Festival Martinique Gourmande

Des menus aux saveurs antillaises dans plusieurs restaurants québécois

Depuis 2008, Martinique Gourmande se démarque en tant qu’événement culinaire haut en couleur et en saveurs. Cette année, c’est sous le thème «De la tradition à l’innovation» que se tiendront les festivités. Plus de 30 établissements de Montréal, de Québec et des régions environnantes proposent un menu aux saveurs de la Martinique, avec 4 chefs invités de la Martinique. Les 16 et 17 septembre, des dîners et des soupers à quatre mains sont organisés dans différents établissements de Montréal. Clémence Bruère Dawson, Luidji Couteperoumal, Harold Jeanville et Yadji Zami seront derrière les fourneaux pour ce weekend afin de ravir les papilles gustatives des visiteurs.

Découvrir la «martiniqualité», alias l’art de vivre

Tout le charme et l’esprit festif des Antilles sont au Marché créole de Martinique Gourmande, qui se déroule les 16 et 17 septembre au Pavillon d’Iberville du Grand Quai du Port de Montréal. La première journée débutera à midi et se terminera à 19h, tandis que la deuxième commencera à 11h pour se finir à 18h.

Durant ces deux jours du Marché créole, les 4 chefs prépareront des plats typiquement martiniquais avec des épices authentiques — comme le colombo, le cari local des Antillais. Le chef consultant pour le Festival Martinique Gourmande, Jérémie Jean-Baptiste, accompagnera les chefs.

Un porc effiloché à l'érable et au Colombo.

En plus des dégustations de spécialités du pays, une compétition amicale entre mixologues professionnels aura lieu afin de sélectionner le cocktail officiel de l’édition 2023. Bénédicte di Geronimo, présidente du Comité martiniquais du Tourisme, précise que c’est grâce à leurs «généreux et talentueux chefs martiniquais et de chefs québécois [que] la magie des sens et des saveurs prendra vie avec des collaborations à quatre mains.» C’est l’occasion de savourer de délicieux plats dans une ambiance agréable, entre les ateliers de compositions florales, les ateliers culinaires pour jeunes enfants et les cours de zouk. En plus, l’entrée au Marché créole est gratuite!

«Que vous soyez fins gourmets, amateurs de plats épicés ou de saveurs sucrées, cette 16e édition […] est une rencontre gastronomique qui vous fera voyager au cœur de la culture martiniquaise et vous transportera dans l’ambiance chaleureuse et festive de la Martinique», ajoute Mme di Geronimo.

Il sera également possible d’assister aux tournois de dominos dès 14h30 le samedi, puis à 13h le dimanche.
Chose certaine, le Marché créole qui se tiendra au Grand Quai du Port de Montréal les 16 et 17 septembre saura probablement vous convaincre de visiter, à votre tour, cette île française au cœur de l’archipel des Petites Antilles. Une vingtaine d’exposants seront aussi présents pour parler des attraits de la merveilleuse Martinique et vous expliquer pourquoi elle est bien plus qu’une simple destination soleil.

Voici d’ailleurs des recettes martiniquaises pour prolonger l’été dans son assiette, en collaboration avec le festival!

La Martinique.

S’envoler vers la Martinique

Doublement reconnue à l’UNESCO pour ses yoles et sa biosphère exceptionnelle, la Martinique suscite les passions du fait de sa beauté naturelle, la diversité de ses paysages, son histoire, sa population chaleureuse et sa riche gastronomie.

La Martinique propose de superbes plages – avec du sable blanc au sud et du sable noir au nord – et offre une biodiversité exceptionnelle tant sur terre que sous la mer. Les amants de la nature y trouveront une richesse à explorer, que ce soit en empruntant des sentiers de randonnée ou en s’adonnant à la plongée sous-marine, parmi d’autres activités. Ainsi, la Martinique séduit aussi bien les aventuriers en quête d’exploration que les passionnés de culture.

Un porc effiloché à l’érable et au Colombo pour les banques alimentaires

«Bien plus qu’un festival culinaire, Martinique Gourmande incarne deux valeurs fortes de la philosophie martiniquaise: le partage et la solidarité», précise Mme di Geronimo. Pour une quatrième année, les Cuisines Solidaires de la Tablée des Chefs s’engagent à livrer 5000 portions d’une recette martiniquaise dans les banques alimentaires du Québec: le porc effiloché à l’érable et au Colombo, avec un ragoût de haricots rouges. C’est le chef Jérémie Jean Baptiste, conseiller culinaire, qui a travaillé à la création de la recette.

«[Il s’agit d’]un dialogue gustatif entre la Martinique et le Québec mais aussi entre les recettes traditionnelles et les innovations culinaires», termine Mme di Geronimo.

Pour la programmation complète du festival, visitez le site internet de l’événement.

Le livre "Comment faire ses conserves - sans empoisonner sa famille.

Avouons que faire nos conserves a quelque chose de valorisant et de satisfaisant, c’est pourquoi nous persistons. La bonne nouvelle c’est que nous avons maintenant un livre dans lequel trouver toutes les réponses à nos questions – et bien plus! Bien que ce soit avant tout un ouvrage de référence pour acquérir une expertise dans la pratique de la mise en conserve – une méthode qui comporte des risques potentiels étant donné que de nombreux microorganismes peuvent contaminer nos conserves, les altérer, voire causer des problèmes de santé. Mais c’est un livre agréable à consulter, avec des illustrations de l’autrice qui viennent non seulement égayer ses pages, mais permet au lecteur de bien comprendre de nombreux procédés, qu’ils soient de types pratiques avec les étapes pour empoter, ou scientifiques comme cette explication visuelle du développement des bactéries. De plus, ils s’adresse aussi bien aux néophytes qu’aux experts qui font leurs conserves depuis des années.

Le livre d’Anne-Marie Desbiens – chimiste alimentaire, autrice et illustratrice, alias La Foodie Scientifique – nous fait également découvrir le père de la mise en conserve. En effet, peu de gens connaissent Nicolas Appert, fils d’un aubergiste et caviste auprès de qui il apprendra à boucher les bouteilles de champagne – technique probablement à la base de son intérêt pour la mise en conserve. Comment il a ensuite transmis ses connaissances, d’où le mot «appertiser» pour définir le traitement des denrées périssables. La chose fut loin d’être facile pour le jeune Appert, à tous les points de vue, et l’on découvre notamment ici que si l’on peut aujourd’hui faire nos conserves à la maison – sans avoir besoin d’un laboratoire sophistiqué – c’est grâce à la ténacité de cet homme incroyable. Donc, plutôt que de fournir des recettes de confitures ou de sauces tomates, que nous trouvons abondamment sur le web, on dispose ici d’information pertinente et fiable sur le savoir-faire et les démarches à suivre. En fait, ce livre pourrait à la fois faire partie du rayon Cuisine, Beaux livres ou Histoire de votre bibliothèque.

Comment faire ses conserves – sans empoisonner sa famille, Anne-Marie Desbiens, Les éditions La Presse, 29,95$

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Portrait de Sébastien Sasseville.

Après avoir grimpé l’Everest, traversé le Canada à la course à pied et à vélo, et participé à des Ironman, Sébastien Sasseville a jugé que tout cela n’était pas suffisant. En 2022, il a entrepris une folle aventure, la Race Across America (RAAM), un parcours de 4800 km où les cyclistes «visitent» pas moins de 12 États américains, mais doivent le faire dans un délai maximal de 12 jours. Entre la Californie et le Maryland, entre déserts et montagnes, là où les températures peuvent parfois atteindre jusqu’à 45 degrés Celsius. Et pour arriver à destination, pédaler jour et nuit s’avère impératif.

Cette épreuve d’endurance, qui existe depuis plus d’une trentaine d’années, nécessite une préparation spartiate. Et malgré tout, les abandons sont nombreux avant le fil d’arrivée. Or, Sébastien Sasseville partait avec une bonne longueur de retard. Atteint du diabète de type 1, la forme la plus sévère de la maladie, la gestion de sa glycémie s’ajoutait aux nombreux défis que lui et son équipe devaient affronter. Alimentation, sommeil, insuline, bris techniques, fatigue, conflits interpersonnels, les imprévus n’ont pas manqué pour les dix personnes prêtes à appuyer ce dynamique conférencier dans cette quête que certains croyaient perdue d’avance.

À son retour, et avec la complicité de son plus fidèle coéquipier, Gabriel Béland, consultant spécialisé en gestion des équipes, il a décidé de replonger dans l’aventure, mais avec un pas de recul. Dans le récit Esprit d’équipe (Édito, 2023), ils décrivent les aléas de la RAAM, mais expliquent surtout les montagnes russes physiques et psychologiques qu’ils ont dû traverser pour que tous et toutes roulent vers le même objectif, et en harmonie.

Vous avez déclaré que votre diabète était devenu votre allié. Au moment d’apprendre le diagnostic à l’âge de 22 ans, auriez-vous cru pouvoir dire cela un jour?

À l’époque, ma principale crainte était de savoir si je pourrais voyager. Mon frère avait été diagnostiqué quelques années avant moi, et à l’époque, il fallait garder l’insuline au réfrigérateur. Les choses ont changé, et avec le temps, j’ai réussi à l’apprivoiser. De nature optimiste, j’utilise beaucoup l’humour dans ma vie. L’idée de faire de mon diabète un allié vient du fait qu’on m’avait dit: «C’est pour le reste de vos jours.» Comme le veut l’expression consacrée: «Soit tu te fais frapper par le train, soit tu embarques.»

Dans votre livre, vous décrivez en détail le fameux jour 9 de la RAAM, celui où vous avez sérieusement songé abandonner pour cause d’épuisement extrême. Vous arrive-t-il d’imaginer votre état d’esprit aujourd’hui si vous aviez tout laissé tomber?

Peut-être que je vivrais paisiblement avec ce choix, je ne le saurai jamais. Mais ce jour-là, même si j’avais l’impression d’avoir atteint ma limite, je faisais partie d’une équipe: nous étions 11, et 10 d’entre nous n’étaient pas épuisés, pouvant prendre de bonnes décisions. Le plus difficile, c’était de sentir que je laissais tomber des gens qui avaient tout donné pour moi. Ça m’émeut d’en parler aujourd’hui. Au fond, me connaissant, il faut dire les vraies choses: ça aurait été une grande déception.

Vous êtes impliqué dans la Fondation pour la recherche sur le diabète juvénile. Êtes-vous inquiet devant la hausse fulgurante du diabète chez les jeunes, et croyez-vous que vos performances peuvent autant les inspirer que les intimider?

Cette augmentation me préoccupe, mais pas tant à titre de diabétique que de citoyen. Les gens ne sont pas obligés de faire ce que je fais, mais les bénéfices du sport, je les vois partout, autant dans ma vie personnelle que professionnelle. Ce n’est pas le RAAM qu’il faut entreprendre, mais de bouger cinq fois par semaine, bien manger, bien dormir, ne pas trop prendre d’alcool. Pourquoi plusieurs personnes ne s’y engagent pas? Ça révèle de plus grands symptômes, entre la paresse, l’absence de sens à sa vie, et un manque d’estime personnelle. Est-ce que mes performances peuvent inspirer les jeunes? La réponse est facile: oui! Est-ce que ça peut les intimider? J’espère que non!

Dans vos conférences, mettez-vous l’accent sur vos performances sportives?

Je parle très peu de moi, et de ce que je fais. Mon message n’en est pas un de performance, d’obligation à accomplir de grosses choses. Le plus important, c’est de commencer par un premier pas, de croire en ce que l’on fait, et de trouver sa voie. Je reçois beaucoup de courriels de gens qui me parlent de leurs premiers pas: quelqu’un qui se remet à courir pour la première fois en sept ans; une autre qui décide de sortir d’une relation toxique; des gens qui démarrent leur propre entreprise, etc. Par contre, quand certaines personnes me demandent d’être leur mentor, c’est non. Je n’ai pas le temps, et je n’ai pas le goût.

Pendant combien de temps serez-vous motivé à relever des exploits sportifs comme la RAAM?

L’ampleur des défis va rapetisser avec le temps, et avec l’âge. J’aimerais bien retourner un jour à la RAAM, mais pas cette année: je n’aurais pas eu l’énergie, et cela exige un cycle d’entraînement d’un an sans aucune vie sociale. Ce qui m’allume, chaque fois, c’est d’apprendre quelque chose, qu’elles soient grandes ou petites. Je n’ai jamais gagné de course, et jamais je ne me suis classé parmi les meilleurs, mais accumuler des expériences enrichissantes, ça, j’adore!

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Une photo des funérailles de la reine Elizabeth II.

Déjà! Cela fait un an que la reine Elizabeth nous a quittés, le 8 septembre 2022. En raison de l’immense popularité de la défunte, des millions de gens auront une pensée pour elle lors de leur prochain passage en Grande-Bretagne, où ils pourront lui rendre un dernier hommage. Mais où est enterrée la reine Elizabeth, et peut-on vraiment se recueillir sur sa tombe?

Au moment où 29 millions de Britanniques et bien des Nord-Américains suivaient les funérailles de la reine Elizabeth, beaucoup de choses se passaient hors du champ des caméras. La cérémonie officielle de la plus ancienne monarque britannique s’est tenue à l’abbaye de Westminster. Elle a été suivie d’un service privé dans une chapelle du palais de Windsor. Mais est-ce là son dernier lieu de repos? Pour les admirateurs prêts à traverser l’Atlantique, ou pour les simples curieux, découvrez ici la réponse et la symbolique de son lieu de sépulture pour Charles II et la famille royale.

D’ailleurs, avez-vous déjà consulté ces photos rarement vues de la famille royale?

Où est enterrée la reine Elizabeth?

Où est la tombe de la reine Elizabeth II? À la chapelle Saint-Georges, située au château Windsor.

La reine Elizabeth II repose au mémorial du roi George VI dans la chapelle Saint-Georges, au château de Windsor. L’inhumation a eu lieu dans l’intimité familiale, en présence du roi Charles et des membres rapprochés de la famille royale, après les cérémonies télévisées de l’abbaye de Westminster à Londres.
Le château de Windsor, le plus ancien et le plus imposant jamais habité, a été construit par Guillaume le Conquérant autour de 1070, afin de surveiller l’approche de Londres par l’Ouest. Depuis, il a accueilli 40 monarques, et représente l’un des domaines de la monarchie britannique les mieux connus. La chapelle Saint-Georges a été érigée entre 1475 et 1528, et constitue le lieu du dernier repos de 10 souverains britanniques.

Malgré l’aspect privé des funérailles de la reine Elizabeth II à Windsor, il s’agit de la chapelle où se sont déroulées celles de son défunt mari, le prince Philip, en 2021. La chapelle Saint-Georges accueille également des cérémonies plus joyeuses, comme les mariages royaux. Le prince Harry et Meghan Markle s’y sont unis en 2018, comme la princesse Eugénie et Jack Brooksbank, l’année suivante.

Voici la nouvelle succession complète au trône de la famille royale depuis le décès de la reine.

Qui repose aux côtés de la reine Elizabeth?

La reine Elizabeth II a été inhumée aux côtés de son mari, le prince Philip, de ses parents, George VI et la reine mère, et de sa sœur, la princesse Margaret. Selon Richard Fitzwilliams, il s’agit d’une «réunion familiale». Au décès de la reine, le prince Philip, qui reposait temporairement dans le Royal Vault (le caveau) du château de Windsor, a été enterré auprès de son épouse. «Tout avait été planifié de longue date, souligne l’expert de la monarchie. Ils devaient à nouveau être réunis.»

Au décès d’Elizabeth II, il était entendu que Charles serait le prochain roi, et Camilla Parker Bowles, la reine. Bien qu’aucune information officielle ne confirme leur présence posthume auprès de la famille royale dans la chapelle Saint-Georges, M. Fitzwilliams croit que les monarques actuels et futurs reposeront aussi à Windsor.

Peut-on visiter le tombeau de la reine?

La réponse est oui. Le dernier lieu de repos de la reine Elizabeth est ouvert au public toute l’année. Mais le fait de savoir où se trouve son lieu de sépulture n’est qu’une première étape pour accéder au site commémoratif. Il faut programmer la visite en réservant un billet pour le château de Windsor, afin de lui rendre un dernier hommage. La visite du domaine royal et de la chapelle Saint-Georges se fait les lundis, jeudis, vendredis et samedis pour 47 dollars canadiens; ce ticket inclut un accès aux appartements d’État royaux, aux salles de cérémonie et aux salles historiques.

Une fois au château, vous pourrez vous recueillir sans contrainte de temps sur la tombe de la reine Elizabeth, identifiée par son nom sur une modeste pierre tombale à côté de ceux de ses parents et de son mari. Tour à tour, les visiteurs pourront assister à l’un des trois services religieux quotidiens à la chapelle Saint-Georges. Bien qu’il soit interdit de circuler durant la messe, vous verrez la tombe royale.

En hommage à sa vie remarquable, découvrez ces photos de la reine Elizabeth quand elle était jeune (et pas encore monarque).

Que représente son lieu de sépulture?

La tombe de la reine Elizabeth II se trouve au château Windsor.

La reine Elizabeth II a toujours été très fidèle au château de Windsor. «Elle y a vécu de nombreux moments de bonheur durant son enfance et son adolescence. Le palais de Buckingham est impressionnant, et celui de Windsor plus intime», explique M. Fitzwilliams. «Comme monarque, elle a passé le temps de la guerre à Windsor, et plus tard, la plupart de ses week-ends. Elle y a résidé en permanence dans ses dernières années. C’était un lieu important pour elle.»

La défunte reine était régulièrement photographiée dans les services religieux du dimanche à Windsor, durant ses balades à cheval ou en train de promener ses corgis. Si l’on compte tout le temps qu’elle a passé au château au cours des dernières décennies, et que ses parents et son mari y sont enterrés, Windsor ne pouvait être que le lieu de son dernier repos.

La reine Elizabeth II n’était pas la seule monarque à aimer les animaux: voici des photos et peintures des chiens de la famille royale à travers l’histoire!

Quelle était la dernière tenue portée par la Reine?

On connaît le lieu de sépulture de la reine, mais pas sa dernière tenue. Avant ses funérailles, les experts royaux soupçonnaient que malgré son imposante collection de chapeaux et de sacs à main colorés, elle ne porterait qu’une tenue discrète, choisie par elle à l’avance. «Elle a toujours pris grand soin de ses tenues, et donc probablement choisi cette sobriété finale», précise l’experte de la mode royale, Bethan Holt, auteure de The Queen: 70 years of Majestic Style, sur Yahoo! Life en 2022.

Et selon Lisa Levinson, responsable des communications du Natural Diamond Council, Elizabeth II n’aurait apporté que très peu de bijoux dans sa tombe: «Sa Majesté était une femme particulièrement humble de cœur, et ne devait porter que son alliance en or gallois et une paire de boucles d’oreilles en perles.» Sachez qu’elle n’a pas été inhumée avec les joyaux de la couronne britannique. Ceux-ci font partie de la collection royale, transmise au roi Charles au décès de sa mère.

Où sont enterrés les autres membres éminents de la famille royale?

L'intérieur d'un château de la famille royale britannique.

Alors que le lieu où est enterrée la reine Elizabeth fascine les amateurs de la royauté, on pourrait également se demander où sont inhumés les autres membres éminents de la famille. L’ancienne épouse du roi Charles, la princesse Diana, bien qu’une célébrité de la famille royale avant sa mort tragique en 1997, gît dans un lieu de sépulture totalement privé. Elle est inhumée dans une île d’Althorp House, le domaine familial des Spencer, située au milieu du lac Ovale, dans le Northamptonshire, au nord de Londres. Le lac est bordé d’arbres plantés par la défunte princesse de Galles et ses fils, le prince William et le prince Harry.

Le public peut visiter les lieux de sépulture de la plupart des autres membres de la famille royale. Onze monarques, dont les grands-parents d’Elizabeth II, le roi George V et la reine Mary, sont enterrés à Windsor. L’abbaye de Westminster, pour sa part, est la dernière demeure de 30 rois et reines, dont Henri III, qui en lança la construction.

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Illustration Famille Dans Le Bois Promenade

J’ai adoré mon premier téléphone intelligent! Il me donnait un accès immédiat à ma musique, à un monde d’informations, à des milliers de photos et vidéos. Puis j’ai commencé à m’inquiéter de la place qu’il prenait dans ma vie. Je rafraîchissais sans arrêt ma boîte courriel, j’achetais en ligne des choses dont je n’avais pas besoin et je faisais constamment défiler les dernières mauvaises nouvelles du monde. Je me plaignais souvent auprès de mon mari et de mon fils de sept ans, Louis, de me sentir piégée.

Je me suis donc tournée vers les étu­des consacrées aux effets sur la santé mentale de l’usage du téléphone intelligent. J’y ai appris que ces appareils peuvent créer de l’anxiété, de la dépression et un mauvais sommeil, surtout chez les plus jeunes. Ils perturbent le sens des responsabilités des parents et leur capacité d’être présents à leurs enfants. Puis, un jour d’été 2021, alors que je jouais avec Louis, j’ai été distraite une fois de plus par les «ping» et «ding» de mes notifications. «Maman, tu ne pourrais pas lâcher le téléphone de temps en temps?», m’a-t-il demandé.

J’ai résolu d’essayer. Mais au lieu d’un sevrage brutal – plus de cellulaire du tout –, je suis passée à un téléphone à clapet avec un abonnement à 30$ par mois. Faute d’écran tactile, écrire des textos sur ce genre d’appareil prend du temps. Et je n’ai pas accès à mes courriels, ni à la musique, ni aux réseaux sociaux. Bon, l’adaptation a demandé un petit effort, mais elle a été plus facile que ce que je pensais, et les bienfaits en ont valu la peine.

Des rapports plus riches

Taper sur un téléphone à clapet est laborieux. Pendant ce temps, les correspondants s’attendent à des réponses rapides. En tentant de prendre des nouvelles par texto d’une amie qui venait de déménager au Yukon, j’ai fini, exaspérée, par l’appeler. Je me suis alors avisée que je ne lui avais pas parlé depuis son installation. Et c’était touchant de l’entendre me décrire avec émerveillement les aurores boréales, mais également sa tristesse de se trouver loin d’un parent malade.

Selon une étude menée par l’université du Texas à Austin, en 2020, les usagers préfèrent en général la communication par textos aux appels pour éviter, disent-ils, un malaise dans la conversation. Mais, comme je venais moi-même d’en faire l’expérience, lorsqu’ils sont forcés de passer par un échange de vive voix, ils trouvent que le lien qui les unit à leur interlocuteur est plus fort.

Benjamin Crudo, PDG de Diff, une agence de commerce électronique située à Montréal, m’a expliqué qu’il a abandonné son téléphone intelligent en 2018 après une lune de miel hors réseau en Nouvelle-Zélande qui l’avait obligé à s’en passer un moment. Il s’est alors rendu compte de la distraction que créait son téléphone lors des repas avec sa femme et ses proches. Depuis, ses échanges avec ses amis – et même des inconnus – sont plus riches.

Choisir ses sources d’information

Selon un rapport de Statistique Canada de 2018, environ 90% des Canadiens sont sur les réseaux sociaux et 78% affirment les utiliser régulièrement. Plus de la moitié s’en servent pour suivre les actualités. Mais s’informer de cette manière a un prix. Près d’un cinquième des personnes interrogées affirment que leurs habitudes d’utilisation des réseaux sociaux ont entraîné des troubles du sommeil, et 14% déclarent en récolter de l’anxiété, de la dépression, de la frustration, de la colère ou de l’envie.

Faire défiler les actualités et les potins que me présentait mon téléphone m’enchaînait souvent à ce qui faisait la une. Quand je m’en suis débarrassée, je me suis inquiétée au début d’être déconnectée… mais cela n’a pas été le cas. En fait, au lieu de passer des heures à suivre mes différents fils d’actualité, j’utilise mon ordinateur portable ou ma tablette pour sélectionner la poignée de sources d’information que je veux consulter. Avec le temps que je gagne en cessant de faire défiler les informations comme un automate, je lis plus de livres et de longs articles de magazines – et j’en suis venue à me rendre compte qu’être «en contact» avec la société ne nécessite pas la surveillance constante de ce qui se passe sur la Toile.

Moins d’achats en ligne

Au total, les Canadiens ont dépensé 84,4 milliards de dollars en 2020 contre 57,4 milliards de dollars deux ans plus tôt. J’ai contribué à cette augmentation. Lors des premiers confinements de la pandémie, j’ai occupé mes temps libres à naviguer sur les boutiques qui envoyaient des infolettres dans ma boîte courriel (que je consulte désormais bien moins souvent sur mon ordinateur). Et chaque fois que je cliquais sur «acheter», j’éprouvais une bouffée de dopamine.

Maintenant que je passe 10 fois moins de temps en ligne, je fais plus attention à ce dont j’ai réellement besoin. Et puis, j’ai eu le temps de me mettre au tricot et à la broderie – créant ainsi bonnets, sacs et écharpes que j’aurais autrefois «ajoutés à mon panier».

Plus de calme et de présence aux autres

Les téléphones intelligents occupent tellement de place dans nos vies qu’une montée d’angoisse ou de panique nous saisit dès que nous les perdons de vue, angoisse que certains psychologues qualifient de «nomophobie» – pour «no mobile phobia», «phobie de l’absence de téléphone». La plupart la ressentent modérément; chez d’autres, elle est parfois sévère. Lorsque j’ai cessé d’utiliser le mien, au début, je continuais de le chercher avant de me rappeler qu’il ne faisait plus corps avec moi. Mais j’ai surmonté les effets du sevrage qui, heureusement, ont été brefs.

Wuyou Sui, chercheur en santé numérique à l’université de Victoria, décrit la nomophobie comme une dépendance qui nous a été imposée: l’éprouver ne traduit pas des échecs personnels. Ce sont les notifications qui ont été conçues pour créer une dépendance. «Dès que quelque chose est créé pour rendre un choix plus simple, on appelle cela un encouragement comportemental», explique-t-il, avant d’ajouter que plus les fonctions du téléphone intelligent prennent une place centrale dans notre vie, plus nous devenons dépendants.

Mais cette dépendance est illusoire. Comme je l’ai découvert, il existe d’autres moyens de réaliser toutes les choses que l’on a besoin d’effectuer. Ce n’est pas toujours pratique, mais je sais que je me sens beaucoup plus sereine sans mon téléphone intelligent.

Louis est trop jeune pour faire cette constatation, mais, aujourd’hui, lorsque nous jouons ensemble et que c’est lui qui retient mon attention, je vois les effets bénéfiques dans ses sourires. Et une fois qu’il est couché, au lieu de me coller sur mon écran, j’allume des bougies, je saisis un livre et profite de l’ambiance de la pièce où je me trouve.
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Canicule: comment rester en sécurité pendant une vague de chaleur.
Les conséquences d’une vague de chaleur sur la santé ne sont pas anodines. En 2017, la chaleur et la pollution annuelle auraient fait 7100 victimes au Canada et 2,1 millions sur la planète en 2017. Durant l’été, aux États-Unis, environ 4100 personnes se présentent à l’urgence pour des coups de chaleur, selon une étude de 2014, publiée dans Injury Epidemiology.

Parmi les affections liées à la chaleur, notons les crampes de chaleur, les insolations, et les coups de chaleur qui sont les problèmes les plus graves. Un coup de chaleur est inquiétant parce que la température corporelle dépasse 40°C (104°F), ce qui peut entraîner un dysfonctionnement du système nerveux central.

Un coup de chaleur présente de multiples signes avertisseurs et symptômes: maux de tête, étourdissements, nausée, confusion et vomissements. La peau peut être chaude et sèche, et les personnes atteintes peuvent faire des convulsions ou un coma. C’est un cas d’urgence médicale qui requiert un appel au 911.

Une insolation est un peu moins sévère. Elle cause une forte transpiration, un pouls rapide, la nausée et d’autres symptômes, mais on peut faire baisser la température corporelle en se mettant au frais, en relâchant ses vêtements et en buvant de l’eau. Sans surprise, l’eau fait partie des boissons à privilégier pour s’hydrater efficacement, mais certaines sont à éviter.

Quel est le danger d’une vague de chaleur?

Bien que la chaleur estivale soit toujours un risque, les vagues de chaleur sont particulièrement dangereuses. Elles peuvent accroître la probabilité d’affections liées à la chaleur, en présence ou non d’air climatisé.

«Les vagues de chaleur accentuent les dangers d’une chaleur extrême qui peut provoquer des pannes d’électricité et fermer les climatiseurs», selon le Dr Brad Uren, professeur adjoint en urgences médicales de Michigan Medicine à Ann Arbor.

Plus encore. Les vagues de chaleur peuvent être soudaines et ne pas laisser le temps à votre organisme de s’ajuster à la température plus élevée.

«Notre corps peut s’acclimater à de nombreux stress environnementaux comme la chaleur, le froid et l’altitude, mais dans un certain délai», explique le Dr Sam Torbati, directeur médical du département des urgences Ruth and Harry Roman au Cedars-Sinai à Los Angeles. «Plus les changements environnementaux sont rapides, plus le risque de tomber malade augmente.»

Qui est le plus à risque lors d’une vague de chaleur?

Les hommes, les personnes âgées et ceux qui vivent dans le Sud sont les plus à risque d’un coup de chaleur, selon l’étude parue dans Injury Epidemiology. Voici pourquoi les personnes âgées souffrent plus de la chaleur l’été.

Les aînés tolèrent moins bien les variations de température, ce qui les rend plus vulnérables en période chaude. En fait, ils peuvent ne pas être conscients de la chaleur dangereuse qui s’est accumulée dans leur maison ou leur appartement, et cela les rend plus susceptibles de tomber malades.

Certains problèmes de santé peuvent aussi accroître le risque d’affections liées à la chaleur. «Les obèses, les personnes qui souffrent de maladies chroniques ou ceux qui prennent certains médicaments sont particulièrement vulnérables aux affections liées à la chaleur parce que leur corps n’a pas le mécanisme qui permet de contrer les effets de la chaleur excessive par la sudation», ajoute le Dr Torbati.

Ces médicaments comprennent les antihypertenseurs, les diurétiques, les antihistaminiques, les décongestionnants et les antidépresseurs, précise-t-il. Il est aussi reconnu que l’alcool et la caféine affectent la capacité naturelle de l’organisme à se refroidir.

De plus, les bébés et les poupons de moins de deux ans doivent être particulièrement bien protégés durant les vagues de chaleur. «Les jeunes enfants régulent plus difficilement leur température», dit le Dr Uren.

Diminuer la température à l’intérieur de la maison le jour

La température de la maison augmente normalement durant la journée avec l’infiltration du soleil par les fenêtres, et redescend pendant la nuit. Le Dr Uren conseille de fermer les rideaux pour bloquer la lumière et réduire cette hausse normale de la température.

Si vous avez un garage, fermez-en les portes pour créer une zone tampon entre l’intérieur et l’extérieur. Ce grand espace ouvert attire la chaleur et peut augmenter la température de votre maison.

Que vous ayez ou non l’air climatisé, la pose d’auvents au-dessus des fenêtres orientées vers le sud est un autre moyen de garder votre maison fraîche.

Ouvrir les fenêtres durant la nuit

On essaie de chasser la chaleur durant la journée alors que l’on recherche l’air frais pendant la nuit. «Ouvrez toutes vos fenêtres quand le soleil se couche», conseille le Dr Uren. (Refermez-les juste avant le lever du soleil, quand l’air commence à se réchauffer.)

Limiter l’utilisation de certains appareils

Il faut réfléchir aux tâches de la maison qui augmentent la chaleur et l’humidité: prendre une douche, laver la vaisselle, utiliser le lave-vaisselle, démarrer la laveuse et la sécheuse et faire la cuisine.

«Programmez-les ou servez-vous-en à des moments plus judicieux», conseille le Dr Uren. Par exemple, programmez votre lave-vaisselle pour 3h du matin. Prenez votre douche le soir.

Utilisez le barbecue dehors, préparez des aliments sans cuisson ou commandez-les (si c’est dans votre budget) pour souper, plutôt que de réchauffer la maison avec le four et les éléments de cuisson.

Utilisez une corde à linge extérieure si possible et accrochez-y vos vêtements pour couper la chaleur de la sécheuse, ajoute-t-il. Vous pouvez aussi essayer l’une de ces 13 façons de rafraîchir sa maison sans climatisation.

Utiliser de la glace ou se brumiser avec de l’eau pendant la canicule.

Utiliser de la glace ou se brumiser avec de l’eau

En assumant que vous ayez l’électricité et un ventilateur, le Dr Torbati donne ce conseil: placez un bol de glace devant le ventilateur. «Lorsque la glace fond, le ventilateur en projette la vapeur, créant une brise fraîche.» Il a d’autres trucs: trempez vos pieds dans l’eau froide ou glacée pour vous rafraîchir rapidement ou brumisez votre visage et votre cou avec de l’eau froide.

Comment se préparer à une vague de chaleur

Les scientifiques préviennent que les étés torrides vont augmenter en raison du changement climatique qui provoque des risques plus élevés de chaleur extrême. Comme pour toute autre urgence, vous devriez vous préparer pour faire face à une vague de chaleur, avertit le Dr Torbati.

Ayez des ventilateurs supplémentaires en cas de panne de climatiseur. Portez des vêtements légers en coton pour vous garder au frais. Réfugiez-vous au sous-sol quand les températures sont trop élevées. Et sachez où se trouve le lieu de rafraîchissement désigné par votre municipalité, conseille-t-il.

Les centres de rafraîchissements, comme à Vancouver, sont notamment des bibliothèques, des écoles ou des centres communautaires mobilisés pour offrir de l’air climatisé ou d’autres moyens pour garantir le bien-être des gens quand les températures dépassent les niveaux sécuritaires. Pour ceux qui n’ont pas l’air climatisé ou si l’électricité tombe en panne, un tel centre devient un lieu essentiel de survie.

Se rendre à une plage ou au bord d’un lac voisin est un autre moyen de se rafraîchir, mais la pandémie actuelle exige de la prudence, souligne le Dr Uren. «Trouver la bonne façon de se rafraîchir en évitant les foules peut être un véritable défi.» Il serait peut-être plus prudent de vous rendre chez un membre de la famille ou un ami proche en conservant toujours la distance de 2 mètres recommandée.

Assurez-vous de connaître et de surveiller ces petits dangers de l’été.

Reconnaître les signes avant-coureurs

Le plus important quand il s’agit d’affections liées à la chaleur est de se fier à son instinct, rappelle le Dr Uren.

«Les patients qui ont procrastiné et empiré leur cas savaient qu’ils avaient quelque chose d’anormal, et n’ont pas réagi.» Si vous ressentez des symptômes comme des étourdissements, des vertiges ou des maux de tête, trouvez de l’ombre ou allez dans un endroit frais comme un sous-sol. Reposez-vous, buvez de l’eau et vérifiez que vous vous sentez mieux, précise-t-il.

Ne tenez jamais pour acquis que vous allez mieux parce que vous continuez à transpirer. «L’arrêt de la transpiration arrive très tard dans l’évolution du coup de chaleur, et vous ne vous en rendrez pas compte», souligne-t-il. Quelqu’un près de vous pourrait remarquer que vous êtes confus, marchez avec difficulté ou paraissez intoxiqué.

Et n’oubliez jamais de surveiller vos aînés, ajoute le Dr Torbati. «Ne tenez pas pour acquis qu’ils sont en train de se reposer. Leur manque d’activité pourrait résulter d’un coup de chaleur.»

Quand demander de l’aide

Certains symptômes résultant de la chaleur (crampes musculaires ou nausée) peuvent se soigner en suivant les étapes énoncées plus haut, comme la recherche d’un lieu frais, boire de l’eau et se reposer. Toutefois, les Centers for Disease Control and Prevention conseillent de faire appel à un médecin si les crampes de chaleur durent plus d’une heure, si vous suivez un régime à basse teneur en sodium ou si vous avez des problèmes cardiaques.

Cherchez de l’aide si vous vomissez ou si les symptômes durent plus d’une heure ou s’aggravent. Appelez immédiatement le 911 si vous soupçonnez un coup de chaleur.

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Portrait de la journaliste Geneviève Tardif.

«Avoir un poste régulier, que ce soit à la télé ou à la radio, c’était un souhait que j’avais depuis longtemps, reconnaît-elle en entrevue. J’ai remplacé à Tout un matin dans le passé, mais je ne pensais pas c’était un poste qui allait s’ouvrir un jour!»

Bien qu’elle soit satisfaite de ses premières semaines au micro et de son intégration au sein de l’équipe, Geneviève sait que ses nouvelles fonctions exigeront des efforts considérables à long terme. «Le plus important, c’est d’avoir une chimie avec les autres et de faire sa place. […] J’ai du plaisir et j’aime beaucoup la créativité de la radio; de trouver des sujets qui m’intéressent et qui vont intéresser les gens.»

Boucler la boucle

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Geneviève Tardif œuvre pour la société d’État: son poste de chroniqueuse représente pour elle un véritable «retour à la maison». Tout commence à 21 ans, lorsqu’elle quitte le nid familial pour travailler à Radio-Canada en Saskatchewan. «Si je n’avais pas fait ce choix-là, je ne serais pas où je suis aujourd’hui, convient-elle en entrevue. C’est cette expérience qui m’a donné le goût d’évoluer dans ce milieu-là, de devenir journaliste, chroniqueuse, animatrice».

D’abord incertaine de son orientation de carrière, Geneviève enchaîne les expériences professionnelles et les remplacements à Montréal. Son poste de reporter à l’émission JiC sur TVA Sports a été à ses yeux la «porte d’entrée» lui permettant d’être enfin perçue comme une journaliste sportive, plutôt que comme «la fille de la météo».

«Ç’a été l’occasion que les gens me découvrent. […] J’ai vécu un moment difficile pendant la pandémie, mais ça m’a donné encore plus d’énergie et de détermination pour réaliser mes rêves, notamment celui d’avoir une émission sportive.»

Le pouvoir d’être femme

Si son passage à JiC lui a permis d’acquérir une expérience précieuse, Geneviève a aussi réalisé au cours de ses fonctions qu’il était ardu d’évoluer dans un monde qui, pendant longtemps, a laissé peu de place aux femmes.

«Je serai toujours reconnaissante de ce tremplin-là. Je trouve toutefois que le poste qu’on m’a offert – celui d’être la fille des réseaux sociaux – était un peu réducteur par rapport à ce que je voulais faire dans le milieu du sport, explique-t-elle. […] Je ne suis pas certaine que c’était une histoire d’être homme ou femme, mais c’est ce que j’ai vécu.»

Selon la journaliste, le manque de visibilité est l’un des principaux enjeux par rapport à la place des femmes dans le sport, tant dans les médias qu’au sein des équipes professionnelles. Les femmes doivent faire leur place jusqu’aux postes de direction et à l’écran, entre autres pour offrir des modèles de représentation et du contenu plus diversifiés. «On réalise de plus en plus que c’est en ayant de la diversité dans une équipe qu’elle devient plus forte. Plus on va en voir, plus il y aura de jeunes femmes qui vont croire que c’est possible», estime la chroniqueuse.

Cette volonté de changement a d’ailleurs incité Geneviève à lancer Elles brillent, un balado visant à faire rayonner des femmes inspirantes dans le monde du sport. Faute de soutien de la part des grandes chaînes télévisées, elle décide finalement de le produire par ses propres moyens. «Je pense qu’à la base, on ne voyait pas l’intérêt de ça, déplore la journaliste. On parle souvent des mêmes sports au Québec, et je voulais sortir de ça en montrant des femmes sportives qui sont intéressantes et qu’on ne met pas assez en lumière.»

Bien qu’elle ait essuyé de nombreux refus avant de mener son projet à terme, Geneviève estime que le Québec connaît un «tournant» quant à la place des femmes dans les milieux sportifs. «Quand j’ai commencé et que j’ai fait le choix de ne faire que du sport, j’ai réalisé que c’était plus difficile. Je cognais aux portes, mais on ne me répondait pas, ou on me disait qu’il n’y avait pas de place pour moi, raconte-t-elle. Depuis quelques années, je vois une ouverture pour les femmes que je n’avais pas observée avant».

Aux yeux de la chroniqueuse, le fait d’être femme dans un milieu masculin présente certes plusieurs défis, mais aussi des atouts. «Je vois peut-être les histoires de résilience et de courage différemment. L’humain m’intéresse beaucoup, je suis sensible et je pose des questions différentes. Le fait d’être maman et la conjointe d’un athlète olympien – j’ai aussi vécu des choses que peu de journalistes auront connues de l’intérieur», soutient-elle.

Mère de deux filles en bas âge, Geneviève puise aussi sa force dans son rôle de parent et espère être un modèle de passion et d’authenticité pour Violette et Ludivine. «Pour certaines femmes, ça peut être dur de prendre notre place. Le fait d’être maman, je réalise que j’ai plus confiance en moi: oui j’aime le sport, j’en parle à ma manière, je n’essaye pas de copier tel ou tel homme. Je suis Geneviève Tardif et je m’assume!», affirme-t-elle avec aplomb.

Le rêve olympien

La prochaine année ne sera donc pas de tout repos pour la journaliste: entre son nouveau mandat radiophonique et la récente naissance de son deuxième enfant, elle entame également sa préparation pour les Jeux olympiques de Paris. «La première chose, ça va être de m’acclimater et de trouver mon rythme à Tout un matin. Jusqu’en juin prochain, c’est vraiment un marathon, explique-t-elle avec excitation. Il faut que je sois une Olympienne là-dedans!»

C’est la première fois que Geneviève Tardif se rendra aux JO, un rêve qui s’est concrétisé lors de son expérience de commentatrice pour Radio-Canada aux Jeux de Tokyo et de Beijing. «On est en train de monter l’équipe qui va pouvoir m’aider et me conseiller. Il faudra faire beaucoup de recherches; rencontrer des athlètes et leur famille, être sur le terrain et rester à l’affût de l’actualité», conclut la journaliste.

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Des thés de la maison Camellia Sinensis.
Thés de la maison Camellia Sinensis

Dégustation de thé

Éduquer les participants sur les différents aspects du thé – l’histoire, la culture, la préparation, la dégustation et les accords mets-thé – tels sont les objectifs des ateliers de dégustation de la maison Camélia Sinensis. Basée à Montréal, la célèbre maison de thé se spécialise depuis un quart de siècle dans la sélection et la vente de thés de haute qualité provenant des quatre coins du monde. Parmi nos découvertes, celle-ci offre l’occasion d’explorer le monde fascinant du thé, d’en apprendre davantage sur ses origines, ses différentes variétés et ses méthodes de préparation, le tout guidé par des experts passionnés. De nombreux ateliers sont au menu, selon l’expérience souhaitée.
camellia-sinensis.com/fr/ateliers

Voici comment préparer le thé parfait (chaque fois!)

Une boutique sans plastique

À l’ère de la remise en question du suremballage et des initiatives zéro déchet qui font de plus en plus d’adeptes, l’entreprise québécoise ATTITUDETM a le vent dans les voiles. Après avoir innové avec les produits de soins pour la peau OceanlyTM (à l’emballage biodégradable) voilà que l’entreprise revenait en force au printemps avec une boutique (sur la rue Saint-Denis à Montréal) au concept innovateur: une expérience de magasinage axé sur le bien-être avec des produits de beauté entièrement conçus au Québec, sans plastique et végans. ATTITUDETM a également ajouté depuis peu une nouvelle gamme de maquillage sans plastique toujours sous la bannière OceanlyTM: des produits incroyablement faciles à utiliser et à personnaliser selon son rituel maquillage quotidien.
ca.attitudeliving.com

Savez-vous comment réduire votre empreinte plastique?

Découvertes: l'habitat 67.

Visite Habitat 67

Peu de gens sont au courant, mais depuis 2017 les visiteurs qui ont la nostalgie des années 1960 peuvent s’offrir une incursion dans le passé en sillonnant les environs d’Habitat 67. Un guide vous emmène pendant 90 minutes à travers l’installation toute de béton conçue (unique en son genre à travers le monde) pour découvrir ses différents espaces, ses passerelles, ses rues piétonnes et ses terrasses suspendues. Cet ensemble patrimonial situé sur la Cité du Havre qui fut créé par l’architecte Moshe Safdie dans le cadre de l’exposition universelle de Montréal, bénéficie d’une vue unique sur le fleuve, le centre-ville et le Vieux-Port de Montréal. On termine en beauté par la visite de l’appartenant de l’architecte (qui n’est malheureusement pas meublé!) restée tel quel depuis sa construction.
www.habitat67.com

Robot masseur

Pas besoin de parler, simplement d’indiquer sur le petit écran l’intensité souhaitée, de sélectionner la musique d’ambiance… et le tour est joué! Une petite «paume» habillée d’un silicone médical – dont la texture est proche de la main humaine – au bout d’un bras articulé procède au massage. On arrive dans la salle pour une séance de 45 minutes et il suffit de suivre les instructions simples sur la borne d’accueil. Toutefois, ses compétences sont pour le moment limitées au dos. Inventé en France par un ingénieur en robotique, une docteure en informatique et intelligence artificielle et un kinésithérapeute, le premier robot masseur est né. Pour les intéressés, les deux seuls robots masseurs se trouvent à Euro-Spa à Saint-Ignace-de-Stanbridge.
www.euro-spa.com

Découvertes: un logement du Repère Boréal.

Authentique glamping

Conçus de manière écologique, en utilisant des matériaux durables et en respectant l’environnement naturel qui l’entoure, les chalets du Repère Boréal sont nichés au cœur d’une forêt luxuriante et offrent à leurs occupants une intimité complète avec la nature. Décoré avec style, l’intérieur des chalets est confortable et pratique. On y trouve une petite cuisine entièrement équipée pour préparer les repas et une terrasse extérieure pour profiter de l’air frais. Plusieurs options s’offrent aux visiteurs: un «perchoir sur le Saint-Laurent» ou un «cocon en nature». Également, le spa nordique est inclus dans le séjour, pour une expérience relaxante complète. On peut également faire de la randonnée sur les sentiers ou s’offrir une séance de massage dans la nature. Le pavillon d’accueil offre des produits locaux pour se sustenter, à apporter dans son chalet ou à manger sur place.
www.repereboreal.com

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Tests ADN: L'illustration pour l'article du magazine "Enfin réunis".

En plus de la page Facebook, elle a préparé des tracts avec une photo de Melissa bébé ainsi que des images vieillies par ordinateur indiquant sa vraisemblable apparence actuelle. Naturellement, on était convaincu qu’elle était toujours vivante et on comptait sur ces nouveaux outils qui permettent désormais de retrouver des personnes disparues à partir de l’ADN. La famille a donc acheté les kits de généalogie avec tests ADN sur le site de l’entreprise 23andMe, puis a publié les résultats dans une base de données publique appelée GEDmatch.

Cela ressemblait à une bouteille à la mer, à un vœu un peu fou après des décennies de chagrin, mais le résultat a été concluant. En novembre 2022, les Highsmith ont retrouvé Melissa grâce à une correspondance ADN: la fille de la disparue. En suivant le fil de ces correspondances, en triangulant les liens d’un arbre généalogique bien plus vaste, ils ont finalement été capables de converger vers la femme enlevée 50 ans plus tôt. La réunion familiale a été joyeuse. Pour Melissa, être retrouvée a éveillé le «sentiment le plus merveilleux au monde».

L’extraordinaire histoire de Melissa Highsmith et de sa famille a fait la une des journaux dans le monde entier. Mais ce n’est qu’un exemple du nombre croissant de personnes connectées par des analyses ADN. À Toronto, un frère et une sœur adoptés séparément en Roumanie quand ils étaient bébés, ont été réunis dans la cinquantaine lorsqu’ils ont tous deux réalisé un test ADN pour en apprendre davantage sur leur santé. Ils ont même découvert qu’ils avaient passé une grande partie de leur vie à 30 minutes de route l’un de l’autre. Deux sœurs – une au Royaume-Uni et l’autre aux Pays-Bas – se sont rencontrées pour la première fois en 75 ans après avoir appris, grâce à un test ADN, qu’elles avaient le même père canadien.

Il existe d’innombrables histoires similaires. En Espagne, une base de données ADN a été mise en place pour identifier les «bébés volés» de la dictature de Franco. Des Noirs américains utilisent ces tests pour remonter les lignées familiales bouleversées par l’esclavage. Et des articles au sujet de tragédies récentes – dont le terrible séisme de février 2023 en Syrie et en Turquie – détaillent la façon dont les tests ADN permettent de réunir des enfants et leurs parents.

Lisez ensuite cette histoire sur une jeune femme qui, avec un test ADN, s’est lancée à la recherche de son père biologique, et de sa véritable identité.

Les tests ADN ont plusieurs utilités

La couverture médiatique des progrès des technologies de l’ADN s’est principalement concentrée sur l’identification de meurtriers ou celle de telle victime morte depuis longtemps. Mais ces avancées permettent également de résoudre des cas tout aussi captivants de victimes vivantes ou de personnes disparues. Celui par exemple d’un individu qui, quelque part dans le monde, s’interrogeant sur son identité, ne peut la découvrir que grâce à l’ADN.

Les autorités policières ont intensifié leurs efforts pour utiliser ces ressources, et des entreprises privées ont créé des bases de données permettant l’accès à des outils de collecte d’ADN. Mais on observe surtout une augmentation de citoyens détectives et de généalogistes spécialisés dans les enquêtes génétiques, un phénomène peut-être renforcé par notre curiosité policière, mais qui participe néanmoins à réunir des familles.

Tests ADN: Melissa Highsmith, bébé; et aujourd’hui, après avoir retrouvé sa mère et son père.
Melissa Highsmith, bébé; et aujourd’hui, après avoir retrouvé sa mère et son père.

Selon Michael Marciano, directeur de recherche à l’Institut national de criminologie et sécurité nationale de l’université de Syracuse, les techniques d’analyse de l’ADN en sciences judiciaires ont connu des progrès significatifs au cours des dernières décennies. Le premier concerne la capacité à détecter des quantités d’ADN encore plus infimes qu’avant, leur sensibilité.

En pratique, cela signifie qu’on peut désormais identifier l’ADN de celui qui n’a fait que toucher un objet ou une personne. Mais cela signifie également que des échantillons d’ADN mélangé – contenant l’ADN de plus d’un sujet – peuvent aujourd’hui être démêlés. «Soit par exemple un criminel qui, dans une banque, saisit le stylo avec lequel on remplit les formulaires de dépôt, écrit un message avec et le glisse au guichetier, illustre Michael Marciano. Combien d’autres personnes ont fait de même? Leur ADN peut également se trouver sur cet objet.» Pourtant, il est maintenant bien plus facile d’isoler le matériel génétique du criminel.

Le second grand développement concerne l’analyse des résultats. Les logiciels et la puissance des ordinateurs permettent d’élaborer de meilleurs modèles et de produire des statistiques plus exactes. Cela facilite l’interprétation des échantillons collectés.

Cela dit, pour dégager une correspondance, il faut évidemment être en mesure de lier un échantillon à un profil ADN accessible. «La criminalistique est une science de la comparaison, explique Michael Marciano. Disposer d’une empreinte digitale ou d’un profil ADN, mais ne pouvoir les comparer à rien ne permet toujours pas de déterminer à qui ils appartiennent.»

Et c’est là que les bases de données de profils ADN révèlent leur utilité. Parfois, ces bases sont constituées d’échantillons ordonnés par la cour, collectés sur les lieux de délit ou dans des affaires de personnes disparues. Dean Hildebrand dirige un laboratoire de criminalistique à l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique. Pendant des décennies il a effectué du travail pour le service de médecine légale du gouvernement provincial: analyse d’ADN de personnes disparues ou de leur famille, de restes humains retrouvés sur les lieux du crime. En d’autres occasions, il analyse des échantillons extraits des affaires personnelles d’une personne disparue – une couverture sans laquelle elle ne pouvait dormir ou des lunettes brisées retrouvées.

«Nous recevons en permanence une avalanche de ce type d’échantillons», déclare Dean Hildebrand. Nombre d’entre eux concernent des affaires toujours irrésolues. Il y a plus de 10 ans, M. Hildebrand a contribué à la mise en place d’une base de données de personnes disparues, afin que les autorités policières puissent comparer les restes de victimes non identifiées avec ces données.

Connaître ses liens familiaux grâce aux tests d’ADN

Mais de plus en plus, les tests ADN n’ont rien à voir avec les forces de l’ordre ou l’idée d’un acte criminel. Depuis plus de 10 ans, des entreprises comme Ancestry.com, 23andMe, FamilyTreeDNA et MyHeritage incitent la population à connaître sa généalogie et ses liens familiaux. L’analyse ADN devient ainsi un jeu de société pour toute la famille. Au début de 2019, selon la MIT Technology Review, plus de 26 millions de personnes avaient ainsi envoyé un échantillon de leur ADN dans l’une des quatre bases de données commerciales portant sur la généalogie et la santé.

Ces sites et la promesse de leurs analyses sont naturellement le résultat de progrès technologiques. Il y a 20 ans, personne n’aurait craché dans un tube qu’il aurait envoyé par la poste à une entreprise dont il aurait reçu un rapport généalogique détaillé. Mais ils sont également le reflet d’un phénomène social : la fascination pour son identité et ses liens familiaux en passant par le matériel génétique.

«Dans une quantité suffisante d’ADN de bonne qualité, on trouve beaucoup de renseignements au sujet d’un individu, mais aussi des informations sur la santé publique», explique Nicole Novroski, professeur adjoint au département d’anthropologie de l’université de Toronto. Après avoir profité de l’essor des bases de données privées, ajoute-t-elle, la population a appris à inscrire son profil ADN dans des bases de données publiques, ce qui permet d’établir de nouvelles connexions.

GEDmatch est l’une de ces bases publiques de données. Elle permet aux utilisateurs d’ajouter leur propre échantillon (ou celui de quelqu’un qu’ils connaissent) et de rechercher des chevauchements génétiques à travers un éventail bien plus large que celui que permet un site unique. «Parfois, les choses ne vont pas plus loin, précise Nicole Novroski. Mais plus le nombre de personnes dans la base de données est élevé, plus la probabilité d’établir un lien augmente, même s’il s’agit d’un lien éloigné. Il appartient ensuite au généalogiste et au détective de rassembler toutes ces informations en grands arbres généalogiques ou de déterminer un lien de parenté.»

Selon Nicole Novroski, le travail des détectives en fauteuil, qui chargent l’échantillon d’une personne connue dans des bases de données et passent en revue les correspondances ADN depuis le confort de leur maison, peut entraîner des conséquences embarrassantes. «C’est incroyablement positif pour résoudre certains cas, précise-t-elle. Mais il arrive qu’on n’aime pas ce qu’on découvre, par exemple une infidélité ou un secret de famille.»

Connaissez-vous ces 16 traits de caractère insolites qui sont héréditaires?

Retrouver des membres de sa famille grâce aux tests d’ADN

Le nombre de bases de données publiques et privées ayant pour but l’identification génétique ne fait qu’augmenter. En Chine, les autorités disposent d’une base de données réunissant l’ADN de parents d’enfants disparus et l’ADN de tout enfant trouvé par la police. Ce système a été placé sous le feu des projecteurs en 2021 lorsqu’une famille a ainsi retrouvé son fils enlevé 24 ans plus tôt. Le père du fils disparu avait passé des années à quadriller cet immense pays dans sa détermination à retrouver son enfant. Il dormait souvent dehors et voyageait à moto, en transportant des tracts et un drapeau portant le visage de son fils. Sans l’aide de l’ADN, il n’aurait probablement jamais réussi dans sa quête. (Selon les médias chinois, des milliers d’enfants disparus ont été retrouvés grâce à cette base de données.)

Le désir de connexion avec des membres de sa famille, disparus ou encore inconnus, a donné de l’élan à un autre phénomène essentiel: la généalogie génétique d’investigation (GGI), qui rassemble tous les renseignements ADN récemment rendus publics depuis leur entrée sur les sites de généalogie et les combine à d’autres sources de données publiques et privées – comme des profils Facebook, des certificats de mariage et même des copies papier usées d’arbres généalogiques – pour en déduire des relations de parenté et bâtir des réseaux de personnes.

C’est un phénomène social autant que technologique, et une vague de détectives spécialisés dans la GGI travaillent désormais en tandem avec les familles et les forces de l’ordre afin de retrouver des personnes disparues et de résoudre de vieux mystères. Dans l’un des exemples récents les plus célèbres, une détective en généalogie génétique, une avocate en brevets à la retraite titulaire d’un doctorat en biologie du nom de Barbara Rae-Venter, a aidé la police à retrouver la trace du Golden State Killer, un tueur en série californien qui échappait aux autorités depuis des décennies, en ratissant l’ADN de parents éloignés du tueur.

Mais la GGI est aussi utilisée pour aider les familles à retrouver des proches perdus de vue depuis longtemps. En mars 2022, Christa Hastie a décidé d’aider sa mère de 80 ans, Vera, à résoudre une vieille énigme familiale: qu’est-il arrivé à la sœur de Vera, Rosemarie, disparue dans les rues de Montréal par un jour d’hiver en 1954 à l’âge de 14 ans? Pendant six mois, Vera et Christa se sont consacrées à une recherche de la moindre information sur cette disparition. Elles ont rapidement compris que déchiffrer l’ADN était leur meilleure chance de succès.

Christa possédait déjà un profil ADN sur Ancestry, elle l’a donc inscrit sur d’autres grands sites de même nature, comme 23andMe et myHeritage. Elle a également eu recours à l’aide d’un généalogiste d’investigation américain, qui l’a aidée à cibler les correspondances du côté maternel. Ensemble, ils ont trouvé. Selon la correspondance, il pouvait s’agir de la petite-fille de Rosemarie, mais lorsque Christa est entrée en contact avec cette personne, celle-ci a affirmé ne pas connaître Rosemarie.

Comme Vera était née en Allemagne, elle et Christa ont consulté une généalogiste allemande experte en tests ADN. Carolin Becker a entré le nom de famille de la grand-mère de Vera dans la base de données qu’elle avait elle-même assemblée, et son logiciel en a ressorti neuf générations d’ancêtres. «Trente-quatre pages de pattes de mouches», raconte Christa. Carolin Becker a recoupé ces données avec les correspondances des sites d’ADN, en éliminant toutes les personnes n’ayant pas à la fois un lien maternel et paternel avec Vera. Elle a également aidé Christa et Vera à contacter des membres de leur famille perdus de vue depuis longtemps, ajoutant ainsi leur ADN à leur arbre généalogique et consolidant leurs recherches. Finalement, jusqu’au XVIIe siècle, plus de 900 personnes composaient l’arbre généalogique de Christa et Vera. Grâce à DNA Painter, un site proposant des outils de recherche en généalogie génétique, Christa a pu à nouveau confirmer cette correspondance spécifique: la petite-fille de Rosemarie, la personne identifiée plus tôt. Christa l’a contactée à nouveau, cette fois armée de preuves, et Christa et Vera ont pu entrer en contact avec toute la famille de Rosemarie.

Tests ADN: À gauche, Vera, 11 ans, avec sa sœur Rosemarie, 13 ans.
(À gauche) Vera, 11 ans, avec sa sœur Rosemarie, 13 ans.

Pour ces deux femmes, la vérité était stupéfiante: la vie de Rosemarie ne s’était pas arrêtée à sa disparition, elle avait même eu des enfants et des petits-enfants. Christa et Vera ont appris en septembre 2022 que Rosemarie était décédée des années auparavant. Il n’y aurait pas de retrouvailles, pas d’explication au sujet de sa lointaine disparition. Mais elles savent maintenant qu’elle n’a pas été assassinée et cela a été d’un grand réconfort pour Vera – même si elle ne saura jamais précisément toute la vérité sur ce qui s’est passé.

Leur quête a eu un autre avantage: la GGI les a aidées à dessiner un arbre généalogique bien plus complet, et elles ont pu retrouver ou rencontrer des membres de leur famille avec qui elles restent désormais en contact. Christa et Vera sont ressorties de cette expérience avec un sens élargi de la famille.

«Une technologie très puissante»

Un sens élargi de la famille et un sentiment d’identité renforcé sont exactement la promesse des sites commerciaux d’ADN. Et il est facile d’imaginer un grand nombre d’autres conséquences positives éventuelles. Nous avons maintenant la capacité de réunir des membres d’une même famille séparés par la guerre ou d’autres circonstances. Nous pouvons déterminer avec précision le pays d’origine d’une personne adoptée ou dont les liens biologiques ont été rompus.

Mais imaginez maintenant un autre scénario moins enchanteur: une famille décide d’essayer ces kits ADN comme s’il s’agissait d’une activité amusante, en frottant un écouvillon à l’intérieur de leur joue autour de la table à manger, puis attend avec enthousiasme les résultats – pour découvrir alors, de manière inattendue, que l’un des enfants n’est pas une correspondance biologique. «Plus nous collectons d’informations à partir de notre ADN, plus nous ouvrons cette boîte de Pandore des considérations éthiques, déclare Dean Hildebrand. Car vous pourriez avoir une grosse surprise – certaines sont très heureuses, mais pas d’autres.»

Les conséquences sur la vie privée sont tout aussi étonnantes. Le site GEDmatch, mais il n’est peut-être pas le seul, propose désormais une disposition d’adhésion permettant aux informations que vous chargez d’être consultées par la police et même par le public. Mais l’ADN est partagé par plusieurs membres d’une même famille biologique. Si un membre de votre famille inscrit ses informations génétiques sur l’un de ces sites commerciaux, il vous implique, car son ADN est votre ADN – différent, mais néanmoins lié. Ainsi, toute personne souhaitant donner son sperme de manière anonyme, ou placer son bébé à l’adoption, n’a plus aucune certitude de ne pas être un jour identifié grâce à l’ADN – même si elle n’a jamais fourni d’échantillon.

«Je pense que c’est une technologie très puissante», soutient Dean Hildebrand. Si, ajoute-t-il, seulement 10% de la population entrait ses échantillons d’ADN dans l’une de ces bases de données publiques ou privées, nous serions capables d’identifier chaque être humain sur Terre. Et, comme souvent en matière de technologie en constante évolution, cela s’accompagne d’avantages et d’inconvénients. «Plus nombreux serons-nous à y avoir recours, plus il deviendra difficile à chacun de nous de se cacher. Il sera possible de relier toutes les familles du monde les unes aux autres.»

Pour la famille Highsmith, qui a connu d’heureuses retrouvailles au Texas après des décennies de séparation, l’ADN était le chaînon manquant. «Nous n’avons retrouvé Melissa que grâce à l’ADN, et pas aux efforts de la police ou du FBI, ni aux podcasts, ou même aux enquêtes privées et spéculations de notre propre famille», peut-on lire sur leur page Facebook. «L’ADN A TRIOMPHÉ DE CETTE QUÊTE!»

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Illustration de l'article "La danse de l' insecte " pour le magazine.

Tout cela à cause d’une double infestation d’insectes. Chez moi, l’air est saturé de mites alimentaires et les cafards foncent sur toutes les surfaces. Ces bestioles sont courantes en Australie, surtout l’été quand il fait chaud. Mais je suis résolu à remporter la guerre que je leur ai déclarée.

J’ai dit qu’ils «foncent», mais ce n’est pas tout à fait juste. Disons que les cafards marchent d’un pas vif et résolu. Ils ne craignent rien; ils sont chez eux. À voir leur déambulation fière et digne, j’imagine qu’ils ont déjà communiqué avec ma banque et mis la main sur mon hypothèque.

J’ai essayé les pièges, bien sûr, mais les cafards ont tendance à les considérer comme des mobile homes disposés çà et là à leur intention. Quant aux insecticides, je suis le seul à en avoir souffert. À cet égard, et avant d’arroser, je devrais plutôt demander à toutes ces bestioles d’aller me chercher l’inhalateur pour asthme rangé dans une commode de ma chambre.

Plus récemment, mon imagination a caressé l’idée d’une petite attaque nucléaire soutenue par Kim Jong Un, mais il paraît hélas que les cafards survivent même à cela.

Les mites alimentaires sont tout aussi indifférentes aux produits présumés les éradiquer. Les pièges à mites par exemple – essentiellement une feuille de papier collant imprégné de phéromones femelles. C’est la version du night-club chez les insectes.

Mais le problème est que, s’ils sont efficaces sur 95% des envahisseurs, les mâles plus forts survivent et ce sont eux qui s’accouplent avec les femelles. Si bien que mon garde-manger est désormais le siège d’une évolution accélérée. Encore trois semaines et les mites auront la taille de chauves-souris. Dans trois mois, celle des dragons de Game of Thrones.

Au final, il ne me reste donc plus que la danse et les claquettes: j’attrape les mites à la main, j’exécute les cafards avec les pieds.

Pour une raison qui m’échappe, c’est à moi que revient la responsabilité d’affronter cette infestation. «C’est dégoûtant, dit Jocasta, mon épouse. Quand donc vas-tu t’en occuper?» Sous-entendu: «Quand engageras-tu un homme (un vrai) pour résoudre ce problème?»

En réalité, j’ai appelé un authentique pro de la désinsectisation, pour me faire dire que son seul déplacement coûterait 365$. Voilà qui n’a fait que stimuler ma chorégraphie. Mikhaïl Baryshnikov mâtiné de Jackie Chan, je bondis d’un côté et de l’autre de la cuisine, telle une redoutable machine de mort volante. Je m’endors tous les soirs à bout de souffle, épuisé, comparant les pertes nocturnes dans le camp des insectes et les troupes fraîches du lendemain.

La femelle cafard produit huit oothèques au cours de son existence, chacune pouvant contenir jusqu’à 40 œufs. Combien au total? Multipliez 8 par 40 et vous aurez la réponse: dégoûtant!

Ce n’est rien comparé à la mite alimentaire qui pond 400 œufs d’un coup, qui mettent aussi peu que sept jours à éclore. C’est trop, même pour Baryshnikov. Il me faudrait un corps entier de ballet.

Les mites alimentaires viennent vraisemblablement des courses; par conséquent, il suffit de congeler les produits non périssables pour tuer tous les œufs. Pas très pratique. Pis, qui eût cru que la farine, le riz, la poudre d’amande et le reste pouvaient se remplir d’œufs de mites? C’est fini, je ne mangerai plus rien de ma vie.

Il ne me reste qu’à patienter. Kim Jong Un finira peut-être par détruire toute vie sur Terre, y compris les cafards, prouvant que la science s’est trompée. À moins que, de guerre lasse, je ne surmonte ma réticence à dépenser 365$.

C’est peu probable. Dans tous les cas, souhaitez-moi bonne chance.

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