Chaque conducteur redoute d’avoir un pneu crevé, espérant que c’est quelque chose qui ne lui arrivera jamais. Ça reste toutefois une situation à laquelle les automobilistes intelligents doivent être préparés.
La plupart des voitures sont équipées d’une roue de secours. Il en existe d’ailleurs deux types et vous devez savoir lequel se trouve dans votre coffre, car cela fait une grande différence sur sa durée de vie.
Certains véhicules peuvent inclure un pneu pleine grandeur qui correspond en tout point aux autres pneus. «Les véhicules plus anciens et les 4Runners incluaient généralement un pneu réglementaire pleine grandeur», précise Jake McKenzie, responsable du contenu chez Auto Accessories Garage. Si votre voiture est équipée de ce type de pneu – surtout s’il correspond à la taille et à la forme des autres pneus de votre voiture – vous devriez pouvoir rouler avec ce pneu aussi longtemps que vous le souhaitez (ou du moins, aussi longtemps qu’il vous le permettra).
Vous devez toujours faire réparer le pneu crevé en priorité afin de ne pas conduire sans une roue de secours utilisable. Jake McKenzie recommande aussi de réinstaller le pneu réparé, histoire que tous les pneus aient une usure similaire – il s’agit tout simplement d’une façon plus sécuritaire de conduire.
Presque toutes les voitures des vingt dernières années ou moins ont dorénavant un pneu de secours temporaire. Il s’agit du type de pneu auquel vous pensez le plus souvent quand vous entendez les mots «roue de secours»: un pneu en forme de beignet.
Les voitures d’aujourd’hui utilisent un pneu beignet pour plusieurs raisons. Selon Richard Reina, directeur de la formation produit chez CARiD.com, cela aide à réduire le poids total de la voiture, ce qui améliore l’économie de carburant. Ce type de pneu coûte aussi évidemment moins cher à produire. Le bémol, c’est qu’il ne faut pas rouler dessus très longtemps.
«Il devrait y avoir des limitations de kilométrage et de vitesse répertoriées dans le manuel du propriétaire du véhicule», explique Jake McKenzie. Donc, si vous voulez connaître la réponse exacte à la question «combien de temps rouler avec un pneu de secours», vous devriez consulter le manuel.
Il existe néanmoins une moyenne sur laquelle la plupart des experts automobiles s’accordent: environ 80 à 100 kilomètres. Il est néanmoins préférable de rouler le moins possible avec un pneu de secours.
Et il y a aussi une vitesse maximale à respecter. Il est préférable de conduire assez lentement – McKenzie et Reina recommandent de ne pas dépasser 80 km/h avec le pneu de secours de type beignet.
En fin de compte, conduire sur un pneu beignet n’est certainement pas idéal, et vous devriez faire réparer la crevaison dès que possible. «Le pneu beignet est d’une taille différente des autres pneus, ce qui déséquilibrera le véhicule et le rendra moins sécuritaire», ajoute Jake McKenzie. À ce propos, avant de passer au garage pour la réparation de votre voiture, assurez-vous de connaître les arnaques les plus répandues des mécaniciens, dont il faut vous méfier.
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Nutriments et minéraux que l’on retrouve dans l’asperge
L’asperge regorge d’acide folique, une vitamine B qui contribue à la formation des cellules du sang et prévient certaines anomalies congénitales graves. Elle contient aussi du glutathion, un antioxydant qui pourrait favoriser la prévention des maladies ainsi que de la thiamine et d’autres vitamines B nécessaires au métabolisme.
L’asperge contient du potassium, du cuivre, du calcium, du fer et du phosphore. Elle est riche en fibres alimentaires insolubles et son indice glycémique est faible. De plus, une seule portion de 100 grammes d’asperges fournit:
- 270 mg de potassium
- 31 mg de vitamine C
- 3,5 g de glucides
- 92 g d’eau
100 grammes d’asperge contiennent aussi 10% des apports journaliers recommandés en bêtacarotène, utile pour préserver la vue.
Les multiples bienfaits des asperges
L’asperge contient également de la rutine, un flavonoïde qui diminue la perméabilité et la fragilité des petits vaisseaux sanguins. Les antioxydants, de paire avec les vitamines A, C et E, sont un puissant anti-âge et préviennent certains cancers et maladies cardiovasculaires.
L’asparagine permet d’éliminer les toxines et le surplus de sel présents dans l’organisme. L’asperge, composée d’eau à plus de 90%, est donc un diurétique naturel qui nettoie les reins et prévient les calculs urinaires.
L’acide folique, fortement recommandée chez les femmes enceintes, aide au bon développement du fœtus pendant les premiers mois de la grossesse, tandis que les fibres qu’elles contiennent améliorent le transit intestinal et rassasient.
L’asperge est aussi conseillée lorsque l’on souffre de problèmes de mémoire ou de concentration.
L’asperge, un légume savoureux et polyvalent
Messager traditionnel du printemps, l’asperge est un légume savoureux de la famille des liliacées.
En soi, l’asperge est délicieuse. Mais elle s’accommode également à merveille d’une sauce au vinaigre balsamique ou au jus de citron, d’une mayonnaise à la moutarde, de sauce soya aromatisée au gingembre, ou de copeaux de parmesan.
Cuite à l’eau ou à la vapeur, l’asperge fondante constitue une entrée savoureuse et nutritive. Elle accompagnera également le plat principal ou rehaussera même une salade. Pour un hors-d’œuvre festif pauvre en glucides, enroulez des asperges cuites et refroidies dans de fines tranches de jambon maigre et, si désiré, ajoutez un peu de mayonnaise.
Traditionnellement, on les sert chaudes avec une sauce hollandaise au beurre et au jus de citron, ou froides avec une vinaigrette ou de la mayonnaise. Coupées en morceaux, elles conviennent aux plats sautés. Les morceaux d’asperge sont délicieux dans une omelette ou un ragoût. Vous pouvez également confectionner en quelques minutes un excellent velouté d’asperges en les passant au mélangeur avec un peu de lait, une pincée de persil haché et une pincée d’estragon haché.
Essayez notre recette d’asperges et poivrons rouges rôtis au parmesan.
Comment choisir et conserver les asperges?
Au Québec, l’asperge est prête à être récolté vers la mi-mai. L’asperge qui arrive donc sur nos marchés en février provient de la Californie. L’hiver et l’automne, ce sont des asperges importées que l’on trouve au supermarché (lorsqu’il y en a!).
Le turion doit être frais, ferme et rond, et la pointe doit être bien serrée, et vert foncé ou pourpre. Les turions de 1 cm et plus sont généralement plus tendres que ceux de plus petit diamètre. Autant que possible, choisissez des asperges de même grosseur afin que leur cuisson soit uniforme.
Consommez vos asperges dans les plus brefs délais, car elles perdent rapidement leurs nutriments; ainsi, à la température de la pièce, leur teneur en vitamine C chute de moitié en deux jours. Si vous devez les conservez un jour ou deux, enveloppez-en la base dans un essuie-tout humide, recouvrez de plastique et mettez au réfrigérateur. Ou encore, mettez-les au réfrigérateur dans un verre d’eau recouvert d’un sac de plastique. Elles se conserveront ainsi pendant deux jours.
La cuisson des asperges classique
Cuire les turions entiers à la vapeur ou à l’eau. La cuisson dure de 3 à 5 minutes. Si vous les faites cuire plus longtemps, ils seront trop cuits et mous. Le mieux c’est de les enlever du feu lorsqu’ils ont encore un peu de leur croquant, car ils continueront à cuire tout en refroidissant.
Cuisson au micro-onde
Mettre 450 grammes d’asperges dans un plat à micro-ondes peu profond, pointes tournées vers le centre, ajouter 1/4 de tasse d’eau, couvrir hermétiquement et faire cuire 4 à 7 minutes à la puissance maximale.
Cuisson au four
Préchauffez le four à 190°C. Déposez les turions en une couche unique dans un plat à gratiner, versez un filet d’huile d’olive, salez et poivrez. Faites rôtir environ 20 minutes ou jusqu’à ce que les turions soient tendres, mais préservent un peu de leur croquant.
Cuisson au barbecue
Pour les faire griller, enduire les asperges d’huile d’olive, saler, mettre en travers sur la grille et faire cuire à feu moyen, en les retournant souvent, pendant 4 à 6 minutes, selon leur grosseur. Poivrer et assaisonner d’un filet de jus de citron avant de servir.
Cuisson à la poêle
Faire d’abord blanchir les asperges 1 minute dans une grande quantité d’eau bouillante légèrement salée; les égoutter et les étaler afin de les faire refroidir rapidement. Puis, faire griller pendant 3 ou 4 minutes dans du beurre.
Contre-indications et désavantages de l’asperge
L’odeur que prend l’urine suivant la consommation d’asperges est due à une substance soufrée issue de la dégradation de composés azotés. Il s’agit toutefois d’un phénomène inoffensif qui affecte 40% des gens.
Les purines que renferme l’asperge sont néfastes pour les personnes souffrant de la goutte.
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Boire une bière par jour apporte-t-il des bienfaits?
Il existe de nombreuses raisons pour ne pas boire d’alcool. Non seulement l’alcool affecte le taux d’hormones dans le corps, mais est lié aux maladies cardiaques et à l’hypertension artérielle. Sans parler de ses effets nocifs sur le foie.
Les directives sur la consommation d’alcool des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) stipulent qu’un verre par jour pour les femmes et deux verres par jour pour les hommes est considéré comme une consommation modérée. Éduc-Alcool, de son côté, recommande aux femmes de se limiter à 2 verres par jour et à un maximum de 10 verres par semaine. Pour les hommes, se serait 3 verres par jour et un maximum de 15 verres par semaine.
Les experts ne s’entendent donc pas sur la quantité d’alcool la plus adéquate. La quantité peut dépendre de plusieurs facteurs tels que des antécédents de toxicomanie, de troubles de santé mentale ou de problèmes de santé tels que le diabète, les maladies du foie ou des reins.
Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’être curieuse concernant les bienfaits de la bière sur l’humeur. Quand j’ai décidé de boire une bière tous les jours pendant une semaine, je n’avais pas bu d’alcool depuis environ trois semaines. J’ai donc pensé qu’il serait plus facile ainsi d’identifier les effets de la bière.
Pour cette expérience, j’ai consulté un médecin-chercheur formé à l’Université de Harvard et au MIT, J. Wes Ulm, pour qu’il m’explique ce qui se passait dans mon corps… et pourquoi.
Voici tout ce que vous devez savoir sur la bière.
Boire de la bière m’a rassasié
Le premier jour, j’ai bu une bière vers 17h00 après ma journée de travail. Pour cette expérience, j’ai choisi de boire une India pale ale (IPA) brassée dans une ferme à quelques kilomètres de chez moi dans le nord de l’État de New York. Les IPA sont considérablement plus lourdes que les Pilsner, et j’ai remarqué que je me sentais rassasiée.
«C’est une sensation courante, et cela se produit en raison de plusieurs facteurs», explique le Dr Ulm. «L’un est simplement la carbonatation de la bière, qui peut donner lieu à une sensation de ballonnement à cause de l’évaporation du dioxyde de carbone utilisé pour générer le pétillement.» Cela conduit à la «plénitude gastrique», qui est un terme fantaisiste pour simplement désigner la sensation d’être rassasié avant un repas.
Le Dr Ulm explique que la bière peut irriter l’estomac et peut être inflammatoire et acide, ce qui peut entraîner des brûlures d’estomac et des ballonnements. «L’alcool interfère également avec les processus métaboliques qui décomposent les aliments et en extraient les calories et la nutrition», explique le Dr Ulm. «Lorsqu’une boisson alcoolisée est consommée, le foie donne la priorité à son métabolisme par rapport à celui d’autres macronutriments caloriques tels que les sucres et les graisses.»
Non seulement la bière m’avait rassasié, mais quand j’ai soupé, la bière a interféré avec le traitement des nutriments par mon corps. Cette première nuit, j’ai mangé un peu plus tard – une fois que j’ai cessé de me sentir rassasié par la bière – et je n’ai pas très bien dormi, ce qui pourrait être dû à la bière ou au souper tardif. Pour le reste de la semaine, j’ai donc bu ma bière après le souper, ou avec un peu de nourriture.
«La plupart des bières contiennent de l’orge maltée comme source de céréales, mais les bières de blé, par définition, contiennent au moins la moitié du blé», note l’instructrice fitness Latoya Julce, expliquant que cela peut également contribuer à la sensation de plénitude après avoir bu une bière.
Même à faible dose, les effets de l’alcool sur la santé ne sont pas sans danger. Puis, à deux verres quotidiens, le risque de développer une des 23 pathologies associées à la consommation d’alcool augmente de 7%. Découvrez-en plus sur les effets néfastes de l’alcool sur la santé.
Boire de la bière m’a fatigué
Le Dr Ulm souligne que l’alcool est un sédatif. «Or, la sédation se dissipe souvent à un moment inopportun et provoque un état de veille au milieu de la nuit», explique le Dr Ulm.
En effet, le corps cherchera à combattre la sédation de l’alcool en améliorant le niveau de compensation les hormones du stress, comme le cortisol et l’épinéphrine. L’augmentation de ces hormones peut réveiller une personne d’un sommeil même relativement profond.
La bière agit également comme relaxant musculaire et peut aggraver l’apnée du sommeil. En plus de tout cela, l’alcool (pas seulement la bière) est un diurétique, qui peut perturber le sommeil avec quelques sorties nocturnes aux toilettes.
Peu importe la raison pour laquelle vous souhaitez moins boire, faites l’essai de nos meilleurs trucs pour réduire sa consommation d’alcool.
Boire de la bière m’a aidé à me détendre
Que j’aie bu de la bière avant, pendant ou après le souper, la relaxation était perceptible dès les premières gorgées.
«Il existe des preuves solides que l’alcool agit comme un imitateur d’acide gamma-aminobutyrique (GABA)», explique le Dr Ulm. «Le GABA est un neurotransmetteur qui réduit l’activité électrique dans de nombreuses parties du cerveau, entraînant un effet agréable et détendu, un peu comme ce que l’on ressent après avoir pris une pilule sédative.»
Cela peut sembler idéal, mais ce n’est pas le cas. Le revers de la médaille du mimétisme du GABA par l’alcool est «qu’il peut également entraver la production et l’utilisation naturelles du GABA lui-même, en raison des mécanismes de rétroaction de l’homéostasie», explique le Dr Ulm. Cela peut générer de l’anxiété à mesure que l’alcool se dissipe, ce qui entraîne un besoin accru de consommation d’alcool pour rétablir le sentiment de relaxation.
Le mélange d’alcool et de médicaments peut parfois être fatal. Avant de consommer un verre à l’apéro, assurez-vous de connaître les médicaments à ne jamais mélanger avec de l’alcool.
Après avoir bu une bière par jour… que se passe-t-il?
Bien que j’apprécie l’effet relaxant d’une bière, il existe d’autres moyens d’obtenir un effet similaire, en particulier lorsqu’il s’agit de relaxer.
«La respiration profonde et la méditation ont tendance à bonifier l’induction de l’activité GABA et l’état de relaxation qu’elle provoque tout en contrôlant l’activation des centres de récompense du cerveau qui peuvent déclencher un comportement addictif», explique le Dr Ulm.
En conclusion, boire une bière occasionnellement avec des amis peut être amusant, mais il existe d’autres façons d’obtenir le même effet relaxant.
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Nous sommes nombreux à trouver les clowns effrayants, voire carrément terrifiants. Mais leurs visages peints et leurs lèvres gigantesques ne sont pas la seule chose qui nous donne la chair de poule. Il existe une peur commune des clowns au même titre que la peur de la mort, des aiguilles et de parler en public. La plupart des gens ignorent que la peur des clowns est en fait une véritable phobie accompagnée de symptômes physiques et mentaux potentiellement néfastes.
Qu’est-ce que la coulrophobie?
La coulrophobie est le nom officiel de la phobie des clowns. Une phobie est aussi reconnue comme une peur intense ayant des effets sur le comportement et, dans certains cas, sur le quotidien. Chez ceux qui ont peur des clowns, certains événements considérés amusants pour beaucoup de gens – comme les cirques et les carnavals – peuvent générer de l’anxiété. Accélération du rythme cardiaque, nausées, tremblements, transpiration et difficulté à respirer sont quelques-uns des symptômes courants.
Apprenez-en davantage sur ces autres phobies dont vous ignoriez probablement l’existence.
Qu’est-ce qui cause la peur des clowns?
Le métier de clown traîne une longue histoire plutôt sordide. Quelque chose ressemblant à sa forme actuelle remonte aux fous du roi du Moyen ge, dont le seul but était de divertir le roi ou la reine, souvent en tournant la tête couronnée en dérision au passage. Néanmoins, on peut trouver les plus anciennes formes de personnages clownesques dans les cultures égyptienne, chinoise, amérindienne et grecque.
Le clown a ensuite évolué vers le harlequin ou le bouffon (zanni), un élément principal du théâtre italien. C’était un amuseur, mais pas nécessairement pour les enfants; il était souvent grossier et vulgaire, se montrant vicieux et méchant. Un article publié dans le Smithsonian en 2013 se penche sur le rôle immoral du clown:
«Les clowns ont toujours eu un côté sombre, explique David Kiser, directeur de talents pour Ringling Bros. et le cirque Barnum & Bailey. Après tout, c’étaient des personnages qui renvoyaient une image de la société. Les chercheurs notent que leur genre comique venait souvent de leur appétit vorace pour la nourriture, le sexe et l’alcool et de leur comportement survolté.»
Les années 1800 ont vu le concept des clowns modernes tels que nous les connaissons prendre forme en s’éloignant du côté grossier et en affinant leur attrait pour les enfants. Leurs numéros donnaient alors plutôt dans la comédie bouffonne, mais leurs origines sont demeurées. Leur espièglerie a commencé à reprendre son ton sinistre par le biais de produits de la culture populaire comme le film Les clowns tueurs venus d’ailleurs (1988), Ça (le roman, la minisérie et le film de 2017) ainsi que le film Clown (2014).
Des événements de la vie réelle ont aussi joué un rôle important dans cette peur tangible des clowns, et ce, même au-delà de l’hystérie collective au sujet des clowns tueurs à l’été 2016. Pennywise, nom du clown dans Ça, était en partie inspiré du tueur en série John Wayne Gacy, qu’on avait surnommé le «Clown tueur» parce qu’il utilisait un costume de clown pour commettre ses meurtres.
Ne manquez pas ces films d’horreur à voir absolument (même si vous avez peur des clowns).
Combien de gens sont coulrophobes?
Une étude de l’université de Sheffield, en Angleterre, portant sur 250 enfants a révélé que la majorité de ceux âgés de 4 à 16 ans n’aimaient pas les clowns.
«Nous avons découvert que les clowns étaient universellement détestés des enfants, déclare à la BBC Penny Curtis, une des chercheuses principales de l’étude. Certains d’entre eux les trouvent très effrayants et imprévisibles.»
Une autre étude réalisée par l’université Chapman, en Californie, a révélé que 7,8% environ des Américains adultes avaient en fait peur des clowns. Ne vous en faites donc pas si c’est aussi votre cas car, peu importe votre âge, vous n’êtes pas seul à avoir cette phobie.
Saviez-vous qu’il est même possible de mourir de peur, selon la science?
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«Y a-t-il un médecin à bord?»
Voilà la phrase que redoutent les médecins dans un avion! Cette fois, elle avait été précédée des cris affolés d’une passagère. Nous volions au-dessus de l’Atlantique Nord, et je rentrais avec mon mari d’un séjour en Europe. La cabine était plongée dans l’obscurité pour permettre la projection des films quand nous avons été surpris par les appels: «Réveille-toi! Au secours!»
J’ai aussitôt bondi de mon siège. Je suis arrivée en même temps que l’agent de bord auprès d’une dame d’un certain âge paniquée qui serrait fort la main de son mari sans réaction. L’homme avait la tête penchée en arrière, la bouche entrouverte. Il aurait pu être simplement endormi, sauf qu’il semblait impossible de le réveiller.
J’ai procédé à un examen rapide: pouls irrégulier, mais stable, bonne coloration de la peau, pas de douleur apparente, respiration régulière et sans effort. Assise sur un bras du siège de l’autre côté du couloir, j’ai continué à surveiller son pouls tout en posant quelques questions à sa femme. À 80 ans, son mari était en bonne santé et ne prenait aucun médicament. Le couple avait fêté son soixantième anniversaire de mariage en Écosse et rentrait au pays. Un beau séjour, disait-elle, mais épuisant.
Soudain, le mari a ouvert les yeux, m’a regardée et a souri: «Bonjour. Que s’est-il passé? a-t-il demandé.
— Vous avez perdu connaissance quelques minutes. Votre rythme cardiaque est irrégulier, c’est sans doute ce qui a provoqué l’incident.»
Un peu plus tard, dans le cockpit, tout en observant en contrebas l’étendue de neige sur le Groenland, j’ai expliqué au pilote que c’était sûrement ce qui avait causé le malaise du passager.
«Nous pouvons nous poser à Gander dans 20 minutes ou poursuivre la route encore deux heures jusqu’à Toronto. Que souhaitez-vous, docteur?
— Posez-vous», ai-je dit. Il valait mieux ne pas prendre de risque et conduire rapidement le passager à l’hôpital.
Trois semaines plus tard, cet homme aimable m’envoyait un mot charmant pour me remercier de mon intervention. Je lui souhaite de rester en bonne santé pendant de nombreuses années encore.
Difficile de savoir avec certitude ce qui a causé ses problèmes dans l’avion ce jour-là. Peut-être s’était-il épuisé en Écosse; ou il n’avait pas assez dormi; ou il était déshydraté. Il ne faut pas se le cacher, pour une personne âgée, voyager peut être ardu et stressant, et le risque de complications médicales est élevé, surtout si on a déjà un problème de santé. Mais voir le monde est aussi très agréable et gratifiant.
À 80 ans, j’adore voyager et j’entends continuer aussi longtemps que possible. Avec mon mari, nous avons fait de la randonnée dans les îles Shetland et Orkney, au nord de l’Écosse, et bouclé le voyage dans les îles Féroé balayées par le vent, à l’est de l’Islande. L’histoire du pays et l’accueil chaleureux et animé de nos hôtes nous ont plu. Découvrir de nouvelles régions du monde et leur culture enrichit mon existence et la rend plus intéressante.
La COVID-19 fera sans doute encore partie de nos vies quelque temps, mais les voyages reprennent, et être bien préparé, y compris en termes d’assurances, demeure le secret pour que tout se passe sans souci. Voici les mesures à prendre pour profiter de vos vacances avec le moins de stress possible.
Dressez votre dossier médical
Les téléphones portables et les tablettes facilitent la vie en voyage. On peut ainsi avoir avec soi le dossier de ses antécédents médicaux – consultations, résultats de tests, rapports d’imagerie.
Profitez des applications et outils numériques disponibles sur les appareils – ils varient suivant la juridiction – qui permettent d’accéder à vos dossiers médicaux. Vous disposerez ainsi d’informations vitales, où que vous soyez.
Même si toutes ces informations sont regroupées dans un appareil mobile, il est recommandé d’en conserver une trace écrite, y compris l’historique des interventions chirurgicales et les médicaments à prendre (nom, posologie et moment de la prise). Les téléphones peuvent en effet tomber en panne. Si quelque chose ne va pas durant le voyage, et que vous êtes dans l’incapacité de vous exprimer, ce résumé donnera au personnel soignant l’information nécessaire. Glissez le document dans un portefeuille avec la carte d’embarquement, le carnet de vaccination et les cartes de crédit. (À l’inverse, ces 13 choses ne doivent jamais être gardées dans un portefeuille.)
Si on vous prodigue des soins médicaux au cours du voyage, exigez une copie des résultats d’examens pour les transmettre à votre médecin au retour. Ils sont essentiels pour le suivi et vous éviteront d’avoir à les refaire.
Partagez votre itinéraire de voyage
Envoyez l’itinéraire à vos proches ou à vos amis en n’oubliant pas de donner les adresses et numéros de téléphone où vous pouvez être joint à chaque destination.
Et si c’est vous qui voyagez et que vous laissez des parents âgés à la maison, assurez-vous que ceux qui en ont soin peuvent vous joindre. J’ai plusieurs patients âgés de plus de 60 ans qui rêvent de partir en voyage, mais redoutent de laisser un parent dont ils s’occupent. Je ne décourage jamais une personne d’entreprendre un voyage, sauf si son parent se trouve soudain affligé d’une maladie grave.
Et que faire quand un proche meurt en notre absence? Honnêtement, à moins d’appartenir à une religion qui exige une inhumation rapide, il n’y a pas lieu de précipiter le retour. À condition, bien sûr, d’avoir fait au préalable les arrangements funéraires pour vos proches.
Pensez-y pour un bon vol
Se déplacer en avion est une épreuve physique. Les mouvements y sont limités et la pression, élevée. Le corps en prend un coup. (Découvrez les multiples conséquences sur l’organisme d’un vol en avion.)
En plus du masque pour se protéger des maladies transmissibles par aérosolisation comme la COVID-19, mon mari et moi enfilons des bas de contention quand le vol est long. Ces bas qui montent aux genoux réduisent et même préviennent le gonflement des pieds dû à la position assise. Aussi, nous n’enlevons jamais nos chaussures pour ne pas avoir à lutter pour les remettre à la fin du vol.
Les bas de contention exercent une pression sur les veines des jambes et activent la circulation sanguine. En porter prévient le gonflement et l’accumulation de sang dans les veines et réduit le risque de thrombose veineuse profonde due à la formation de caillots, responsable d’embolie pulmonaire.
Il est très important d’arpenter le couloir durant le vol. Je recommande de le faire toutes les deux ou trois heures. Même au risque de devoir enjamber quelques passagers et bloquer le chariot de service dans le couloir. Pour la santé, c’est indispensable.
Un sac pour le nécessaire
Glissez une bouteille d’eau réutilisable dans votre sac, comme le font les parents d’aujourd’hui dans celui de leurs enfants qui vont à l’école. En voyage organisé, certaines excursions au point d’arrivée proposent des heures de déjeuner et de repos fixes, mais de nombreux voyageurs passent la journée à l’extérieur, souvent fatigués et mal hydratés.
Buvez régulièrement, vous éviterez les maux de tête et les douleurs musculaires. En étant plus alerte, vous réduisez le risque de chute. J’aime bien les bouteilles souples et compressibles, car elles se glissent facilement dans un sac; le format à 750 ml suffit pour la journée et vous épargnera la quête désespérée des toilettes. Tâchez de boire environ deux litres d’eau par jour.
Si vous partez la journée entière, ne vous chargez pas trop lourdement. En raison de la répartition dissymétrique du poids, un sac à l’épaule ou en bandoulière sollicite le cou et le haut du corps. Un petit sac à dos bien calé entre les deux épaules vous assurera des sorties plus agréables.
Ne mettez que le nécessaire dans le sac: eau, médicaments, le document sur vos antécédents médicaux, crème solaire, chapeau, carte de crédit et espèces. Selon le temps qu’il fait, vous ajouterez un pull, un imperméable et un petit parapluie. Porter le masque, surtout dans les lieux très fréquentés, est une sage mesure.
Est-ce que l’eau peut devenir périmée? Malheureusement, bien qu’on puisse la croire non périssable, l’eau embouteillée n’est pas éternelle. De l’eau périmée… oui, c’est possible!
Et pourquoi pas une canne ou un déambulateur?
Mes patients voyageurs ont du mal dans les rues pavées ou escarpées, et dans les escaliers étroits de certaines destinations. Les musées, les jardins et les sites historiques sont souvent indissociables du voyage à l’étranger. Ils exigent pas mal de marche – souvent plus de 10 km par jour, soit environ 12 000 pas. Difficile quand on a les genoux fragiles, les hanches raides ou le dos en capilotade.
De nombreux attraits touristiques destinés aux personnes plus âgées proposent des cannes pour les visites à pied et des bâtons pour les randonnées. Certains mettent même à disposition des sangles pour les chevilles et des attelles pour les genoux, mais il est préférable d’utiliser l’équipement auquel vous êtes habitué. Il est recommandé d’emporter une genouillère (un manchon en néoprène qui laisse la rotule découverte) ou une attelle de cheville souple. Elles peuvent se révéler précieuses, car une pression douce exercée sur une articulation sensible réduit l’enflure.
Des amis ont récemment emmené en voyage en France leurs parents âgés de 90 ans. Ils ont pris avec eux deux déambulateurs et un fauteuil roulant pliable, et tout l’attirail a rejoint en cabine les poussettes pour bébés des autres passagers. Ces appareils permettent de voyager avec des personnes âgées, parfois pour la première fois.
En transit, empruntez un fauteuil roulant à la compagnie aérienne. Ils ne sont pas réservés qu’aux personnes âgées ou fragiles; ils sont d’un grand secours si vous avez du mal à transporter vos bagages à l’aéroport ou à rester debout longtemps en attendant le passage aux douanes ou à l’immigration.
Pour éviter de vous épuiser avant d’arriver à destination, n’hésitez pas à demander à votre médecin un mot assurant de votre besoin d’un fauteuil roulant pour vos déplacements dans les aéroports (en général, les compagnies aériennes ne l’exigent pas). Parfois, au lieu d’un fauteuil roulant, on dispose de voiturettes de golf plus spacieuses. Renseignez-vous à cet égard auprès de votre compagnie aérienne.
N’oubliez pas les autres indispensables
Vous avez le passeport, les lunettes de lecture et de soleil, l’argent, les coordonnées de vos contacts, votre dossier médical, l’itinéraire, le téléphone, les chargeurs et vos accessoires de toilettes préférés dans de petits contenants. N’oubliez surtout pas: l’écran solaire à SFP 50 (minimum) et un chapeau pour protéger la tête, les oreilles et l’arrière du cou (ces endroits où on ne met jamais assez d’écran solaire).
Les lingettes antibactériennes sont pratiques; nous avons tous pris l’habitude des désinfectants pour les mains, mais avec une lingette, vous pourrez essuyer les surfaces qui vous entourent dans l’avion ou dans le car, par exemple. Et si vous voulez être vraiment préparé, ne partez pas sans un antihistaminique.
Les médicaments sur ordonnance seront rangés avec les bagages à main, pas dans une valise qui va en soute. Vous pourriez avoir du mal à les remplacer s’ils se perdent ou si le vol est retardé. Si vous voyagez avec des opiacés prescrits pour une douleur chronique, ayez à votre disposition un mot du médecin et la posologie.
De même, si vous êtes diabétique, rangez le glucomètre dans un bagage à main. Si vous prenez des anticoagulants, n’oubliez pas la trousse de mesure de l’IRN pour surveiller le risque de coagulation.
Si vous prévoyez de faire de la randonnée en Amérique du Nord ou en Europe, n’oubliez pas la pince à épiler pour retirer les tiques. Celles-ci transmettent la borréliose de Lyme, une maladie grave qui peut avoir des conséquences dramatiques. Si vous marchez en forêt ou dans les herbes hautes, portez des vêtements à manches longues et glissez le bas du pantalon dans vos chaussettes. Le soir, avant de vous mettre au lit, examinez attentivement votre corps à la recherche de tiques.
Apprenez-en plus sur la maladie de Lyme et le cas de Vera qui en a souffert.
Le monde vous attend
N’oubliez pas que, où que vous alliez, vous pouvez la plupart du temps compter sur la gentillesse des habitants du pays. Je suis encore impressionnée par les voyages réalisés par mes parents âgés. Savoir qu’en cas de besoin ils pouvaient demander de l’aide à la population locale les rassurait, car elle est plutôt accueillante, en général.
Je rentre tout juste d’un long séjour à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Quand il s’est mis à neiger abondamment, j’ai demandé conseil aux habitants: comment marcher sur les trottoirs et dans les rues dans l’obscurité. Ils m’ont offert leur soutien, raconté des histoires et fait toutes les recommandations essentielles qu’on ne trouve pas dans les guides de voyage.
Voyager est un bon remède pour mon âme et peut-être l’est-ce aussi pour la vôtre. Le monde s’ouvre de nouveau, ne boudez pas votre plaisir et partez à sa découverte. Pratiquer l’écotourisme est devenu inévitable, si l’on veut que les vacances restent une expérience positive pour soi… et pour la planète. Découvrez maintenant comment être un voyageur écoresponsable.
© Dr Jean Marmoreo, 2022. Tiré de « Travel with Dr. Jean: Preparing for takeoff », Canadian Geographic (16 août 2022), avec quelques ajouts de l’auteur. canadiangeographic.ca
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Les tacos font partie des plaisirs qui ont la faveur de tous, ils se mangent avec les doigts et on les retrouvent partout, des barrios de l’Amérique latine aux nombreux restaurants mexicains qui ont essaimé dans les grandes villes du monde. Taco viendrait de l’aztèque tlahco, qui signifie «moitié» ou «au milieu». Jeffrez Pilcher, spécialiste mondial de la question, soutient que le souverain aztèque Moctezuma II Xocoyotzin se servait des tortillas préparées sur des pierres chaudes comme de cuillières.
On trouverait des traces de sa version moderne dans les mines d’argent du Mexique au XVIIIe siècle. Le mot taco désignait une charge faite de minces couches de papier enroulées autour de poudre à canon, utilisée pour extraire le minerai.
Prisés de la classe ouvrière au Mexique, les tacos sont arrivés aux États-Unis avec les immigrants mexicains venus travailler dans les mines et construire les chemins de fer. Évoqué une première fois dans un journal en 1905, c’est un plat abordable vendu par les marchands ambulants du Sud-Ouest.
El Cholo, le premier restaurant de tacos, a ouvert ses portes à Los Angeles en 1923. Mais c’est en 1962 que les tacos ont gagné une véritable popularité avec la création, en 1962, de Taco Bell. Élaborés pour séduire le palais des Nord-Américains, leurs tacos ont fait fureur. Depuis, cette chaîne de restauration a exporté sa version de tortillas croustillantes dans plus de 7000 enseignes dans plusieurs pays, dont le Japon, l’Arabie saoudite et l’Inde. (Elle n’est pas présente en Norvège, mais avec la campagne «On attend Taco Bell en Norvège» lancée sur Facebook, cela pourrait changer.)
L’authentique taco mexicain se décline avec une tortilla fraîche fabriquée de maïs ou de blé, suivant la région. Si le maïs a joué un rôle essentiel dans la culture mexicaine, les conquistadors espagnols méprisaient ces aliments typiquement indigènes qu’ils associaient à des divinités païennes. Ils préféraient le blé, plus proche de la sainte Eucharistie.
Quant à la garniture, les variations régionales – de la barbacoa («viande grillée») à la carne asada («steak») en passant par le nopal («cactu») – ont été influencées par l’histoire. Grâce aux Espagnols, qui ont introduit le cochon par exemple, on savoure aujourd’hui des tacos de cochinita pibil («porc braisé»), un délice du Yucatán. Sur la côte Pacifique, vous aurez droit aux tacos de pescado («poisson»). (Suivez les conseils de chefs pour connaître les bases de la préparation des tacos.)
Que dire du succulent taco al pastor («taco du berger») présent sur tous les menus qui se respectent, garni de porc et d’ananas? Les immigrants libanais ont apporté au début du XXe siècle la tradition du shawarma et des rôtisseuses verticales. L’agneau des kebabs et des gyros a été remplacé par le porc et l’ananas, plus largement accessibles.
Les tacos vous en mettent plein les doigts, mais c’est une exquise création. Ils ont beau être ancrés dans la tradition, ils s’adaptent à toutes les envies. Lors des Taco Tuesdays (le mardi des tacos), les familles garnissent des tortillas croustillantes de hamburger, de fromage et de laitue. La recette a traversé l’Atlantique jusqu’en Scandinavie – sauf que ça se passe le vendredi. En Suède, c’est le Tacofredag, où les nappages et garnitures préférés s’accordent aux goûts du jour: sauce au yaourt, ananas, noix et concombre. Il n’y a qu’à composer.
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Selon les personnes qui repèrent les nouvelles tendances, les plantes sont traitées un peu comme des animaux domestiques. Alors rien d’étonnant que les amateurs soient à l’affût de moyens novateurs pour optimiser la santé de leurs compagnes d’intérieur et d’extérieur. Par le passé, les jardiniers amateurs faisaient leurs choux gras du marc de café et des coquilles d’œufs. Ils ont récemment déniché un nouveau produit maison prometteur: l’eau de banane fabriquée chez soi.
Stephanie Stephenson, auteure de Rose Gardening, explique que cette nouvelle tendance résulte essentiellement «de la facilité de fabrication de l’eau de banane, qui s’avère être un engrais naturel pour les plantes d’extérieur et d’intérieur. Les bananes sont riches en potassium, en calcium, en phosphore et en magnésium. Cette combinaison peut stimuler et favoriser la croissance de vos plantes.»
Si cela vous intrigue, poursuivez votre lecture pour savoir comment faire l’infusion d’une potion qui favorisera la croissance de vos plantes. Vous allez adorer cette astuce, et l’idée d’utiliser un produit alimentaire pour faire pousser votre jardin vous emballera tellement que vous voudrez probablement savoir aussi comment le composter.
Qu’est-ce que l’eau de banane?
Il s’agit d’eau dans laquelle on a fait tremper des pelures de banane. Rien de plus facile: il suffit de laisser les pelures dans l’eau pendant quelques semaines dans un pot ou un bocal, puis de verser le liquide sur vos plantes. (Le processus détaillé par étapes est expliqué plus loin.) En principe, le trempage libère des nutriments (potassium et calcium) dans l’eau, créant un engrais liquide maison bon marché.
L’eau de banane est-elle efficace?
Certains jardiniers ne jurent que par elle, mais il n’y a encore aucune preuve scientifique démontrant l’efficacité de son contenu en potassium sur les plantes. (Cela n’exclut en rien son effet potentiel. Il faudrait simplement pousser plus loin les recherches.) Mais le rôle qui est attribué à l’eau de banane est logique: les bananes contiennent un taux élevé de potassium, qui est un macronutriment essentiel pour stimuler la croissance, renforcer les tiges, et aider vos plantes à mieux résister à la sécheresse et aux ravageurs.
Les pelures doivent être décomposées pour relâcher des nutriments sous une forme utile aux plantes (comme le compost). Selon une étude de l’Université de Makéréré (Ouganda), l’eau de banane faite de pelures bouillies serait encore plus riche en potassium, mais d’autres études sont à faire.
On peut assurer que de nombreux jardiniers amateurs ont constaté une différence dans l’aspect de leurs plantes avec l’emploi d’eau de banane. Aster W. Green, auteur de Companion Planting in Raised Bed Gardens, note qu’à tout le moins, cette eau est un «moyen biologique pour améliorer les arrosages et vous éviter les engrais synthétiques onéreux.»
Une bouteille de vin traîne chez vous? Arrosez vos plantes avec une bouteille de vin grâce à cette technique.
Avec quelles plantes utiliser de l’eau de banane?
Vous pouvez utiliser de l’eau de banane sur toutes vos plantes de jardin ou d’intérieur. Bien que des études plus formelles soient requises pour corroborer ses effets, elle est indéniablement sans danger. Le potassium supplémentaire est très utile à toutes les plantes, en particulier à celles à fruits et à fleurs.
Si vous ne savez pas quelles plantes arroser avec de l’eau de banane, Stephanie Stephenson vous recommande particulièrement:
- tomates;
- poivrons;
- roses;
- orchidées;
- plantes grasses;
- fougères corne d’élan;
- plantes aériennes et bananiers.
Cette eau peut prévenir la pourriture apicale des tomates quand la base commence à brunir. «Le magnésium facilitera la photosynthèse de vos fleurs et de vos plantes, et les aidera à fructifier et à fleurir.»
L’eau de banane est-elle inoffensive pour toutes les plantes?
Oui, en général. L’eau de banane est sans danger, et ne freinera jamais leur croissance. Cependant, les bananes cultivées de façon traditionnelle sont souvent arrosées de pesticides synthétiques, et il vaudrait mieux éviter l’eau de banane sur les potagers cultivés de façon biologique. Vous contournerez le problème en faisant infuser strictement des pelures biologiques.
Il est important de noter que même si l’eau de banane contient d’importants nutriments, elle ne répond pas à toutes les exigences de croissance des plantes. L’utilisation exclusive de l’eau de banane comme engrais pourrait entraîner un retard de croissance, un jaunissement des feuilles et autres signes de carences nutritionnelles. Il serait donc préférable de l’utiliser en combinaison avec d’autres produits biologiques, comme du compost ou de l’engrais.
Comment fabriquer l’eau de banane pour mes plantes?
La préparation d’eau de banane est simple et facile. Il ne faut que des pelures de banane, de l’eau et un grand pot ou bocal pour les infuser. En plus du bienfait qui en découlera pour vos plantes, le recyclage des pelures de banane est aussi un moyen de réduire votre gaspillage alimentaire, et de verdir votre maison. Créez votre propre réserve en suivant les étapes suivantes.
1re étape: Conserver les peaux de banane
Gardez la peau de la banane une fois mangée. «Prenez vos pelures de banane et mettez-les dans un récipient, puis couvrez-les aux deux tiers d’eau», conseille Aster W. Green. Ajoutez des pelures au fil des jours jusqu’à ce que le récipient soit plein. Fermez celui-ci avec un couvercle, pour prévenir toute odeur ou moisissure. Pour accélérer la décomposition, découpez les pelures en carrés de 2,5cm (1po), ou pulvérisez-les au mélangeur avant de les placer dans le pot.
2e étape: Infuser l’eau de banane
Une fois le pot rempli de pelures de banane, le placer dans un endroit frais et sombre, et laisser infuser l’eau de banane de deux à trois semaines. Vous saurez qu’elle est prête quand les pelures auront noirci et que l’eau se sera assombrie. Une légère odeur peut se dégager durant l’infusion des pelures de banane. Elle devrait disparaître après que vous l’aurez appliquée sur vos plantes.
Si vous voulez hâter la préparation, laissez infuser les pelures dans l’eau pendant quelques jours seulement, puis déposez le tout dans une casserole. Faites bouillir de 30 à 45 minutes, et laissez refroidir. Ce processus peut augmenter la quantité de nutriments libérés par les pelures, et accélérera la production d’eau de banane.
3e étape: Retirer les pelures
Après avoir laissé l’eau de banane infuser, filtrez les solides et versez le liquide restant dans votre arrosoir. Déposez les restes de peaux de banane dans vos bacs à compost, pour éviter le gaspillage.
4e étape: Arroser vos plantes
L’arrosage à l’eau de banane peut entrer dans votre plan d’arrosage de vos plantes d’intérieur, des jardins en conteneur et des plates-bandes en plein sol.
L’eau infusée à la température ambiante peut être utilisée aussitôt. Mais l’eau de banane bouillie étant plus concentrée, elle doit être diluée avant usage: mélangez une part de concentré à la banane à cinq parts d’eau. Assurez-vous également qu’elle soit bien refroidie avant de l’utiliser dans le jardin ou les conteneurs.
À quelle fréquence utiliser l’eau de banane sur mes plantes?
On peut utiliser de l’eau de banane sur la plupart des plantes d’intérieur et d’extérieur une fois par semaine, en respectant votre calendrier d’arrosage. Assurez-vous simplement de verser l’eau à la limite du sol, sans déborder, pour prévenir que les feuilles ne se mouillent et la moisissure. Les plantes comme les cactus, qui préfèrent des conditions plus sèches, s’arrosent plus légèrement, afin d’empêcher les problèmes comme la pourriture des racines.
Découvrez également ces astuces de jardinage pour réussir votre potager.
Existe-t-il un autre engrais pour mes plantes?
L’eau de banane ne fournit pas tous les nutriments nécessaires pour garantir une croissance saine des plantes. On peut aussi utiliser un engrais organique, tel que les engrais d’origine naturelle de Botanix.
Si vous compostez, une autre façon de fertiliser vos plantes est par le compostage de vos peaux de banane, plutôt que d’en faire de l’eau. Pendant le processus, les microbes et les bonnes bactéries vont décomposer les peaux de banane et autres matières organiques, facilitant ainsi l’accès des nutriments aux plantes. On peut ajouter des pelures compostées comme fumure de couverture pour les plantes d’extérieur et les parterres de jardin, ou les infuser en thé de compost.
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J’étais une adolescente égocentrique. Ma mère, Hélène, me répétait que la beauté et l’intelligence n’avaient rien de méritoire, car elles nous étaient données à la naissance. C’est la gentillesse, disait-elle, qui est louable, car c’est une qualité que l’on choisit et qui se cultive. J’avais besoin d’entendre ces paroles.
Lise D’Amours, Casselman, Ontario, Canada
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Maman m’a appris que chaque être humain est porté par un désir. Elle disait: «Si tu es passionnée par une chose, fonce et donne-lui tout ce que tu as!» Quand elle en a eu assez d’avoir un patron, elle a fondé sa propre entreprise. Et quand elle a dû mettre la clé sous la porte, elle a tenté autre chose qui la passionnait. Je retiens d’elle qu’il est important d’avoir des priorités.
Je n’aime pas mon boulot actuel. Comme pour ma mère, ma famille, mon compagnon et mes amis sont mes priorités. Alors je garde les yeux ouverts, j’attends l’occasion de trouver un travail qui me comble.
Maude, Abbeville, France
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Ma mère m’a appris tant de choses; elle l’a fait explicitement, mais aussi par l’exemple. Avec six enfants dans les années 1950 et 1960, elle a dû redoubler d’efforts pour boucler les fins de mois. Nous avions la chance de posséder une terre et, en m’apprenant très tôt à mettre en conserve, à saler, à surgeler et à conserver notre production, elle m’a enseigné l’autosuffisance. Je lui dois aussi d’être plus patiente, plus compatissante et plus empathique.
Elle m’a transmis une leçon de vie essentielle: nous avons le pouvoir de mener une existence plus heureuse, en meilleure santé et plus porteuse de sens que nous le croyons.
Debbie Browne, Spruce Grove, Alberta, Canada
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Ma mère était la personne le plus généreuse et la plus affectueuse du monde. Quand elle apprenait qu’une personne était malade ou traversait une période difficile, elle lui préparait un repas. Je fais la même chose avec mes proches. Mon frère vient de subir une intervention chirurgicale et j’ai préparé pour sa famille des plats pour une semaine. Ça me comble de joie de savoir que je peux aider (et comme j’aime cuisiner, c’est tout bénéfice).
Barb Kniel, St. Albert, Alberta, Canada
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Je suis la benjamine d’une famille de six enfants. J’avais quatre ans quand mon père a été victime d’un accident du travail. Ma mère a dû s’occuper de lui aussi. La famille de mon père voulait séparer les enfants et les envoyer chez différents oncles. Ma mère a décrété qu’elle s’occuperait de nous. Elle n’avait jamais travaillé, mais elle a trouvé un emploi qui nous a assuré un toit, des repas, et permis d’aller à l’école.
Déjà à quatre ans, j’avais une admiration sans bornes pour son courage et sa résistance. Quand elle rentrait du travail, elle s’amusait avec nous à l’extérieur. Elle jouait au ballon, regardait le ciel et les étoiles et répondait toujours à nos questions. Je ne l’ai jamais entendue se plaindre d’être fatiguée; l’essentiel, c’était qu’on soit heureux. Je lui en suis reconnaissante, car elle n’a jamais baissé les bras.
Marisol Martinez Solano, Mexico, Mexique
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Ma mère m’a appris à pardonner et à oublier. Et plutôt que de se laisser déborder par les griefs du passé, il fallait apprendre à lâcher prise et à passer à autre chose. Plus tard, c’était alors une vieille dame, elle m’a rappelé en riant que cette leçon avait parfois du mal à passer quand j’étais plus jeune ! Sur son lit de mort, nous nous sommes pardonné une dernière fois d’être humaines. Ça, je ne l’oublierai jamais.
Eleanor Holwerda, Victoria, Colombie-Britannique, Canada
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Quelques semaines avant mon mariage, ma mère m’a prise à part. Elle voulait me donner un conseil. Mes parents ont été mariés 42 ans et ils ont eu quatre enfants. Les défis n’ont pas manqué : il a fallu élever une famille, jongler avec les finances et affronter des problèmes de santé imprévus.
Ma mère n’avait pas la langue dans sa poche et j’étais un peu craintive ce jour-là quand je l’ai suivie dans le couloir qui conduisait à sa chambre. Après avoir fermé la porte, elle m’a dit qu’il était important d’être sûre de vouloir m’engager.
Sa dernière recommandation m’a fortement impressionnée. «Tu sais, le mariage, ce n’est pas une seule relation, mais plusieurs. Prépare-toi à ce que les choses changent entre vous. Avec de nouveaux défis à relever, vous changerez tous les deux. Apprenez à travailler ensemble, la relation y gagnera.»
C’est le plus beau conseil – et la plus belle leçon de vie – qu’on m’ait donné. Après 24 années de mariage, la relation avec mon mari est solide, même dans les épreuves!
Louise Waterson, Sydney, Australie
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En plus de toutes ces belles choses inspirantes que ma mère m’a apprises, j’ai compris l’importance de lâcher prise quand nos enfants atteignent l’âge de chercher leur voie et voler de leurs propres ailes. Bien sûr, une mère verra toujours son fils ou sa fille comme un enfant, mais le moment venu, il faut avoir le courage de laisser cet enfant quitter le nid. Ça ne veut pas dire que nous cessons de les aimer, mais nous montrons que nous croyons en eux, qu’ils sont forts et que nous serons toujours là, quoi qu’il arrive.
A. K., Zurich, Suisse
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Ma mère «Bunny» savait tenir sa langue quand les mots étaient inutiles. Elle disait: «Si tu n’as rien de gentil à dire, il vaut mieux te taire.» Ces paroles ont souvent résonné dans ma tête et, à maintes occasions, elles m’ont protégé de situations qui auraient pu dégénérer.
Steve Lewis, Redbridge, Ontario, Canada
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La mort de mon père a totalement chamboulé la vie de ma mère, en partie parce que, en dehors de lui, de ma sœur et de moi, elle n’avait pas d’amis proches. Sa vie tournait autour de la famille. Cette expérience m’a appris qu’il ne fallait pas tout consacrer à la famille et qu’il était important de développer des bases affectives fondées sur l’amitié. Elles me soutiennent et nourrissent ma résistance dans les moments plus difficiles.
Dominique Graf, Zurich, Suisse
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Quand je vois ma mère, j’ai le sentiment de retourner à l’école. Dona Glaucia est une source inépuisable de connaissances. J’ai 30 ans aujourd’hui et cette femme indépendante m’a appris qu’il fallait garder la tête haute, assumer ses choix et ne pas plier devant les écueils, mais plutôt tâcher de les surmonter. C’est ce qu’elle pratique au quotidien. Je sais grâce à elle qu’un Noir de la banlieue a le droit de rêver et le devoir de réaliser ses rêves.
Ma maman, qui est infirmière, a toujours du temps à m’accorder – même quand elle sort d’un poste difficile, elle trouve l’énergie de me demander comment a été ma journée et écoute ce que je dis d’une oreille attentive. Elle donne toujours le meilleur d’elle-même.
Walter Farias, Rio de Janeiro
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Parler de ma mère, c’est évoquer un amour inconditionnel et infini. Née dans les années 1930, quelques mois après le début de la guerre civile espagnole, elle a grandi durant la difficile période de l’après-guerre. C’était une femme incroyablement débrouillarde qui a su créer un foyer accueillant et épanoui pour sa famille et ses amis. Mais l’affection qu’elle nous témoignait s’est toujours accompagnée d’une certitude: pour bien les aimer, il faut savoir dire non à ses enfants.
Je n’ai jamais vu ma mère désœuvrée; quand elle s’asseyait, c’était pour s’adonner à la couture, une activité qui est devenue une source supplémentaire de revenus pour la famille. De ses mains adroites, elle préparait des plats magiques et distribuait des caresses réconfortantes. La naissance de ses petits-enfants a fait se décupler ce dévouement inconditionnel. Aujourd’hui, l’héritage de son amour survit en chacun de nous.
Mercedes Domínguez, Madrid, Espagne
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Ma mère m’a transmis un monde. Elle avait appris le piano et en jouait régulièrement à la maison, portant ainsi l’essence de la musique classique à mes jeunes oreilles. Nous avions un piano droit dans la salle à manger et je m’installais sur un tabouret à ses côtés pour la regarder jouer Le clavier bien tempéré de Bach, des sonates de Mozart et de Beethoven, ou encore Jardins sous la pluie de Debussy. J’étais fasciné. J’ai commencé le violon à sept ans et il m’arrive d’en jouer encore avec mes frères et sœurs.
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Aujourd’hui, je vais au concert, je lis des ouvrages sur les grands compositeurs (en ce moment sur Schubert) et je suis des cours d’histoire de la musique.
Ma maman m’a fait un beau cadeau. Avec l’âge, mon émotion devant l’incroyable richesse de la musique ne fait que croître.
Vincent Philippe, Paris, France
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Les mamans sont le plus beau cadeau du monde. Ma mère ne fait pas exception. Nous lui devons d’avoir poursuivi des études universitaires et elle a occupé divers emplois pour aider mon père à affronter les dépenses du ménage. C’était difficile, mais elle ne s’est jamais plainte.
Depuis que j’ai des enfants, je mesure l’importance du rôle d’une mère. Elle est la fondation sur laquelle repose le foyer, la lumière de la famille, celle qui élève les enfants et une inspiration pour autrui. J’ai appris de la mienne qu’une mère était un cadeau très particulier de Dieu – un cadeau toujours disponible et qui ne peut s’acheter.
Maricarl Garcia, Manille, Philippines
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Ma mère est morte depuis des décennies, mais sa sagesse perdure en moi. Pour trouver un compagnon, elle avait des suggestions marrantes, mais sages, du genre: «Si tu veux rencontrer un homme, va faire un tour à la quincaillerie. Tu y croiseras peut-être un garçon sympathique et bricoleur.» Ou encore: «Si tu es attirée par un garçon, va le voir et parle-lui. N’attends pas qu’il vienne à toi. Tu pourrais attendre longtemps.»
Voici d’autres précieux conseils qu’elle m’a donnés:
* «Ne porte jamais de pantalon à taille élastique. Surveille ta silhouette et tâche de rester mince.»
* «Ne sors pas sans lunettes de soleil. Plisser les yeux donne des rides.»
* «La tasse de thé que l’on boit seule ou avec une bonne amie détend et apaise.»
* «Évite la constipation ; règle le problème avant qu’il ne devienne chronique.»
Par-dessus tout, ma mère m’a appris la bonté, surtout dans le mariage et envers ceux qui en ont le plus besoin. La bonté est une force.
Joan McCann, Toronto, Canada
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En avril 2022, son départ de la vie politique a bien sûr attristé les députés et les militants du Parti québécois, mais aussi de nombreux citoyens qui voient en Véronique Hivon une figure rassurante, authentique, et déterminée. Elle qui compte un nombre impressionnant de grandes réalisations (la loi sur les soins de fin de vie, l’instauration des tribunaux spécialisés en matière d’agressions sexuelles, la première politique de lutte à l’itinérance, etc.), certaines accomplies sur les banquettes de l’opposition!, a su laisser sa marque. Pour cette avocate formée à l’Université McGill ainsi qu’à la London School of Economics and Political Science au Royaume-Uni, les politiciens ont tout intérêt à travailler main dans la main pour le mieux-être de la collectivité. Une vision ambitieuse que ses collègues ont souvent jugé utopique, voire naïve, mais c’était sans compter sur la force tranquille de celle qui a beaucoup donné à la société québécoise. Maintenant, il est temps pour elle de prendre un pas de recul, et surtout de reprendre son souffle, loin de la frénésie des corridors de l’Assemblée nationale.
Lorsque vous avez annoncé votre départ de la vie politique, vous disiez rêver «d’un espace de liberté et de normalité». L’avez-vous trouvé depuis?
Je suis encore un peu en lune de miel de ma nouvelle vie! Pendant 14 ans, la politique fut pour moi un grand privilège, mais je savoure maintenant les petites choses du quotidien, dont faire les lunchs de ma fille et aller la reconduire à l’école! En plus, j’ai du temps pour lire, approfondir, et digérer tout ce que j’ai vécu de fort et de puissant au cours de cette période.
D’ailleurs, votre fille a exactement le même âge que votre nombre d’années en politique. Est-elle surprise de voir maintenant sa mère aussi souvent?
La pandémie nous a un peu préparées en travaillant côte à côte dans nos affaires respectives. En lui apprenant la nouvelle, elle a eu la réaction la plus pragmatique qui soit en me demandant tout simplement ce que j’allais faire. Elle semble bien s’adapter, mais je pense qu’elle me trouve un peu intense avec les matières académiques!
Alors que cette page est tournée, tournerez-vous aussi celle du militantisme politique et de l’engagement citoyen?
Deux grandes raisons m’ont poussé à aller en politique: la souveraineté du Québec et la justice sociale. Je serai toujours présente pour ces deux causes, mais je veux exister en dehors de la politique, car elle a longtemps pris toute la place, et pas que sur le plan professionnel. Je veux continuer à faire une différence, mais approfondir les enjeux, et ne pas le faire dans l’urgence et l’instantanéité.
Depuis l’adoption de la loi concernant les soins de fin de vie en 2014, on vous définit comme une bâtisseuse de consensus, une qualité exceptionnelle dans un contexte de joute politique parfois féroce. Un talent inné ou acquis?
L’institution parlementaire s’est forgé sur des siècles de pouvoir masculin, et plusieurs pensent que c’est un fait avéré, immuable. Avant de me lancer en politique, je trouvais cette ultra-partisanerie désolante, et j’ai décidé de ne pas tomber dans ces travers. Et surtout de forger la politique comme moi, citoyenne, je voulais la voir: avec plus d’écoute, plus de collaboration, où les gens se sentent davantage respectés.
Lorsque des personnes réclament vos conseils d’ex-politicienne, sont-ils différents s’il s’agit d’un homme ou d’une femme?
Je suis ouverte au dialogue, et ne veut pas donner l’impression d’avoir la science infuse. Homme ou femme, l’important est de savoir pourquoi on veut aller en politique; j’ai côtoyé tellement de gens pour qui ce n’était pas clair… Que ça soit pour défendre les citoyens de son coin de pays, changer des choses injustes dans sa région ou porter une cause qui nous tient à cœur, il faut trouver un sens à ce que l’on veut accomplir, parce que c’est très exigeant, et rester fidèle à soi-même. Ce qui ne veut pas dire de ne pas s’améliorer, mais toujours être attentif à sa voix intérieure. Quant aux femmes, je leur dirais d’avoir confiance en leurs compétences et leur potentiel. Souvent elles sont studieuses, veulent approfondir un sujet pour se sentir confortables, alors que la politique valorise les contacts informels du type «Parle à un tel ou un tel plutôt que de lire les documents». Mon conseil: ne vous laissez pas encapsuler par cette manière traditionnelle, et faites les choses à votre manière.
Qu’est-ce qui vous manquera le plus de la vie politique, et ce que vous regretterez le moins?
Ce qu’il y a de beau en politique, c’est la franche camaraderie, le travail en équipe avec des gens de 7 à 77 ans de tous les horizons, de tous les milieux socio-économiques, prêts à travailler ensemble autour d’une cause malgré leurs différences. Tu es dans un état constant d’apprentissage, plus ouvert à différentes choses, ce qui te rend un meilleur être humain. Cette richesse est difficile à revivre dans d’autres milieux avec la même profondeur. Ce qui ne me manquera pas? Être parfaite, à l’affût de tout, prête à rebondir, réagir aux actualités du matin tout en parlant à ses collègues pour être sûr de s’entendre. C’est passionnant, mais je ne m’ennuie pas d’être toujours sur le qui-vive. Il y a 14 ans, j’ai dû apprendre en même temps le rôle de mère et celui de députée, éventuellement ministre, avec la culpabilité en prime. Ce n’est pas nécessairement la recette que je recommande!
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