Illustration d'un train pour l'article du magazine "13 faits sur les trains"

1. Le Japon, les champions du train

C’est en Asie qu’elles accueillent le plus de monde; à lui seul, le Japon a enregistré environ 6,6 milliards de trajets en 2021! Par comparaison, les États-Unis atteignent à peine 22,9 millions de passagers par an. Pourtant, ils ont 225 000 km de voies ferrées, le plus grand réseau de la planète. Parmi les faits étonnants sur les trains, ajoutons tout de même que 1,54 milliard de tonnes de fret y circulent par année.

2. Des trains plus rapides que… des avions!

Un train à grande vitesse peut vous amener à destination plus vite qu’un avion, si vous tenez compte du temps d’attente à l’aéroport. Et puis, les gares sont souvent au centre-ville alors que les aéroports sont excentrés. Enfin, le train est un moyen de transport plus vert. Le voyage Londres-Madrid en train produit 43 kg de gaz carbonique par passager, contre 118 kg en avion.

3. L’origine des voies ferrées…

Les premières voies ferrées sont apparues bien avant la locomotive. Dès le XVIe siècle, les Européens en équipaient leurs mines pour faciliter le transport du minerai, mais c’était un homme ou un cheval qui tiraient le wagon.

4. … et du premier train à vapeur!

Le premier train à vapeur a été mis en service en 1804 pour transporter le fer de la région minière de Merthyr Tydfil, au pays de Galles. C’est peut-être cette origine qui explique la passion britannique pour le train, dont témoigne la publication d’au moins 20 magazines sur ce sujet au Royaume-Uni.

5. Des vitesses allant jusqu’à presque 500 km/h

Les trains les plus rapides à l’heure actuelle roulent à environ 320 km/h. Comme le célèbre Shinkansen japonais, la plupart sont électriques, mais le plus rapide de tous, le Transrapid de Shanghai, utilise la force d’attraction-répulsion magnétique pour léviter au-dessus d’un rail de guidage, ce qui lui permet de filer à 460 km/h.

6. Des trains de luxes

Il y a encore des trains de luxe. Prenez l’Orient-Express entre Venise et Simplon (Île-de-France). Ses voitures-lits Grand Suite ont des lits à deux places moelleux, une salle de bains privée revêtue de marbre et du champagne à volonté. Sa voiture-salon a un pianiste, et ses voitures-restaurants des années 1920 à l’intérieur art déco sont parfaitement restaurées. Attention? Le voyage de cinq nuits entre Paris et Istanbul coûte plus de 30 000$.

L’Orient-Express est le décor choisi par Agatha Christie pour l’un de ses plus célèbres romans policiers. Le crime de l’Orient-Express est du type «huis clos». Personne ne pouvant quitter le train, le meurtrier doit nécessairement être l’un des passagers. Découvrez l’ensemble des meilleurs romans d’Agatha Christie pour les amateurs de romans policiers.

7. Le plus long trajet du monde en train est en Russie

Si, aux grandes villes, vous préférez les rives lacustres rocailleuses et les immenses forêts boréales, le Transsibérien vous plairait davantage. Même les trains express mettent près d’une semaine à faire le trajet de 9259 km entre Moscou et Vladivostok, en Russie, traversant huit fuseaux horaires en route. Une fois par semaine, un wagon nord-coréen s’accroche à un autre plus long à Vladivostok, ce qui fait du trajet Pyongyang-Moscou le plus long qu’il soit possible de faire sans changer de train.

8. Apprécier la vue d’un train virtuellement

Pour trouver des vidéos de voyages en train, c’est Slow TV qu’il vous faut. Cette «télévision lente» présente des événements filmés dans leur intégralité. Vous pouvez ainsi observer la vue d’un train aérien de Chicago ou admirer pendant 10h les fjords et vallées de la spectaculaire ligne du Nordland en Norvège.

Et pourquoi ne pas essayer un jeu de société associé au train comme Monopoly ou le plus récent Les aventuriers du rail? Le second se joue sur un plateau cartographique qui peut représenter aussi bien l’Allemagne que San Francisco ou encore l’Inde pour réapprendre la géographie.

9. Des attaques de train fréquentes à l’époque du Western

Les vieux westerns faisaient leurs choux gras des attaques de train. Le vol du grand rapide, sorti en 1903, en est un très ancien exemple. Il rappelle un événement survenu quatre ans plus tôt: Butch Cassidy et sa bande avaient attaqué un train de l’Union Pacific et avaient dynamité la porte du coffre de sécurité avant de fuir à cheval.

10. Des histoires d’horreur liées aux trains

Lumières mystérieuses, grondements inexplicables: serait-ce un train fantôme? L’une des nombreuses locomotives fantômes de la planète est censée suivre le trajet emprunté par le train qui ramena le corps du président Abraham Lincoln de Washington D. C. où il avait été assassiné à sa résidence de Springfield, en Illinois, en 1865. D’après un journal de 1879, «le hurlement de sa sirène et le son lugubre de sa cloche sèment l’effroi dans le cœur de ceux qui les entendent».

En Grande-Bretagne, un train fantôme est un train qui passe rarement, à de drôles d’heures, souvent sans aucun passager. Motif? Il en coûte moins, en temps et en argent, de conserver ce service minimum que de supprimer officiellement la ligne.

11. Une ressource importante lors de la Première Guerre mondiale

Bon nombre des pays qui ont pris part à la Première Guerre mondiale ont beaucoup compté sur les chemins de fer. La France, par exemple, a transporté par train environ un million d’hommes et 400 000 chevaux jusqu’au front pendant les deux premières semaines du conflit. La Grande-Bretagne utilisait des trains comme ambulances. On y trouvait même des blocs opératoires où des chirurgiens réalisaient des interventions urgentes pendant le trajet – malgré les cahots!

12. Des trains transformés en écoles mobiles

Voici un emploi inhabituel des trains. Des années 1920 aux années 1960, le Canada s’est servi des trains comme écoles mobiles pour les collectivités éloignées du nord de l’Ontario. Les enfants se rendaient comme ils pouvaient jusqu’à l’arrêt du train et s’y installaient pour cinq jours d’apprentissage intensif. On leur donnait des devoirs à faire pendant les six semaines qui s’écouleraient avant le retour de l’école roulante. D’autres trains avaient un cabinet de dentisterie tout équipé pour que les habitants du nord puissent faire obturer leurs caries.

13. Les trains toujours aussi utilisés au quotidien

De nos jours, le train de banlieue et le métro font partie du quotidien d’un nombre incalculable de citadins – notamment les 10,35 millions qui, en moyenne, empruntent chaque jour le réseau souterrain le plus fréquenté de la planète à Pékin.

Pendant ce temps, aux États-Unis, des entreprises privées travaillent sur un train appelé Hyperloop qui circulerait dans un tube sans résistance de l’air pour le ralentir. C’est possible en théorie, mais le confort et la rentabilité ne sont pas garantis.

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Chat Chaton Qui Dort Dormir Rever Dans Un Lit

Faire une sieste de chat

Vous avez sûrement déjà vu votre chat se coucher en rond pour faire la sieste à n’importe quelle heure de la journée dans des coins ensoleillés de la maison. Les chats passent beaucoup de temps à dormir – en moyenne de 12 à 15 heures – et ce n’est pas parce qu’ils sont paresseux. Nous savons que les chiens rêvent, mais les chats rêvent-ils aussi? Et à quoi peuvent-ils bien rêver?

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Les chats rêvent-ils?

C’est une chose de voir un chat se prélasser sur un fauteuil, les yeux fermés, mais c’en est une autre d’assumer que les chats peuvent rêver et qu’ils ont une imagination débordante. Il semble bien pourtant que les chats peuvent rêver. «Des recherches ont démontré que tous les mammifères rêvent. Durant leur sommeil, leur cerveau mammalien a besoin d’organiser et d’arranger les images de la journée, explique la Dre Katy Nelson, vétérinaire principale chez Chewy. En étudiant le cerveau de rats, des chercheurs sont arrivés à la conclusion que le niveau d’activité cérébrale qu’ils atteignaient en faisant des casse-têtes ou en parcourant des labyrinthes était similaire au niveau d’activité cérébrale mesuré pendant le sommeil paradoxal – le niveau de sommeil le plus profond –, prouvant ainsi qu’ils rêvent.» Les chats semblent beaucoup agir comme les humains. Après tout, ne savent-ils pas eux aussi se faire entendre quand vient le temps de manger?

Saurez-vous deviner la race de ces 25 chats?

Pourquoi les animaux dorment-ils?

Lorsque vous vous couchez tard et que vous devez vous lever tôt, vous comprenez assez vite à quel point le sommeil est important pour votre santé et votre bien-être. Et tout indique que le sommeil est important pour les animaux aussi. «Comprendre le processus du sommeil aide à expliquer les rêves. Le sommeil est un état de conscience réduite qui se caractérise par une réduction de l’activité sensorielle et musculaire volontaire, selon la Dre Nelson. Le sommeil contribue à la croissance et à la réparation des systèmes corporels. Pendant le sommeil, le cerveau semble également traiter l’information acquise pendant la journée.»

Vous croyiez tout savoir sur le comportement félin? Vous risquez d’être démystifiés par ces faits étonnants sur les chats.

Les chats font-ils les mêmes rêves que les humains?

Vous vous êtes probablement réveillé à maintes occasions en vous souvenant de votre rêve et en vous demandant ce qu’il signifiait. Est-ce que ça veut dire que les chats expérimentent la même chose?

«Pendant le sommeil lent, le cerveau enregistre des images vues au cours de la journée et les transforme en rêves pour mieux traiter et comprendre ce qui a été vu. La façon dont les monteurs de films font des prises de vue différentes et les arrangent pour créer une intrigue représente un scénario similaire, explique la Dre Nelson. Les humains et les animaux de compagnie «regardent» en fait les séquences montées pendant le sommeil paradoxal alors que le système de la sérotonine ralentit. La tâche principale de la sérotonine est de contrôler de grands groupes de muscles, ce qui explique pourquoi nous «amollissons» pendant le sommeil paradoxal alors que nos paupières, elles, peuvent palpiter, nos pieds peuvent bouger, nous pouvons avoir des tics faciaux, etc. parce que ce sont des mouvements dits de motricité fine.»

Décoder le comportement des chats n’est pas facile. Jetez un oeil aux choses qu’il essaie probablement de vous dire.

A Cat Sleeping In A Blanket.

Quelle différence y a-t-il entre le sommeil paradoxal et le sommeil lent?

«Il existe deux types de sommeil: le sommeil paradoxal et le sommeil lent, confirme la Dre Nelson. Pendant le sommeil paradoxal, les yeux du dormeur bougent rapidement et l’activité cérébrale est similaire à un état éveillé. C’est le moment où les rêves se produisent. Les jeunes animaux passent plus de temps dans la phase de sommeil paradoxal que les animaux plus âgés, probablement en raison de la grande quantité de nouvelles informations qu’ils rencontrent chaque jour et de leur besoin de toutes les traiter.» Les chats semblent tomber endormis n’importe où.

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À quoi rêvent les chats?

Si les gens rêvent à leur vie, les chats semblent également rêver à leur vie. «Comme nous ne pouvons pas leur demander à quoi ils rêvent, nous devons donc en déduire que, tout comme nous, ils rêvent à leur journée, selon la Dre Nelson. S’ils sont allés à l’extérieur et ont vu un oiseau et un ami chat, ces images sont probablement ce qui accapare leur esprit pendant qu’ils dorment. Peut-être rêvent-ils même à vous, à leur délicieux repas du soir ainsi qu’à des stylos ou à un baume à lèvres qu’ils poussent en bas de la table juste pour les regarder tomber.»

Si l’interprétation des rêves vous fascine, vous cherchez probablement la signification du rêve que vous avez fait la nuit dernière. Parions qu’il n’a pas du tout le sens que vous lui aviez donné… Jetez un oeil aux 50 significations les plus courantes des rêves.

Les chats rêvent-ils lorsqu’ils bougent ou font des bruits dans leur sommeil?

Comme les humains font des bruits et bougent lorsqu’ils rêvent, ce serait logique que les chats fassent des bruits et bougent eux aussi. «Les scientifiques croient qu’ils rêvent pendant ce temps-là, explique la Dre Nelson. Les muscles de la motricité fine réagissent aux images qui sont rejouées dans leur esprit.»

Savez-vous pourquoi les chats ronronnent?

Est-ce que les chats font des cauchemars?

Vous êtes-vous déjà réveillé en sursaut après avoir fait un cauchemar qui vous semblait un peu trop réaliste? Les chats expérimentent probablement la même chose. «Tout comme nos rêves, ceux que font les animaux ne sont peut-être pas toujours heureux ou fondés sur leur réalité. On soupçonne les cauchemars d’être la façon dont notre esprit détermine la meilleure manière d’agir au cas où notre rêve se concrétiserait pendant les heures d’éveil, explique la Dre Nelson. Il est peu probable que nos chats rêvent à des monstres ou encore au fait de rater un examen final comme nous, mais qui sait… peut-être rêvent-ils à des souris géantes ou à voir le fond de leur bol de nourriture!»

La question se pose: comment s’assurer du bonheur de son chat d’intérieur, selon la science?

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La perte auditive est-elle irréversible?

La perte auditive est-elle vraiment irréversible? Le mécanisme est pourtant fascinant. Le voyage d’un son extérieur à mon oreille jusqu’à mon cerveau, qui ne dure que quelques millièmes de seconde, est extraordinairement complexe. Les ondes sonores entrent dans chaque oreille pour faire vibrer la fine membrane du tympan. Cette vibration se transmet ensuite aux deux petits os (les osselets) situés juste derrière qui se mettent à leur tour à danser en harmonie avec les vibrations des ondes sonores.

Un troisième osselet relié à la cochlée se met alors à vibrer et la suite est vraiment intéressante. La cochlée, une structure osseuse en forme de coquille d’escargot et de la taille d’un pois, est remplie de liquide. Elle est tapissée de dizaine de milliers de cellules ciliées coiffées de touffes de tubes miniatures, les stéréocils. Tout en vibrant, notre troisième osselet bat contre la cochlée comme on frappe à la porte. Cela fait bouger le liquide qu’elle contient et les cellules ciliées ondoient telles des anémones de mer. Ce mouvement déclenche la libération par les cellules ciliées de neurotransmetteurs, ce qui suscite une série de messages électriques qui passent par le nerf auditif pour rejoindre le cortex auditif du cerveau, où le code électrique devient sens.

Les stéréocils et les cellules ciliées sont très délicats et ont une durée de vie limitée. Exposés régulièrement à des bruits de volume normal – ou, sur de plus courtes périodes, à des bruits forts – ils s’altèrent et cessent de remplir leur fonction. Pour nous, cela se traduit par une perte auditive. La presbyacousie, cette perte d’audition associée à l’âge ou sensorineurale, en est la forme la plus courante.

Si j’étais atteinte de presbyacousie, j’aurais plus de mal à distinguer certaines consonnes. Ainsi, «Bonjour, Vanessa! Quelle joie de te voir!» ressemblerait à «Bon…our, Vane…a ! …elle …oie …e te…oir!»

Un problème répandu et une menace grandissante

Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé sont alarmants: environ 1,5 milliard de personnes souffrent d’une déficience auditive et ce nombre pourrait s’élever à 2,5 milliards – une sur quatre – d’ici 2050. Pour les déficiences sévères, l’implant cochléaire est possible. Il s’agit d’une cochlée électronique – une combinaison de transmetteur et de processeur – qui est placée derrière l’oreille, et d’un récepteur implanté chirurgicalement sous la peau.

Les pertes auditives qui ne résultent pas de l’âge sont moins fréquentes. La perte d’audition neurosensorielle est réversible à condition d’être traitée assez tôt. Elle peut être soudaine ou se faire en quelques jours. Parmi les causes, une infection, un traumatisme crânien, un trouble auto-immun. Elle n’affecte souvent qu’une oreille.

Dessin d'une bouteille et d'une seringue

Le problème est en général traité par un corticoïde, un médicament qui combat l’inflammation, réduit l’enflure et aide l’organisme à lutter contre la maladie. On l’injecte directement dans l’oreille ou est absorbé sous forme de comprimé par voie orale. Le traitement réduit et même inverse la perte auditive, pour autant qu’on l’administre rapidement.

«Beaucoup perdent subitement l’audition dans une oreille et prennent la chose à la légère», se désole Susan Scollie, professeur à l’université Western Ontario. Il existe heureusement un traitement, «mais il ne faut pas attendre, car la perte auditive peut être permanente».

Pour les cas plus modérés qui progressent plus lentement, les appareils auditifs demeurent le traitement standard. De nombreux utilisateurs se plaignent cependant d’avoir du mal à décoder une conversation dans un environnement bruyant.

Plus qu’un simple inconvénient

Est-ce si grave de rater quelques sons? Eh bien, oui. Le véritable effet de la perte auditive est l’objet de nombreuses recherches récentes et la conclusion est sans appel: il ne s’agit pas d’un simple inconvénient, mais bien d’un problème de santé sérieux.

«La perte auditive a longtemps été considérée comme un effet inévitable du vieillissement, sans trop de conséquences, explique Frank Lin de l’école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg. Cette façon de voir a radicalement changée au cours des 10 dernières années.» On associe désormais la perte auditive à d’autres problèmes de santé. Des études ont révélé qu’elle pouvait plus que faire doubler le risque de chutes et susciter des problèmes d’anxiété et de sommeil.

Les sujets concernés sont par ailleurs à risque de maladie mentale. La revue Gerontologist a publié en 2020 une méta-analyse australienne de 35 études couvrant près de 150 000 sujets. Il s’en dégage que la perte auditive s’accompagne d’une augmentation du risque de dépression chez l’adulte plus âgé. Elle s’accompagnerait également d’une diminution de la socialisation – en raison sans doute de la difficulté de suivre une conversation dans un environnement bruyant – et contribuerait à l’augmentation du sentiment de solitude.

Illustration Oreille Ondes Medecine

Le lien entre perte auditive, solitude et dépression est connu depuis longtemps. L’isolement dans lequel elle enferme et la réduction des conversations stimulantes que cela entraîne contribuent à la maladie mentale et accroissent le risque de démence. À ce dernier égard, un rapport publié en 2020 dans The Lancet identifie 12 facteurs de risque de démence sur lesquels il est possible d’intervenir. La perte auditive est l’un des plus importants pour les quinquagénaires. Il leur est donc recommandé de porter un appareil auditif pour en atténuer les effets cognitifs négatifs.

Les personnes souffrant d’une légère perte auditive sont deux fois plus exposées à une démence; avec une perte modérée, le risque est multiplié par trois; et par cinq chez celles qui sont atteintes d’une perte auditive sévère.
Si les appareils auditifs peuvent inverser le processus ou rétablir la qualité d’audition antérieure, ils pourraient aussi prévenir les effets délétères sur la santé mentale. Frank Lin mène un vaste essai sur les appareils auditifs et leur éventuelle contribution à la réduction du risque de démence et à la baisse de l’incidence des chutes. Les résultats attendus vers le milieu de 2023 diront, pour la première fois, si les interventions visant à prévenir la perte auditive ont les effets escomptés.

La thérapie génique pour rétablir l’audition?

D’autres solutions sont en cours d’exploration. Par exemple, la régénération des cellules ciliées et les stéréocils pour rétablir l’audition. Certaines expériences s’inspirent du monde animal: quand les oiseaux et les reptiles souffrent d’une perte auditive, leur organisme relance la production de ces cellules et en moins de quelques semaines, ces animaux entendent de nouveau – un phénomène comparable au renouvellement cellulaire de la peau.

Au lieu d’augmenter le volume de tous les bruits, comme font les appareils auditifs, de nouvelles cellules ciliées dans la cochlée permettraient d’entendre naturellement et de discriminer aisément une conversation dans la rumeur ambiante.

Comment y arriver? En exploitant nos propres gènes. Environ la moitié des cas de pertes auditives sont attribuables à un facteur génétique, explique Richard Smith, médecin et directeur des Molecular Otolaryngology and Renal Research Laboratories à l’université de l’Iowa. Son groupe propose un dépistage génétique à tout sujet atteint d’un déficit auditif afin d’en déterminer la cause et d’en mieux comprendre la progression.

En présence d’une perte auditive, on recourra de plus en plus au dépistage génétique, assure M. Smith, de manière à pouvoir personnaliser les traitements possibles. «Le développement des thérapies géniques pour contrer une perte auditive suscite l’enthousiasme du côté de la recherche, ajoute-t-il. Dans un avenir pas si lointain, nous aurons des solutions de rechange aux appareils auditifs et aux implants cochléaires.»

La société Decibel Therapeutics travaille dans ce sens à mettre au point des options fondées sur la génétique pour les pertes auditives chez l’adulte. «Il sera peut-être possible de recourir aux techniques de thérapie génique pour régénérer les cellules ciliées perdues», prédit Jonathon Whitton, audiologiste, neuroscientifique et vice-président directeur de la recherche clinique et du développement chez Decibel Therapeutics, à Boston.

Sur la table, une demi-douzaine de produits de thérapie génique, dont trois visent spécifiquement la régénération des cellules ciliées. Les autres s’intéressent aux causes d’origine monogénique des pertes auditives et à la protection de l’audition chez des individus devant subir une chimiothérapie susceptible d’entraîner une perte auditive. Deux de ces traitements sont actuellement en phase d’essai clinique, ce qui devrait être le cas pour d’autres, qui se montrent prometteurs, au cours des prochaines années.

La médecine régénérative a donné aux scientifiques, aux professionnels de la santé et aux patients «un regain d’optimisme», se réjouit Jonathon Whitton.

Prothese Auditive Oreilles Sons Musique Ecouteurs

Les nouvelles prothèses auditives

Pendant que ces innovations font leur chemin sur le parcours clinique, les solutions mécaniques elles-mêmes sont plus intéressantes que jamais.

Les prothèses auditives numériques ont considérablement évolué depuis leur introduction au milieu des années 1990. «Nous en sommes à la quatrième, voire à la cinquième génération, et les améliorations sont significatives, souligne Susan Scollie de l’université Western. L’accumulation de petites améliorations finit par donner un produit de meilleure qualité. L’appareil auditif proposé aujourd’hui est l’équivalent technologique de sept ou huit appareils auditifs réunis.»

Un des progrès importants consiste dans leur capacité de changer automatiquement de mode en fonction du contexte sonore. Par exemple, si vous écoutez au calme de la musique dans la voiture, un appareil de dernière génération réagira autrement que si vous êtes dans un restaurant bondé en train de suivre une conversation.

Les prothèses ont de nouveaux programmes de réduction du bruit et des micros qui changent automatiquement de direction. «C’est l’équivalent technologique de plusieurs appareils auditifs à l’adaptation fluide», précise Susan Scollie.

Les plus récents sont équipés de Bluetooth et se connectent sans fil au téléphone pour faciliter une conversation ou écouter de la musique en streaming. La voix d’un interlocuteur est mieux perçue quand elle est reçue dans les deux oreilles, rappelle Mme Scollie; c’est aussi plus pratique d’utiliser la prothèse auditive comme casque d’écoute de haute qualité. L’ajustement des réglages de l’appareil peut aujourd’hui se faire en se connectant à une application.
Certains appareils sont munis d’un podomètre, note Susan Scollie, qui prédit l’apparition prochaine de capteurs biométriques, un développement important. À l’instar des montres connectées, les prothèses auditives pourront mesurer le rythme cardiaque et la température corporelle. «Prendre certaines de ces mesures dans l’oreille est plus indiqué qu’au poignet», précise-t-elle.

Des appareils plus abordables

Grâce à une nouvelle réglementation, les appareils auditifs sont en vente libre aux États-Unis depuis 2022. Le Canada pourrait suivre l’exemple. Au Royaume-Uni et dans plusieurs pays d’Europe, c’est déjà une réalité. Ainsi, au lieu de consulter un ORL pour obtenir une ordonnance, les consommateurs peuvent se procurer un modèle de prothèse moins coûteux librement.

Ce qui n’est certes pas sans inconvénients: et si la perte auditive soudaine était causée par une maladie, par exemple, qu’il faut soigner rapidement afin d’inverser le processus? D’autres mettent en garde: ceux qui se procureront des appareils auditifs en vente libre ne bénéficieront pas d’une installation et d’ajustements personnalisés ni du suivi qui s’avère parfois nécessaire.

Cela dit, et il faut s’en réjouir, ces produits en vente libre encourageront ceux qui ne l’auraient peut-être pas fait à se procurer un appareil auditif. Selon une étude, plus de 80% des Américains qui souffrent d’une perte d’audition n’en portent pas.

Il y a des antécédents de perte d’audition dans ma famille: mes grands-parents ont eu besoin de prothèses auditives et mon père s’y trouve contraint à son tour. Je devrai peut-être y recourir un jour. Avec sa fonction Bluetooth et la possibilité de s’ajuster à différentes situations, notamment les foules, la prothèse de mon père est techniquement plus avancée que celle utilisée autrefois par ma grand-mère.

Mais ce n’est toujours pas parfait là où il y a du bruit. J’ai demandé à Jonathon Whitton si, dans 10 ou 20 ans, les gens de ma génération, les quarantenaires, pouvaient espérer recourir à un médicament plutôt qu’à la technologie pour une perte auditive? «Bien sûr, a-t-il répondu, en soulignant l’intérêt grandissant des chercheurs pour le problème. Nous travaillons en tout cas dans l’intention d’y arriver.»

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Une femme vérifie sa trousse de premiers soins à la maison.
Pour rafraîchir vos connaissances sur les premiers secours, téléchargez sur votre mobile «Appli qui sauve».

Remplir une trousse de premiers soins

La dernière fois que j’ai ouvert ma trousse de premiers soins, j’avais le pouce entouré de papier essuie-tout ensanglanté après m’être coupée en éminçant des oignons. En fouillant dans les compartiments à glissière, je n’ai trouvé que quelques pansements jaunis, des lingettes antiseptiques desséchées, un peu de gaze, du ruban adhésif et des ciseaux comme ceux qu’on donne aux enfants à la maternelle.

Après avoir endigué le saignement avec de la gaze, je suis retournée à ma sauce bolognaise. Mais j’ai été forcée d’admettre que ma trousse de premiers soins bon marché et négligée ne serait d’aucun secours si un de mes proches devait faire face à une urgence plus sérieuse.

Pour vous aider à constituer la vôtre et assurer qu’elle contient le bon matériel, nous avons interrogé des spécialistes en médecine d’urgence. Voici leurs recommandations.

Aspirine: en cas de soupçon d’une crise cardiaque, deux comprimés à croquer d’acide acétylsalicylique (« aspirine ») de 81 mg peuvent sauver une vie s’ils sont pris dans l’heure qui suit le malaise. Appelez d’abord le 911 et attendez les instructions; l’aspirine n’est pas recommandée à tous (notamment si on prend déjà un autre type d’anticoagulant).
Gants jetables sans latex: avant d’intervenir, enfilez des gants pour réduire le risque de transmission de maladie.
Solution hydroalcoolique: elle sert à nettoyer les mains en l’absence d’eau et de savon; elle s’utilise avant de mettre les gants.
Compresses antiseptiques: si vous n’avez pas accès à l’eau courante, elles permettent de désinfecter une coupure avant la pose du sparadrap ou l’application de la pommade.
Pommade antibactérienne: pour les blessures légères, elle aide à prévenir l’infection en empêchant la prolifération de bactéries.
Crème hydrocortisone: elle soulage la démangeaison et l’irritation causées par les piqûres d’insectes ou les plantes allergènes. Il existe des conditionnements à usage unique.
Pansements abdominaux: ces pansements de grande taille sont utiles pour contenir l’hémorragie sur une plaie importante. Appuyez fermement sur le pansement jusqu’à l’arrivée des secours.
Gaze: proposée en compresse ou en rouleau, elle permet de couvrir et de panser une plaie, ou de stabiliser un corps étranger saillant (à ne pas extraire soi-même).
Bande adhésive étanche: pour fixer solidement le pansement sur une plaie.
Pansements adhésifs: il en faut de différents formats dans sa trousse, pour soigner les petites coupures et les écorchures.
Bandage triangulaire ou triangle de tissu: utile pour maintenir un bras en écharpe.
Pince à épiler: privilégier une pince pointue qui permet de retirer les tiques ou les échardes et facilite le retrait de débris dans une plaie.
Cisaille médicale: pour découper sans risque et rapidement les bandages et vêtements épais. Elle a une lame affûtée et dentelée.
Masque RCP: si vous devez pratiquer le bouche-à-bouche, ce masque doté d’une valve unidirectionnelle constitue une bonne barrière contre les virus et les bactéries.
Poches de froid instantané: elles s’activent quand on appuie dessus et réduisent la douleur et l’enflure après un claquage musculaire ou une contusion.
Compresses d’hydrogel pour brûlures: ces compresses saturées de gel refroidissent et apaisent une brûlure et la peau endommagée ; elles sont idéales quand il est impossible de faire couler de l’eau fraîche sur la peau.
Couvertures de survie: mises au point par la Nasa, elles permettent de maintenir la température corporelle d’une personne gravement blessée ou en état de choc.

Comme on ne sait jamais à quel moment elle pourra servir, la trousse de secours doit toujours être accessible. Aux États-Unis, les accidents qui surviennent à la maison sont plus nombreux que le total de ceux qui se produisent à l’extérieur, au travail ou sur la route. Chaque année, au Canada, un quart des chutes accidentelles nécessitant des soins d’urgence se produisent à la maison; dans l’Union européenne, c’est à la maison ou au cours d’une activité de loisir que sept pour cent des adultes sont victimes d’un accident avec blessures.

Malgré cela, on reste trop souvent mal préparé: 70% des Britanniques reconnaissent ne pas être prêts à affronter une urgence à la maison, et 44 % des Américains ne possèdent pas de trousse de secours, même si elle est considérée comme essentielle pour la maison, la voiture et le camping.

«Les trousses de secours servent à traiter les blessures légères, les coupures par exemple, mais elles sont aussi bien utiles dans certaines situations d’urgence moins fréquentes, comme une crise cardiaque ou une hémorragie qui met la vie en danger», affirme le Dr Nathan Charlton, médecin urgentiste à Charlottesville, en Virginie, membre du conseil consultatif scientifique de la Croix-Rouge américaine.

Achetez le bon contenant

Le matériel de secours doit être conservé dans un sac étanche ou un contenant hermétique avec des compartiments transparents qui permettent de voir ce qu’il y a à l’intérieur. Cela évitera d’avoir à fouiller ou renverser le contenu pour trouver ce qu’on cherche. Une bonne trousse de secours contient l’essentiel, voire tout ce dont on a besoin. De nombreux magasins proposent des trousses aux couleurs d’organisations réputées comme la Croix-Rouge. Achetez séparément les éléments qui manquent.

Vérifiez les dates de péremption

Ajoutez à votre agenda une notification mensuelle pour la vérification de la date de péremption des médicaments contenus dans la trousse. «Ainsi, vous n’oublierez pas où elle se trouve et cela pourrait même rafraîchir vos souvenirs de formation», assure le Dr Charlton.

Suivez une formation

Suivre un cours demeure le meilleur moyen de se préparer aux urgences. Partout dans le monde, les organisations comme la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge et l’Ambulance Saint-Jean proposent des initiations aux premiers secours et à la RCP. Au Québec, on peut recevoir des certificats élémentaires de premiers soins et de RCP. Ces formations peuvent être obtenues la fin de semaine.

Ces mêmes organisations publient des manuels, certains en format poche, qui se glissent aisément dans la trousse. À l’aide de pictogrammes, on décrit la marche à suivre dans de nombreuses circonstances – de la crise de panique aux blessures à la colonne vertébrale. Pour être mieux préparé, téléchargez sur votre mobile «Appli qui sauve», une application de la Croix-Rouge. Elle permet de mettre à jour et rafraîchir vos connaissances sur les premiers secours.

La Croix-Rouge propose également un cours en ligne sur la reconnaissance des symptômes d’un empoisonnement aux opioïdes et l’administration du naloxone (ou Narcan), un médicament qui peut sauver une vie.

Les fondamentaux

Ne nettoyez pas une plaie à l’eau oxygénée – qui n’a d’ailleurs pas sa place dans votre trousse. «La peau en bordure de la plaie pourrait sécher, ce qui l’empêcherait de guérir proprement», explique Lyle Karasiuk, président bénévole du Conseil canadien de l’enseignement des premiers soins.

Utilisez plutôt de l’eau et du savon pour nettoyer une plaie et appliquez ensuite une crème antibactérienne. Une coupure de plus de 2,5 cm nécessite des points de suture, insiste M. Karasiuk, ajoutant qu’il faut s’adresser aux services de santé si le saignement ne cesse pas après une compression de 10 min.

Le garrot reste sans doute la mesure la plus vitale. Il s’agit d’un dispositif comprimant les artères d’un membre pour interrompre une hémorragie grave. On y recourt quand le saignement est si important qu’il persiste malgré une compression directe. On peut improviser un garrot avec une bande de tissus d’au moins cinq centimètres et un morceau de bois, mais il est préférable d’avoir sous la main un garrot-tourniquet manufacturé.

Les modèles les plus récents sont constitués d’une bande de nylon assez large munie d’un tourniquet et d’un mécanisme de blocage pour bien tendre la bande, qu’on placera à une largeur de main de la blessure. «Ne retirez pas le garrot avant l’arrivée des secours», insiste M. Karasiuk.

Enfin, ayez toujours une trousse de secours dans la voiture, ainsi qu’un gilet haute visibilité et un triangle de présignalisation à poser à côté du véhicule.

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L’importance de changer les draps

Même si vous ne résistez pas à l’envie de caresser tous les chiens, vous pouvez être extrêmement pointilleux en ce qui a trait à la propreté de votre lit. Imaginez qu’un ami vienne s’asseoir sur votre couette dans ses vêtements de travail souillés sans prévenir! Il pourrait se défendre en soulignant que puisque vous dormez toutes les nuits avec votre gros toutou – que vous promenez dans la rue et que vous emmenez avec vous en trekking où il se roule dans toutes sortes d’endroits –, ses vieux jeans ne devraient pas vous inquiéter. Mais même si vous n’avez pas tort, il est certain qu’avec un chien dans votre lit au quotidien, un lavage de draps plus fréquent pourrait être de mise. Mais… savez-vous vraiment à quelle fréquence laver les draps?

Il est important de choisir le bon moment pour faire le lavage, surtout quand il s’agit de propreté, de microbes et de santé. Pensez-y: vous changez votre brosse à dents et votre éponge luffa régulièrement; vous n’endurez que de courts délais entre vos lavages de cheveux. Une certaine cadence est donc également recommandée pour le lavage des draps.

Nous avons demandé à un dermatologue et à un expert en microbes de nous éclairer à ce sujet, et de nous expliquer ce qui arrivait lorsqu’on ne les nettoyait pas régulièrement. De plus, nous faisons le point sur les fibres qui se nettoient le plus facilement et la meilleure façon de le faire, et sur les personnes qui devraient laver leurs draps plus souvent.

Psst! Voici comment «décaper» serviettes et draps afin d’éliminer la saleté et l’accumulation cachées des détergents et des huiles corporelles.

Utiliser Ses Propres Draps

À quelle fréquence laver les draps? Et pourquoi?

Certes, défaire un lit, laver les draps, puis le refaire n’est pas de tout repos. Mais quand on calcule le temps qu’on passe au lit chaque semaine, se glisser entre des draps propres est un prérequis. «Je mets un point d’honneur à laver mes draps toutes les semaines, pour profiter d’un de mes bonheurs simples: m’enfoncer dans des draps nets et frais», affirme Carol Mehas, fondatrice des produits de nettoyage naturels arbOUR, et toujours en quête du lavage parfait. «On passe le tiers de notre vie au lit! Il vaut donc la peine de concevoir le repos nocturne comme le moment où notre corps récupère.»

La National Sleep Foundation corrobore ces faits. L’adulte moyen a besoin de sept à neuf heures de sommeil par nuit, soit près de 49 à 60 heures par semaine; nous passons donc au lit plus d’heures que n’importe où ailleurs.

La Sleep Foundation conseille de laver les draps une fois par semaine quand on dort dans son lit chaque nuit. «Si vous avez des animaux domestiques, et surtout s’ils dorment avec vous, un lavage tous les trois ou quatre jours est conseillé. Si vous souffrez d’allergies ou d’asthme, nettoyez votre literie plus souvent et voyez si cela a un impact sur l’amélioration de vos symptômes.»

Même si vos animaux domestiques ne dorment pas avec vous, leur fourrure et leurs squames, que vous transportez, vont se retrouver dans votre lit. Un soin méticuleux de votre lit bénéficie autant à l’hygiène du sommeil qu’à la santé en général. Il y a mille raisons de dormir avec son chien, mais cela implique aussi des changements de draps plus fréquents.

Le microbiologiste Philip Tierno, professeur de pathologie à la NYU Grossman School of Medicine, approuve l’idée du lavage de draps hebdomadaire. Il précise toutefois que cela dépend aussi de la présence d’un couvre-matelas. «Il y a une différence entre les lavages de draps posés directement sur le matelas, et ceux qui sont sur un couvre-matelas. Si vous utilisez un drap-housse sur un matelas sans barrière, il existe toujours la possibilité que les fibres, particules et matières odorantes passent simplement à travers.»

À la longue, les matelas amassent des détritus tels que cellules de peau humaine, poussière, acariens, sueur, et même poils et squames d’animaux. Ils collectent aussi les résidus et huiles des lotions, et les particules de nourriture mangée au lit.

C’est la raison pour laquelle Philip Tierno conseille les protège-matelas de même que des housses pour les oreillers. «Chez moi, chaque matelas et chaque oreiller a sa propre housse protectrice.» Beaucoup de saletés peuvent se promener entre vos couvertures et vos draps, et il faut se rappeler qu’il est capital de se protéger de ce qui s’accumule dans votre matelas.

Jetez un oeil aux déclencheurs d’allergies les plus courants dans la maison et les meilleures stratégies pour réduire votre exposition aux allergènes domestiques comme les acariens, les squames d’animaux et les moisissures.

Ranger le vêtement sous un matelas peut aider à repasser sans fer à repasser.

Qui devrait laver plus souvent ses draps?

Les résidus sur les draps peuvent provenir des matelas eux-mêmes et de notre corps, mais avec des protège-matelas, l’essentiel viendra de nous et de ce que nous apportons dans notre lit: nourriture, boissons, animaux domestiques. Mais ces particules n’affectent pas que nos lits, elles occupent aussi l’air que l’on respire.

En plus d’irriter les peaux sensibles, les draps sales peuvent accentuer l’asthme et les allergies. Si vous souffrez de troubles respiratoires, un lavage de vos draps plus d’une fois par semaine pourrait être envisagé. Dormir sur des draps pour les peaux sensibles est bénéfique, mais il faut également les garder toujours propres.

On peut penser s’épargner des lavages de draps fréquents en prenant une douche avant le coucher, mais ce n’est pas aussi simple. «Même les gels et les produits capillaires laissent des résidus abritant des bactéries qui se déposent sur les draps», souligne Carol Mehas.

Il y a des gens qui ont trop chaud la nuit. Cela peut avoir de nombreuses causes, comme un métabolisme élevé ou une ménopause. Quelle qu’en soit la raison, madame Mehas propose aux gens dont le conjoint ou eux-mêmes transpirent beaucoup de laver les draps plus d’une fois par semaine. Son conseil: «Ayez trois ensembles de draps: un à changer, un en réserve, et un dans la pile de lavage!»

«Avec trois ensembles de draps, il y en aura toujours un propre.». Une autre bonne raison? «Si vous batifolez au lit avec votre partenaire, il est toujours bon d’avoir des draps frais et sans taches.»

Pendant que vous y êtes, découvrez les conséquences de dormir sur un vieux matelas.

N'oubliez pas de faire le grand ménage des oreillers.

Qu’arrive-t-il si l’on ne lave pas les draps?

Vous savez que vous devez laver vos draps, mais manquez de temps. Et notamment, pour dormir.

Voici ce qui peut se passer lorsque vous ne changez pas régulièrement vos draps.

La santé de la peau

Ne pas laver ses draps peut causer une dermatite de contact (inflammation avec démangeaisons et rougeurs), déclencher de l’eczéma et accentuer l’acné. Le frottement de draps sales contre la peau peut provoquer de l’irritation. Il peut aussi causer des éruptions ou des infections cutanées telles que le pityriasis versicolor, une infection mycosique courante qui entraîne la formation de taches squameuses et dépigmentées.

«Les gens à la peau sensible devraient changer leurs draps deux fois par semaine, pour protéger les cellules de la peau en contact avec la literie, explique Carol Mehas. Ces cellules et d’autres travaillent sans relâche pour débarrasser le corps des toxines qui déclenchent les poussées inflammatoires. Si tout votre système cellulaire travaille en heures supplémentaires, il est fort probable que vous n’obteniez pas le sommeil optimal voulu.»

Philip Tierno précise que beaucoup de résidus peuvent se frayer un chemin entre les draps, et contribuer aux odeurs. Un autre scénario à prévoir: dormir dans des draps déjà utilisés. De nombreuses raisons nous portent à être un invité attentionné qui n’arrive ni trop tôt ni à l’improviste, et c’est ce qu’il faut faire. Mais votre santé est aussi en cause. «Imaginons que vous dormez avec quelqu’un qui présente une souche de staphylocoque inconnue de votre organisme. Avec une coupure ou pas, vous pourriez faire une infection.»

Cette infection est possible, car vous vous retrouvez dans un environnement criblé de cellules et de micro-organismes.

La respiration

En plus des odeurs, l’accumulation de particules inhalées peut menacer votre système respiratoire, prévient Philip Tierno.

Vous passez huit heures, soit près du tiers de votre vie, à inhaler n’importe quel résidu dans votre matelas, vos oreillers et vos draps. Sans lavage, vous pourriez inhaler plusieurs semaines, voire plusieurs mois de débris accumulés.

Et même sans allergie ni asthme, ça devient un défi constant pour votre système immunitaire, et ce type d’affections pourrait, à la longue, se manifester. Selon Philip Tierno, l’inhalation constante de particules de poussière contaminées peut entraîner des réactions allergiques.

«Dans les faits, ce n’est pas que vous contractiez une infection avec ces microbes, mais plutôt qu’ils exacerbent les allergies et l’asthme, si celui-ci est préexistant. Ou, avec le temps, vous pourriez développer de l’asthme ou une réaction allergique en respirant sans arrêt de grandes quantités de ces particules.»

Maintenant, savez-vous comment nettoyer un matelas en profondeur?

Un lit blanc avec de la literie à bas prix

Conseils pour bien laver les draps

Si vous ne voulez pas laver vos draps toutes les semaines, suivez l’exemple de Joseph Marini, blogueur de At Home with Joseph: ne lavez que les taies d’oreiller! Même s’il est optimal de laver vos draps au moins une fois par semaine, un des bémols est le temps que cela réclame. Rafraîchir les taies d’oreiller est un moyen plus simple pour gérer l’hygiène de votre espace de sommeil.

Il faut laver les draps dans une eau à chaleur maximale. «Mais l’eau chaude n’est pas toujours conseillée pour les tissus de literie délicats, précise Carol Mehas. Traitez vos draps fins et vos soies lavables comme s’il s’agissait de vêtements, et lavez-les à la machine de la même façon.»

Joseph Marini conseille aussi de verser une tasse de vinaigre blanc directement dans l’eau de la laveuse, pour éliminer encore plus de bactéries indésirables. «Le désinfectant pour lessive de Lysol, Lysol Laudry Sanitizer, est un excellent produit à ajouter au lavage, surtout si votre meilleur ami à quatre pattes dort régulièrement avec vous.»

Il conseille aussi d’éviter les produits à base d’huile qui parfument le linge, comme les feuilles d’assouplissants et les adoucissants, qui laissent des résidus sur les draps. Ceux-ci s’accumulent à la longue, et réduisent la respirabilité et l’absorption du tissu, ce qui dans un cas comme dans l’autre, n’est pas recommandé pour la propreté du lit.

Parfois la meilleure solution n’est pas technologique, mais ancienne, naturelle et gratuite. «Je conseille de mettre les draps à sécher sur la corde à linge, lorsque c’est possible, précise Joseph Marini. Les rayons UV du soleil peuvent aider à éliminer encore plus de bactéries. Pour les gens qui souffrent d’allergies cutanées et respiratoires, il faudrait suspendre les draps au soleil pendant 30 minutes avant de les laver. Cela leur donne une protection microbienne supplémentaire, sans risque de pollen sur vos draps propres.»

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Illustration d'un homme pour l'article du magazine "Notre corps parfaitement imparfait"

Songez, par exemple, que vos ongles sont assez durs pour gratter les résidus noirs au fond d’une casserole émaillée, mais assez doux pour ne pas laisser de rayure. Malgré des décennies de recherche par les fabricants de tampons à récurer, de brosses et d’éponges, aucune autre matière ne semble capable d’accomplir cette simple tâche avec une telle perfection. Arrêtons d’être durs avec notre corps qui nous semble toujours imparfait.

Il est vrai que le corps humain a mauvaise presse par les temps qui courent. C’est qu’il a une tendance occasionnelle à lutter contre lui-même. Le coronavirus est ainsi capable de déclencher ce que l’on appelle un choc cytokinique, une réaction excessive du système immunitaire, parfois fatale. Dans ses efforts pour repousser l’armée d’envahisseurs, le corps fait exploser sa propre réserve de munitions.

Aussi il est bon, en ces temps difficiles, de se rappeler à quel point le corps, à bien des égards, fait le plus souvent un excellent travail.

Le nez est ainsi rempli de minuscules poils qui retiennent la poussière de l’air avant qu’elle ne pénètre dans nos poumons. La gorge défaille rarement, alors qu’elle doit s’acquitter de deux missions improbables en servant de conduit à la fois pour l’oxygène et la nourriture. Pensez encore à ce petit chef-d’œuvre d’ingénierie: le front humain produit une fine pellicule de sueur lorsqu’il fait chaud, afin d’aider le corps à libérer de la chaleur. Plus vous avez chaud, plus vous produisez de sueur. Malin, non?

Dans Une histoire du corps humain à l’usage de ses occupants, Bill Bryson rappelle qu’entre une et cinq cellules de notre corps deviennent cancéreuses chaque jour. Et presque à chaque fois, le système immunitaire les localise et les tue. «Nos corps sont un univers composé de 37,2 billions de cellules œuvrant dans une harmonie plus ou moins parfaite, plus ou moins tout le temps.»

Tout n’est pas parfait, bien sûr. Prenons par exemple le fait qu’un homme adulte de proportions normales découvre, chargé de front par un enfant de deux ou trois ans, que ses parties génitales se trouvent à la hauteur idéale pour une collision, qui, trop vigoureuse, pourrait même compromettre la création d’autres enfants. Du point de vue des rivalités fraternelles, c’est plutôt bien pensé.

Les boutons d’acné à l’adolescence demeurent également un mystère. Et pourquoi doivent-ils apparaître sur le visage, l’endroit le plus visible du corps, plutôt que dans une zone plus discrète, comme l’arrière des genoux? Et pourquoi les poussées d’acné surviennent-elles au moment précis où nous commençons à nous intéresser à l’amour? Pourquoi ne peut-on pas se débarrasser de cette phase des boutons à 10 ans, quand on ne se préoccupe pas encore de son apparence? Ou à 90 ans, quand la plupart des gens s’en moquent à nouveau?

Si j’étais un ingénieur supervisant l’évolution du corps, j’aurais également passé plus de temps à choisir certains matériaux. Les parties les plus sollicitées – les hanches et les genoux – ne devraient-elles pas être un peu plus durables? Est-il bien sage de rendre la bouche responsable d’autant de tâches aussi cruciales – manger, respirer et parler?

Malgré tout, il faut savoir reconnaître ce que nous avons. N’est-il pas merveilleux que nos cheveux poussent à un rythme d’environ un centimètre par mois – assez vite pour que les coiffeurs puissent gagner leur vie, mais pas trop pour qu’il y ait chaque fois un nouveau sujet de conversation.

Et je ne sais pas où je serais si on n’avait pas songé à équiper le corps humain d’un derrière. Comme l’écrivain australien Tim Winton l’établit dans son livre pour enfants The Bugalugs Bum Thief, les êtres humains sans fesses ne peuvent s’asseoir; ils s’abaissent vers une chaise et glissent tout bonnement dessus.

Et puis sans fesses, nous serions debout toute la journée, ce qui nous rendrait trop fatigués pour faire ce pour quoi tous les humains devraient ménager du temps – chanter une ode au corps et tous les miracles qu’il accomplit (généralement) pour nous.

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Une récente étude menée par Preply (une plate-forme d’apprentissage en ligne) a classé les meilleures villes à travers le monde pour prendre des tracances. L’étude considérait la qualité de vie, le climat et l’environnement, ainsi que les coûts et la sécurité des villes.

Quatre villes canadiennes se sont hissées dans le top 50, soit Ottawa au 9e rang, Montréal au 27e rang, Vancouver au 36e, suivi de Toronto au 47e rang.

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Qualité de vie, climat et coûts

Nos biorythmes révèlent que nous sommes plus actifs lorsqu’il fait clair et plus fatigués lorsqu’il fait sombre. Il est donc logique que nous soyons plus productifs dans des endroits où il y a beaucoup de soleil.

Il est prouvé que la température peut aussi avoir un impact sur la productivité. Preply note à cet effet que la température idéale pour travailler est de 22°C. Plus la température ambiante s’en écarte – qu’elle soit plus chaude ou plus froide – plus notre productivité en souffre. Ainsi, les villes où la température annuelle moyenne est de 22°C ont été privilégiées dans le classement.

Le budget consacré au logement représente généralement la dépense mensuelle fixe la plus élevée pour une personne. Ainsi, se rendre au travail dans une ville où le coût de la vie est inférieur à celui de notre ville de résidence peut même faire économiser pas mal d’argent.

«Les employés apprécient grandement leur liberté et leur meilleure qualité de vie, et c’est un excellent moyen de découvrir une nouvelle culture, d’apprendre une nouvelle langue et de parcourir le monde. Les nomades numériques s’installent dans des villes exotiques et passionnantes, simplement munis d’un ordinateur portable et d’un téléphone intelligent», note Amy Pritchett, responsable chez Preply.

Les meilleures villes au monde où prendre des tracances

La ville australienne de Brisbane arrive en première place, avec un score total de 100/100. Lisbonne qui se trouve au second rang se positionne en tête des meilleures villes européennes pour les tracances.

Map Monde Classement 74 Villes Preply 2023

  1. 1. Brisbane, Australie
    À Brisbane, vous profitez de 229 jours de soleil par an. Pas surprenant que la ville mette l’accent sur le plein air: pique-nique au bord de la rivière, visite des îles et des parcs nationaux, etc. Ajoutez à cela un quartier culturel dynamique, une faune abondante et un accès facile aux lieux phares à proximité comme la Gold Coast et la Grande Barrière de Corail. En plus, la température moyenne y est de 22°C! Quoi demander de plus?
  2. Lisbonne, Portugal
  3. Nicosie, Chypre
  4. Taipei, Taïwan
  5. Ljubljana, Slovénie
  6. Helsinki, Finlande
  7. Vienne, Autriche
  8. Auckland, Nouvelle-Zélande
  9. Ottawa, Canada
  10. Reykjavik, Islande

Tableau De Classement 74 Villes Preply 2023

Les meilleures villes canadiennes où prendre des tracances

Ottawa se classe au 9e rang sur 74 villes avec une note totale de 75%. Son résultat le plus élevé est réservé à la catégorie «qualité de vie», avec un score de 92%.

Connue pour sa Colline du Parlement, sa riche histoire, ses cultures diverses et ses festivals d’été, Ottawa offre aux travailleurs de nombreuses activités amusantes à faire pendant leur temps libre. Les niveaux de sécurité à Ottawa sont également élevés (score de 81%) et les niveaux de pollution sont très faibles (89%).

• Climat & environnement : 49
• Coûts & sécurité : 80
• Qualité de vie : 92

La métropole québécoise, Montréal, arrive en 27e position avec sa note finale de 58%.
• Climat & environnement : 26
• Coûts & sécurité : 89
• Qualité de vie : 76

Vancouver est en 36e position avec un score de 51%.
• Climat & environnement : 40
• Coûts & sécurité : 54
• Qualité de vie : 87

Enfin, Toronto est 47e sur 74 villes avec sa note globale de 40%.
• Climat & environnement : 55
• Coûts & sécurité : 71
• Qualité de vie : 37

Pour plus d’informations, consultez la méthodologie de l’étude.

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Des ballons jaunes souriants pour l'article "L'art de nouer des liens d'amitié"

Se faire des amis à l’âge adulte n’est pas si simple. «Quand on est jeune, il y a la récréation et la classe de gym. On s’autorise à baisser la garde», explique Marisa G. Franco, professeure à Washington, D.C., aux États-Unis.

Pour les sociologues, ces interactions spontanées répétitives permettent à la vulnérabilité de se manifester et favorisent les liens d’amitié. Mais avec le télétravail, ces occasions se font de plus en plus rares. «Même ceux qui continuent à voir des collègues tous les jours ont du mal à baisser la garde», ajoute Mme Franco.

Une enquête menée en 2021 par l’American Enterprise Institute, un centre de réflexion sur les politiques publiques, a révélé que le nombre d’Américains affirmant ne pas avoir d’amis proches avait quadruplé depuis 1990, passant de 3% à 12%. «Nous n’avons jamais été aussi déconnectés», constate la psychologue canadienne Jody Carrington. «Le meilleur indicateur du bien-être général ce n’est pas ce que l’on boit, ce que l’on fume ou ce que l’on mange. C’est l’engagement social.»

D’après les recherches de la psychologue Julianne Holt-Lunstad de l’université Brigham Young, la solitude serait une menace pour la longévité comparable au tabagisme ou à l’alcoolisme. Être seul ou isolé c’est courir un plus grand risque de dépression, de démence, de mort cardiaque et d’immunodépression.

À l’inverse, les amitiés véritables nous aident à mieux vieillir, à mieux gérer le stress, à vivre plus heureux et plus longtemps. Et puis le bonheur est contagieux – il se répand par nos réseaux sociaux. Selon des chercheurs de l’université Harvard, le bonheur d’une personne se répercute sur ses amis vivant dans un rayon de 1,5km, qui à leur tour ont 25% de chance supplémentaire de voir leur propre bonheur s’épanouir. Leur conclusion: «Le bonheur s’étend à trois degrés de séparation, jusqu’aux amis des amis de ses amis.»

Voici huit conseils de spécialistes en relations humaines pour nouer et approfondir des amitiés.

Ne comptez pas sur la chance

«Les amitiés n’arrivent pas comme ça», dit Shasta Nelson, de San Francisco, spécialistes en matière de relations. Et quand cela se produit, elles sont plus fragiles. Une étude publiée dans le Journal of Social and Personal Relationships a démontré que ceux pour qui la naissance d’une amitié dépendait de facteurs extérieurs ou incontrôlables – essentiellement la chance – vivaient souvent dans une plus grande solitude cinq ans plus tard.

Soyez optimiste

Selon une étude menée en 2022 à l’université de Pittsburgh, les destinataires d’une communication inattendue – un court message ou un petit cadeau – appréciaient le geste au-delà des espérances de son expéditeur. Plus: nous évaluons souvent mal l’estime que les autres nous portent. Une personne sera plus aimable, chaleureuse, amicale et ouverte si elle présuppose que son interlocuteur l’apprécie.

Faites une liste

Écrivez le nom de trois à cinq personnes que vous connaissez et dont vous souhaiteriez vous rapprocher, suggère Mme Nelson. Envoyez-leur un texto, invitez-les à prendre un café, partagez une photo ou un article qui vous a fait penser à elles.

Ayez plusieurs amis

Ne vous limitez pas à une seule amitié proche. «Personne ne peut répondre à tous vos besoins», insiste Shasta Nelson. En effet, une étude menée en 2020 à l’université de Northern Illinois auprès de femmes quinquagénères a révélé que celles qui avaient de trois à cinq amies proches présentaient, à l’égard de la vie, des niveaux de satisfaction globale supérieurs.

Attendez-vous à de l’embarras

La gêne ne doit pas inciter à se retirer d’une nouvelle relation. «Cela fait partie des apprentissages quand on découvre quelqu’un», dit Shasta Nelson. Quand, au gymnase, on commence à transpirer, dit-elle, on ne panique pas et on ne conclut pas que cela ne nous convient pas. La Kellogg School of Management a mené récemment une recherche qui a mis en lumière la tendance que nous avons à exagérer l’embarras éprouvé lors d’une première rencontre.

Gillian Sandstrom, psychologue à l’université du Sussex, en Angleterre, qui étudie les effets sur les individus de l’interaction avec des étrangers, rappelle qu’il faut mettre les choses en perspective. «Après tout, l’interlocuteur non plus n’a pas envie que la conversation soit gênante.»

Mettez-y le temps

Il en faut pour développer une véritable amitié… souvent plus de 200 heures ensemble sur plusieurs semaines, suivant une étude de 2018 de l’université du Kansas! «Nous suggérons aux sujets de suivre un cours ou de faire du bénévolat», dit Mme Nelson. Une activité répétée permet de mieux se connaître.

Laissez la vulnérabilité se manifester

La vulnérabilité est la pierre angulaire de toute bonne relation. «Elle permet de se sentir vu et compris», explique Shasta Nelson. Pour plonger dans l’amitié, elle suggère de poser des questions sur les points forts et les points faibles, de demander, par exemple, quel a été le meilleur moment de la semaine, puis le plus stressant. «C’est une façon de reconnaître que tout n’est pas toujours rose dans la vie et que c’est normal», ajoute-t-elle.

Entraînez-vous

«Après la pandémie, beaucoup ont oublié comment entrer en relation avec autrui, dit Marisa Franco. Les aptitudes sociales sont comme les muscles – il faut les entraîner.» Dans le cadre d’une étude menée en 2022 par Gillian Sandstrom, les participants devaient parler à des étrangers tous les jours pendant une semaine. «À la fin de la semaine, la crainte d’être rejetés avait diminué et ils étaient rassurés sur leur capacité de poursuivre la relation», dit Gillian Sandstrom.

Portraits des deux amies Christina Paino et Betty Johnson

Lettres d’Amérique

Christina Paino, Hauppauge, New York
J’avais 10 ans en 1962 quand ma sœur et ses camarades de classe se sont vu proposer un projet d’échange de correspondances avec des élèves britanniques. Comme j’étais intéressée, l’institutrice m’a donné le nom d’une élève. Cela a été le début de notre amitié.

Betty Johnson, Hornchurch, Royaume-Uni
J’aimais l’idée d’écrire à une personne de mon âge aux États-Unis. Dans les premières lettres, nous avons appris à nous connaître, à découvrir nos familles et nos champs d’intérêt.

Christina
Au fil des ans, nous avons abordé tous les sujets. J’ai été transportée de joie à la naissance de son fils. J’ai pleuré la mort de son mari comme si j’avais perdu un membre de ma famille. Après les attentats du 11 septembre 2001, Betty m’a écrit une lettre très affectueuse et chaleureuse.

Betty
Et quand des explosions ont touché les transports publics à Londres, en 2005, j’ai reçu une lettre très émouvante de Chris.

Christina
Triste ou joyeux, lorsqu’un événement m’affectait, j’avais parfois besoin de m’asseoir et de m’épancher. Je confiais à Betty des choses que je ne partageais avec personne.

Betty
En 1971, nous avions alors 19 ans, Chris est venue visiter Londres avec sa sœur et nous avons enfin fait connaissance.

Christina
Nous avions rendez-vous à Trafalgar Square. Betty avait prévu porter des chaussures rouges et avoir un journal à la main. Quand elle est arrivée, j’ai su tout de suite que c’était elle. On s’est longuement serrées dans les bras.

Betty
Quand j’ai envoyé ma première lettre, je ne pouvais pas deviner que cette correspondance se poursuivrait 60 années. Aujourd’hui, avec le courriel, c’est formidable ; j’ai le sentiment qu’elle est tout près.

Christina
Notre amitié est un des trésors de ma vie.

Portraits de Jean-François Légaré et Francis Hébert

Une improbable amitié

Jean-François Légaré, Montréal
J’avais 29 ans quand j’ai rencontré Francis dans un bar où je me trouvais avec des amis. Je venais de quitter mon copain après 10 ans de relation. Au début, je ne le supportais pas. Je le trouvais bruyant et odieux. Je suis parti tôt.

Francis Hébert, Montréal
Nous étions comme deux aimants qui se repoussent. C’était clair que je le dérangeais et le sentiment était partagé. Cette première rencontre aurait pu être la dernière.

Jean-François
Nos chemins continuaient à se croiser. Nous avons commencé à discuter, à débattre de sujets politiques – ce que je ne faisais jamais avec d’autres amis – et fini par découvrir que nous avions beaucoup en commun. Aujourd’hui, c’est une vraie relation. Je peux lui parler de n’importe quoi. Je ne suis pas souvent d’accord avec lui, mais on a besoin de ça dans la vie.

Francis
Il se trouve très à la mode, par exemple, alors qu’il porte des tee-shirts Fruit of the Loom. Non, sérieux, c’est sans doute mon plus grand ami.

Jean-François
J’avais des amis avant de rencontrer Francis, mais je ne croyais plus en une véritable amitié. Avec Francis, c’est un peu comme ce que l’on vit à 12 ou 13 ans. J’ai trouvé un frère.

Portraits de Catherine Calmeyn et Valérie Ruault

Des liens noués à Paris

Catherine Calmeyn, Paris
En 1994, je vivais une séparation, et j’étais seule pour la première fois depuis des années. J’avais déjà un groupe d’amis assez solide. Puis j’ai rencontré Valérie ; nous travaillions pour la même société. J’avais 25 ans et elle, 29.

Valérie Ruault, Joigny
Le boulot pouvait être stressant, mais la relation a tout de suite été simple et nous riions beaucoup. Elle avait une écoute attentive et j’étais bavarde. Nous nous complétions bien.

Catherine
Valérie était lumineuse. Je lui parlais de ma rupture et elle savait toujours comment réagir. Récemment, mon fils a traversé une période de dépression. Il ne voulait plus me voir. J’étais inquiète et j’appelais souvent Val. Elle m’a dit de faire confiance, qu’il avait seulement besoin de savoir que j’étais là. Elle disait que tout irait bien. Elle avait raison – ça s’est arrangé pour lui.

Valérie
C’est un lien merveilleux qui nous unit. Nous n’avons rien à prouver à l’autre et la confiance est totale.

Catherine
Nous n’avons jamais eu de dispute. Voilà maintenant 30 ans que nous sommes amies, et si on se voit moins souvent qu’on ne le souhaiterait, quand on se retrouve, la conversation reprend là où nous l’avons laissée.

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La falaise Saint-Jacques

Si les mauvaises herbes et les espèces invasives de Montréal avaient un dieu, ce serait la falaise Saint-Jacques. D’une hauteur d’environ neuf étages, elle s’étire sur un peu plus de quatre kilomètres le long de l’autoroute 20 dans le sud-ouest de la ville. Trois cent mille personnes passent devant en voiture tous les jours mais, si on leur posait la question, la plupart diraient ne pas connaître l’endroit.

C’est une situation étrange que d’être à la fois vu et ignoré de tous. Plantée en 1985 sur un site de décharge ponctuel, cette forêt au relief accidenté n’a pour ainsi dire jamais été entretenue par la municipalité. Jusqu’à récemment, peu de gens osaient s’y aventurer.

Mais l’indifférence humaine a fait le bonheur de la forêt. Pendant que tous les regards étaient tournés ailleurs, elle s’est peu à peu transformée en un écosystème aux allures de jungle habitée de grands arbres et de chants d’oiseaux. Elle offre aujourd’hui refuge aux renards et aux marmottes, mais aussi à la couleuvre brune, une espèce menacée, et aux cerfs de Virginie égarés qui longent la voie ferrée à proximité.

Il est facile de tomber amoureux de ce jardin secret immense et luxuriant. Depuis 2015, certains de ses admirateurs en prennent soin: ces enthousiastes l’ont débarrassé à la main de centaines de pneus et de déchets, y ont aménagé des sentiers, en ont documenté la faune et la flore sauvage et nourri les oiseaux. Regroupés sous la bannière de Sauvons la falaise, leur devise est «Approprions-nous la falaise».

Ce collectif a réussi à se faire entendre au-delà de ses espérances. La ville et la province ont accordé des millions pour la protection de la falaise et la superficie des espaces verts devrait s’étendre pour constituer un carrefour des corridors verts de la ville.

Devant tous ces projets de transformations, les amoureux de la forêt pourtant s’interrogent: leur oasis sauvage conservera-t-elle cette ambiance de liberté et de communauté qu’ils lui connaissent? N’en seront-ils pas dépossédés?

La falaise Saint-Jacques avec trop de repousses

Quand la falaise change une vie

En 2015, par une froide journée de février, la bibliothécaire Lisa Mintz rentrait chez elle quand elle a entendu des croassements de corbeaux au-delà de la limite des arbres. Elle l’ignorait encore, mais ses pas l’ont conduite au sommet de la falaise, sur une artère industrielle, la rue Saint-Jacques ouest. Ces oiseaux bavards faisaient partie d’un groupe qui vient tous les hivers se réfugier sur la falaise, habillant de noir les branches des peupliers deltoïdes, des érables et des saules, entre autres. La bibliothécaire a décidé d’enquêter.

L’accès à la falaise n’était pas aisé. Une barricade d’ateliers de réparation automobile, de concessionnaires et de quincailleries se dressait sur ce tronçon de la rue Saint-Jacques. La forêt s’étendait de l’autre côté d’une clôture métallique donnant sur une pente abrupte.

Mme Mintz, une ornithologue en herbe, n’était pas du genre à se décourager. En cherchant un peu, elle a fini par trouver une ouverture et s’est engagée dans l’épais buisson de ronces. Le bonnet enfoncé sur sa chevelure rousse, elle a entrepris sa descente à la nuit tombante. Trébuchant et glissant dans la neige, elle a compris qu’elle aurait du mal à remonter. La forêt lui paraissait sauvage et déserte et elle a commencé à avoir peur. Elle s’est demandé si elle risquait de se perdre, mais finalement elle est tombée sur des traces de skis dans un sentier étroit. Elle les a suivies jusqu’à la sortie.

Cette première aventure allait changer son destin et celui de la falaise, qui a le don de susciter un attachement profond chez ceux qui la découvrent. Depuis ce jour de février, Lisa Mintz a invité des milliers de personnes à la découvrir, dont plusieurs ont rejoint son armée de bénévoles et de protecteurs. Ce qu’elle avait le plus apprécié, c’est le sentiment de solitude. «J’avais l’impression d’être la première à y mettre les pieds», se souvient-elle.

Photo de la bibliotécaire Lisa Mintz
Lisa Mintz, protectrice de la falaise.

Elle percevait, à quelques centaines de mètres, la cacophonie du chantier du nouvel échangeur, un projet d’infrastructure publique de 3,7 milliards de dollars pour la reconstruction du réseau d’autoroutes et de voies ferrées. La création de l’échangeur dans les années 1960 avait considérablement altéré la géographie de l’escarpement. Le déversement par les camions de la terre excavée avait accentué l’inclinaison de la pente. Le nouveau chantier menaçait de transformer une fois de plus l’aspect de la falaise.

Au cours de ses balades en forêt en 2015, la bibliothécaire a remarqué des marqueurs orange sur plusieurs rangées d’arbres. Inquiète, elle a appelé le conseiller municipal Peter McQueen, un des plus fervents usagers de la falaise. Qui lui a recommandé d’assister à la séance de consultation publique sur le nouveau projet d’infrastructure qui devait se tenir le lendemain soir. Là, on lui a assuré que les arbres ne seraient pas abattus. Quelques mois plus tard, ils avaient pourtant bien disparu.

En coupant de 165 à 200 arbres, le ministère des Transport du Québec (MTQ) s’est fait une ennemie très déterminée. En plus de créer une page Facebook pour le collectif Sauvons la falaise, elle a fait paraître dans le Montreal Gazette une lettre dans laquelle elle dénonçait le ministère et la «destruction de l’environnement qui se produit sous nos yeux».

Peu de gens connaissaient jusque-là la falaise ou y mettaient les pieds. À la consultation publique suivante avec le MTQ, Mme Mintz est venue accompagnée de plus de 20 sympathisants, ce qui a attiré l’attention des journalistes. Sauvons la falaise compte désormais 400 membres qui maintiennent la pression sur la province et la municipalité. Depuis qu’elle a lancé le combat, Lisa Mintz a accordé plus de 300 interviews sur le sujet.

«Locals Only»

La falaise attire deux types de visiteurs: ceux qui en parlent, comme Mme Mintz, et ceux qui préfèrent que cela reste un secret. Ces derniers apprécient les lieux pour les qualités que leur nouveau statut officiel pourrait mettre en péril – à savoir un lieu ouvert sans surveillance.

Un plan d'une dalle-parc à Montréal
Un plan pour la passerelle de la dalle-parc.

Des adolescents ont profité du premier été de la pandémie pour aménager un skatepark au milieu des arbres sur une section de l’ancienne route de service moins envahie par la végétation. Ils y ont aménagé un espace où les visiteurs peuvent s’asseoir et une planche de skate peinte à l’aérosol annonçant Locals Only («réservé à la population locale») a été accrochée à une branche.

«Les personnes que je fréquente sont attirées par ce genre de lieu un peu isolé de tout et où on se sent plus libre», explique Junko, un artiste local qui a contribué à l’aménagement du skatepark. Il est retourné à la falaise l’hiver suivant pour construire à l’aide de troncs et de pièces de voiture une énorme bête mécanique qui ressemble à une panthère qui traque sa proie.

Bien que leurs intérêts et motivations diffèrent, les membres de Sauvons la falaise ont fait cause commune avec les passionnés de skate comme Junko. En 2020, Lisa Mintz a confié l’organisation à un nouveau comité de direction formé de trois hommes dans la soixantaine: Malcolm McRae, David Gamper et Roger Jochym. Ils aiment le skatepark et l’œuvre de Junko, qu’ils ont baptisé le Falaisosaure.

À l’origine, Sauvons la falaise s’attachait à défendre le site, mais le collectif s’intéresse aujourd’hui davantage au soin et à l’entretien du boisé. Le comité de direction a consacré les deux derniers étés à la création d’un sentier pédestre qui traverse la forêt d’un bout à l’autre.

Louise Chenevert, une spécialiste des arbres, a installé des dizaines d’affiches pour identifier les essences et signaler l’«herbe à puce» (sumac grimpant). Des étudiants en biologie de l’université Concordia toute proche répertorient les espèces de plantes et d’insectes et mènent des tests de sol.

Les membres de Sauvons la falaise sont les yeux et les oreilles de la forêt. L’hiver, ils surveillent les camions qui déchargent sur le talus une neige saturée de sel dont le poids déstabilise le sol et fait tomber les arbres. C’est une des principales menaces pour la falaise.

Certains, comme Louise Chevenert, guettent aussi les signes d’espoir, comme l’apparition de la Sanguinaria canadensis, la sanguinaire du Canada, une fleur printanière fragile qu’utilisaient jadis les premières nations pour fabriquer de l’encre rouge.

Les choses sont en train de changer. Partout dans le monde, on reconnaît les bienfaits des forêts urbaines – notamment sur la réduction de la pollution atmosphérique et des températures, et l’amélioration du bien-être général. L’administration montréalaise en a pris bonne note.

Préserver la nature à tout prix

En 2020, la mairesse Valérie Plante a annoncé la création d’un parc-nature de 60 hectares qui englobera la falaise, étendra la superficie de l’espace vert et offrira des sentiers pédestres et des pistes cyclables. À l’été 2021, le MTQ a créé une bande verte au pied de la falaise. Quelque 2800 arbres et plus de 60 000 arbustes et graminées ont été plantés sur 13 hectares, doublant quasiment la superficie de la forêt.

«C’est du beau travail, reconnaît Lisa Mintz. On retrouve des espèces indigènes. C’est une forêt mixte et les arbres qu’ils ont plantés sont assez grands.» Elle y est même allée d’un mot de remerciement à la ville.

Par ailleurs, le comité exécutif de la municipalité a approuvé en avril 2022 un prêt de huit millions de dollars pour le financement de travaux d’aménagement (notamment des tables à pique-nique et des sentiers) et l’acquisition de bâti. Une nouvelle entrée, plus accessible, a été aménagée rue Saint-Jacques.

La route près de la falaise Saint-Jacques

Ces améliorations n’empêchent pas Sauvons la falaise de poursuivre ses efforts. Son nouvel objectif est la construction d’une passerelle, ou dalle-parc, qui enjamberait l’autoroute pour relier le haut de la falaise à un parc qui doit être aménagé sur des terrains vacants.

L’écriteau Locals Only a disparu. Le chemin est bien entretenu et balisé de plaques rédigées à la main. La culture de la falaise se transforme. Lisa Mintz travaille à cette nouvelle étape qui présentera plus d’avantages que d’inconvénients, espère-t-elle. Elle a lancé une nouvelle association, UrbaNature, qui organise des cours, des ateliers et des visites, le tout axé sur la falaise. «Nous aimerions qu’elle reste telle quelle et qu’on ne l’utilise qu’à des fins éducatives», confie-t-elle.

L’isolement fait partie du charme des lieux, mais il aura fallu qu’une communauté adopte la falaise pour qu’elle se mette à vivre. Il faut peut-être une ville pour créer un parc, mais préserver la nature sauvage de la forêt doit venir des citoyens.

«The People’s Forest», par Mark Mann, paru dans Beside © 2022, Beside. beside.media

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Au-delà de la mode et des préférences de chacun, la couleur des cheveux peut annoncer quelque chose de grave. Par exemple, le lien qui existe entre un manque de pigmentation et un risque plus élevé de maladie de Parkinson, ou encore entre un toupet blanc frontal et une probabilité accrue de troubles neurologiques.

Si vous avez les cheveux blond clair ou roux

Soyons directs: ceux qui ont des cheveux blond clair ou roux présentent un risque plus élevé de développer un cancer de la peau. Ceci est problématique en soi pour le cancer, mais aussi parce que les personnes aux cheveux blond clair ou roux ont tendance à moins bien tolérer la douleur. «Elles auront plus de mal à endurer la douleur qui résulte des procédures au laser visant à inverser les dommages causés par le soleil et à éliminer les lésions précancéreuses», explique le Dr Dusan Sajic, dermatologue agréé aux États-Unis et au Canada, et titulaire d’un doctorat en virologie et immunologie moléculaire avec inflammation. «Cela s’applique en particulier à la procédure nommée thérapie photodynamique. Elle sera non seulement plus douloureuse, mais provoquera aussi une réaction beaucoup plus sévère.»

En résumé, il faut porter un écran solaire quotidien (même durant l’hiver) et suivre les conseils de prévention pour le cancer de la peau de la Société canadienne du cancer, comme des vêtements dont l’étiquette indique un FP UV (facteur de protection contre les UV), chercher un endroit ombragé le midi et consulter un dermatologue pour des examens réguliers de la peau.

Par ailleurs, une étude a démontré une corrélation entre une diminution de la pigmentation capillaire et un risque accru de la maladie de Parkinson. Ceci s’applique autant aux gens aux cheveux roux que blond clair. «Les personnes aux cheveux plus clairs sont plus à risque de développer cette maladie, même s’il faut continuer les recherches à ce sujet. En attendant, signalez tout problème neurologique à votre médecin pour une détection préventive essentielle», précise le Dr Sajic.

Bonne nouvelle pour les hommes aux cheveux roux!

Voici une bonne nouvelle pour les rouquins. «Une étude finlandaise démontre que les hommes aux cheveux roux ont un risque moins élevé de cancer de la prostate», dit la Dre Carmen Castilla, dermatologue agréée de New York. «Cependant, la raison précise demeure inconnue.»

Des cheveux gris précoces

Clarifions tout d’abord le sens de précoce. Lorsque des cheveux deviennent gris avant l’âge de 30 ans chez un Afro-Américain, ou 20 ans chez un Caucasien, on parle d’une dépigmentation précoce. Vous vous sentez peut-être trop jeune pour avoir des cheveux blancs dans la quarantaine, mais il s’agit de l’âge typique pour débuter cette transition.

«La génétique joue un rôle important sur le moment où vos cheveux commencent à grisonner, explique la Dre Castilla. Grisonner de façon précoce peut cependant dépendre de causes métaboliques sous-jacentes; autant une carence en vitamine B12 qu’un dysfonctionnement de la thyroïde peuvent les provoquer.»

Le Dr Reid Maclellan, professeur adjoint en chirurgie plastique de la Harvard Medical School et de l’Hôpital pour enfants de Boston, résume les recherches sur le sujet. «Lorsque vous commencez à grisonner de façon précoce, cela peut annoncer certains problèmes de santé associés au vieillissement, comme une carence en vitamine B12, une maladie thyroïdienne, un vitiligo ou la pelade (alopecia areata). Si vous détectez des cheveux gris à un jeune âge et que cela vous préoccupe, il serait indiqué de consulter un dermatologue, un spécialiste capillaire ou un autre expert reconnu.»

Les choses sont différentes si les cheveux blanchissent ou deviennent gris de façon précoce sur une seule mèche. «S’ils forment une mèche blanche frontale, les risques de troubles neurologiques sont plus élevés, et il faut en faire part à votre médecin», précise le Dr Sajic. Le toupet blanc, appelé techniquement poliose, peut aussi s’étendre aux sourcils et aux cils.

La palette des bruns

Pour ceux qui ont des cheveux bruns, il faut s’inquiéter de leur chute. Selon la Clinique de Cleveland, l’alopécie n’est pas réservée aux hommes, et «50% des femmes vont subir une perte importante de cheveux.» Celles aux cheveux bruns sont plus susceptibles d’avoir des signes de calvitie pour des raisons autant génétiques que par la plus grande visibilité de leurs plaques de cheveux parsemées. La Clinique de Cleveland conseille de favoriser les aliments les plus riches en fer comme les épinards, le brocoli, les pois, le tofu, ainsi que le gruau, et les viandes comme le bœuf, l’agneau.

Les cheveux teints

Comme il y a une infinité de teintes pour les cheveux, il est impossible de généraliser les conditions liées à une couleur qui n’est pas la vôtre. Cela dit, ceux qui se colorent les cheveux ont un risque plus élevé de cancer, et si vous les teignez d’un ton plus foncé de brun ou de noir, il serait peut-être le moment d’y repenser.

«Bien qu’il y ait beaucoup de teintures capillaires non toxiques sur le marché, certaines recèlent des produits chimiques et des agents potentiellement cancérigènes, explique le Dr Maclellan. Des choix concordant au mode de vie, comprenant certains colorants à cheveux ont été reliés dans les études à un risque plus élevé de lymphome non hodgkinien (LNH). Les personnes qui ont des antécédents familiaux de LNH devraient y porter une plus grande attention. Les teintures plus foncées, surtout à long terme, pourraient hausser ce risque de LNH, puisqu’on y retrouve encore plus de produits chimiques pour foncer la couleur des cheveux.»

Ceux qui éclaircissent la couleur de leurs cheveux en les décolorant ne courent peut-être pas le même risque génétique que ceux qui ont des cheveux blonds ou roux, mais il y a toujours un risque associé à l’utilisation répétée de peroxyde d’hydrogène, et autres agents de décoloration.

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