Mais au-delà d’un verre ou deux, les effets négatifs l’emportent sur les positifs. L’alcool réduit la circulation sanguine, ralentit le système nerveux central et diminue la libido – aux dépens de la puissance sexuelle, sans parler du dysfonctionnement érectile et de la difficulté à atteindre l’orgasme.

À long terme, la consommation excessive d’alcool a des effets désastreux sur la santé sexuelle. Chez l’homme, l’alcool affecte à la baisse la production par l’organisme de l’enzyme NAD+, une composante de cette importante hormone sexuelle qu’est la testostérone. La plupart des boissons alcooliques contiennent un composé – le phytoestrogène – susceptible d’accroître le niveau d’estrogène, une hormone sexuelle féminine, chez les gros buveurs. Chez un homme, l’augmentation du niveau d’estrogène diminue la libido, affecte la puissance sexuelle et fait baisser le nombre de spermatozoïdes. L’alcool a également des effets néfastes sur la santé sexuelle de la femme, limite sa fertilité et réduit son désir. Une étude publiée l’an dernier sur 133 femmes a montré que celles qui consommaient modérément de l’alcool avaient vu leur chance d’être enceinte diminuer de 44% par rapport à celles qui ne buvaient pas.

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Portrait de la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, qui souhaite prendre soin de la planète

Canicules, inondations, sécheresses, érosions des berges: autant d’événements exceptionnels qui bouleversent notre société, brisent des vies, et rendent parfois nos gouvernements impuissants.

Ces phénomènes liés aux changements climatiques ne font pas que les manchettes; ils affectent directement le mieux-être des citoyens. Chaque jour, au CLSC Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers constate l’étendue des dégâts, mais sa prise de conscience des liens (dangereux) entre la dégradation de l’environnement et l’état de santé de ses concitoyens n’est pas nouvelle. Pendant ses études collégiales à Gatineau d’où elle est native, on pouvait déjà la croiser dans des manifestations, réclamant plus de justice sociale. Elle voulait activement participer à ces transformations, et sa ferveur n’a jamais fléchi depuis. Entre lettres ouvertes, conférences et débats publics, cette trentenaire n’a pas l’intention de rester les bras croisés ni de ranger son stéthoscope. Notre planète est malade, et elle tient à être à son chevet.

Adolescente, rêviez-vous d’une carrière en médecine?
Rien ne m’y destinait! Au secondaire, un professeur de français m’avait dit que c’était une avenue possible, et qu’au cégep, avec une excellente cote R, je pourrais postuler en médecine. Mes parents m’encourageaient à faire ce que je voulais, mais c’était la première fois que cette option était sur ma trajectoire. La question des droits de la personne me tenait déjà à cœur, j’idéalisais Médecins sans frontières, et j’ai choisi d’étudier à l’Université de Montréal parce qu’il y avait un groupe très actif au sein de la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine. Dès ma première année, par le biais d’un ami de la Fédération, j’ai découvert peu à peu les impacts des changements climatiques sur la santé. Ce n’était pas très connu à l’époque.

Ce que vous avez trouvé a visiblement transformé votre pratique, et votre vie. De quoi devrions-nous nous inquiéter?
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat souligne à quel point le consensus scientifique est clair: l’humanité va dépasser le fameux 1,5 degré Celsius aussi rapidement qu’en 2030. Concrètement, cela signifie que les vagues de chaleur vont amplifier en intensité, en durée et en fréquence. Celles-ci provoquent des feux de forêt, en plus de causer une détérioration importante de la qualité de l’air, et vont accroître les maladies pulmonaires, dont l’asthme. On sait également que les inondations entraînent des impacts psychologiques importants, comme l’anxiété et la dépression. Tous ces effets négatifs sont décuplés chez des groupes plus vulnérables… et ce sont souvent ceux qui ont le moins contribué aux changements climatiques.

On parle beaucoup en ce moment de l’importance de protéger la biodiversité. En quoi celle-ci nous aide-t-elle à préserver et à améliorer, notre santé?
Les menaces à la biodiversité sont nombreuses, de la destruction des milieux naturels à la pollution des sols et de l’eau. Plus elle est mise à mal, et plus les risques pour la santé humaine augmentent, car cela favorise l’émergence et la propagation de maladies infectieuses, dont la maladie de Lyme, et certaines encore inconnues de la science. En résumé, notre santé est foncièrement dépendante des écosystèmes et des différentes formes de vie qu’ils hébergent. Les détruire et perturber le fonctionnement du vivant nous met tous en danger.

Au fond, la nature n’est-elle pas notre meilleur remède?
Les médecins auraient tout intérêt à prescrire des bains de nature à leurs patients: des recherches en Angleterre auprès de 20 000 personnes démontrent que deux heures par semaine améliorent la santé psychologique. Nous savons déjà qu’après un contact de 15 à 20 minutes, la fréquence cardiaque, la tension artérielle et le taux de cortisol sanguin diminuent de manière importante.

Votre position tranche avec celle de beaucoup de gens pour qui la santé se résume à l’efficacité des hôpitaux et l’accessibilité des médicaments.
En 2015, on a coupé 30% des ressources dont dispose un organisme de prévention comme la Direction de la santé publique; on récolte donc ce que l’on a semé… Cela montre à quel point les politiciens ont une vision étroite de la santé. Heureusement, dans le milieu médical, j’ai vu un changement énorme ces dernières années sur la question des impacts des changements climatiques. Les facultés de médecine, les institutions médicales et même le Collège des médecins s’y intéressent de plus en plus.

Il faut tout de même souligner que le réseau québécois de la santé émet à lui seul de 4,6% à 5,1% des émissions nationales de GES. Ne devrait-il pas donner l’exemple en les réduisant? Et doit-il le faire dans un contexte pandémique?
La question n’est pas de savoir s’il doit le faire, mais quand ? En Angleterre, le National Health System (NHS) a déjà commencé [entre 2007 et 2017, il a réduit ses émissions de 18,5%] et ici, le Centre hospitalier de l’Université de Montréal aspire à devenir carboneutre d’ici 2040. Ce sont souvent des initiatives menées par des médecins, et appuyées par d’autres professionnels. Mais ce n’est pas une priorité du ministère de la Santé; nous avons très peu d’écoute sur cet enjeu. Quand on affirme que ça pourrait nuire à la qualité des soins, le NHS a déjà sa réponse: le réseau de la santé a la responsabilité de ne pas contribuer aux fardeaux des maladies. C’est affirmé avec tant de conviction que personne ne remet ça en question. Ce que je déplore, c’est l’absence d’une stratégie à plus grande échelle alors qu’une pratique médicale plus écoresponsable est possible.

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