Découvrez les fruits et légumes que les chiens peuvent manger

Nous nous rendons pour la plupart coupables de donner de temps en temps de la nourriture de table à nos amis poilus. Et si notre chien pouvait perdre quelques kilos ou si nous voulons simplement le garder en santé et alerte, nous considérons peut-être même ajouter un peu de fruits ou de légumes à son alimentation. La bonne nouvelle: il y a beaucoup d’aliments pour humains que les chiens peuvent manger. Et maintenant la mauvaise: il y a aussi beaucoup d’aliments pour humains que les chiens ne peuvent pas manger (et ne devraient absolument pas!). Et le fait que ça pousse dans un arbre, un arbuste ou sur une vigne ne signifie pas pour autant que c’est bon pour votre chien. Alors, avant de céder aux yeux doux que fait Pitou lorsqu’il quémande de la nourriture de votre assiette, assurez-vous de savoir quels sont les fruits et légumes qu’il peut manger.

Nous avons demandé à des vétérinaires de partager leur expertise sur les aliments qui sont sécuritaires pour les chiens et sur ceux qui pourraient avoir des effets secondaires néfastes – et même mortels. Par exemple, les chiens peuvent-ils manger des bananes? Et qu’en est-il des bleuets et des raisins?

Infographie sur les aliments que les chiens peuvent manger

Les fruits que les chiens peuvent manger

Un morceau de fruit par-ci par-là est une gâterie sucrée pour votre compagnon à quatre pattes, et certains fruits sont en fait bénéfiques pour son alimentation. Mais la clé ici est la modération, car la plupart des fruits sont riches en sucre, explique Shawna Garner, docteure en médecine vétérinaire et vétérinaire principale de  FirstVet, une plateforme américaine de consultation sur demande en ligne. «La meilleure façon de s’assurer qu’un chien obtient tous les éléments nutritifs dont il a besoin est de lui donner, comme alimentation de base, une nourriture commerciale pour chiens nutritionnellement complète, explique la Dre Garner. Tout autre aliment devrait lui être servi en gâterie ou pour agrémenter ses repas. Environ une cuillerée à soupe de fruits ou de légumes par jour devrait suffire pour un chien de taille moyenne.»

Cela dit, il existe certaines restrictions. «En raison de leur teneur élevée en sucre naturel, évitez de donner des fruits à un chien diabétique, déclare la Dre Lisa Weeth, directrice du département de nutrition au Metropolitan Animal Specialty Hospital. Ces aliments peuvent interférer avec leur taux de sucre dans le sang.»

Tant que votre compagnon à quatre pattes n’a pas de problème médical spécifique ou d’allergie alimentaire, voici certains fruits que les chiens peuvent manger.

Pommes: Toutes les variétés de pommes font de bonnes gâteries pour les chiens, selon la Dre Garner, parce qu’elles constituent une excellente source de vitamine C, de fibres et de calcium. «Assurez-vous de les couper en quartiers et d’en enlever le cœur avant de les servir, ajoute-t-elle, car les pépins de pomme peuvent donner des maux de ventre aux chiens s’ils en mangent de grandes quantités.»

Bananes: Les bananes riches en potassium sont une gâterie sécuritaire pour la gent canine, mais elles ne devraient être données qu’en petites portions en raison de leur forte teneur en sucre. «Elles peuvent faire prendre du poids à votre chien s’il en mange trop», note la Dre Garner.

Bleuets: Selon cette dernière, les bleuets constituent une collation antioxydante et riche en fibres pouvant aider les chiens à rester en bonne forme. Ils font aussi partie des possibles aliments anticancer pour les chiens.

Canneberges: Il s’avère que les canneberges possèdent certains des mêmes bienfaits pour les chiens que pour les humains. « On croit que les suppléments de canneberges réduisent l’adhésion des bactéries dans l’appareil génito-urinaire et qu’ils préviendraient les infections des voies urinaires», explique la Dre Stacy Choczynski Johnson, experte vétérinaire pour Pumpkin Pet Insurance. Si certains chiens peuvent ne pas aimer leur goût amer, donner à votre chien quelques canneberges fraîches ou séchées est sécuritaire.

Votre chien peut aussi manger de petites quantités de fraises, de melon d’eau, de poires et d’ananas. La Dre Lisa Weeth ajoute que des cubes de jus de fruits congelés ou des petites coupes de compote de pommes peuvent être des gâteries estivales amusantes pour votre chien tant que vous lui donnez seulement des portions limitées. Ça vous intéresserait de cuisiner vos propres gâteries pour chien?

Les légumes que les chiens peuvent manger

La plupart des légumes feront une bonne gâterie pour votre animal de compagnie, selon Jamie Richardson, docteure en médecine vétérinaire et directrice médicale du personnel chez Small Door Veterinary à New York. Mais si vous donnez des restes de table à votre chien, assurez-vous que les légumes ne sont pas couverts de beurre, de sel ou d’autres assaisonnements, dit-elle. Et, exactement au même titre que les fruits, une petite quantité de légumes sera bénéfique pour l’alimentation de votre chien. Pas besoin, donc, de trop lui en donner. Note importante: assurez-vous de couper les légumes crus ou croquants en petits morceaux pour éviter les risques d’étouffement.

Voici certains légumes que votre chien peut manger en petites quantités:

Brocoli: Les petits morceaux de brocoli cru ou cuit à la vapeur sont une bonne source de vitamines A, C et K ainsi que de bêta-carotène, de folate et de fibres alimentaires.

Carottes: Les carottes crues ou cuites ont le feu vert des vétérinaires. Leur côté sucré naturel les rend appétissantes aux yeux des chiens, explique la Dre Garner. De plus, elles contiennent de grandes quantités de vitamine A, ce qui aide à renforcer leur système immunitaire et garde leur peau et leur pelage en santé. Autre bonus: contrairement à beaucoup d’autres légumes, les carottes n’ont pas tendance à donner des gaz!

Chou-fleur: Comme le brocoli, le chou-fleur crucifère est plein de vitamines et de minéraux et peut soulager les douleurs des vieux chiens perclus d’arthrite. Il fait maintenant partie de la liste des superlégumes qui pourraient devenir le prochain kale ou chou frisé (pour les humains, on s’entend), alors faites-en provision!

Haricots verts: «Contenant de grandes quantités de fibres végétales, de  manganèse et de vitamines C et K, les haricots verts nature sont bons pour les chiens», affirme le Dr Gary Richter, expert en santé vétérinaire pour Rover.com. La Dre Shawna Garner appuie ses dires en notant qu’ils peuvent les manger cuits ou crus. Les haricots verts congelés, ajoute-t-elle, font une excellente gâterie par une chaude journée d’été.

Citrouille: La teneur élevée en fibres de la citrouille peut être bénéfique pour les chiens souffrant de diarrhée ou de constipation, dit la Dre Garner. «Toutefois, ajoute-t-elle, la citrouille devrait seulement être servie cuite aux chiens, sans épices ou saveurs ajoutées, pour leur éviter des maux de ventre.»

Épinards: Si votre chien veut en manger, les épinards sont une excellente source de vitamine K, de magnésium, de folate, de manganèse, d’acides gras oméga-3 et de zinc, explique Oscar E. Chavez, médecin hygiéniste en chef chez Just Food for Dogs.

Patates douces: Constituant une autre excellente source de fibres alimentaires, les patates douces sont riches en vitamine B6, en vitamine C et en bêta-carotène. Elles devraient être pelées et cuites ou vous pouvez acheter des gâteries à mâcher aux patates douces déshydratées.

Zucchini: Excellente source de vitamine C et riche en bêta-carotène, le zucchini constitue une source de vitamine A, de fibres alimentaires, de potassium, de folate et de niacine, déclare le Dr Chavez.

Quels sont les autres légumes que les chiens peuvent manger avec modération? Les concombres, le céleri, les pois et les choux de Bruxelles.

Les aliments que les chiens ne peuvent pas manger

Les fruits que les chiens ne peuvent pas manger

Les fruits et les légumes que les chiens peuvent manger ne leur feront aucun tort et peuvent même améliorer leur santé. Mais la liste des fruits et des légumes que les chiens ne peuvent pas manger est en fait plutôt effrayante, car certains peuvent les rendre très malades et, si on ne s’en occupe pas, pourraient même être mortels. Certains sont des fruits sucrés pas plus gros qu’une bouchée que vous et votre chien considérez sûrement comme des gâteries, alors informez-vous avant d’en donner un à votre fidèle compagnon.

Voici les fruits à éviter:

Avocats: Oui, ce sont également des fruits, et non, votre chien ne devrait pas en manger. Les avocats contiennent de la persine, une toxine pouvant causer des vomissements et de la diarrhée. «Elle est surtout concentrée dans la peau de l’avocat, mais aucune partie du fruit n’est sécuritaire à manger pour les chiens», selon la Dre Shawna Garner. Les avocats étant aussi très riches en gras, note le Dr Gary Richter, ils peuvent, en plus de leur toxicité, causer des troubles gastro-intestinaux s’ils sont consommés en grandes quantités.

Cerises: Le noyau et la peau des cerises contiennent de petites quantités de cyanure, précise la Dre Garner. Alors si votre chien met la patte sur un bol entier de cerises, ça peut l’empoisonner. «Si un chien mange une cerise complète, ça peut lui causer des maux de ventre, explique-t-elle. Par contre, en manger plusieurs pourrait entraîner des difficultés respiratoires et une visite d’urgence chez le vétérinaire.»

Agrumes: Si un morceau d’orange ou de tangerine peut être sécuritaire à donner à votre chien, faites attention au reste du fruit. «Les autres parties de la plante, incluant les feuilles, la tige et la peau, sont toxiques, de dire la Dre Garner. Si elles sont consommées en grandes quantités, elles peuvent provoquer des maux de ventre, des vomissements et de la diarrhée.»

Fruits séchés: À l’exception de quelques séchées (voir plus haut), les fruits séchés sont généralement contre-indiqués pour les chiens. Si aucun d’eux n’a la toxicité des raisins secs, ils sont riches en sucre, ce qui en fait une mauvaise collation pour la santé. «Il est préférable d’opter pour des fruits frais, selon la Dre Garner, tant qu’ils sont sécuritaires à manger pour les chiens.»

Raisins et raisins secs: Le Dr Richter affirme que les raisins peuvent causer une toxicité rénale chez certains chiens. «L’effet ne dépend pas de la quantité ingérée, ajoute-t-il, car même un seul raisin ou raisin sec peut être potentiellement fatal.» Bien que les décès soient rares, si vous savez que votre chien a mangé des raisins ou des raisins secs, amenez-le chez le vétérinaire le plus rapidement possible.

Noix de macadamia: Les noix ne constituent généralement pas une bonne collation pour les chiens en raison de leur teneur élevée en gras; de plus, les noix emballées sont souvent extrêmement salées. Mais les noix de macadamia sont particulièrement problématiques, car elles peuvent causer de la faiblesse, des vomissements et de la diarrhée chez les chiens. Bien que ces symptômes vont habituellement se résorber d’eux-mêmes, la Dre Garner affirme que c’est quand même une bonne idée d’appeler votre vétérinaire si votre chien mange de ces noix.

Tomates: Eh oui, ce sont aussi des fruits! Et comme pour les autres fruits et légumes de la famille des solanacées, les tomates contiennent de la solanine qui, lorsqu’elle est ingérée en grandes quantités, peut causer des troubles gastro-intestinaux et de l’arythmie chez les chiens. La bonne nouvelle? Comme les tomates mûres contiennent beaucoup moins de solanine que les vertes, manger un morceau de tomate mûre est probablement correct et non toxique pour votre chien. Toutefois, il faut absolument le garder loin des tomates vertes ainsi que des tiges et des feuilles de tomates où la solanine est concentrée.

À la place, concoctez cette recette de biscuits classiques pour votre chien.

Les légumes que les chiens ne peuvent pas manger

Dans le cas des légumes, le plus gros risque pour votre chien (et vous) est qu’il ait mal au ventre, qu’il ait des gaz ou la diarrhée après en avoir mangé. Mais il y a quelques légumes qui sont particulièrement toxiques pour les chiens, bien que, dans la plupart des cas, ils doivent en avoir ingéré de grandes quantités pour qu’ils leur causent vraiment du tort.

Voici les légumes à éviter:

Oignons: Les légumes de la famille des oignons – notamment les oignons, l’ail, les poireaux et la ciboulette – devraient être évités parce qu’ils contiennent une toxine appelée disulfure de n-propyle. Cette dernière peut entraîner des dommages graves dans les globules rouges du chien, ce qui signifie que son organisme va devoir lutter pour distribuer l’oxygène correctement, explique la Dre Garner. Ce n’est jamais sécuritaire de donner de l’oignon à un chien ou n’importe quel autre légume de la famille des oignons.»

Le Dr Richter abonde dans le même sens. «La toxicité des oignons se déclare rarement, car la plupart des chiens n’en mangeraient pas assez pour que ça entraîne des problèmes, fait-il remarquer. Mais, théoriquement, si quelqu’un constate que le contenu d’une grande assiette d’oignons cuits a été mangé par le chien, ça pourrait être problématique.» Restez particulièrement vigilant pendant les vacances.

La Dre Lisa Weeth, elle, fait cette mise en garde: «Un chien de 50 livres (22,5 kilos) qui prend quelques lampées de sauce contenant de l’ail et de l’oignon n’aura probablement pas de problèmes, mais le fait d’ajouter de l’ail à son alimentation en additif ou en supplément pendant des jours et des semaines peut par contre lui donner des nausées ou des vomissements et se terminer en anémie. Si l’anémie devient assez sévère et chronique, ça peut entraîner de la léthargie, de la faiblesse, des gencives pâles et un collapsus. Dans la blogosphère, on vend encore souvent les «bienfaits» non démontrés de l’ail pour la santé tout en faisant abstraction des risques on ne peut plus réels de cet aliment. Je ne recommanderais pas de nourrir intentionnellement les chiens avec tout aliment faisant partie de la famille des oignons ou de l’ail.»

Champignons: Si vous faites une promenade dans les bois avec votre chien ou à n’importe endroit où vous pouvez tomber sur des champignons sauvages, assurez-vous qu’il n’en mange pas en reniflant le sol. «Les champignons du commerce ne devraient pas représenter de risque, explique la Dre Garner, mais il vaut mieux éviter tous les champignons quand il s’agit de l’alimentation d’un chien.»

Les symptômes d'intoxication alimentaire pour les chiens

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Comment préparer des saucisses Bratwursts comme un chef

C’est quoi une saucisse bratwurst?

La saucisse bratwurst est un type de saucisse allemande à base de porc ou, moins fréquemment, de bœuf ou de veau. Immergée dans de la bière, dorée sur le gril et posée dans un petit pain, elle est vraiment unique en son genre.

Quand on ne sait pas comment cuire ce genre de saucisses, on peut facilement se retrouver avec l’extérieur carbonisé et l’intérieur pas assez cuit. En apprenant à griller correctement les saucisses, vous pourrez les servir à leur pleine saveur, croustillantes à l’extérieur et parfaitement cuites à l’intérieur. De plus, vous pourrez utiliser vos saucisses pour créer une infinité de recettes de saucisses.

Comment préparer des saucisses bratwursts à la perfection?

Ingrédients

• Bière, pour faire tremper les bratwursts
• Petits pains à hot-dog
• Garnitures facultatives: oignons, choucroute, moutarde

Étape 1: Allumer le barbecue

Allumer le barbecue et laisser préchauffer pendant environ 20 minutes jusqu’à ce que le feu soit moyennement chaud.

Il faut faire tremper les saucisses bratwursts dans la bière

Étape 2: Faire tremper les saucisses

Pendant que le barbecue préchauffe, plonger les saucisses bratwursts dans un bain de bière. Pour une version sans alcool, utiliser du bouillon de poulet.

Laisser mijoter à feu doux pendant 10-15 minutes. Cette étape aide à cuire partiellement les bratwursts pour éviter qu’elles n’aient à passer trop de temps sur le grill.

Conseils: Éviter de placer des saucisses congelées sur le barbecue chaud, car cela peut les faire craqueler (ou fendre); ou de percer la saucisse avec une fourchette, sinon le jus et les saveurs vont s’échapper.

Comment faire cuire des saucisses Bratwursts comme un chef

Étape 3: Placer les saucisses autour du feu

Lorsque le barbecue est prêt (les braises doivent briller d’un orange vif), disposer les saucisses afin qu’elles ne soient pas directement au-dessus du feu. Si vous utilisez un gril rond, par exemple, placez les saucisses en cercle autour du bord de la grille. Placer les saucisses bratwursts directement sur le charbon de bois peut les faire chauffer trop rapidement et les faire éclater, ce qui finira par faire sécher la saucisse. Il faut aussi éviter d’avoir un extérieur carbonisé et un intérieur insuffisamment cuit…

Conseil: Certaines personnes préfèrent faire revenir les saucisses dans une poêle en fonte avant de les placer au barbecue. Cela aide à s’assurer que les bratwursts ne s’ouvrent pas pendant la cuisson.

Des saucisses Bratwursts cuites à la perfection.

Étape 4: Cuisiner avec soin

Faire cuire les saucisses bratwursts pendant 10 à 20 minutes (le temps exact dépend de la durée de trempage dans la bière).

Il faut retourner les saucisses fréquemment pour obtenir une couleur uniforme, alors ne vous éloignez pas du barbecue. Les bratwursts sont à point lorsqu’elles sont dorées sur tous les côtés et que leur température interne atteint 160°F.

Conseil: Si vous cuisinez des saucisses bratwursts en grande quantité, gardez-les au chaud dans un bain de bière et d’oignons. (Ne réutilisez pas la bière qui a servi à faire tremper les saucisses crues, car il est rempli de germes de viande crue!)

Un petit pain avec une saucisse bratwursts

Étape 5: DÉ-GUS-TER!

C’est la meilleure étape: savourez! Mettre les saucisses dans un pain à hot-dog et garnir d’oignons (grillés ou crus), de moutarde et de choucroute.

Conseil: N’achetez pas de saucisses bratwursts précuites! Elles sont bien moins savoureuses et contiennent des arômes ajoutés pour créer un effet barbecue.

Accompagnements à servir avec des bratwursts

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Image de deux casques de moto pour l'article "leçon de paternité avec mes filles"

Par un samedi ensoleillé à Toronto, en 2014, je roulais sur ma Harley-Davidson Sportster pourpre 1993 sur l’autoroute 427 en direction sud. Ce bout d’autoroute d’une vingtaine de kilomètres est parmi les plus fréquentés d’Amérique du Nord. Il y a par endroits 14 voies de circulation et le flot des voitures fonce à plus de 110 km/h. J’étais sur une des voies du centre – surveillant de près le 18 roues à une centaine de mètres devant moi.

Adepte de moto depuis des décennies, je ne m’inquiétais pas pour moi, mais plutôt pour ma fille Ewa, 23 ans, que je ne lâchais pas des yeux. Conductrice débutante, elle se tenait en équilibre sur la BMW F 650 GS toute neuve qu’elle venait de s’offrir. Elle roulait dans l’ombre projetée du semi-remorque, aussi vulnérable qu’un flocon de neige. Mes pensées se bousculaient. Un faux mouvement et notre monde s’écroulait.

J’étais impuissant. Je ne pouvais pas l’aider. Je laissais faire. Étais-je le pire papa du monde?

Ewa, qui était étudiante à l’époque, est rentrée à la maison sans encombre et n’a jamais cessé de rouler depuis. Sa BMW, qui a des milliers de kilomètres au compteur, l’a menée de Toronto, où nous vivons, à Halifax, dans l’est, puis dans le Tennessee, au sud, et à Vancouver, à l’ouest. Par tous les temps et quel que soit l’état des routes. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est d’avoir avalé avec elle 8208 de ces kilomètres.

J’ai aussi vécu des aventures stupéfiantes avec Ria, la sœur jumelle d’Ewa. À vrai dire, mes deux filles m’ont fait découvrir des lieux où je n’aurais jamais pensé mettre les pieds. Ria nous a annoncé un jour, à ma femme Helena et à moi, qu’elle m’entraînait au festival Burning Man dans le désert de Black Rock, au Nevada. Nos filles y étaient allées quelques années plus tôt et s’étaient amusées avec 70 000 hippies défoncés.

Sans me consulter, elles avaient décrété que 2016 serait une bonne année pour que je m’y frotte à mon tour. En plus d’avoir dégoté une paire de billets difficiles à obtenir, Ria avait payé l’avion. Si je n’y allais pas, elle perdait 2000$.

«D’accord», ai-je dit. J’avais envie de découvrir ce que mes filles savaient de leur père que je ne savais pas.

Photos de Peter Carter et sa fille Ria pour l'article "leçon de paternité avec mes filles".
Peter Carter et sa fille Ria au festival Burning Man.

Burning Man est un événement qui s’adresse particulièrement aux gens de la côte ouest en quête d’aventure, aux prodiges de l’informatique de la Silicon Valley, aux artistes de UCLA et à tous les excentriques de ce monde. Et qui ont un goût particulier pour l’extase et l’ecstasy. Pourquoi Ria voulait-elle à tout prix m’y entraîner?

Dans mon cas, les pilules ont toujours été réservées aux maux de tête et au rhume des foins. J’avais été président de l’association de parents d’élèves et enseignants à l’école des enfants et chroniqueur famille dans un magazine féminin. Une amie m’a un jour défini comme le gars en minivan père de 2,5 enfants et fréquentant l’église. Elle avait visé dans le mille.

Le début d’une aventure

Il faisait nuit quand nous sommes arrivés à Burning Man, dans le Nevada; Ria et moi avons rapidement été séparés. Quand je me suis mis en quête de la trouver le lendemain matin, je suis tombé sur une femme d’une trentaine d’années aux longs cheveux châtains, complètement nue. (Je précise que j’étais habillé.) Elle m’a demandé ce que je cherchais. «Ma fille», ai-je répondu.

«Toi, tu as besoin d’un câlin, a-t-elle réagi en ouvrant grand les bras. Tu vas la retrouver, ta fille.» Je l’ai en effet retrouvée quelques heures plus tard.

Le festival Burning Man se déroule dans une ville éphémère où les participants (on les appelle les burners) troquent leur vie normale contre une fête qui dure neuf jours et s’achève par l’immolation par le feu d’une statue en bois géante. Tout le monde se déplace sur des bicyclettes à la décoration rutilante et la musique ne cesse que quelques heures avant l’aube. Il n’y a pratiquement aucun échange d’argent; vous ne pouvez acheter que des glaçons et du café. Sinon, la nourriture, l’alcool – et, disons, le reste – se partagent avec de parfaits inconnus.

J’ai vu une œuvre d’art étonnante, un mobile fabriqué à partir du fuselage d’un authentique 747 mis hors de service. Imaginez un décor Mad Max avec des concerts spontanés, des spectacles de gymnastique du genre Cirque du Soleil, des ateliers de sexe tantrique et un bateau de pirates en bois d’une hauteur de 10 mètres – peuplé de quelques dizaines de burners abreuvés de champagne – qui avance sur la place centrale tel un cheval de Troie. Burning Man a été un moment charnière de ma parentalité. J’ai vécu l’expérience de ma vie avec Ria.

Rouler pour le plaisir de rouler

Mais pour ce qui est des leçons de paternité, je connais peu d’aventures qui se comparent aux voyages à moto entrepris avec Ewa.

En août 2017, nous avons fait une virée dans la région des Catskills et des Finger Lakes, dans l’État de New York. Évitant les autoroutes, nous avons passé la semaine à circuler sur de petites routes sinueuses panoramiques.

Au deuxième jour de notre voyage, lors d’une pause pour manger de la crème glacée, j’ai demandé le nom du village à la femme de la table voisine. «Interlaken, m’a-t-elle répondu. Où comptez-vous aller?
— On ne sait pas.»

Je me suis rendu compte que j’avais toujours voulu faire ce genre de voyage, rouler pour le seul plaisir de rouler. Demandez à n’importe quel motocycliste dans la cinquantaine: tous fantasment sur Easy Rider, rêvent d’envoyer la montre-bracelet dans le fossé et de foncer vers l’horizon sans but précis. Depuis, voyager sans savoir où je vais est devenu la thématique de mes excursions avec Ewa.

Quitter l’autoroute à la fin de la journée nous plongeait dans l’euphorie. Pourquoi se réjouir? Parce que nous n’avions pas eu d’accident!

Photo Souvenir Peter Carter Et Ewa
Peter Carter et sa fille Ewa pendant une pause lors de leur virée à moto en Colombie-Britannique.

Car en vérité, la vie à moto, c’est échapper au pire à tout instant. Sur la route, le motocycliste ne doit jamais baisser la garde. Une poignée de gravier peut être fatale. Je me plaignais souvent de la nature angoissante de ce loisir, mais Ewa le voyait autrement. «Pour moi, faire de la moto, c’est comme la méditation.»

J’ai fini par comprendre qu’elle avait raison. À la fin d’une journée de moto, après avoir retenu une chambre dans une petite auberge familiale, je me sens épuisé – mais l’esprit plus alerte que jamais. Et après un repas dans un relais routier et une ou deux bières, le sommeil vient toujours facilement.

Un voyage risqué

Un été, nous avons visité le nord du Michigan. Nous avions prévu un arrêt pour demander la direction du Big Ugly Fish, une taverne typique de Saginaw. Et puis il y a eu l’excitation angoissante de rouler quelques kilomètres sans casque, car c’est permis dans le Michigan pour les adultes, quoique selon les conditions de l’assurance. Nous avons aussi roulé jusqu’à Bad Axe, parce que nous trouvions le nom de la ville amusant (badass en anglais signifie «méchant, dur à cuire »).

Photo de Peter Carter en moto, sans casque, dans le Michigan
Ewa, sans casque, dans le Michigan.

En 2019, après avoir roulé de Toronto vers le sud pendant deux jours, je suis arrivé avec Ewa à Deal’s Gap, une ville de Caroline du Nord. C’était le point de départ de la célèbre «Queue du Dragon» (Tail of the Dragon), incontournable pour tout passionné de moto. C’est 17 km de route sur deux voies étroites cumulant plus de 300 virages. Une bonne partie du parcours se fait à flanc de montagne ou au bord du précipice – et il n’y a pas de glissière de sécurité. D’entrée de jeu, un panneau vous met en garde: «Sur les 11 prochains miles, zone à haut risque d’accident pour les motos.»

Comme pour lui donner raison, une quinzaine de minutes après le départ, ma roue avant a légèrement débordé de l’asphalte et j’ai perdu la maîtrise de ma moto. J’ai roulé dans un petit fossé herbeux et, après quelques secousses, j’ai pu m’arrêter. Cinquante mètres plus loin, j’aurais eu droit au précipice et mon «incident» se serait sans doute mal terminé. Seul mon ego a souffert.

Si j’avais su que la Queue du Dragon était à ce point difficile, je ne m’y serais pas aventuré. Je suis un motard prudent à l’ennui. C’est Ewa qui avait proposé de tenter l’expérience et je la remercie du fond du cœur. La virée s’est révélée absolument palpitante.

En août 2020, Ewa quittait Toronto pour s’installer à Vancouver où elle allait exercer son métier d’interprète de langue des signes. Elle a pris la route vers l’ouest sur sa moto et je l’ai accompagnée pendant 1300 km, en empruntant la rive nord du lac Supérieur. Ewa traversait un moment difficile et souhaitait faire les 3000 km restants en solo. Ainsi, au bord du plus grand lac d’eau douce du monde, je l’ai serrée dans mes bras avant qu’elle ne reprenne sa route vers l’ouest, tandis que je rebroussais chemin à l’est.

Je suis arrivé quelques heures plus tard sur une portion d’autoroute un peu compliquée qui m’a envoyé rouler un moment vers l’ouest avec le soleil aveuglant du couchant en face. J’ai compris à travers mes yeux larmoyants que les tours et détours de ce bout de route résumaient ce que j’avais éprouvé ce jour-là en voyant ma fille disparaître à l’horizon sur sa moto.

Conduire près des vallées enflammées

L’année suivante, en 2021, le voyage à moto d’une semaine dans le sud de la Colombie-Britannique a coïncidé avec les pires incendies de forêt que la région ait connus. J’ai retrouvé Ewa à Vancouver et nous avons filé vers le nord sur l’autoroute Sea-to-Sky, passé Whistler, passé Pemberton, jusqu’à Cache Creek – au milieu des montagnes en feu. Nous n’avions aucune idée de ce que nous venions de traverser; les incendies avaient démarré si vite. Les vallées semblaient envahies par les flammes.

Le lendemain, tandis que nous filions vers le nord-ouest sur l’autoroute 16, nous aurions droit à une vraie piqûre de rappel avec cet ours brun qui traverserait la voie devant nous et, quelques kilomètres plus loin, l’apparition d’un élégant couguar à la robe brun roux: ce territoire leur appartenait.

Trois jours plus tard, à Prince Rupert, nous sommes montés à bord du traversier Northern Adventure pour une croisière touristique de 16 heures jusqu’à Port Hardy, dans l’île de Vancouver.

Ce n’est pas le fait de s’octroyer pour la première fois un voyage planifié qui l’a rendu si spécial – c’est plutôt parce qu’Ewa avait insisté pour se charger de tout. Nous n’en avions même pas discuté; elle s’était occupée de toute la planification.

Je suis le papa. N’est-ce pas à moi de planifier les vacances familiales? Ewa s’était non seulement débrouillée pour se faire prêter par un ami la moto que je chevauchais, mais elle avait organisé l’itinéraire et même acheté les billets de traversier. Et hors de question de me laisser débourser le moindre sou.

Le flambeau avait été passé à la génération suivante. Sans un mot. Et je ne m’en étais pas rendu compte.

Une leçon de vie parentale

On dira qu’après tant d’années j’ai mieux à faire que de tomber en panne sèche. Mais voilà que le premier jour d’un de mes voyages annuels avec Ewa, sur un tronçon d’autoroute désert conduisant à la frontière des États-Unis, à Sarnia, en Ontario, ma moto s’est arrêtée faute de carburant. Il n’y avait ni habitation ni commerce en vue.

Je voyais Ewa disparaître petit à petit à l’horizon, inconsciente de rouler seule. Quand elle a finalement constaté que j’avais disparu de son rétroviseur, elle a fait demi-tour. Voilà qui est humiliant pour un père.

Pendant toute ma vie d’adulte, j’ai suivi l’exemple de mes parents pour l’éducation de mes enfants: je me suis tenu en retrait tout en offrant mon soutien, pendant que Ewa, Ria et leur jeune frère Michel apprenaient à se débrouiller dans la vie. Je disais rarement non.

Mais quand Ewa a voulu m’attendre au bord d’une petite route de campagne à côté de ma moto en panne pendant que j’allais chercher de l’essence, j’ai refusé net. Pas question de la laisser seule et vulnérable pour je ne sais trop combien de temps. Elle a insisté, mais je suis resté ferme. Ewa a fini par se résoudre à aller elle-même chercher du carburant.

En réalité, quel que soit l’âge de vos enfants, vous ne cessez jamais d’être un père.

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Bienfaits des fruits et légumes: manger cinq portions prolongerait la vie

«Le risque de décès toutes causes confondues des sujets qui mangent cinq portions de fruits et de légumes par jour est inférieur de 13% à celui des sujets qui en mangent seulement deux», souligne Dong Wang, membre de la faculté de médecine de Harvard, qui est l’un des signataires de l’étude. Parmi les bienfaits des fruits et légumes, le risque de mourir d’une maladie cardiaque est ainsi de 12% inférieur quand on consomme cinq portions par jour plutôt que deux. Pour le cancer, l’écart est de 10% et pour les maladies respiratoires, de 35%.

Une «portion», c’est 125 ml de n’importe quel fruit ou légume ou 250 ml de légumes-feuilles. Fruits et légumes procurent des quantités similaires de vitamines, minéraux et fibres utiles, mais les légumes contiennent moins de calories et de sucre, c’est pourquoi on recommande d’en manger un peu plus.

Publiée par le périodique Circulation, l’étude s’appuie sur deux enquêtes qui ont suivi plus de 100 000 Américains des deux sexes pendant des périodes allant jusqu’à 30 ans. Leurs résultats ont été combinés à ceux de 24 autres travaux effectués partout dans le monde, ce qui a donné une vaste méta-analyse sur plus de 1,8 million de sujets.

Lesquels sont les meilleurs?

Le secret, c’est la variété, car chaque fruit ou légume procure un mélange différent de nutriments et d’antioxydants. L’étude de Dong Wang montre que, presque tous, des légumes-feuilles aux baies en passant par les agrumes, sont corrélés avec un taux plus faible de mortalité. Il y a toutefois quelques exceptions.

Les jus de fruits et les féculents comme les pois, le maïs et la pomme de terre n’ont pas d’effet réducteur significatif sur les taux de mortalité ou de maladie chronique. Cela tient peut-être au fait qu’ils ont une charge glycémique plus élevée que celle des autres fruits et légumes et provoqueraient une plus forte augmentation du taux de sucre dans le sang.

La quantité de sucre de deux portions de fruits n’est pas dangereuse en règle générale, mais si vous souffrez du diabète de type 2, vous devriez calculer vos portions avec un diététiste.

Quoi acheter?

Pour atteindre votre objectif, vous pouvez consommer des fruits et légumes frais, surgelés ou en conserve, bio ou non. En somme, tout ce qui est disponible, abordable et appétissant.

Ni la congélation ni la mise en conserve n’altèrent les nutriments; en réalité, elles rendent souvent le fruit ou le légume plus nutritif qu’à l’état frais. Ce sont des solutions intéressantes si les fruits et légumes frais sont trop chers, trop rares, trop moches ou trop pareils là où vous faites les courses.

Et les produits bio, alors? Tant mieux si vous pouvez en trouver et les payer, mais il n’y a pas d’avantage significatf.

Comment les rendre appétissants

La plupart des fruits, c’est pratique, peuvent se manger crus, sans apprêt, mais comment rendre les légumes appétissants? Essayez d’y ajouter vos herbes et épices préférées. Servez-les sautés, en salade, en purée, à la vapeur. Et ne ménagez pas la matière grasse: un peu d’huile aide le corps à absorber les vitamines et les caroténoïdes antioxydants des légumes.

The Washington Post (18 mars 2021) © 2021 by The Washington Post

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Illustration pour l'article du magazine du mois de mai "J'ai oublié de me rappeler"

Jusque-là, tout baignait. Je n’avais aucun mal à me rappeler mon code confidentiel pour ma banque, mon téléphone portable et ma page Facebook ni à me souvenir de la date d’anniversaire de mon cousin. Puis j’ai eu la malheureuse idée de m’abonner au programme de récompenses d’une station-service.

Le formulaire d’inscription exigeait un mot de passe. J’ai d’abord tapé «essence1». Rejeté, faute de complexité. Il fallait au moins une majuscule et un symbole. J’ai retenté: «JeHaisLesPétrolièresCruelles@#$%LesPrixGrimpentSansArrêt». Trop long et il manquait «au moins un chiffre». Peut-être le trouvait-on aussi un peu diffamatoire, qui sait?

Suivant mon habitude, j’ai utilisé un fait peu connu sur Elvis Presley, mon chanteur préféré, et j’ai lancé «Garon1935», évocation du deuxième prénom du frère jumeau mort-né de la star. Ces sans-cœur de la pétrolière l’ont accepté, même si la tragédie dont il état tiré allait mettre tout le monde mal à l’aise. Pour ma part, si j’y ai eu recours, c’est uniquement parce que j’avais épuisé toutes les autres références à Elvis, y compris GladysPresley1912, Priscilla1945 et TomHanks2022.

Le fait est que, aussitôt intégré dans ma mémoire, ce nouveau mot de passe en a chassé tous les autres, comme si mon cerveau avait soudain atteint son point de saturation mnésique. Désormais, je ne sais plus rien. La moindre transaction m’est refusée, et j’ai oublié la date de l’anniversaire de mon cousin. Facebook? On ne me fait plus confiance. Idem pour le programme de fidélisation grand voyageur.

J’avais noté quelques mots de passe dans mon carnet Quand je mourrai où je consigne les informations essentielles pour ma femme et mes enfants après mon décès. Bien sûr, pas les vrais mots de passe, au cas où le carnet tomberait entre de mauvaises mains. Je les avais trafiqués de manière que seul un membre de la famille pût les décoder. J’ai, par exemple, combiné mon PIN de la banque avec mon code postal, avant de l’ajouter à une liste de numéros de téléphone à côté du nom de Johnny Cash. Même Albert Einstein en aurait été bluffé.

Le carnet contient également trois mots de passe associés de manière énigmatique à des événements historiques, mais décrits avec une telle complexité que j’ai oublié moi-même ce que j’avais en tête quand je les ai rédigés.

La mémoire est une faculté étrange. Marcel Proust en parle comme d’un jeu de cache-cache. On a beau ne pas savoir où elle loge – elle semble impossible à localiser –, la voilà qui vous revient d’un coup. Comme Proust le note, parfois rien ne se présente, puis soudain le nom surgit dans sa forme la plus exacte. Encore que, dans son cas, il lui suffisait de se rappeler le nom des personnalités mondaines à Paris. On ne lui demandait pas un mot de passe pour tout.

Peut-être conviendrait-il d’adopter un système semblable à celui qui nous fait nous rappeler le nom des gens en l’associant dans une comptine à l’un de leurs attributs, par exemple, «Franchon, le maigrichon». Certes, le risque qu’on lâche le couplet devant l’intéressé est réel. Parfois cela ne fera pas grand dégât, mais s’il s’agit de «Béatrice, les varices», l’incident diplomatique n’est pas exclu.

Pour se souvenir des mots de passe quand on en change, on peut également s’inspirer des livres de la Bible ou des grades militaires, bien que je ne me souvienne jamais si le colonel est supérieur au lieutenant ou l’inverse. Ou bien, pourquoi pas?, de la première et la dernière lettre des plus grands succès d’Elvis, avec l’année de leur sortie.

Tiens, c’est une idée – mais seulement après avoir décrit le système de manière cryptique dans mon carnet. Que je planquerai dans un endroit que… je ne réussirai plus à trouver.

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Image proche d'une gelato

Sculptées en vagues colorées ou en montagnes derrière les comptoirs vitrés du monde entier, la crème glacée italienne – ou gelato – est plus dense que ses concurrentes et ses saveurs sont plus prononcées. Et comme elle est composée d’une plus grande part de lait pour moins de crème, elle est aussi plus faible en calories. Mais outre son goût exquis, sa principale caractéristique est la qualité de ses ingrédients naturels.

Dès l’Antiquité, on dégustait des desserts aromatisés à base de crème glacée naturelle. Les pharaons égyptiens la servaient sucrée avec des jus de fruits et les Romains la savouraient nappée de miel. Pour certains, le gelato provient d’une recette chinoise ramenée au pays par Marco Polo vers la fin du XIIIe siècle. Elle spécifiait de mélanger du lait et des épices à du riz très cuit et de la neige.

Sa vraie percée a eu lieu 200 ans plus tard, lorsque l’astrologue Côme Ruggieri a remporté un concours culinaire commandité par l’influente famille Médicis avec son fior di latte glacé, qui omettait le riz. Catherine de Médicis, sous le charme, lui a ensuite demandé de reproduire ce dessert pour son mariage au futur roi de France.

Le «père de la crème glacée italienne»

C’est Bernardo Buontalenti qui est considéré comme le «père de la crème glacée italienne». En 1565, le célèbre artiste et architecte florentin a créé un nouveau dessert basé sur le sabayon, une sorte de crème renversée fouettée. Il a utilisé du lait, des jaunes d’œufs et du miel aromatisés de vin doux, de bergamote, de citron et d’orange pour la cour de Catherine de Médicis.

En dépit de son grand succès à la cour, le gelato n’a pas été popularisé en Europe avant que le Procope, un café parisien détenu par Francesco Procopio dei Coltelli, ne commence à en servir en 1686.

La confiserie est arrivée en Amérique avec Giovanni Basiolo, un immigrant italien arrivé à New York en 1770. Mais il faudra attendre le début du XXe siècle avant que le gelato ne fasse sensation sur le nouveau continent.

Il ne s’agit pas seulement d’un dessert. La crème glacée italienne peut être savourée sur des pâtisseries (brioche con gelato) ou noyée dans une dose d’espresso (affogato). On en trouve même des variantes salées aromatisées au vin rouge, à l’huile d’olive ou à la tomate et au basilic. Le restaurant torontois étoilé Don Alfonso 1890 en propose une version infusée à l’anguille, servie sur des tagliatelles aux roses sauvages accompagnées de fines herbes et de caviar.

Il est même possible de s’inscrire à la Gelato University de Bologne, en Italie, pour apprendre à créer ses propres variations. L’université propose aussi un cours pour les aspirants propriétaires d’une boutique de crème glacée italienne; l’école forme ses élèves aux détails de la véritable recette de cette crème glacée, et comment ouvrir et diriger une boutique n’importe où dans le monde.

Mais la plupart d’entre nous se contentent de savourer cette gourmandise par une chaude journée d’été.

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Illustration d'un homme dans sa voiture, devant les flammes

Par une soirée chaude de juillet, Nick Bostic rentre chez lui, à Lafayette, dans l’Indiana. Soudain quelque chose se passe, à peine perceptible. Une lueur orangée au bord de son champ de vision. Puis au moment de passer devant une maison, il comprend. Freine à fond. Ça brûle!

L’homme a connu des jours meilleurs. Des mauvais aussi. Il a aujourd’hui 25 ans – 1,90m, forte carrure, barbe peu soignée encadrant le plus souvent un sourire malicieux – et se demande encore quoi faire de sa vie qui n’a pas toujours été facile.

Il a passé son enfance à faire la navette entre sa mère, à Lafayette, et son père, dans l’Arkansas, sans qu’aucun des deux foyers ne lui apporte amour et sécurité. Pour décrire l’enfant qu’il était, ceux qui le connaissaient l’auraient sans doute qualifié de «bouffon», raconte-t-il. Il savait s’attirer des ennuis, se comportait comme un idiot, comptait sur l’humour pour se faire des amis, sans grand succès.

Ses ennuis se sont aggravés à l’adolescence. Il a pris des métamphétamines. Certains de ses camarades se sont suicidés. Il a pu trouver par moments que la vie ne valait pas la peine d’être vécue. Il s’est pourtant ressaisi il y a quelques années. Il a cessé les drogues dures. Aujourd’hui, il vit avec sa compagne, Kara, et travaille à la pizzeria Papa Johns. On dit que c’est un homme au grand cœur qui ne sait pas trop quoi en faire.

Ce 11 juillet 2022, après une dispute insignifiante avec Kara, il quitte en trombe leur appartement sans emporter son téléphone pour ne pas être joignable. Il prend la voiture de sa compagne, fait le plein, puis va fumer un peu d’herbe dans le stationnement d’un magasin de pièces d’auto où il va se réfugier quand il a besoin d’être seul. Pendant une quinzaine de minutes, il contemple les étoiles en silence, puis décide de rentrer.

Il est un peu après minuit quand il aperçoit la maison en feu, s’arrête, fait marche arrière, se gare dans l’allée devant la maison. Des flammes sortent de la véranda et viennent lécher les murs. Il bondit de la voiture, regrettant aussitôt son téléphone. «Au feu!», hurle-t-il dans la nuit. Il fait signe à une voiture qui passe dans la rue, mais ne s’arrête pas. Il court à l’arrière de la maison, redoutant de trouver la porte verrouillée. Non, il peut l’ouvrir. Il s’engouffre dans le brasier.

Une mauvaise surprise

Les Barrett forment une joyeuse bande. Une famille nombreuse. Leur maison de location dispose de cinq chambres à coucher et elle résonne toujours des cris et des rires d’amis et de cousins qui y viennent à l’occasion de barbecues, pour y passer la nuit ou jouer au volley-ball dans le jardin. Ils vont à l’église tous les dimanches.

Ce soir, c’est le soir de sortie. David, 39 ans, directeur adjoint de l’école secondaire Tecumseh, et sa femme Tiera sont partis chez des voisins à quelques maisons, jouer une partie de fléchettes. Quatre des six enfants sont à la maison. Seionna, leur fille de 18 ans, est chargée de veiller sur les plus jeunes. Elle s’occupe de Kaleia, sa petite sœur d’un an et demi. Shaylee, sa sœur de 13 ans, a invité une copine à dormir. Kaylani, la petite de six ans, va d’une pièce à l’autre à la recherche de quelqu’un avec qui dormir.

Kaylani déteste s’endormir seule. Débordante d’énergie, elle est si curieuse et confiante que son père craint toujours qu’elle ne suive le premier venu. Cette fois, elle tente la chambre de Seionna au rez-de-chaussée dans l’espoir de se glisser dans le lit de sa grande sœur. Mais Seionna n’est pas en forme et doit travailler tôt le matin. La petite est priée d’aller dormir dans sa chambre, mais, promis, on se rattrapera demain soir.

C’est une sorte de bruit d’explosion qui réveille Seionna. Les enquêteurs découvriront plus tard que l’incendie a débuté sur la véranda et fait exploser le réservoir de propane à côté du gril. Pour l’heure, la jeune femme sait seulement qu’il y a de la fumée dans sa chambre. Le salon juste à côté est la proie des flammes et elle sent la chaleur sur sa peau. Je rêve? se demande- t-elle. Puis elle bondit hors de son lit. Les enfants! Elle s’élance dans l’escalier, arrache Kaleia à son berceau et se précipite dans la chambre d’à côté où Shaylee et son amie dorment à poings fermés.

Dans la chambre voisine, le lit de Kaylani est vide. Où est-elle ? Seionna est saisie d’une angoisse indicible. La petite aime bien dormir dans le salon, qui est envahi par les flammes.

Secourir à tout prix

Les rideaux fondent. C’est une des visions surréalistes que Nick Bostic retiendra de sa course dans les couloirs de la maison où il va de pièce en pièce à la recherche des survivants. Après avoir ratissé le rez-de-chaussée, il se dirige vers l’escalier. Il est déjà presque en haut quand il voit sortir d’une chambre à l’étage quatre figures aux yeux grand ouverts qui le dévisagent. «La maison brûle, il faut sortir!», hurle Nick.

Illustration d'un homme qui sauve une famille des flammes

Soutenues par lui, les filles dévalent l’escalier, sortent. Elles se regroupent en cercle sur la pelouse pour reprendre leur souffle. «Il y a quelqu’un d’autre?», demande-t-il. «Oui, une autre fille!», lance Seionna, mais personne ne sait où se trouve la petite de six ans. Nick s’engouffre de nouveau à l’intérieur.

Le feu dévore maintenant tout un côté de la maison. L’odeur est infecte et intense. Une fumée noire s’accumule au plafond et redescend en volutes. La chaleur est insupportable. Nick se heurte à un véritable mur d’air brûlant.

Il remonte à l’étage. Tout semble étrangement normal. Ici, aucun signe de l’incendie qui, ailleurs, avale tout. Il cherche sous le lit superposé et dans le placard. Personne. Il fouille les chambres une à une en tendant l’oreille, surpris de ne pas entendre le moindre gémissement.

L’homme se prépare à redescendre. Mais, tel un rideau de poison, la fumée, épaisse, noire, opaque, s’est maintenant frayé un passage jusqu’en haut de l’escalier. La bouche et le nez couverts avec son tee-shirt, il hésite sur le palier. Puis il entend des pleurs. Ça vient du bas, de l’autre côté de la fumée.

Il s’engage dans l’escalier en titubant et plonge dans l’obscurité. Il est en mission de recherche et sauvetage, l’ouïe en alerte. Il se dirige de son mieux vers le bruit, les bras tendus. Soudain, la petite est là, devant lui. Il la soulève rapidement, cherche à tâtons la porte. Mais dans la fumée et la chaleur, il trébuche, désorienté. Par où sortir? Où est la porte? Il ne distingue que les ampoules de l’escalier qui va à l’étage, des lanternes dans ce brouillard.

Nick remonte. En posant le pied sur la dernière marche, il trébuche et s’écroule. Le feu l’entoure. Est-ce la fin? Il réussit à se relever. Kaylani est toujours dans ses bras. Il se souvient d’avoir vu une fenêtre sur le côté de la maison encore épargné par l’incendie. C’est là qu’il faut aller.

Il finit par trouver la pièce et s’attaque aussitôt aux rideaux et aux stores devant la fenêtre. Un cordon de rideau s’enroule autour d’une cheville de Kaylani. Il interrompt sa précipitation. Il réussit enfin à se débarrasser des stores et des rideaux. L’homme et l’enfant ne sont plus qu’à une vitre de l’air pur.

Illustration Homme Et Fille Se Sauvent Des Flammes

La petite blottie contre lui, Nick donne un coup de la main droite sur la vitre. Rien. Son poing rebondit. Il recommence, plus fort. Cette fois, la vitre éclate et lui entaille le bras. Une bouffée d’air emplit la pièce. Il débarrasse rapidement le cadre des éclats de verre.

Derrière eux, les flammes s’avancent dangereusement. Par la fenêtre, on voit une bande de pelouse s’étendre entre la maison et la palissade des voisins. La petite jette un coup d’œil. «Je ne veux pas sauter», dit-elle. Nick pense exactement la même chose.

Mais ont-ils le choix? Les flammes s’approchent, la chaleur augmente. Nick recule alors de quelques pas, puis, tenant toujours serrée la petite Kaylani dans un bras, se jette dans le vide. Dans sa chute, tête baissée, il fait un rapide mouvement de torsion de manière à tomber sur l’autre épaule pour protéger l’enfant.

Une famille sauvée

Entre–temps, à l’extérieur, les pompiers arrivés en renfort s’affairent. Ils ont éloigné Seionna et les enfants de la maison – désormais entièrement engloutie par les flammes. «Il semble qu’il y ait une petite fille de six ans et un homme de 23 ans à l’intérieur», crie un pompier à ses collègues qui s’empressent d’enfiler leur équipement.

Nick surgit alors d’un côté de la maison, Kaylani dans les bras. «Prenez-la!», hurle-t-il. Il leur tend la petite en pleurs qui, hormis une coupure au bras, s’en sort miraculeusement indemne. Nick s’effondre sur le trottoir et réclame de l’oxygène. Alors qu’il peine à respirer et que la maison s’écroule, il n’a qu’une inquiétude en tête. «Est-ce que l’enfant va bien? demande-t-il aux pompiers. Dites-moi qu’elle va bien.» Toute la scène est filmée par les caméras de corps des pompiers.

Un héros est né

Nick ne conserve qu’un vague souvenir des minutes, des heures et des jours qui ont suivi. Il se souvient cependant du garrot appliqué sur son bras tailladé par les éclats de verre. Et d’avoir été conduit en fauteuil roulant jusqu’à l’ambulance. Mais il a tout oublié de l’hôpital où il a été pris en charge pour inhalation de fumée et brûlures au premier degré à la cheville, à la jambe et au bras.

Collage Nick Bostic Sauve Une Famille Des Flammes
En haut, à gauche, dans le sens des aiguilles d’une montre: La caméra de corps d’un pompier montrant Nick et Kaylani; la maison détruite; Kaylani (ruban rouge) et sa famille; Nick en convalescence.

Quand il s’est réveillé, il avait un tube enfoncé dans la gorge et Kara était à son chevet. Allongé dans son lit, il songeait aux événements. J’ai agi comme n’importe qui aurait agi dans les mêmes circonstances. Mais son histoire s’était déjà répandue hors de l’enceinte de l’hôpital. C’était un héros – le pizzaïolo qui est entré non pas une, mais deux fois dans une maison en flammes.

Quelques jours plus tard, après que Nick a pu quitter l’hôpital, les Barrett l’ont invité avec Kara à dîner chez les gens qui les hébergent. David voulait remercier en personne celui qui avait sauvé sa famille.

En voyant Nick Bostic, David a éclaté en sanglots. «Il s’est avancé vers moi les bras tendus et m’a serré très fort en me remerciant, dit le jeune homme. Il ne cessait de répéter: merci, merci.»

Durant cette même semaine, les Barrett ont demandé à Nick de les accompagner à l’église. Ensuite, ils l’ont invité de nouveau à dîner, puis encore et encore. «J’ai le sentiment que Dieu nous a envoyé Nick pour nous aider, dit David. Et que Dieu m’utilise à mon tour pour que je l’aide.»

Les Barrett se sont relevés lentement après avoir perdu tout ce qu’ils possédaient. La famille est plus unie depuis l’incendie qui l’a également rapprochée de la communauté. Tout le monde s’est serré les coudes pour les héberger et les nourrir en attendant qu’ils trouvent un nouveau toit.

Se sentant courageuse et célèbre, Kaylani qui s’en est tirée avec une simple petite coupure au bras, est plus exubérante que jamais. «Elle se voit comme une héroïne, dit David. Dès qu’il y a des gens, elle leur dit: “J’étais dans ma maison en feu et j’ai sauté par la fenêtre.”»

Aujourd’hui, les brûlures de Nick sont presque cicatrisées, même s’il sent ses yeux plus sensibles à la lumière depuis l’incendie. Les autres changements sont plus importants. Kara et lui attendent un enfant. Et la nouvelle de son héroïsme s’étant répandue, le compte GoFundMe lancé pour couvrir ses frais d’hospitalisation a explosé à quelque 600 000$, une somme qui pourrait changer sa vie.

Nick en a offert une partie aux Barrett pour les aider à se remettre sur les rails, mais David est resté ferme. Cet argent est à lui. Il en aura besoin pour son enfant et ce cadeau lui servira à passer du temps avec sa famille. Il a présenté un conseiller financier au jeune homme.

Quand Nick songe à ce qui s’est passé, il a l’impression d’avoir vécu à la fois une expérience de mort imminente et de renaissance. C’est bien lui qui est entré dans la maison en feu, mais c’est aussi lui qui a été sauvé.

«J’ai eu droit à une seconde chance», confie-t-il. S’il lui est arrivé par le passé de se sentir idiot, ce qu’il éprouve aujourd’hui est très différent. La vie ne lui a pas fait de cadeau et l’avenir sera difficile. «Mais je commence à savoir ce que je veux», dit-il. Pour la première fois, il sait qu’il trouvera un moyen d’y arriver.

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Est-ce qu'une couverture lestée peut vous aider à mieux dormir?

«C’est devenu une indispensable aide au sommeil, dit Alanna McGinn, fondatrice et spécialiste du sommeil de Good Night Sleep Site, un site web de Toronto. Je la recommande sans réserve parce que ça fonctionne bien.» Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies estiment qu’environ 32% des Américains ne dorment pas assez. Jusqu’à 35% des adultes ont parfois du mal à s’assoupir ou à rester endormis et 10% souffrent d’insomnie chronique.

Les couvertures lestées pèsent de 2 à 14 kg; la vôtre devrait faire environ 10% de votre poids. L’intérieur contient une couche de billes de plastique, de verre ou de métal et un matelassage. Selon Alanna McGinn, le poids de la couverture produit un effet similaire à celui d’une thérapie tactile appelée «stimulation par pression profonde». Comme pour endormir un bébé en l’emmaillottant, ce genre de couverture assoupirait en ralentissant les rythmes cardiaque et respiratoire et en provoquant la sécrétion d’hormones apaisantes comme la sérotonine.

Une méta-analyse américaine de huit études, réalisée en 2020, conclut que la couverture lestée réduit l’anxiété, mais pas forcément l’insomnie. Une autre recherche de 2020 arrive à des résultats un peu différents. Cette expérience aléatoire contrôlée, réalisée en Suède, a suivi 120 insomniaques souffrant de dépression, de bipolarité, d’anxiété ou d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Les sujets qui utilisaient une couverture lestée dormaient mieux et se sentaient moins fatigués, anxieux ou déprimés pendant la journée. Les personnes qui ont une mauvaise circulation, comme les diabétiques et celles qui souffrent de troubles respiratoires, devraient consulter un médecin avant d’en utiliser une. «Et si vous êtes un peu claustrophobe, ce n’est sans doute pas ce qu’il vous faut», ajoute Mme McGinn.

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Sauce Soja Soya Tamari 1200 900

Au supermarché ou dans les épiceries d’aliments asiatiques, on trouve généralement deux bouteilles similaires sur les tablettes. Une sauce soya et une sauce tamari. Si la majorité des gens connaissent bien la sauce soya, il n’en est pas nécessairement de même pour la sauce tamari…

Les deux sauces sont utilisées dans la cuisine asiatique, mais quelle est la différence entre elles et quand doit-on s’en servir?

Qu’est-ce que la sauce soya?

La sauce soya et la sauce shoyu sont toutes les deux fabriquées à partir de la combinaison fermentée de graines de soya et de blé torréfié. Croyez-le ou non, la sauce soya existe depuis des millénaires et sa recette n’a pas beaucoup changé depuis. Condiment originaire de la Chine, la sauce soya aurait été introduite au Japon au VIIe siècle par des moines bouddhistes.

La plupart des sauces soya commerciales ont tendance à être salées et pleines d’agents de conservation. Cependant, des versions biologiques et à teneur réduite en sodium sont facilement disponibles en épicerie. Il est également possible de créer son propre substitut naturel de sauce soya – avec la même saveur et une fraction du sel.

Essayez notre soupe japonaise aux tomates et au tofu.

Qu’est-ce que la sauce tamari?

Le tamari est un sous-produit de la fabrication de la pâte de miso. Il s’agit ni plus ni moins d’une forme japonaise de sauce de soya. Lorsque la sauce tamari est fabriquée de manière classique, seuls des graines de soya, de l’eau et du sel sont utilisés, ce qui donne une saveur umami robuste et savoureuse.

Les nutritionnistes optent généralement pour le tamari plutôt que pour la sauce soya. Elle contient moins d’additifs et d’agents de conservation que la sauce soya grand public, et le tamari a une teneur étonnamment élevée en protéines (environ 2 grammes par cuillère à soupe).

Pour les personnes sensibles au gluten, on trouve facilement du tamari sans gluten.

Vous raffolerez de notre pad thaï de nouilles de carottes au poulet.

Alors, quelle sauce utiliser?

Honnêtement, c’est purement une question de goût, car vous pouvez utiliser la sauce soya et la sauce tamari de manière interchangeable dans les recettes.

Bien qu’elle soit un peu plus chère, il est conseillé d’utiliser la sauce tamari pour son goût riche et sa liste d’ingrédients plus courte. Mais ne laissez pas tous ces petits sachets de sauce soya pour emporter se périmer pour autant!

Découvrez d’autres sauces et condiments à conserver en tout temps dans le réfrigérateur pour concocter des recettes goûteuses, savoureuses… (et avec les calories en moins) pour un maximum de goût! (Comme notre sauté de légumes au tofu!)

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Vous pourriez mieux dormir grâce au sevrage du café.

En termes scientifiques, le sommeil est un état d’activité cérébrale altérée. Durant le sommeil non paradoxal (non-REM), cette activité est très différente de celle de votre état éveillé, alors qu’elle lui ressemble beaucoup durant sa portion paradoxale (REM ou avec des mouvements rapides de l’œil). Mais il se produit bien des activités dans chaque phase.

«Le sommeil demeure toujours un mystère», souligne Michelle Drerup, directrice de la médecine comportementale du sommeil à la Clinique de Cleveland. «On sait que durant le sommeil non-REM et le sommeil profond, il se produit une restauration physique, encore non démontrée pour le REM. Il se produirait un encodage des souvenirs du jour et un processus de consolidation de la mémoire.»

Pendant le sommeil, il se produit aussi des changements physiques distincts dans le corps, comme des variations des mouvements oculaires et de la tension musculaire. D’autres modifications dans l’activité électrique du cerveau indiquent le début et la fin de chaque phase de sommeil. Et en parlant de phases, il y en a quatre, en plus de la phase REM, que l’on traverse de quatre à cinq fois par nuit, à condition de dormir assez longtemps.

Si vous cherchez à mieux dormir, jetez un oeil à ces nombreuses choses à faire aujourd’hui pour mieux dormir cette nuit.

Phase 1 du sommeil

Notre respiration et notre rythme cardiaque deviennent réguliers, nos muscles se détendent et notre température corporelle baisse. La réponse aux stimulations externes décroît, et notre conscience du monde extérieur diminue. Le moindre bruit nous réveille, et à ce point, on peut penser ne pas avoir dormi du tout. On a probablement la sensation de tomber dans le vide, caractéristique de cette phase, et certaines subissent de brèves contractions (tressautements). La phase 1 du sommeil peut durer de 5 à 10 minutes, selon la Clinique de Cleveland.

Phase 2 du sommeil

Le sommeil s’approfondit durant cette phase, et les muscles sont encore plus détendus. Les sensations physiques sont fortement atténuées, et les yeux sont fixes. L’activité électrique du cerveau se produit à une fréquence plus faible que durant l’éveil. Près de la moitié de notre temps complet de sommeil se passe en phase 2, ce qui signifie que nous passons plus de temps dans cette phase que dans toute autre, selon l’Institut national des troubles neurologiques et des accidents vasculaires cérébraux. Les phases 1 et 2 représentent le cycle du sommeil léger. Ensemble, elles durent environ 20 à 30 minutes par cycle de sommeil. On retourne en phase 2 plusieurs fois durant la nuit.

Lorsque l’on fait une sieste rapide, il est conseillé de se réveiller durant cette deuxième phase. «Une sieste de 15 à 20 minutes est très reposante, car votre activité cérébrale n’atteint pas la séquence d’ondes lentes de la phase 3, précise Michelle Drerup. En phase 3, le réveil est plus difficile, et l’on peut se sentir hébété (c’est l’inertie du sommeil).»

Phases 3 et 4 du sommeil

On atteint la première de nos phases de sommeil profond – la phase 3 – en 20 à 30 minutes environ, et la seconde, la phase 4, en 45 minutes environ. À ce point, le corps est totalement détendu, et on se sent plus ou moins déconnecté de la réalité. Pour sortir quelqu’un d’un sommeil profond, il faudra faire beaucoup de bruit, ou le secouer. Réveiller quelqu’un dans une phase 4 est quasi impossible, comme pour un ours en hibernation. Il s’agit de la partie la plus reposante de la nuit de sommeil. L’activité musculaire ralentit davantage, et les yeux restent immobiles. Les phases 3 et 4 représentent environ 20% de notre temps de sommeil, un pourcentage qui diminue à mesure que l’on vieillit.

Sommeil paradoxal

Le sommeil profond cesse entre 80 et 100 minutes après l’endormissement, souvent accompagné d’un changement de position dans le lit. Pendant quelques minutes, le sommeil retombe en phase 2, avant que le cerveau ne bifurque brusquement vers le sommeil paradoxal, également connu comme le sommeil REM (Rapid Eye Movement) – MOR (Mouvement oculaire rapide) en français – le stade du sommeil avec rêves. La fréquence cardiaque augmente, la respiration s’accélère et l’activité électrique cérébrale cause de petits mouvements rapides dans l’électroencéphalogramme, semblables à ceux observés durant l’endormissement. Les muscles sont totalement détendus, mais les yeux font des mouvements rapides et brusques, tout en restant fermés. C’est de là que provient l’expression «mouvement oculaire rapide».

Les hommes ont parfois des érections durant cette phase, et les femmes une augmentation du flux sanguin vers les organes génitaux. Il se produit aussi une hausse de la production de sucs digestifs. C’est durant le sommeil paradoxal que se font la plupart de nos rêves. Chez l’adulte, le sommeil paradoxal représente environ 20% du sommeil d’une nuit. Ce pourcentage s’accroît fortement chez le nourrisson et le tout-petit.

Lorsque des personnes en bonne santé se trouvent dans un état de sommeil paradoxal, leurs muscles deviennent profondément détendus. Elles pourraient autrement mettre leurs rêves en acte, avec des conséquences potentiellement désastreuses. C’est probablement ce qui incite le cerveau à plonger le corps dans cet état de relaxation profonde, proche de la paralysie (atonie), durant cette phase. Mais chez ceux qui souffrent de certaines maladies, comme le Parkinson, cette atonie du sommeil paradoxal ne se produit pas, et les gens peuvent mettre leurs rêves en acte.

La séquence des phases de sommeil

Le sommeil suit une séquence spécifique de ces différentes phases. On termine un cycle de sommeil pour en commencer un autre, environ toutes les 80 à 110 minutes, 90 minutes en moyenne. Une nuit de sommeil débute par une phase de sommeil léger de durée variable, suivie de la première phase de sommeil profond, et d’une courte phase de sommeil paradoxal. Dans la seconde moitié de la nuit, on passe relativement moins de temps en phase de sommeil profond, alors que nos phases de sommeil paradoxal tendent à s’allonger. La phase de sommeil paradoxal finale peut durer jusqu’à 30 minutes et plus. Et puis, on se réveille.

Le schéma du sommeil paradoxal se modifie en vieillissant. Durant leur première année d’existence, les bébés passent la plupart de leur temps à dormir dans cette phase. Après l’âge de quatre ans, la proportion de sommeil paradoxal tombe à 20% de la nuit. Les gens de plus de 60 ans passent environ 15% de la nuit en phase de sommeil paradoxal. À l’exception des nourrissons, la majeure partie de notre nuit se fait en phase de sommeil léger.

Cela dit, le sommeil paradoxal représente une partie essentielle de notre sommeil, et la plupart d’entre nous n’en avons pas assez, dans notre société qui tend à dormir peu. «Si l’on dort moins, on réduit d’autant le sommeil paradoxal», qui peut être interrompu par le réveille-matin, explique Michelle Drerup. Malgré la recommandation prônant un sommeil de 7 à 8 heures par nuit, il serait préférable, avant de cibler le nombre d’heures idéal, de se concentrer sur la qualité de son sommeil, précise-t-elle. Ceci inclut la limitation des perturbations environnementales, l’identification et le traitement des troubles du sommeil, la réduction d’exposition à la lumière bleue des téléphones et ordinateurs le soir, et s’assurer de faire assez d’exercice durant la journée.

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Le but des phases de sommeil

Chaque phase de sommeil a un but physiologique spécifique. La fonction principale de nos phases de sommeil léger et de sommeil profond est de produire un effet régénérateur sur divers processus dans le corps.

«On a tendance à limiter l’effet du sommeil à la nuit, alors qu’il a des conséquences sur les 24 heures de la journée, précise Michelle Drerup. On sait depuis longtemps son importance sur notre humeur et notre concentration, mais on a aujourd’hui davantage de preuves qui lient le manque de sommeil à la diminution du fonctionnement immunitaire, à la maladie d’Alzheimer et au risque cardiovasculaire. Donc, moins de sommeil ne fait pas qu’affecter votre journée, mais agit à long terme sur votre santé.»

Au cours du sommeil non paradoxal, le corps se répare, renforce les os et les muscles et fortifie le système immunitaire. À mesure que l’on vieillit, ce sommeil non paradoxal diminue considérablement, pour passer d’environ deux heures par nuit pour les moins de 30 ans, à 30 minutes après 65 ans. Et pendant le sommeil profond et le sommeil paradoxal, le cerveau se met à encoder les impressions et les souvenirs du jour. Par exemple, si vous dormez suffisamment la veille d’un examen, qui comprend plusieurs phases de sommeil profond et de sommeil paradoxal, vous vous souviendrez mieux de la matière étudiée.

Une analyse des recherches, publiée dans Biology of Mood & Anxiety Disorders en 2015, indique aussi qu’une quantité suffisante de sommeil paradoxal avant une expérience traumatisante ou angoissante, ainsi qu’aux premiers stades de la suite d’un traumatisme, peut diminuer la probabilité de développer un syndrome de stress post-traumatique (SSPT). En résumé: le sommeil est primordial pour une multitude de raisons, et nous n’avons pas fini d’en apprendre à ce sujet.

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