Des lucioles se promènent dans la nuit

Je n’ai même pas passé une heure dans le parc national des Great Smoky Mountains, au Tennessee, qu’on me prend déjà pour une fée des bois. C’est un peu surprenant, même si j’y suis pour observer un phénomène presque surnaturel, les lucioles synchrones Photinus carolinus, célèbres pour leurs éclairs simultanés. Quand j’entends une dame crier de l’autre côté de la clairière, il me faut un instant pour comprendre que c’est à moi qu’elle s’adresse. Elle me fait signe d’approcher et demande: «Êtes-vous une créature magique?»

Elle me montre ensuite les deux jeunes enfants qui l’accompagnent: «Nous vous avons vue descendre vers la rivière, puis vous avez disparu. J’ai dit aux filles que ça devait être de la magie. Tout ici est magique.»

Et c’est vrai qu’on a le sentiment d’avoir franchi la porte d’un autre monde. La femme est assise sur un porche, mais il n’y a pas de porche. Tout près se dresse une cheminée, mais il n’y a pas de maison. Pour gagner la tête d’un sentier traversant une zone du parc appelée Elkmont, nous – et les centaines d’autres visiteurs venus admirer les feux des lucioles, qui se produisent en général durant deux semaines au début de juin – avons dû suivre un petit chemin longeant des chalets abandonnés après la création du parc.

D’après une étude sur l’attrait touristique des lucioles publiée par l’université Tufts en 2021, chaque année, un million de personnes se déplacent pour les observer un peu partout dans le monde. Les lucioles synchrones d’Elkmont sont parmi les plus célèbres de la planète.

Le phénomène lumineux qui s’observe au parc national des Great Smoky Mountains, à cheval sur le Tennessee et la Caroline du Nord, où je vis, attire les curieux de toute l’Amérique du Nord. Le service des parcs nationaux des États-Unis distribue les laissez-passer par tirage au sort, mais la foule n’en est pas moins importante chaque année. D’ailleurs, si je me suis approchée de la rivière, c’était pour échapper à la cohue.

Un spectacle naturel

Les spectateurs déplient leurs chaises le long du sentier d’observation. L’habitat des lucioles est si spécifique, si imprévisible, que personne ne peut prédire les meilleures places. Chacun s’installe donc là où il se trouve bien. Enfin, le soir tombe.

Au début, les lucioles lancent des éclairs sporadiques qui ne diffèrent pas tellement de ceux des espèces qui peuplent nos jardins, mais leur nombre augmente constamment, brillant par milliers, chacune éclairant sa voisine comme si une bougie passait de l’une à l’autre. La foule est alors debout.

Pendant quelque temps, leur rythme est légèrement discordant, comme le son d’un orchestre qui s’accorde. Les chercheurs ont découvert que plus elles sont nombreuses, mieux elles sont synchronisées. Bientôt, leur synchronisme ne fait aucun doute. Plutôt que l’alternance lumière-obscurité à laquelle je m’attendais, elles produisent une vague, comme au stade.

Les insectes réagissent à leur lumière mutuelle, cherchant avec leurs voisins à trouver leur place dans l’ensemble. De loin, on dirait qu’un flot luisant parcourt la forêt de droite à gauche, s’éteint, puis reprend pour encore s’éteindre et réapparaître.

La femme près de moi lance un «ta, ta, ta, ta» évoquant la célèbre phrase musicale de la Cinquième Symphonie de Beethoven. «On dirait qu’elles font de la musique», dit-elle.

Des lucioles synchrones brillent le long d’une route en Caroline du Nord.
Des lucioles synchrones brillent le long d’une route en Caroline du Nord.

Lynn Faust, une naturaliste qui passait l’été dans la défunte communauté d’Elkmont quand elle était jeune, y admirait les lucioles. Adulte, elle est tombée sur un article qui traitait des lucioles synchrones asiatiques et elle s’est rendu compte que les descriptions scientifiques de ce phénomène ressemblaient beaucoup à ce qu’elle avait observé enfant.

Elle en a parlé à des chercheurs. Sceptiques, ils lui ont demandé d’imaginer que les lumières étaient des notes de musique, puis d’inscrire le rythme des éclairs sur une feuille de musique. Son travail a persuadé des spécialistes des lucioles de se rendre au parc, où ils ont confirmé l’existence d’une espèce synchrone jusqu’alors inconnue.

La plupart des personnes présentes semblent savoir que la lumière émise par les lucioles a un rapport avec l’accouplement. Les insectes qui brillent sont des mâles, et leurs signaux s’adressent aux femelles blotties dans la végétation basse.

Si les scientifiques s’entendent en général sur la fonction reproductrice de cette bioluminescence, ils sont moins sûrs de son origine. On pense que l’éclair se produit quand la luciole ouvre un tube pour laisser entrer l’air; l’oxygène réagit alors avec des composés inorganiques à l’intérieur du corps. En somme, quand une luciole brille, c’est qu’elle inspire.

La foule aussi inspire, puis soupire à l’unisson en regardant les lucioles voleter parmi les arbres. Malgré ce feu d’artifice, je ne peux m’empêcher de plonger mon regard dans l’obscurité infinie du sol. Car mes recherches sur les lucioles m’ont appris quelque chose d’incroyable. Lorsque nous en voyons une en vol, cela fait peut-être deux ans qu’elle vit parmi nous sous diverses formes, brillant faiblement dans le noir. Ce dont nous sommes témoins, c’est la finale grandiose d’une longue métamorphose.

Ces créatures attendaient l’heure de prendre leur essor, et elle a enfin sonné. Quand la foule quitte le parc, les lucioles poursuivent leur labeur, comme les cellules d’un poumon luisant grand comme la forêt.

Une espèce en danger

Il y a plus de 2000 espèces connues de lucioles dans le monde; 19 vivent dans le parc national des Great Smoky Mountains. Will Kuhn, directeur scientifique de Discover Life in America, une association à but non lucratif axée sur la biodiversité, pense qu’il y en a plus. «Je ne crois pas que nous ayons découvert toutes les espèces de lucioles du parc», affirme-t-il.

Il se peut que certaines disparaissent bientôt, avant même que nous les ayons recensées. À l’échelle mondiale, les populations de lucioles sont en danger. Les principales menaces, d’après le rapport de Tufts, sont la destruction de leur habitat, les pesticides et la pollution lumineuse.

Je rencontre Will Kuhn lors d’un événement organisé par son association, une séance d’observation des lucioles synchrones à laquelle participent deux douzaines de curieux. Depuis sa fondation en 1998, Discover Life in America a recensé plus de 10 000 espèces animales et végétales dans le parc national des Great Smoky Mountains. Plus de 1000 n’étaient pas encore connues des scientifiques.

Nous nous préparons à descendre jusqu’à Norton Creek, une propriété privée à l’extérieur du parc. Will sait qu’il s’y trouve une importante population de lucioles synchrones.

Luciole Insecte
Une luciole synchrone clignote au même rythme que ses congénères.

À une femme qui se désole de n’avoir vu que des «lucioles ordinaires» dans sa ferme en Ohio, Will fait remarquer que sa région abrite probablement plusieurs espèces. La plus commune aux États-Unis est la luciole enflammée, mais l’Amérique du Nord compte 150 espèces qui possèdent chacune un habitat propre et des mœurs spécifiques. Le scintillement d’une espèce bioluminescente est aussi unique qu’une empreinte digitale.

Susan George, de San Antonio, au Texas, s’étonne que les lucioles soient capables de survivre dans les rares espaces verts des villes, au milieu d’un océan d’asphalte et de béton. «Parfois, quand je suis assise au jardin, des lucioles se posent sur moi», raconte-t-elle.

La première femme hoche la tête. «Quand ça arrive, dit-elle, ça ressemble à de l’amour.»

Hélas, quand nous arrivons enfin au cours d’eau, la population locale de lucioles… brille par son absence. On ne voit que quelques paires d’éclairs. Il fait plusieurs degrés de moins ici que dans la région d’Elkmont. Les lucioles synchrones de Norton Creek ont apparemment besoin d’encore quelques jours pour sortir de leur torpeur.

Au moment même où les derniers espoirs s’évanouissent, quelqu’un remarque une étrange boule lumineuse qui émerge de la végétation basse. Elle se trouve de l’autre côté du ruisseau et braque sur nous un œil bleu qui ne cille pas.

Un «fantôme bleu»

Je connais l’expression «fantôme bleu» depuis des années; elle désigne une luciole qui fait partie des attraits de ma région. Les lucioles synchrones et les fantômes bleus s’accouplent à des périodes un peu différentes, mais il y a souvent des chevauchements. Et il semble qu’à Norton Creek ce soit le pic de la saison des amours des Phausis reticulata.

Le fantôme se rapproche. Il ne vole pas, il flotte.

Peu après, dans la forêt et tout autour de nous, le sol est couvert d’un tapis de lumière. Ces lucioles-là produisent une lumière aussi vive que celle d’une lampe au néon, qui peut durer jusqu’à 60 secondes. À en juger par leur vol, on a le sentiment qu’elles sont ivres.

Les membres du groupe se dispersent. Maintenant seule, chacun de mes pas fait surgir plus de lucioles. Par centaines, elles plongent sur moi, virevoltent autour de moi, me sérénadent, comme si j’étais, non de passage, mais partie intégrante du paysage.

Quand j’entends des voix sur la route devant moi, j’ai complètement perdu mes repères spatiotemporels. À la pâle lueur de la lune, je distingue une demi-douzaine de silhouettes. Will parle d’une voix étouffée: «C’est incroyable ce qu’on peut voir quand nos yeux se sont adaptés à l’obscurité, quand on prend le temps de bien regarder.»

S’illuminer comme une luciole

Pendant des semaines après mon retour du Tennessee, je me surprends à fouiller des yeux les prés et les bords des ruisseaux. Chaque soir, j’ai envie d’aller observer les lucioles de mon coin de pays.

Je m’installe non loin d’un vieux poulailler et je regarde l’appel lumineux des femmes fatales au sommet des sapins, les piqués des lucioles enflammées au-dessus des prés. Une nuit, je décide d’explorer la vallée aux environs de chez moi.

Après un peu moins d’un kilomètre, je ralentis le pas. Je vois clignoter une luciole solitaire. Petit à petit, des constellations entières émergent de la terre noire comme du charbon autour de moi, scintillantes d’oxygène. J’essaie de respirer au même rythme qu’elles: inspirer, s’illuminer; expirer, s’éteindre. Nous respirons à présent en synchronie sur cette planète compliquée. Et même au plus profond de la vallée où je me trouve, la vie bat et s’illumine.

The Washington Post (7 septembre 2021) © 2021, The Washington Post. Extrait du texte original.

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Le burger américain classique

Parmi les rares plats proposés aussi bien dans les chaînes de restauration rapide que par certains restaurants étoilés du guide Michelin, le hamburger est roi. À eux seuls, les Américains en consomment 50 milliards tous les ans, mais l’«économie burger» est internationale. The Economist a recours à l’indice Big Mac pour comparer le pouvoir d’achat en devises de différents pays, à partir du prix du produit vedette de McDonald’s, celui pratiqué aux États-Unis servant de référence. (En 2022, par exemple, sur 58 pays, c’est en Suisse que le Big Mac coûtait le plus cher – l’équivalent de 6,71$US – et au Venezuela le moins cher, à 1,78$US. Aux États-Unis même on le payait 5,81$.)

Si les empires romain et mongol ont connu les premières versions de ce qu’il est convenu d’appeler la viande à hamburger, celle-ci est indissociable d’une ville allemande qui a fini par lui donner son nom aux XVIIIe et XIXe siècles: Hambourg.

Dans un livre de cuisine anglais, publié en 1747, on propose la recette d’une «saucisse de Hambourg» préparée à partir de bœuf haché. Au début du XIXe siècle, les émigrants allemands, qui naviguaient au départ du grand port de Hambourg, emportaient avec eux des gâteaux de bifteck salé pour tenir le coup durant la longue traversée vers le Nouveau Monde. Le sel assurait la conservation de la viande qui pouvait se manger sans couverts durant le voyage.

Les Américains l’ont d’abord appelé «steak de Hambourg», puis «hamburger», ou tout simplement «burger». Difficile de dire qui a «inventé» le sandwich. En 1885, «Hamburger Charlie» Nagreen, de Seymour, dans le Wisconsin, et les frères Menches de… Hamburg, dans l’État de New York, servaient des sandwichs de viande hachée dans les fêtes foraines locales.

Louis’ Lunch à New Haven, dans le Connecticut, qui se revendique comme le plus ancien restaurant de burgers en Amérique, sert des galettes de bœuf entre deux tranches de pain de mie depuis 1900. L’engouement a débuté avec l’ouverture, en 1921, du White Castle, fondé par le chef Walter Anderson et un de ses amis.

Des milliers de versions différentes du burger

Lors des deux conflits mondiaux, l’usage du nom étant jugé antipatriotique en Amérique, certains restaurants ont préféré l’appeler «sandwich de la liberté» ou «steak de la liberté». Ça n’a pas tenu.

Un burger rempli de garnitures

Tout le monde ne mange pas son burger avec les doigts et nombreux sont ceux qui préfèrent s’y attaquer au couteau et à la fourchette, comme la défunte reine Elizabeth II et les clients de certains petits restaurants français. (Il existe même un couteau fabriqué par la maison Wüsthof spécifiquement destiné au burger.)

Le hamburger se décline à l’infini. La dinde, le bison, le calmar (populaire au Japon) et même le chapeau de champignon portobello se substituent aisément au bœuf. En Australie, en plus des ajouts habituels comme le fromage et le ketchup, on trouve l’œuf frit, les tranches d’ananas, de citrouille ou de betterave. En Belgique et aux Pays-Bas, on propose des burgers Bicky à la viande de porc, de poulet ou de cheval.

Ces sandwichs ont leur place sur les menus du monde entier. Pas étonnant qu’il y ait autant de manière d’apprêter, de garnir et de manger ce grand classique.

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Une sculpture de bison fabriquée à partir de pièces de vieux tracteurs.
Dans le Dakota du Sud, une sculpture de bison fabriquée à partir de pièces de vieux tracteurs.

Étrange est notre relation avec ce que nous jetons. Un documentaire sorti en 2022 expose cet étonnant lien. Interpellée par l’ambiance fantomatique, figée, qui émanait de la photo d’un cimetière d’avions à la périphérie de Moscou, la réalisatrice de Scrap Stacey Tenenbaum s’est demandé ce qu’il arrivait à ce genre d’objets lorsqu’ils cessaient d’être utiles.

Le film est tout d’abord un ravissement visuel. L’œil longe ainsi des tramways mis hors service, scrute des carcasses pourries de voitures puissantes piquées de mousse et de lichen. Mais une réflexion plus grave accompagne ces images harmonieuses: ramener à la vie ce qu’on a jugé inutile et désuet exige du travail – souvent difficile, sale et dangereux.

Nous utilisons et jetons une quantité inimaginable d’objets. Mais quelle est notre relation à ce que nous mettons au rebut? Le documentaire expose une façon d’échapper au mouvement qui consiste à se débarrasser des choses quand elles atteignent la limite de leur usage immédiat. Car il y a de la valeur dans épaves, avions accidentés, trains fatigués, vieilles cabines téléphoniques, qui peuvent en effet se transfigurer et devenir non seulement encore utiles, mais également magnifiques.

D'anciennes cabines téléphoniques connaissent une nouvelle vie à Londres.
À Londres, d’anciennes cabines téléphoniques connaissent une nouvelle vie avec cette installation artistique.

Soit l’emblématique cabine téléphonique rouge familière à tout anglophile qui se respecte. Tony Inglis dirigeait une entreprise de camionnage en Angleterre dans les années 1980 quand on lui a confié la tâche de retirer du paysage toutes les cabines téléphoniques vétustes. «On ne va tout de même pas les jeter», s’est-il dit.

Il a commencé à les réparer. Au fil des ans, il en a racheté plus de 2000 pour les faire revivre: il a gratté des décennies de couches de peinture, remplacé le verre brisé et restauré peu à peu leur dignité et leur beauté. Ces cabines retapées remplissent aujourd’hui une multitude de nouvelles fonctions. Elles sont ici une petite bibliothèque, là un stand à café, là encore un poste de défibrillateur.

Observer une personne se consacrer avec minutie et précision à une action restauratrice a quelque chose d’apaisant et même de salutaire. Si un vieil objet délabré peut ainsi retrouver un peu de son éclat, il n’est pas exclu que les humains eux-mêmes puissent recouvrer une manière d’intégrité.

Scrap est consacré aux objets, mais aussi à ceux qui les aiment. Prenez Ed Metka, de Kenosha, dans le Wisconsin, aux États-Unis. En 1980, cet ingénieur civil à la retraite s’est mis à acheter des tramways retirés de la circulation dans plusieurs villes nord-américaines, notamment à Toronto, au Canada, pour les retaper et les revendre.

Enfant, il observait attentivement les conducteurs si bien que, à cinq ans, il était persuadé de pouvoir faire tout ce qu’ils faisaient. «J’étais fasciné par les tramways, par leur apparence et ces bruits de cliquetis qu’ils produisaient.» Aujourd’hui, certains de ceux qu’il a retapés ont repris du service. «C’est une joie de voir ces voitures de nouveau sur les rails.»

La durée de vie du métal, bien plus longue que celle du corps fragile des êtres humains, est le sujet des sculptures de l’artiste John Lopez, du Dakota du Sud. L’homme assemble et soude des pièces de vieux tracteurs, des parties de machineries et des longues chaînes rouillées pour en faire des statues géantes de bisons, de tigres et de chevaux de trait. Dans un hommage éblouissant à son défunt père, il a créé un vieil arbre noueux couvert de délicats pétales de métal rose.

John Lopez est également inspiré par une ancienne tradition chez les fermiers du Dakota du Sud, explique-t-il, qui transportaient au sommet des collines les outils et instruments abîmés. «Ça me permet de raviver le souvenir d’un autre temps. Cela a un sens, beaucoup de sens.» Insérées dans le paysage, ses sculptures se dressent tels des dinosaures marqueurs d’une époque – et d’une vie de travail. Qu’elles fassent en outre l’objet de discussions et de commentaires leur assure par ailleurs une nouvelle existence et une autre utilité.

Des ouvriers récupèrent les pièces de vieux téléphones portables.
À Delhi, en Inde, les ouvriers récupèrent des pièces de vieux téléphones portables.

Dans une autre partie du monde, les machines et appareils abandonnés se transforment en habitat et en source de revenus pour de nombreuses familles. Juste à l’est de Bangkok, en Thaïlande, Fah Boonsoong vit avec ses enfants et ses petits-enfants dans un gros porteur éventré. Ce n’est pas le seul appareil échoué sur le terrain. Les touristes payent pour se faire photographier avec les avions abandonnés.

Pendant que les enfants bondissent sur les ailes, leur grand-mère raconte être la gardienne de ce qu’on appelle souvent un «cimetière» d’avions. Ce n’est pourtant pas le mot qui convient pour décrire cette communauté dynamique qui vibre au son des rires enjoués des enfants. «Les cimetières, c’est pour les morts. Nous sommes des êtres vivants, pas des esprits.»

Ressusciter les choses, voilà qui occupe également l’architecte Tchely Hyung-Chul Shin, qui travaille en France et en Corée du Sud. Son cabinet recycle des pétroliers et des cargos à bout de souffle et les transforme en églises et autres structures. Libérées de leur rouille et réaménagées en vertigineux espaces voûtés, les coques de navires, nervurées comme l’intérieur d’une baleine, se transforment en objets d’une beauté aérienne.

Ces métamorphoses saisissantes, on s’en doute, ne vont pas de soi. C’est un travail rude et ingrat que de tailler dans ces navires imposants pour en tirer les éléments constitutifs. Des vaisseaux sont mis au rancart partout dans le monde, mais la reconstruction se fait surtout en Espagne où une équipe internationale de charpentiers de marine démonte les bateaux. Il y a des scènes extraordinaires dans Scrap où l’on voit ces monstres tirés hors de l’eau avant d’être retournés et mis en pièces.

Lorsque des décennies de rouille accumulée sont nettoyées sur une section de coque de navire, explique M. Shin, il se sent proche de ces anciens guerriers aquatiques comme des membres de sa propre famille. «J’éprouve une forte émotion quand je vois ces pièces et ce navire. C’est comme prendre soin d’un ami ou d’un parent.»

Pendant ce temps, aux États-Unis, des épaves de voitures de désintègrent lentement et émergent tel un nouveau genre de végétation dans le paysage de White, en Géorgie. Sur les 14 hectares du site – surnommé Old Car City – plus de 4000 véhicules ont trouvé leur place de stationnement définitive, ce qui donne lieu à d’étranges spectacles au milieu de cette morosité. Sur un cabriolet des années 1950 couvert d’aiguilles de pin, une poupée abandonnée lève la tête. Certaines voitures occupent les lieux depuis si longtemps que des arbres traversent leur carcasse. C’est magnifique et légèrement angoissant.

Pour son propriétaire, le cimetière de voitures de White est une sorte de musée. «C’est l’art, la nature et l’histoire», résume Dean Lewis. Il en a hérité de ses parents, qui, en 1931, avaient fait du terrain un immense stationnement de voitures d’occasion. Il est devenu peu à peu un royaume de la décomposition.

Entre les panneaux rédigés à la main («Le sens de la vie, c’est de donner un sens à la vie», y lit-on) et les vieux chemins de terre taillés dans les bois, le lieu a acquis sa personnalité propre. Avec leurs formes et leurs couleurs qui font des mouchetures sur la carcasse métallique, les constellations de rouille sont d’une grande beauté, véritable tableau moderne. C’est à la fois triste et ravissant : les espoirs et les ambitions d’une autre époque qui se couvrent lentement de rouille et de terre.

À travers le monde, la culture du jetable a parfois pris des proportions effarantes. À Delhi, de vieux téléphones portables et des appareils télévisés sont démontés par des hommes et des femmes qui gagnent leur vie en en récupérant des pièces. Poussée par le besoin d’agir devant la monstruosité de tout ce gaspillage, la photographe Saumya Khandelwal documente en images la vie de ces travailleurs: «Quand quelque chose me dérange, je n’ai qu’une idée en tête: la photographier.»

Dans Scrap, ce mélange de décomposition et de renaissance illustre la conjonction de forces contraires. La beauté brute que retrouvent des déchets transformés en magnifiques objets fonctionnels rappelle qu’avec un peu de soin et d’amour il est possible de ramener à la vie à peu près n’importe quoi.

© 2022, Dorothy Woodend. Extrait de «Human History in Rust» de Dorothy Woodend, publié dans The Tyee (21 octobre 2022), thetyee.ca

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Pause estivale: un homme s'amuse dans un parc à jeux

Quand nous étions enfants, la dernière journée de l’année scolaire semblait empreinte d’une certaine magie: une énergie palpable qui vibrait dans les classes et les corridors sur le point de se vider. C’est enfin la pause estivale!

Mais maintenant que nous sommes adultes, l’arrivée de l’été semble moins excitante… et, osons le dire, un peu déprimante? Lorsque le travail quotidien ne vient pas avec un bouton pause, les mois d’été passent habituellement en un éclair. Pour ceux qui sont parents ou gardent des enfants, cette période s’accompagne même souvent d’une plus grande responsabilité que durant l’année scolaire. La bonne nouvelle? Nul besoin d’être enseignant pour profiter des avantages de la période estivale. Voici quelques conseils d’experts qui rendront cette saison spéciale même si l’été vous réserve peu de congés payés.

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Une pause vous fait non seulement sentir bien – c’est bien

Il s’avère que le simple fait de changer votre routine et vos responsabilités quotidiennes peut avoir un impact significatif sur votre bien-être. «L’occasion d’avoir du temps libre constitue un avantage important d’une pause estivale, explique le Dr Patrick Porter, psychologue spécialisé en neurosciences et créateur de l’application pour la santé mentale, BrainTap. Pendant l’année scolaire ou la vie professionnelle, nous sommes souvent pris dans un tourbillon d’activités, d’échéances et d’agents stressants. Une pause estivale, ajoute-t-il, offre une chance de prendre du recul, de relaxer et de recharger nos batteries.»

Les bienfaits pour la santé mentale associés à une pause estivale ne sont pas seulement bons pour votre esprit. La clinique Mayo suggère que si vous souffrez de dépression saisonnière, le soleil d’été et l’augmentation de l’exposition à la vitamine D pourraient soulager les symptômes associés avec cette dépression.

Pour sa part, la Cleveland Clinic affirme que si votre routine estivale comprend faire du vélo, nager, jardiner ou passer plus de temps à bouger, vous bénéficierez d’une augmentation des substances chimiques du bien-être, les endorphines et la dopamine. Bouger plus souvent produit des endorphines qui signalent au centre de récompense de votre cerveau de libérer de la dopamine. Ensemble, ces deux neurotransmetteurs peuvent stimuler votre humeur de façon importante.

Si vous avez besoin d’un autre incitatif pour réserver le billet d’avion dont vous rêvez, la recherche démontre que les vacances peuvent même permettre de vivre plus longtemps. Le Dr Patrick Porter affirme que c’est en raison de l’effet global de la réduction du stress. Puisque l’American Heart Association cite le stress comme un facteur connu lié à l’hypertension, prendre congé des stimulis stressants de la vie professionnelle – même pour quelques jours seulement – peut aider à minimiser les risques associés aux crises cardiaques et aux AVC.

Pour appuyer ce principe, le Dr Porter cite une étude publiée en 2010 dans le Journal of Applied Psychology qui enquêtait sur les effets des vacances sur l’épuisement professionnel et l’engagement au travail chez les employés. L’étude a révélé que les vacances étaient associées à des diminutions importantes des cas d’épuisement professionnel et à des niveaux accrus d’engagement au travail. N’hésitez donc plus à écrire ce message d’absence et à enlever pendant une semaine l’application de messagerie de votre employeur sur votre téléphone.

Célébrez la saison estivale avec l’une de ces 26 façons de célébrer de nouveau l’été de votre enfance!

Est-ce qu’une pause estivale réduit le stress?

Comme une pause estivale a tendance à chambouler la routine, ça peut être doublement stressant pour certains. Afin de mieux gérer les attentes, Kate Carmichael, directrice clinique de ATX Counseling, recommande d’identifier vos besoins avant les mois d’été et de songer à ce que vous voulez vivre comme expériences avant que septembre n’arrive. «Quels sont vos besoins, vos espoirs et vos souhaits?, interroge Mme Carmichael. Comment pouvez-vous rendre ce temps de l’année différent des autres pour tirer le meilleur parti de cette saison?»

Si vous êtes un parent ou un gardien d’enfants, avoir plus d’enfants à la maison disposant de plus de temps libre peut représenter un défi particulier pendant l’été. Kate Carmichael, qui a des jumeaux âgés de trois ans, souligne l’importance d’établir des limites saines pendant la saison estivale afin de vous assurer que vos propres besoins sont satisfaits aussi. «M’assurer d’avoir assez de temps pour recharger mes batteries me permet de reprendre mon souffle et de faire des choses pour moi, explique-t-elle. Je veux montrer que prendre soin de soi, c’est prendre suffisamment de temps pour se reposer ainsi que pour se rapprocher des personnes que vous aimez. Les deux sont des ingrédients clés pour passer un bel été.»

Voici d’autres activités inspirantes pour se rafraîchir cet été.

Comment les habitudes d’une pause estivale peuvent-elles améliorer notre santé?

Au même titre que l’été offre une pause du reste de l’année, le Dr Patrick Porter affirme que prendre l’habitude d’incorporer de courtes pauses tout au long de sa journée, même pendant quelques minutes seulement, a démontré avoir des effets positifs sur le bien-être physique et mental. Parce que ces pauses nous permettent de prendre du recul face à nos tâches et d’être plus conscient de ce qui nous entoure, elles peuvent aider à réduire le stress et mener à une concentration accrue et à une plus grande productivité.

Si prendre des vacances ou une pause du travail cet été n’est pas possible pour tout le monde, Kate Carmichael dit qu’il y a des façons pour vous de rendre cette saison mémorable. «Que vous ayez l’intention de vous reposer, de lire, de prendre un cours de peinture ou de faire une activité spéciale avec vos enfants, l’été est propice pour faire quelque chose dont vous vous souviendrez longtemps avec tendresse, dit-elle. Les années ont tendance à filer à toute vitesse et il est facile d’être pris dans le tourbillon du quotidien. Faites quelque chose cet été qui rendra l’année entière mémorable.»

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Des anthrènes de tapis, un parasite maison

Personne ne veut avoir de parasites chez lui, et surtout pas de ceux qui dévorent et détruisent les tissus. Selon Tim Jankowski, président d’Aladdin’s Cleaning & Restoration, les anthrènes des tapis se nourrissent «de tissu de tapis, mais aussi de vêtements, de tissu d’ameublement et de literie». Comme ils peuvent se cacher là où vous vous y attendez le moins, il est important de savoir comment s’en débarrasser immédiatement.

Si vous êtes propriétaire depuis un bon bout de temps, ce n’est peut-être pas votre premier problème d’insectes. Vous savez probablement déjà comment vous débarrasser des araignées, comment vous débarrasser des mouches à fruits et aussi que vous ne devriez jamais tuer un mille-pattes. Mais les anthrènes se réfugient dans les tapis (une fois que vous en serez débarrassé, il sera d’ailleurs important de savoir comment nettoyer les tapis ou encore le matelas). Voici les conseils professionnels dont vous avez besoin pour débarrasser votre maison des anthrènes des tapis.

Qu’est-ce que les anthrènes des tapis exactement?

Ce sont des parasites de plantes d’intérieur assez courants, particulièrement si vous avez fait entrer des plantes ayant passé un certain temps dehors. Ils se déclinent en différentes couleurs, notamment noir, brun, jaune et orange. «Il existe de nombreuses variétés de ces parasites, mais les anthrènes sont habituellement petits et de forme ovale, précise Tim Jankowski. Les variétés les plus courantes sont l’attagène des fourrures et les différents anthrènes des tapis.» La variété d’anthrène des tapis que vous rencontrez dépend de la région du pays où vous vivez. Ça ne peut pas nuire de vous renseigner sur ce à quoi ressemble l’anthrène des tapis de votre région afin de mieux l’identifier.

Les anthrènes des tapis préfèrent les lieux sombres de la maison et les endroits où des fibres naturelles sont rangées, le sous-sol, le grenier et une pièce inutilisée par exemple. Comme leur nom l’indique, ces parasites aiment établir leurs pénates dans des pièces où ils peuvent infester des tapis. Ils aiment également vivre là où il y a de grosses accumulations de poils d’animaux et de peluches puisqu’ils se nourrissent aussi de ces fibres naturelles.

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Les anthrènes des tapis sont-ils dangereux?

Les anthrènes des tapis ne sont pas dangereux pour les humains ou les animaux, mais ils peuvent endommager vos biens… et ils sont dégoûtants. De plus, il peut être incroyablement difficile de s’en débarrasser.

«Le volume même d’anthrènes des tapis dû à leur cycle reproducteur fait en sorte qu’ils sont très difficiles à éradiquer, explique Tim Jankowski. Les femelles de la plupart des espèces pondent entre 25 et 100 œufs à la fois, et ces œufs sont extrêmement difficiles à voir.» Vous pourriez donc marcher ou vous allonger sur eux sans le savoir. Dégoûtant!

Ce sont les larves des anthrènes des tapis qui constituent le véritable problème. Celles-ci «causent habituellement plus de dommages car elles utilisent les fibres qu’elles mâchent pour se développer», selon Tim Jankowski. Les anthrènes adultes, quant à eux, préfèrent le pollen des fleurs et ne se nourrissent pas de textiles ménagers.

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Qu’est-ce qui fait que vous avez des anthrènes des tapis chez vous?

Les anthrènes des tapis peuvent entrer dans la maison au printemps et pendant l’été.

«Tout comme les mites, les anthrènes sont attirés par la lumière, explique Tim Jankowski. Les lumières de la véranda ou celles à l’intérieur peuvent les inciter à entrer par une fenêtre ou une porte-fenêtre ouverte.»

Comment pouvez-vous savoir si vous avez une infestation d’anthrènes des tapis?

Commencez par en observer les signes. «Les adultes vont normalement se regrouper autour des fenêtres et des lumières et sont donc plus faciles à identifier», déclare M. Jankowski. Parce que ces parasites se reproduisent très rapidement, même la présence de quelques adultes seulement peut se révéler préoccupante.

Faites de votre mieux pour trouver les larves, car ce seront probablement là que vous verrez les premiers signes de dommages. En grandissant, les larves laissent tomber de minuscules peaux, mais lorsqu’elles mangent, elles laissent aussi derrière des zones râpées dans les tapis. « On ne voit habituellement pas les larves, et les dommages causés à des objets dans votre maison ne seront visibles qu’au moment d’une véritable infestation», ajoute-t-il. Vous pourriez également trouver des larves en vérifiant les bords et le dessous des tapis. Considérez cela comme une étape supplémentaire à cette liste de ménage pour garder la maison impeccable.

Les anthrènes des tapis s’en iront-ils d’eux-mêmes éventuellement?

Malheureusement, non. «Les anthrènes vont continuer de se multiplier», selon Tim Jankowski. Aussitôt que vous remarquez l’infestation, vous devez commencer à traiter les tapis, les vêtements et les autres textiles dans la maison; autrement, ces parasites réapparaîtront aux mêmes endroits chaque année. «Du stade de l’œuf à la mort, les anthrènes peuvent vivre jusqu’à deux ans. La majeure partie de ce temps se passe au stade de destruction larvaire», explique-t-il.

Qu’est-ce qui tue les anthrènes des tapis naturellement?

Au lieu d’utiliser un vaporisateur chimique ou de faire appel à un exterminateur professionnel, il existe des solutions naturelles de nettoyage pour garder votre maison exempte de parasites. Comme ces méthodes conviennent mieux pour une petite infestation, lisez la suite pour trouver d’autres façons de procéder.

Utiliser un mélange de vinaigre blanc et d’eau

«Les propriétés acides du vinaigre vont tuer les larves et les anthrènes des tapis adultes», dit Tim Jankowski. Commencez par ajouter deux cuillerées à thé de vinaigre blanc dans une bouteille à vaporiser vide et remplissez-la d’eau. Humectez rapidement les meubles et les tapis en y vaporisant le mélange mais sans lambiner car «la solution peut parfois tacher ou endommager vos tissus». Profitez-en pour connaître ces 85 trucs méconnus pour le nettoyage au vinaigre à essayer.

Passer l’aspirateur régulièrement

Un nettoyage régulier des tapis est une autre façon de se débarrasser des anthrènes, particulièrement si vous avez des animaux de compagnie. Utilisez un aspirateur possédant des accessoires spéciaux pour les tapis pour en nettoyer les bords et le dessous. Ça aspirera non seulement les parasites mais aussi tous les poils d’animaux qui attirent les anthrènes au départ.

Laver les vêtements et les tapis à la machine

La chaleur venant de votre machine à laver peut aussi tuer les anthrènes des tapis. Selon l’université du Kentucky College of Agriculture, Food and Environment, «le nettoyage à sec ou le lavage à l’eau chaude tue tous les œufs ou les larves en présence. La chaleur générée par la sécheuse fonctionne également.»

Quoi d’autre tue les anthrènes des tapis?

En plus des nettoyants à tapis, il y a certaines solutions chimiques à connaître pour se débarrasser des anthrènes des tapis. «Comme elles peuvent toutefois contenir des produits chimiques corrosifs, gardez-les loin des enfants et des animaux domestiques», déclare Tim Jankowski.

Les boules à mites

Vous pouvez utiliser des boules à mites, mais suivez les directives attentivement. Déposez les boules à mites seulement dans des tiroirs scellés où les enfants et les animaux de compagnie ne peuvent les trouver, et ne les dispersez jamais dans des endroits ouverts auxquels ces derniers ont accès. Utilisés de façon inappropriée, les produits contenant de la naphtaline ou du paradichlorobenzène peuvent être dangereux. Les boules à mites ne sont vraiment efficaces que si elles sont utilisées dans la bonne concentration, obtenue en les mettant avec des articles sensibles aux anthrènes dans de gros bacs fermés hermétiquement.

L’acide borique

Appliquez de l’acide borique dans les fissures et les crevasses où les anthrènes des tapis pourraient entrer dans la maison. Faites en sorte que le produit ne pénètre pas à l’intérieur puisqu’il peut être toxique pour les enfants et les animaux domestiques en cas d’ingestion.

Comment prévenir les problèmes d’anthrènes des tapis?

  • Ajoutez des moustiquaires aux fenêtres et utilisez des portes moustiquaires.
  • Gardez les portes et les fenêtres fermées.
  • Lorsque vous rangez des tapis et des vêtements, assurez-vous de les mettre dans des sacs fermés hermétiquement.
  • Évitez d’entrer des tapis élimés dans la maison: ils sont peut-être déjà infestés d’anthrènes des tapis.

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Canicule: le jour le plus chaud de l'histoire canadienne.
C’était en 1937. Le Canada était en plein cœur de la Grande Dépression, et le taux de chômage avait atteint les 40%. En plus de cette catastrophe économique dévastatrice, les Prairies canadiennes et américaines accumulaient près de dix années de sécheresse extrême, mettant même au défi la survie des fermiers. La chaleur insupportable de cette année-là a atteint son sommet le 5 juillet, alors que deux petites villes au sud-est de Régina ont enregistré les températures les plus élevées de l’histoire du Canada. En ce jour brûlant, les habitants de Midale et de Yellowgrass ont vu le mercure monter à 45,5oC ( autour de 113oF). Un record jamais dépassé depuis 84 ans.

Le temps n’aura plus de secrets pour vous grâce à ces trucs pour comprendre les prévisions météo.

Canicule: vivre dans un désert de poussière.

Vivre dans un désert de poussière

Les vagues de sécheresse se sont succédé dans les Prairies dès le début de la colonie, et la mise en valeur et l’occupation des terres a débuté dans les années 1870. Mais les vagues de chaleur des années 1930 ont atteint un sommet, aussi bien en ce qui concerne la durée que les régions affectées. Le désert de poussière, comme on l’a souvent qualifié, s’accompagnait d’un ralentissement dans l’économie mondiale qui faisait de cette région un endroit difficile à habiter pour les Canadiens, ce qui n’avait pas été le cas pendant la décennie précédente. Il est certain que vous ignorez au moins l’une de ces choses étonnantes au sujet du Canada!

Dans les années 1920, l’ouest du Canada prospérait, et sa bonne fortune s’appuyait sur ses exportations de blé. Puis, soudainement, autant l’abondance des récoltes que les prix du boisseau avaient dégringolé, rendant très difficile la survie des résidents encore sur place. Les vents secs battaient le sol meuble et provoquaient d’immenses tempêtes de poussière, qui rendaient quasi impraticable toute activité extérieure. La poussière infiltrait tout, et les propriétaires avaient pris l’habitude de couvrir leurs portes de draps humides et de mettre la table avec les tasses renversées jusqu’à leur utilisation. Mais la poussière s’infiltrait malgré tout, et recouvrait l’environnement d’un film épais.

Même dans les lieux épargnés par les tempêtes de poussière, la chaleur avait ralenti les récoltes et empêché les moissons abondantes auxquelles les fermiers canadiens s’étaient accoutumés. La situation était si grave que deux tiers des fermiers de la Saskatchewan faisaient la queue chaque mois pour recevoir de l’aide de l’état. Le récit de ces 10 années perdues, présenté dans Ten Lost Years, rassemble des témoignages de la grande dépression au Canada. On y décrit la tempête de sable comme «un défi pour la survie des plus forts… Je lisais plus souvent la Bible et jamais je n’avais lu de récits plus terribles que ceux du milieu des années 1930, des années impitoyables.»

Le Canada c’est aussi des températures extrêmes à différentes saisons. Alors à l’inverse, souvenez-vous de ces tempêtes de neige qui ont marqué le Québec et le Canada.

Canicule: existe-t-il une limite à la chaleur?

Existe-t-il une limite à la chaleur?

Il est difficile d’imaginer ce qu’est une chaleur de 45oC, surtout dans un pays qui est reconnu pour sa tolérance aux grands froids. Selon un journal, le Regina Leader-Post, qui a recueilli des témoignages directs sur ce record de chaleur, l’asphalte fondait, les chandelles s’affaissaient sur les nappes, les disques pour gramophones fondaient dans les étals des magasins, l’eau des radiateurs d’auto bouillait et débordait, et le caoutchouc des pneus ramollissait à la chaleur. Quant au test classique de l’œuf cuit sur un trottoir, un résident de Weyburn en Saskatchewan (une ville du sud de la province qui connaissait la même température torride) a tenté l’expérience et raconté au Leader-Post: «L’œuf s’est évaporé et a séché avant même de commencer à cuire.»

En plus de tous les exemples que nous venons de donner, la chaleur extrême peut être mortelle pour l’humain. Dans des conditions caniculaires comme celles éprouvées le 5 juillet 1937, l’organisme fait tout pour se refroidir, ce qui peut provoquer un coup de chaleur. De nos jours, lorsque le mercure atteint des niveaux risqués, la Santé publique lance des messages d’alerte pour demander aux citoyens de rester chez eux et de boire beaucoup d’eau.

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Voici pourquoi il ne faut pas utiliser le climatiseur de votre voiture.

Climatiseur de voiture: pourquoi s’en passer

Il n’y a rien de pire qu’une voiture chaude par temps humide. Alors que l’été bat son plein et que les températures augmentent, vous utilisez de plus en plus le climatiseur de la voiture. Mais si vous essayez d’économiser du carburant et de l’argent, vous y penserez à deux fois avant de mettre le climatiseur en marche.

Est-ce que le climatiseur de voiture utilise davantage d’essence?

Il y a eu de nombreux débats sur la méthode de refroidissement du véhicule la plus économique en carburant: la climatisation ou la conduite avec les vitres baissées? À leur façon, les deux méthodes provoquent davantage de combustion de carburant. La question est de savoir laquelle en brûle le plus.

Laisser les fenêtres ouvertes génère une augmentation de la traînée pendant la conduite. Alors que pour fonctionner, la climatisation brûle du carburant. Désireux de prouver de manière concluante quelle option avait le plus grand impact sur l’ensemble des litres par kilomètre (l/km), la Society of Automotive Engineers (SAE) et General Motors ont mené une étude comparant l’efficacité énergétique d’une conduite avec le climatiseur de voiture allumé à l’efficacité énergétique d’une conduite avec les vitres baissées.

Économisez en adoptant ces trucs pour diminuer votre consommation d’essence.

Conduire les vitres baissées

Après avoir comparé les voitures qui roulaient à 50km/h, 80km/h et 110km/h à une température extérieure de 30°C, ils sont arrivés à la conclusion que conduire avec les vitres baissées est plus économe en carburant que de faire fonctionner la climatisation. Le test a également mesuré le rendement énergétique des vitres fermées et de l’absence de climatisation, qui permettait d’économiser davantage de carburant que les deux autres façons de faire.

Températures extrêmes

Donc, si vous avez besoin de vous rafraîchir pendant une promenade estivale particulièrement chaude, envisagez de baisser les fenêtres. Même si certains experts disent que la climatisation est l’option la plus sage en matière d’économie de carburant, de nombreux tests ont démontré le contraire. Cela dit, la différence n’est plus aussi évidente lorsque les conditions météorologiques ne sont pas extrêmement chaudes.

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