Comment éviter les frisottis? Les cheveux qui frisottent donnent beaucoup de tracas. Pourtant, une infinité de produits promettent de faire disparaître les frisottis d’un seul coup. Cependant, si vous ne maîtrisez pas la technique dans son ensemble, vous serez toujours embêtée, et cela même avec les meilleurs produits du monde. La raison en est que les frisottis sont en lien direct avec la santé des cheveux.
Comme tout ce qui en vaut l’effort, il y a des étapes à suivre. La lutte contre les frisottis ne fait pas exception. Du shampoing au coiffage, nous allons vous guider avec les produits et les étapes à suivre contre les frisottis. Et c’est moins difficile qu’il n’y paraît.
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Qu’est-ce qui cause les frisottis?
Les causes des frisottis sont multiples. Un climat humide par exemple, va les faire ressortir. Selon Mai Hernandez, coiffeuse de Los Angeles et éducatrice artistique à la boutique Joico, la sécheresse, les produits inappropriés et la chaleur peuvent également jouer un rôle. Mais elle croit que la déshydratation en est la cause majeure.
Comment se débarrasser des cheveux qui frisottent?
Avant d’essayer de nouveaux produits et toutes sortes de moyens, Mme Hernandez recommande de commencer par l’hydratation. Si vous n’avez pas de masque revitalisant dans vos soins capillaires, il serait temps d’y remédier. De plus, quelle que soit la texture de vos cheveux, un autre obstacle se dresse dans cette lutte contre les frisottis: les pointes fourchues. Elles témoignent d’un manque d’attention qui accélère les frisottis et les cassures.
Selon la propriétaire du salon HERcurls de Dallas, Haiya Eliza, une coupe de cheveux ne fait pas de miracle contre les frisottis, bien qu’elle permette un beau résultat final. «Une coupe, bouclée ou autre, ne traite pas les frisottis, mais supprime les pointes fourchues. C’est l’hydratation qui traite les frisottis; c’est pourquoi les deux soins simultanés donnent les meilleurs résultats.» On coupe les cheveux bouclés tous les trois à six mois.
Dernière étape de la routine anti-frisottis: les produits de soins capillaires professionnels. Comme pour les soins de la peau, il est essentiel de cibler des produits qui ont un impact réel sur vos cheveux, affirme Mai Hernandez. Ajoutez à votre panoplie «un bon shampoing et un après-shampoing revitalisants ou hydratants, un traitement sans rinçage, une laque coiffante anti-frisottis et une goutte d’huile légère».
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Outils et fournitures requis
Shampooing hydratant
Sachant que la déshydratation est la cause principale des frisottis, l’hydratation des cheveux lors du lavage est aussi importante que le meilleur produit coiffant. Mais quels ingrédients doit-on rechercher dans un shampoing? La glycérine, l’acide hyaluronique et le miel. Ils sont tous humectants, ce qui implique qu’ils retiennent l’humidité. Les huiles d’avocat, de jojoba et d’argan sont également d’excellents hydratants en formule, selon le type de cheveux.
Ce sont les ingrédients qui doivent être dans les shampoings. Mais il vaut mieux éviter les sulfates et les clarifiants agressifs. «Les agents clarifiants et certains sulfates éliminent l’humidité et les huiles naturelles des cheveux. Leur emploi excessif peut rendre vos cheveux secs, cassants et déshydratés», souligne Mme Hernandez. Voici d’ailleurs les meilleurs shampoings selon votre type de cheveux.
Revitalisant hydratant
Après le shampoing hydratant, quelle est l’étape suivante? Encore plus d’hydratation, bien entendu. Vous choisirez votre conditionneur selon votre type de cheveux. Par exemple, pour les cheveux fins et raides, un revitalisant à base d’acide hyaluronique ou de glycérine surpassera les produits à base d’huiles lourdes. Pour les cheveux épais ou bouclés, les produits infusés de beurre (karité ou jojoba) sont incroyablement hydratants, surtout pour les cheveux à faible porosité.
Masque capillaire
Mettre un masque sur ses cheveux n’est pas qu’un simple rituel de soin capillaire. Cette étape, exécutée avec de la chaleur, stimule la pénétration dans la cuticule du cheveu, offrant une texture nourrie pour le coiffage. La surhydratation peut être nocive, et un soin profond hebdomadaire est suffisant pour la plupart des cheveux.
Revitalisant sans rinçage
On pourrait être tenté de sauter le revitalisant sans rinçage, après tant d’hydratation. Mais attention! Pour les cheveux colorés, secs ou sujets aux frisottis, cette étape est essentielle. Il en est de même pour les cheveux bouclés et naturels qui en réclament. Profitez-en pour apprendre les 13 commandements de la bonne utilisation du revitalisant!
Protecteur thermique
Un protecteur thermique est incontournable pour protéger les cheveux des dommages causés par la chaleur. Mais pour les frisottis, Mme Hernandez précise que ceux qui contiennent un élément anti-frisottis constituent une protection supplémentaire.
Les bons produits coiffants
Pour les cheveux raides, voici les étapes de Mai Hernandez pour prévenir les frisottis après le lissage:
- Laque anti-frisottis
- Protecteur thermique avec élément anti-frisottis
- 1 goutte d’huile légère
C’est un peu différent pour les cheveux bouclés. Il y a plus de variables dans le choix du bon produit coiffant comme la texture, la densité et la porosité des cheveux. Par exemple, mon type 4 ne requiert qu’un revitalisant sans rinçage infusé au miel, et j’alterne entre le gel I Create Hold d’Innersense et la Curl Gelée d’Oribe.
Le secret pour garder mes boucles définies et sans frisottis est de superposer les produits sur des cheveux mouillés, à l’exemple de mon coiffeur frisé. Pour certaines boucles, un revitalisant sans rinçage, une crème pour boucles et de la mousse sont conseillés. Choisissez les produits qui répondent à vos besoins capillaires, pour des résultats optimaux.
Les bons outils
Une bonne brosse pour cheveux raides est indispensable pour le coiffage maison, selon Mai Hernandez. Le choix d’une brosse en céramique ou en poils de sanglier repose sur votre type de texture de cheveux.
Pour les cheveux bouclés, Haiya Eliza souligne l’importance de la qualité de votre sèche-cheveux et de votre diffuseur. Elle a choisi la marque Dyson. «Celle-ci est conçue pour prévenir les dommages causés par la chaleur et pour un coiffage lisse et brillant.»
La marque Dyson est un luxe, et nous avons cherché une marque plus abordable, qui offre plusieurs réglages de chaleur et de vitesse, un ventilateur à froid et un diffuseur. Le sèche-cheveux de Pattern est parmi mes préférés, car il possède plusieurs de ces réglages, et des accessoires qui se verrouillent, un petit détail crucial pour ceux qui ont des cheveux épais comme les miens, et ce pour moins de 200$.
Pourquoi mes cheveux sont-ils frisés et volumineux?
Il y a de nombreuses causes aux cheveux frisés. La principale est la déshydratation. Il serait donc avisé de leur procurer l’hydratation tant requise avec un shampoing et un revitalisant hydratants, avant l’application de produits anti-frisottis.
Comment réparer naturellement les cheveux qui frisottent?
Vous aimeriez savoir comment vous débarrasser naturellement de vos cheveux frisés? Mme Hernandez insiste sur l’importance capitale de les réhydrater.
Quels types de cheveux sont les plus sujets aux frisottis?
«Les cheveux bouclés tendent à être plus secs, et ainsi plus sujets aux frisottis, tout comme les cheveux traités chimiquement, conclut Mai Hernandez. De plus, l’environnement joue un rôle important. Un climat chaud et l’exposition fréquente au soleil augmenteront probablement la sécheresse et la déshydratation des cheveux. »
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Imaginer que le liquide dans sa bouteille d’eau réutilisable pourrait représenter un danger pour notre santé est inconcevable. Pourtant, les microbes sont reconnus pour prospérer dans l’humidité, notamment les aérobies comme les bactéries, les virus et les champignons.Et selon la microbiologiste Miryam Z. Wahrman, auteure de The Hand Book: Surviving in a Germ-Filled World, ces microbes peuvent contaminer l’eau de nos bouteilles, en particulier lorsqu’on ne les rebouche pas quand elles ne sont pas utilisées. Voici les autres pires habitudes pour transmettre les microbes.
Dès la première gorgée, «l’eau qui reste dans la bouteille conserve des traces de tout élément qui se trouve sur vos lèvres et dans votre bouche, précise-t-elle. Il pourrait même s’agir de particules d’aliments, si vous mangiez en buvant.» Votre eau pourrait donc receler des microbes et des traces de nourriture.
Cette pensée devrait vous guider quand vous voulez partager votre bouteille ou boire dans celle d’autrui. Il est toujours préférable que chaque membre de la famille possède sa propre bouteille. Enfin, même si cela paraît évident, ne partagez pas votre eau et vos microbes quand vous êtes malade.
Vous devriez aussi vous méfier des lieux où vous laissez votre bouteille. Un environnement humide et chaud stimule la croissance bactérienne, surtout lorsqu’il s’agit d’une bouteille transparente laissée au soleil, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. «Les microbes actifs adorent l’eau et la chaleur», souligne La Dre Wahrman. Ces endroits incluent votre auto et le fond de votre sac de sport.
L’importance d’une bouteille bien propre
Quel est le risque de ne pas nettoyer régulièrement sa bouteille d’eau? «L’eau contaminée des bouteilles peut transmettre à peu près tout ce qui s’attrape et qui provient d’un contact occasionnel», ajoute la Dre Wahrman: rhumes, grippe et bien d’autres maladies moins courantes, dont des infections rares.
«Vous n’attraperez pas nécessairement tous les microbes, car vous êtes protégé par votre système immunitaire et d’autres barrières, comme l’acide gastrique, qui élimine les microbes. Mais le fait de vous exposer sans raison à des virus inconnus pourrait accroître votre vulnérabilité aux maladies», prévient-elle.
Alors, à quelle fréquence faut-il nettoyer notre bouteille d’eau réutilisable? Au moins une fois par jour, conseille-t-elle. En soirée, videz votre bouteille (ne la remplissez jamais directement en mélangeant l’eau fraîche à l’ancienne), et nettoyez-la avec du savon à vaisselle et de l’eau. Rincez bien et remplissez d’eau fraîche.
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Comment savoir si quelqu’un ment? Contrairement à ce que laissent présumer certaines émissions de télévision comme Poker Face ou d’innombrables séries policières, les gens ont généralement beaucoup de difficulté à remarquer lorsqu’une personne ment. Des travaux de recherches ont démenti plusieurs mythes populaires à propos du langage corporel, mais certaines stratégies basées sur des faits permettent d’identifier les mensonges.
En observant les expressions faciales, l’attitude, les réactions et les façons de parler, on peut devenir plus habile à démasquer un mensonge. «Il n’y a pas un signal précis qui permet d’identifier lorsqu’une personne ment, explique l’autrice de Diary of a Human Lie Detector: Facial Expressions in Love, Lust and Lies, Annie Särnblad. Par contre, analyser les micro-expressions ー expressions faciales brèves et involontaires déclenchées par une émotion ー peuvent vous aider lorsque quelqu’un est trompeur.»
Le vocabulaire employé par une personne est un autre élément qui peut être analysé pour déterminer si elle dit la vérité ou non. «Bien qu’un mot unique ou une phrase ne serait généralement pas révélateur, certains schémas linguistiques peuvent en dire beaucoup sur la nature d’une personne», estime l’auteur de Mindreader et expert en comportement humain ayant œuvré pour le FBI, la NSA, la CIA et le ministère de la Défense des États-Unis, David J. Lieberman.
Que ce soit pour identifier un mensonge sur un profil de rencontre en ligne, pour faire davantage confiance à son instinct ou pour éviter de se faire duper, ces stratégies proposées par des experts vous permettront d’analyser le comportement des autres.
Apprenez ensuite ces trucs pour entamer une conversation (et capter l’attention!).
À quelle fréquence les gens mentent-ils?
Selon des recherches datant d’une vingtaine d’années, les gens mentent énormément. En 2002, dans le cadre d’une étude où on a demandé à 121 sujets de paraître «aimables» ou «compétents» lors d’une discussion de 10 minutes, 60% d’entre eux ont menti. Toutefois, des recherches plus récentes ont peint un autre portrait de la situation: la plupart des gens ne mentent pas beaucoup, mais les personnes ayant tendance à induire les autres à l’erreur le font très souvent.
Dans le cadre d’une étude publiée en 2021 dans le journal Communication Monographs, des chercheurs ont examiné 116 366 mensonges dits par 632 participants durant une période de 91 jours consécutifs. Pas moins de 75% des répondants ont avancé ne pas avoir menti plus de deux fois par jour. Ainsi, l’écrasante majorité des mensonges ont été proférés par une poignée de personnes. De plus, presque 90% des contrevérités dites pouvaient être considérées comme de pieux mensonges, comme prétendre aimer un cadeau qu’on vient de recevoir.
Un sondage de YouGov datant de 2017 en est venu à une conclusion semblable en essayant de déterminer à quel point les gens mentaient souvent, peu importe la nature du mensonge. Environ 36% des participants ont dit mentir moins d’une fois par mois, tandis que 21% ont avancé ne jamais mentir.
Évidemment, ces deux études sont basées sur la bonne foi des participants, qui estimaient eux-mêmes la fréquence à laquelle ils mentaient. Ainsi, la précision des résultats dépend de leur perception à l’égard des mensonges et s’ils sont honnêtes envers eux-mêmes.
Connaissez-vous le gaslighting (le ou détournement cognitif)? Voici les signes à surveiller.
Pourquoi est-ce si difficile de déterminer si une personne ment?
Nous tendons à croire que certains signes du langage corporel peuvent révéler à tout coup si quelqu’un est malhonnête. Si une personne a les bras croisés, le regard détourné ou une attitude anxieuse, est-ce une preuve irréfutable qu’elle ment? Eh bien non! L’analyse de la communication non verbale n’est malheureusement pas une science exacte.
En réalité, même certains signaux physiques détectables à l’aide d’un polygraphe, comme des variations du rythme cardiaque ou de la tension artérielle, ne sont pas infaillibles. Pensez-y bien: une personne honnête devant se soumettre à un test polygraphique sera sûrement nerveuse. À l’inverse, un menteur compulsif pourrait être plus habile pour déjouer le polygraphe en contrôlant ses réactions physiques.
Pour une multitude de raisons, M. Lieberman préfère analyser les tendances linguistiques d’un menteur potentiel plutôt que de se fier au polygraphe ou au langage corporel. «Notre choix de mots et de syntaxe peut être très révélateur de notre attitude, de nos valeurs et de nos comportements. Ils peuvent servir d’indicateurs pour déterminer si nous sommes confortables et honnêtes dans une relation et si nous nous sentons en sécurité à travers celle-ci», estime-t-il.
De façon similaire, les micro-expressions faciales subconscientes sont efficaces pour devenir si quelqu’un est honnête. «Quand tu essaies de déterminer si une personne ment, les micro-expressions sont beaucoup plus révélatrices que le langage corporel, simplement parce qu’elles précèdent le raisonnement, poursuit M. Lieberman. Afin d’utiliser ses micro-expressions pour mentir, il faut être en mesure de convaincre son propre cerveau qu’on vit dans une autre réalité. La plupart des gens sont incapables d’y parvenir, puisque cela crée une surcharge cognitive.»
Jetez un coup d’œil à ces 31 comportements toxiques (que l’on croit bons)…
Comment déterminer si quelqu’un ment?
Même si la confiance est primordiale dans une relation, le comportement d’un ami, d’un partenaire et même d’un enfant peut parfois attirer les doutes. Alors, comment déterminer si quelqu’un dit la vérité? Pour en savoir davantage, nous avons consulté des experts.
Ces derniers ont partagé quelques trucs pour démasquer un menteur, y compris certaines tactiques employées dans la formation d’agents de la paix. Bien qu’il y ait des différences entre la vie de tous les jours et une salle d’interrogation, vous pouvez utiliser ces stratégies pour identifier les mensonges les plus communs. Soyez toutefois avertis: un indice ne permet pas de déterminer automatiquement si quelqu’un ment. Il faut analyser les habitudes comportementales du menteur potentiel et identifier plus qu’un signe alarmant.
Identifier les expressions exagérées
Selon des recherches, les menteurs aguerris ont l’habitude d’utiliser certaines stratégies verbales, comme l’exagération, pour brouiller les pistes.
«Lorsque quelqu’un emploie des expressions exagérées, cela révèle souvent sa volonté de verser dans la désirabilité sociale, enchaîne M. Lieberman, signifiant que cette personne fait tout en son pouvoir pour sembler innocente et aimable. Par exemple, une personne qui se dit “innocente à 100%” ou qui emploie des termes comme “absolument” et “complètement positive” a généralement l’intention de sembler plus sûre qu’elle l’est vraiment. Si je vous demandais si vous aviez déjà volé une banque, vous répondriez probablement “Non”, et non “Je promets que je n’ai pas volé une banque”.»
La réponse la plus directe à une question est souvent la plus honnête.
Identifier une disparité entre les mots et les expressions faciales
Si les mots sortant de la bouche d’une personne ne semblent pas être en symbiose avec son expression faciale, cela peut signifier qu’elle ment. «On peut parfois observer une disparité entre ce qu’une personne dit et l’intention dans son visage», ajoute Mme Särnblad.
Voici un exemple: imaginez que vous demandez à un employé de s’acquitter d’une tâche de dernière minute. Si celui-ci répond positivement et avec entrain, mais qu’il semble anxieux, il pourrait mentir. Cela pourrait signifier qu’il a trop de pain sur la planche, mais qu’il ne veut pas décevoir son patron.
Penchez-vous sur les détails
Les personnes disant la vérité incluent souvent des détails vérifiables dans leurs histoires, avancent des recherches. En contrepartie, un menteur a tendance à distraire son interlocuteur en le bombardant d’informations superflues. La clé afin de démasquer un menteur est donc de se concentrer sur d’autres détails.
«Une personne qui fait une déclaration trompeuse aura tendance à détourner l’attention sur des détails non pertinents afin d’imiter la richesse et la profondeur naturelles d’une affirmation véridique, insiste M. Lieberman. Elle peut parsemer la conversation de ces faits superflus pour vous distraire de la vérité, un peu comme si elle vous lançait du sable au visage. Cette personne sait que si son histoire est trop floue ou générique, elle semblera moins crédible.»
Ces détails non pertinents ne sont pas nécessairement trompeurs, par contre. En vérité, ils sont souvent véridiques; une des stratégies les plus employées par les menteurs habiles est de rendre leurs histoires simples et faciles à mémoriser.
«Un menteur sait qu’un mensonge est plus facile à raconter s’il est moins complexe, note M. Lieberman. Il tendra à mettre l’accent sur de l’information véridique, mais inutile afin de multiplier les couches de vérité et d’éviter d’inventer trop de détails qui pourraient plus tard le hanter.»
Observer les mouvements des coins de la bouche
En plus d’analyser les mots qu’un menteur potentiel emploie, on peut aussi se pencher sur ses réactions corporelles subconscientes. Afin d’identifier une personne qui verse dans le mensonge, penchez-vous sur ses micro-expressions. «Celles-ci sont universelles et présentes sur notre visage, peu importe notre âge, notre socialisation, notre culture ou notre position géographique», indique Mme Särnblad, qui a étudié l’anthropologie.
Cette dernière a baptisé une de ces micro-expressions «Oh Mince!». «On la retrouve lorsque le coin de la bouche d’une personne s’abaisse en direction de son épaule, explique-t-elle. Si vous voyez la micro-expression “Oh Mince!” sur le visage de quelqu’un à qui vous avez demandé d’accomplir une tâche, cela peut indiquer la présence d’un problème ou d’un mensonge.»
Ce truc peut vous permettre d’identifier une tromperie, mais aussi vous servir d’avertissement. Étant donné que votre visage peut trahir vos sentiments, vous auriez peut-être avantage à dire la vérité. Au minimum, engagez-vous à toujours être honnête lors d’une situation semblable.
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Observer les tangentes
Les menteurs habiles disent dissimuler leurs mensonges en les accompagnant d’informations véridiques. Ainsi, une bonne façon d’identifier un mensonge est d’observer l’emploi de détails tangentiels au sein d’une histoire qui semble vraie à première vue.
«Lorsqu’une personne offre des détails non sollicités en racontant une histoire, ils devraient être concis et devenir pertinents dans le contexte de celle-ci, explique M. Lieberman. Par exemple, indiquer qu’un voleur «puait à cause de son parfum» est acceptable. Ajouter plusieurs précisions sur son odeur peut toutefois s’avérer problématique et douteux: “Il puait beaucoup. Il portait le genre de parfum qui se vend probablement pour 5$ la bouteille. Je ne sais pas comment certaines personnes peuvent en porter.” Vrai? Peut-être. Pertinent? Absolument pas.»
Noter les réponses lentes
Selon des recherches, les menteurs prennent souvent leur temps lorsqu’ils répondent à des questions. «La vitesse prouve qu’une personne n’a pas besoin de temps pour penser à une réponse, insiste Mme Särnblad. Si quelqu’un prend une pause avant de répondre, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle va dire un mensonge, mais bien qu’elle s’arrête pour réfléchir à sa réponse.»
Évidemment, plusieurs raisons peuvent pousser une personne à offrir une réponse pondérée. «Par exemple, je prends beaucoup plus de temps pour répondre à quelqu’un qui est particulièrement sensible ou complexe», ajoute-t-elle. Il s’agit simplement d’un signe d’intelligence émotionnelle.
Ceci étant dit, si quelqu’un prend une pause avant de répondre à une question simple et directe, prenez garde.
Noter l’emploi de «projecteurs conversationnels»
Les menteurs tentent souvent d’attirer l’attention en employant certains termes, surnommés «projecteurs conversationnels» par M. Lieberman.
«Qu’ont en commun des expressions comme “croyez-le ou non”, “en réalité”, “en effet”, “essentiellement” et “il s’avère que”? Elles servent toutes de marqueur linguistique pour amplifier ou justifier un récit. On peut tracer un parallèle entre celles-ci et le surlignage ou le soulignement d’une portion d’un texte. Elles ont comme utilité d’accentuer certains mots, ou bien de contredire ce qui est généralement assumé.»
Ces expressions sont utilisées pour attirer l’attention et amplifier l’importance d’un message. En les analysant, vous pourrez trancher plus facilement si quelqu’un ment dans une situation spécifique.
«Remarquablement, elles peuvent indiquer deux choses complètement différentes selon le contexte de l’interaction, précise M. Lieberman. Lorsqu’elles sont employées par quelqu’un qui tente de tromper autrui ーcomme un suspect coupable qui se fait interrogerー, leur utilisation peut révéler une imposture. Toutefois, si elles sont utilisées de façon non sarcastique dans une conversation décontractée, elles signifient que l’interlocuteur est ouvert d’esprit et intéressé à la discussion, qu’il tente peut-être d’impressionner l’autre personne.»
Dans la vie de tous les jours, il peut donc être plus difficile de démasquer un menteur en employant cette technique. «N’hésitez pas à utiliser ces “projecteurs conversationnels” lorsque vous jasez dans un café; ils peuvent aider à établir une connexion», conseille M. Lieberman. Toutefois, dans le cadre d’une discussion plus sérieuse 一si vous tentez, par exemple, de déterminer si votre partenaire est infidèle一, ces expressions ont une tout autre connotation. Les femmes et les hommes racontent beaucoup de mensonges et les «projecteurs conversationnels» peuvent aider à identifier des contrevérités dans le bon contexte.
Observer à quel point votre interlocuteur est confortable
Les agitations nerveuses, la sueur, le regard furtif: voilà quelques réactions stéréotypées qu’on peut observer chez un menteur dans les séries télévisées de crime. Dans certains cas réels, ces signes peuvent aider à discerner un mensonge.
«Si quelqu’un semble nerveux et inconfortable, cette personne tente peut-être de cacher quelque chose, remarque Mme Särnblad. Quand nous essayons de détecter un mensonge, nous cherchons des situations où une personne n’a pas raison d’être nerveuse, mais que son langage non verbal trahit son inconfort.»
Par exemple, il est logique que quelqu’un soit nerveux dans une salle d’interrogation, même si cette personne dit la vérité. En contrepartie, il est plutôt étrange qu’un de vos amis soit nerveux pendant que vous discutez en déjeunant. Il faut tout de même noter que les menteurs expérimentés sont capables de dissimuler leur nervosité 一 une caractéristique propre aux psychopathes.
Écouter le ton de la voix
Si vous croyez qu’un de vos amis vous ment chaque fois que le ton de sa voix monte d’une octave, vous avez peut-être raison. «Ce qui est intéressant, c’est qu’il s’agit du seul indicateur vocal fiable, estime M. Lieberman. Quand une personne ment, sa voix tend à être légèrement plus aiguë.»
Raconter un mensonge peut induire du stress et contracter les muscles des cordes vocales, ce qui fait monter le ton de la voix. Une étude publiée en 2021 dans le journal Nature Communications a même montré qu’il est possible d’identifier un mensonge en analysant la voix, et ce, peu importe la langue employée par l’interlocuteur. Une intonation montante et des variations dans le ton peuvent souvent trahir la présence d’un mensonge.
Surveiller les pronoms personnels
Si quelqu’un évite d’utiliser les mots «je», «moi» et «mon/ma», cette personne pourrait mentir. «D’un point de vue psychologique, les pronoms et déterminants utilisés permettent de déterminer si une personne tente de se distancer ou de se dissocier de son discours, explique M. Lieberman. De la même façon, un menteur néophyte tentera peut-être de détourner le regard parce que le contact visuel augmente l’intimité de la discussion, tandis qu’un menteur habitué ressentira de la honte. Une personne qui raconte une fausse histoire tentera souvent de se distancer subconsciemment de ses propres mots.»
Lorsqu’une personne est confiante de la véracité de ses propos, elle n’hésitera pas à utiliser des pronoms personnels. Dans le cas contraire, celle-ci est peut-être réticente à prendre la responsabilité de ses mots.
M. Lieberman illustre ce phénomène à l’aide d’un exemple de la vie de tous les jours: «Une femme qui croit ce qu’elle dit n’hésitera pas à employer un pronom personnel. Par exemple, elle dira : “J’ai vraiment aimé ta présentation”, ou bien “J’ai adoré ce que tu as dit pendant notre rencontre”. Une personne malhonnête préférera dire: “Bonne présentation”.»
Toujours selon M. Lieberman, les enquêteurs peuvent souvent identifier les gens coupables de déposer une fausse déclaration de vol de voiture en nommant celle-ci «la voiture» ou «cette voiture», et non «ma voiture».
N’oubliez pas de tirer des conclusions intelligentes et réfléchies avant d’accuser quelqu’un de mentir, cependant. Il existe plusieurs autres signes pour vous permettre de trancher, rappelle-t-il. «Évidemment, on ne peut pas déterminer l’honnêteté d’une personne en ne se basant que sur une seule phrase, mais il s’agit d’un premier indice.»
Surveiller le choix des mots de votre interlocuteur
Lorsque vous tentez de déterminer si une histoire est fausse, vous devriez aussi vous concentrer sur les éléments qui la rendraient véridique.
Fait cocasse: une personne honnête aura plus tendance à employer des mots qui la rapprochent physiquement de son histoire, comme «ici» plutôt que «là-bas» et «voici» plutôt que «voilà». Ce genre de mot «montre où une personne ou un objet est par rapport à la personne qui raconte l’histoire, selon M. Lieberman. Ces mots permettent aussi de déterminer une distance physique et émotionnelle entre elle et l’histoire. Nous utilisons souvent ces mots pour faire référence à quelque chose que nous apprécions: “Voici une excellente idée!”»
L’inverse n’est toutefois pas forcément vrai. «Un collègue qui dit: “L’idée est intéressante” ne feint pas nécessairement son enthousiasme. Un choix de mots qui reflète une proximité et une connexion avec le sujet est nécessairement en corrélation avec les sentiments du locuteur. On ne peut pas en dire autant d’un choix de mot qui illustre une distance physique et émotionnelle.»
Voici d’ailleurs 9 raisons de ne pas faire confiance à un collègue.
Chercher un décalage entre les mots et le non verbal
En plus de surveiller le choix de mot d’un menteur potentiel, il faut aussi observer si son langage non verbal ーpar exemple, s’il touche ou frotte son corpsー est cohérent avec son discours. Si ce n’est pas le cas, vous vous faites peut-être raconter des sottises.
«Nous touchons ou grattons souvent notre peau comme si nous essayions de nous réconforter et de nous apaiser, estime Mme Särnblad. Par exemple, si nous prétendons être très confiants, mais que nous nous touchons le cou nerveusement au même moment, nos mots et nos actions ne sont pas alignés. Le langage corporel peut s’opposer à nos mots et révéler un mensonge.»
Toutefois, une personne qui gigote n’est pas automatiquement une personne qui ment. Si celle-ci a une raison d’être nerveuse, comme dans le cadre d’un interrogatoire policier, elle pourrait tenter de s’apaiser avec ces gestes, et ce, même si elle dit la vérité.
Déterminez si la personne évite une question
Si vous dites la vérité, vos réponses seront généralement brèves et directes. «En règle générale, une réponse honnête est franche et directe, et non alambiquée, interminable ou compliquée. Un refus fiable est généralement direct et clair. Par exemple, on dirait simplement: “Non, je ne l’ai pas fait.”, défend M. Lieberman. Les personnes honnêtes et innocentes qui sont accusées n’ont aucune raison de ne pas offrir de réponses sans équivoque.»
Toutefois, comment les menteurs réagissent-ils lorsqu’on leur pose des questions ou on les confronte? «Lorsque quelqu’un ne nie pas les allégations à son endroit ou bien enveloppe sa réponse négative d’une diatribe de 10 minutes, c’est souvent mauvais signe, constate M. Lieberman. Si son déni consiste de phrases comme “Comment pourrais-tu m’accuser de cela?”, “C’est complètement fou”, ou bien “Demandez aux gens qui me connaissent; je ne ferais jamais pareille chose!”, cela attirera des doutes. Aucune de ces réponses ne représente un déni direct et clair.»
Pensez-vous parler à un imposteur? Même si les menteurs tendent à se distancer de leur culpabilité, ils peinent souvent à employer un langage sans ambiguïté dans leur réponse.
Par ailleurs, M. Lieberman offre quelques exemples de phrases qui permettent de feindre l’innocence sans pour autant répondre à la question de la culpabilité. «Si quelqu’un est innocent du meurtre de sa femme, vous ne voulez pas l’entendre dire à quel point il l’aimait, qu’il ne commettrait jamais un crime de la sorte, ou encore qu’il n’est pas un monstre. Si un enseignant n’a pas abusé d’un de ses élèves, vous ne voulez pas l’entendre dire qu’il ne ferait jamais de mal à un enfant, qu’il n’est pas un pervers ou que tout le monde l’aime à son école. Si votre employé n’a pas fraudé votre compagnie et que votre nounou n’a pas fait de mal à votre enfant, vous ne voulez pas les entendre dire que “tout le monde les aime, qu’ils ont une excellente réputation et qu’ils ne sont pas de mauvaises personnes”.»
Si ce genre de réponses est offert après un déni net et direct, il n’y a pas de problème. «Mais la pièce maîtresse d’une réponse doit être un déni clair de l’acte reproché, et non une preuve que la personne ne pourrait jamais commettre ce genre de geste», explique-t-il.
Déterminer si la personne a directement nié le geste
Si une personne ment, elle tentera de se distancer de l’acte que vous lui reprochez. «N’oubliez pas que tous les dénis n’ont pas la même valeur. “Je nie ces allégations” n’est pas équivalent à “Je ne l’ai pas fait”», enchaîne M. Lieberman.
Lorsqu’une personne nie une allégation, elle refuse de reconnaître sa culpabilité, mais ne nie pas nécessairement qu’elle a commis le geste reproché. «Un déni sans équivoque ne viendra pas sous la forme de phrases comme “Je nie ces allégations” ou “Je n’aurais jamais fait cela”.»
En bref, soutient M. Lieberman, les mots «oui» et «non» ne sont pas remplaçables lorsqu’on veut offrir une réponse claire.
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Dans un cimetière en périphérie du village néerlandais de Holten, dans l’est des Pays-Bas, je découvre l’histoire de Leena van Dam, la veuve d’origine finnoise d’un Néerlandais. Un jour d’hiver, lisant un nom finlandais sur une pierre tombale, elle demande aux autorités si elle peut déposer une chandelle sur la tombe, comme le veut la tradition en Finlande. Après quelques atermoiements, la commission du Commonwealth pour les tombes de guerre, dont les bureaux sont dans la nation du Royaume-Uni, finit par céder en invitant la veuve à en déposer à ses frais sur toutes les tombes du cimetière.
En femme raisonnable et pratique, comme le sont les Hollandais, Leena y consent. En 1991, elle inaugure donc une tradition que le pays a désormais adoptée: le 24 décembre, les écoliers âgés de 8 à 12 ans allument une chandelle sur la tombe qu’on a indiquée à chacun d’eux. Dans certains établissements, l’élève effectue une recherche sur son soldat et en expose les résultats. J’ai vu des photos de ces cimetières le soir où les chandelles sont allumées. C’est magnifique.
J’étais à Holten en 2019, en avance sur les célébrations du 75e anniversaire de la libération des Pays-Bas. Sur une pierre tombale, le nom de Francis Welburn a retenu mon attention. Fils de Winifred et Charles Welburn de Winnipegosis, au Manitoba (population: 945 habitants suivant le dernier recensement), Francis est mort le 20 avril 1945, huit jours avant Mussolini, dix avant Hitler et moins de quatre mois avant Hiroshima. Il avait 20 ans. L’inscription disait: «Dors en paix, cher enfant, dans les bras rassurants de Jésus, contre son cœur aimant.» Si ses parents ont préféré l’imaginer près de Jésus, il est mort en réalité dans les bras de son ami Digby Smith.
Digby a survécu aux 19 journées capitales qui ont mené à la victoire. Il s’est marié. À sa mort en 1982, à l’âge de 58 ans, sa femme a trouvé une note où il exprimait son désir d’être enterré aux côtés de Francis. Elle a dû batailler pour que sa volonté soit respectée – les règles autorisant les enterrements dans ces cimetières semblent assez strictes –, mais elle a obtenu gain de cause et les cendres de son mari, du moins quelque chose d’elles, reposent auprès de Francis.
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De nombreuses histoires touchantes
Dans le cimetière, ce ne sont pas les seules histoires qui courent sous les pelouses soigneusement entretenues au pied de la Croix du Sacrifice, le monument aux morts du Commonwealth. Des 1394 hommes et femmes enterrés à Holten, 200 ont été tués après le Jour de la victoire.
Des histoires de guerre comme celles-là, il en existe autant en France, au Royaume-Uni, en Belgique, en Allemagne et en Italie. Mais c’est aux Pays-Bas, sur la route des libérateurs, qu’elles semblent le mieux préservées et racontées avec le plus d’ardeur. Ici, la mémoire de la guerre est exceptionnellement vivante. Dans presque toutes les villes, tous les villages, on commémore le jour où les Alliés, principalement des Canadiens, ont marché sur la fameuse «route de la libération». À la même date, tous les ans, des notables locaux se réunissent autour de ce qui aurait pu s’apparenter à une routine marquant des évènements de plus en plus lointains.
Les discours sont pourtant vrais, les propos justes et saisissants. Ceux qui les prononcent sont attentifs à ces journées et à ces vies qui ont dû être sacrifiées, les évènements dont ils parlent ne sont pas qu’un vague souvenir, mais une réalité qu’on éprouve dans sa chair. Pas de «jamais plus» convenu ni d’adjectifs obligatoires pour décrire les actes de ces hommes et de ces femmes au combat.
Sabine Nölke, qui était alors ambassadrice du Canada aux Pays-Bas, a prononcé à Bergen-op-Zoom le genre de discours que l’on aimerait entendre des politiciens. Évoquant sans équivoque la résurgence actuelle de l’extrême droite, elle a posé la question: «Qu’en penseraient ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté? Ils ne comprendraient pas la technologie, mais ils mesureraient, je crois, le péril dans lequel nous nous trouvons.»
Les Pays-Bas ne sont pas un pays aux grandes dimensions – sa superficie est inférieure à celle de la Nouvelle-Écosse – et les combats qui se sont déroulés sur son sol ont été longs et acharnés. Il n’est pas un lieu, pas une pierre qui n’ait connu la guerre.
L’hôtel de Draak à Bergen-op-Zoom date du XIIIe siècle. Il s’est passé beaucoup de choses dans ses murs. C’est, par exemple, l’un des deux bâtiments qui ont survécu à l’incendie de 1397 qui a détruit la ville. Au cours de la guerre, il a hébergé de nombreux Allemands, alors même que son propriétaire, Arnold Oribans, membre de la résistance, cachait des juifs entre les étages, sous les pieds des officiers de la Wehrmacht.
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Un voyage au cœur de l’histoire
Mon voyage a commencé à Vlissingen, dans le sud-ouest du pays, et il s’est terminé à Groningue, à quelque 350 km au nord-ouest, là où la bataille finale s’est gagnée rue par rue, maison par maison. C’est l’itinéraire suggéré par la fondation LRE (pour Liberation Route Europe Foundation), une organisation internationale ayant des bureaux aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Elle a été créée «pour proposer et partager une compréhension multiperspective de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale».
Dans la région de Vlissingen, j’ai assisté à un office commémoratif pour les soldats du Black Watch of Canada et des Calgary Highlanders tombés durant la bataille de la chaussée de Walcheren qui a mené à une victoire décisive. À 95 ans, Jaap Rus, l’un des derniers survivants de la résistance néerlandaise, a déposé une couronne et discuté en néerlandais et en anglais avec quelques fidèles. (Ce serait son dernier office; Jaap Rus est mort trois mois plus tard.)
C’est à Groningue que se racontent les plus belles histoires sur la libération. Les touristes ratent souvent cette destination où se trouve pourtant l’un des plus importants musées des Pays-Bas (le Groninger Museum), le meilleur genièvre (le clin d’œil de la Hollande au gin), et qui, en 1945, a été le théâtre d’une des batailles les plus dures. Mon guide Joël Stoppels, âgé de 39 ans, a fait de la guerre – et de la manière dont elle s’est déroulée dans sa ville natale – l’essence de son travail.
Pour le 70e anniversaire de la libération de Groningue, Joël a organisé une reconstitution des évènements entourant la mort, à 22 ans, du premier soldat canadien. Il s’appelait Fred Butterworth, de l’unité Fort Garry Horse de Winnipeg, dont le char a été frappé par un lance-roquettes allemand avant de brûler. Dans toute l’Europe apparaissent des plaques semblables à celle apposée à un mur de la maison contre laquelle le char est venu terminer sa course quand le soldat Butterworth en a perdu le contrôle.
Depuis les fenêtres et les trottoirs, ils étaient 6000 à assister à la reconstitution. Parmi eux il y avait Stanley, le frère de Fred, qui était aussi à Groningue le jour de sa mort. La NPO, l’entreprise nationale de radio et télédiffusion, a couvert l’évènement en direct. Comme à l’époque, la guerre est encore partout.
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L’importance de se souvenir
Joël avance dans les rues, relève les cicatrices laissées par les combats et pointe du doigt la distillerie Hooghoudt. Il raconte alors cette histoire. À l’époque, les combats ayant pris fin, des soldats canadiens étaient entrés dans l’imposant bâtiment de pierres et s’étaient mis à boire (sans doute du vin de fruits, la production qui a permis à la distillerie de survivre durant la guerre). Or, lors des célébrations du 70e anniversaire, un groupe de vétérans faisait une visite de la même distillerie. À la fin, on leur avait présenté la note pour tout ce qu’ils avaient bu. Échanges de regards gênés. Mais soudain, les rires ont fusé, les mains se sont délicatement posées sur les épaules des vieux soldats, avec des remerciements. C’est la maison qui offrait.
Visiter ces lieux aujourd’hui est particulièrement émouvant. Ceux qui se souviennent encore sont nonagénaires, et ils sont nombreux à vouloir raconter leur histoire pour qu’elle ne soit pas oubliée après leur disparition. À force de discuter avec la population, d’assister à des évènements et de découvrir des commémorations en l’honneur des soldats canadiens, je suis de plus en plus persuadé qu’en plus d’être intéressant pour les Canadiens, ce voyage relève aussi d’un devoir national. Se souvenir, recevoir et accepter les remerciements d’une nation toujours reconnaissante envers nos aînés.
Certes, une visite aussi chargée de destruction, d’atrocités et de mort ne convient peut-être pas à tout le monde. Mais les Néerlandais sont différents de leurs voisins européens dont l’histoire est pourtant similaire: ils ont, entre autres, un excellent sens de l’humour qui sait à l’occasion être cruel. Cela leur permet de raconter les histoires de guerre qui les concernent avec une certaine légèreté.
J’ai surtout été frappé par le sens du devoir des Néerlandais. Combien de fois me suis-je incliné un 11 novembre devant des cénotaphes au Canada avec le sentiment que tout cela était loin de moi, passé? Debout sur cette terre basse chèrement conquise, je constate qu’il n’en est rien. Jaap Rus, pourtant chargé de tant de deuils le jour où j’ai pu lui serrer doucement la main, n’était que sourire. Sa poigne avait perdu de sa vigueur, mais sa confiance restait inébranlable.
© 2021, Bert Archer. Tiré de «The Liberation of the Netherlands: How the Dutch Still Honour Canadian Soldiers», Zoomer (11 novembre 2021), everythingzoomer.com
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Comment bien négocier? La perspective d’une possible négociation pour l’achat d’une nouvelle maison ou d’une lampe sur Nextdoor ou MarketPlace vous stresse? Vous pensez qu’un bon négociateur cache nécessairement un dissimulateur potentiel? Vous faites tout pour éviter une discussion ou un débat dans le cadre d’un accord? Abandonnez cette perspective improductive! La négociation est un art essentiel et un atout absolu, explique Lorna Kapusta, responsable des investisseuses et de l’engagement client chez Fidelity Investments.
«Le sentiment de complexité autour d’une négociation est tout à fait normal. Il est très partagé! Mais cela n’a rien de négatif. Il s’agit, au contraire, d’un moyen pour vous aider à obtenir ce qui importe pour vous et que vous croyez mériter.»
Au départ, négocier est un moyen pour régler un différend. Par exemple, lorsque vous n’arrivez pas à vous entendre sur le prix d’une voiture avec le concessionnaire automobile. «Il s’agit de résoudre un problème et de faire preuve de créativité, afin de prendre la meilleure décision», dit Angeli Gianchandani, stratège de marketing mondial et professeure en négociation de l’Université de New Haven.
Mais ce n’est pas parce que c’est simple que c’est gagné d’avance! Nos experts ont partagé leurs stratégies pour déterminer le moment et la meilleure façon de négocier. En définitive, vous serez incité à lutter pour ce qui vous est dû, à accroître votre intelligence financière par des astuces simples d’épargne, comme le moment clé pour une transaction, à savoir quels articles acheter d’occasion.
Pourquoi est-il si important de négocier?
Négocier peut être crucial, en particulier lors de certaines occasions comme un nouvel emploi, ou un démarrage d’activité parallèle. Selon une étude d’évaluation de carrière de 2022 de Fidelity, 83% des femmes qui ont négocié certains aspects de leur emploi ont obtenu un succès partiel, alors qu’à peine plus de la moitié de toutes les femmes comprennent comment négocier avec leur patron.
«Ces statistiques surprenantes démontrent l’importance de négocier pour les femmes, et d’avoir confiance en elles durant ces échanges. Car si elles osent se lancer, le succès est souvent à la clé, selon Mme Kapusta. De plus, ne pas négocier pourrait être préjudiciable à l’ensemble de votre historique salarial dans cette entreprise, car les augmentations se calculent souvent en pourcentage du salaire courant.»
Savoir comment négocier ne sert pas qu’à déterminer un salaire ou une augmentation. C’est un atout essentiel pour les hommes comme les femmes dans de nombreux aspects de leur vie, comme lors de l’achat d’une maison, ou d’une voiture, qui est une dépense plus modeste, ou même une petite acquisition sur Facebook Marketplace, précise Mme Gianchandani.
Et n’oubliez pas que les actions non rémunérées comme le bénévolat, les échanges de biens ou de services, ou même les tâches domestiques sont toutes sujettes à négociation. Il y aura négociation pour déterminer qui va sortir les poubelles, et les tâches qui reviennent aux enfants.
Voici d’ailleurs 10 bonnes occasions de négocier pour un meilleur prix.
Conseils pour négocier
«Croyez-le ou non, le monde entier est en constante négociation, que vous vous en rendiez compte ou pas, affirme Angeli Gianchandani. De la provenance du café du matin à l’achat d’un véhicule, les gens ne cessent de soupeser leurs choix pour le meilleur résultat.»
Des techniques précises de négociation peuvent contribuer à vous faire obtenir ce que vous désirez, qu’il s’agisse d’objets gratuits, d’une augmentation ou d’une nouvelle maison. Les neuf conseils présentés ci-dessous constituent un très bon point de départ.
1. Présenter les avantages pour l’autre partie
Dans l’absolu, négocier ne sert pas à profiter d’autrui ni à gagner, mais plutôt à trouver un compromis satisfaisant pour les deux parties. Montrez à l’autre la nature des avantages dont il profitera en faisant affaire avec vous, explique Mme Kapusta. Par exemple, expliquez à un employeur comment il bénéficiera de vos compétences.
2. Connaître vos atouts
Une attitude positive peut être bénéfique pour entamer les négociations, sans oublier que votre présence repose sur l’intérêt que vous suscitez, précise Mme Gianchandani. Faites une liste des attributs et avantages majeurs de votre bien ou de vos services. Ou s’il s’agit d’une négociation salariale, ayez sous la main la liste de vos expériences professionnelles et de vos compétentes de premier plan.
3. Garder vos paramètres financiers en tête
Ne révélez jamais vos limites durant la négociation, mais ayez en tête le montant maximal précis que vous êtes prêt à payer, le salaire minimum acceptable ou le prix de vente le plus bas, souligne Lorna Kapusta. Puis, conformez-vous à ces paramètres.
4. Se mettre à leur place
«Soyez objectif, et comparez leurs intérêts aux vôtres, précise Mme Gianchandani. Cela accentuera la confiance et le côté positif de la relation.» Et cela aidera à mieux cerner les domaines porteurs pour votre produit, vos services et vous-même.
5. Ne pas offrir une fourchette de salaire
Commencez les négociations par une offre raisonnable, plutôt que par une fourchette de salaire. Face à un vaste éventail salarial, l’employeur potentiel pourrait choisir le plus bas.
6. Attention aux tactiques de manipulation
Certains négociateurs pourraient vouloir vous tromper par des tactiques de manipulation à l’encontre de vos intérêts, explique Angeli Gianchandani. Cela peut être un sentiment d’urgence, de besoin de réponse immédiate, d’appel à vos sentiments, d’histoires captivantes, mais non pertinentes ou de mensonges sur d’autres offres.
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7. Dominer vos émotions
Évitez de manifester vos émotions par des cris, des jurons, de la colère, de la peur ou de l’intimidation, précise Mme Kapusta. Vous irez beaucoup plus loin en participant aux négociations, et en faisant preuve de convivialité et d’optimisme. Vous pouvez toujours camper sur vos positions tout en restant sociable.
Il faut se rappeler qu’il s’agit d’affaires. Et même s’ils essaient de personnaliser la négociation, vous pouvez toujours vous dissocier de cette approche.
8. Dépasser le côté matériel
Il est fort probable que vous privilégiez l’argent. Que cela résulte de l’inflation croissante, du mouvement FIRE (Financial Independence, Retire Early) ou autre, il est entendu que nous cherchons tous à augmenter nos épargnes ces jours-ci.
Même dans des situations essentiellement financières, comme l’achat d’une maison ou l’obtention d’un nouvel emploi, il est bon d’avoir des arguments non monétaires pour la négociation, explique Lorna Kapusta. Par exemple, un propriétaire pourrait refuser de baisser son prix, mais être disposé à inclure les électroménagers et le tapis neuf. De même, un ensemble d’avantages sociaux intéressants est souvent plus précieux qu’une simple augmentation de salaire, en particulier s’ils couvrent les frais médicaux.
9. Poser beaucoup de questions
Impossible de négocier pour des choses dont on ne sait rien, et il faut dresser une liste de questions pour l’autre partie, selon Mme Gianchandani. C’est une étape importante pour la négociation d’un salaire, du prix d’un bien ou même des factures de la maison.
Comment se préparer à négocier
«Négocier ne garantit rien; la clé se trouve dans la préparation, la planification et la probabilité des résultats, souligne Mme Gianchandani. Si l’enjeu de la négociation est important, évitez totalement l’improvisation!» Visez plutôt le succès en suivant les étapes préparatoires de négociation suivantes.
1. Faire un travail de recherche
Comparez les prix, consultez les calculateurs de salaire ou obtenez les moyennes de l’industrie de vos pairs, et renseignez-vous au sujet du marché immobilier. Plus vous en saurez et plus vous serez en confiance pendant la négociation et votre position sera solide, précise Angeli Gianchandani.
Supposons que vous êtes depuis des mois à la recherche d’une lampe antique et tombez pile sur l’objet sur Facebook Marketplace. Avant de faire une offre au vendeur, consultez les antiquaires locaux ou en ligne pour avoir une idée des prix courants.
2. Définir votre objectif final
Vous seriez étonné du nombre de gens qui commencent à négocier sans idée précise de ce qu’ils veulent! Avant de vous lancer, établissez votre objectif final avec précision. Si vous avez un entretien d’embauche, voulez-vous un plus gros salaire? D’autres avantages sociaux? Même si vous n’obtenez pas tout, il est important de définir votre objectif final.
3. Vous entraîner à fond avant le grand jour
«Négocier est un talent, et les talents peuvent s’apprendre et se perfectionner», explique Mme Kapusta. Prenez le temps de répéter votre rôle dans divers scénarios avant de faire face au défi réel.
4. Préparer un plan B (et C)
Il est toujours possible de ne rien obtenir de ce que vous avez demandé, et donc préparez-vous à ce que l’autre partie mette fin à la négociation. Allez-vous laisser tomber la vente? Chercher un nouvel emploi? Vous devriez savoir ce que vous êtes prêt à faire ou à céder avant de vous engager dans la négociation.
5. Soyez patient
Tout le monde veut savoir comment vite s’enrichir, mais les meilleures négociations sont celles durant lesquelles vous ne sentez aucune pression, et avez tout le temps qu’il faut pour prendre une décision éclairée.
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Concept unique, c’est le premier site en Amérique du Nord qui permet l’inhumation de cendres incorporée à une servitude de protection de l’environnement. La Forêt de la Seconde Vie, c’est un site magnifique d’une superficie de 2 500 000 p2 où l’on peut passer du bon temps, pour apprivoiser les lieux avec les êtres chers ou pour se recueillir.
Un cimetière nouveau genre
Ritchie Deraiche et Guillaume Marcoux, des développeurs immobiliers «consciencieux», ont fait l’acquisition du terrain en décembre 2019. C’est en discutant avec les voisins et leur entourage que l’idée de préserver ce grand espace – un ancien terrain de golf – dans sa beauté naturelle a fait son chemin. «L’endroit est magnifique, donc de fil en aiguille, en échangeant des idées, on est arrivés à l’idée d’un cimetière où l’on planterait des arbres, pour chaque personne inhumée» explique Ritchie Deraiche. Constatant que l’industrie funéraire n’avait jamais vraiment évoluée, ils ont vu ce magnifique terrain comme une belle opportunité.
Ce cimetière nouveau genre est assez unique et très écologique, puisque le site est protégé par une servitude de protection et de conservation forestière. Et cela, à perpétuité. Et c’est le seul (ou l’un des seuls) cimetière en Amérique du Nord, à être greffé de cette intention. Plus qu’une intention, c’est un engagement. Cela veut dire que l’immense terrain restera toujours une forêt.
Plusieurs options possibles
Plusieurs services d’enracinement sont proposés à la Forêt de la Seconde Vie. La concession dite partagée est le produit de base qui permet un accès à réalité augmentée disponible via l’application (dont le concept est expliqué plus bas). Il y a également l’option des arbres commémoratifs exclusif à une personne, et finalement l’arbre familial, qui implique que les personnes enracinées dans cette partie du terrain (jusqu’à huit défunts) seront toutes issues d’une même famille, comparativement au premier service où l’on ne peut pas choisir qui s’installera dans le périmètre du terrain acquis. Les prix varient de 500 à 2500$, selon l’expérience souhaitée et le désir des familles.
Pour l’«enracinement» – mot utilisé par les co-fondateurs à la place d’«enterrement» –, deux options sont possibles. On peut mettre les cendres directement en terre, dans un espace préalablement creusé par l’équipe de Forêt de la Seconde vie, ou dans une urne écologique et biodégradable: «On a trouvé une entrepreneure dans le coin de Terrebonne qui fait des urnes artisanales en carton recyclé – elle va en forêt récupérer les écorces de bouleau mort pour former ses urnes qui sont écologiques, non seulement parce que ce sont des produits traçables, mais également de proximité, locaux, et conçus par un artisan local. C’est dans nos valeurs de diminuer le plus possible l’empreinte écologique» précise Guillaume Marcoux. Et l’avenir du site est encourageant: «On sait qu’à échéance, on devrait avoir planté 7000 arbres. En fait, on a créé cinq zones avec cinq essences d’arbres différentes pour chacune d’entre elles. Ça donne une idée au niveau des possibilités d’enracinement.»
Pour les générations futures
L’idée de partager de son vivant des souvenirs pour les générations futures, un peu comme un journal qui traversera les générations et les époques, est possible grâce à l’application disponible sur Apple Store et Google Play. Celle-ci agira comme une banque de souvenirs et permettra de transmettre ses réflexions et les moments marquants de sa vie à ceux et celles qui succéderont. Et grâce au GPS, il ne faudra plus chercher l’emplacement de l’être cher, comme on le fait traditionnellement, mais simplement suivre les indications pour retrouver l’endroit. Une excellente idée, puisque la forêt se transformera avec le temps. «Le but de cette technologie-là, c’est aussi la création d’un héritage, qui se transmet de génération en génération. Les messages que vous voulez offrir aux générations futures, par exemple la fameuse recette de biscuits aux fraises de grand-mère», précise Guillaume Marcoux.
Selon les statistiques au Québec, en 2043, le nombre de décès devrait dépasser celui des naissances. C’est toute une contribution, une réussite ou un mouvement collectif écologique. Si les gens adoptent davantage la Forêt de la Seconde Vie, on va effectivement réussir à préserver des millions de pieds carrés. Au Québec, mais aussi ailleurs où l’on pourrait établir des Forêts de la seconde vie un peu partout. «On le voit déjà, la nature reprend de plus en plus son droit sur le terrain de la Forêt de la Seconde Vie. On voit plein d’animaux, des insectes, des oiseaux. Et on a l’impression que ce n’est qu’un début. Parce que ça va se bonifier au fur et à mesure que les projets vont se créer. Déjà là, il y a des renards, il y a des dindons, des outardes et plusieurs espèces de petits oiseaux. On a créé des milieux qu’on ne touche plus, qui sont remis à l’état naturel, alors la nature reprend sa place» précise avec enthousiasme Guillaume Marcoux.
La vision des co-fondateurs c’est d’avoir des sites semblables partout à travers le Québec. La Forêt de la Seconde Vie n’est pas une entreprise de services funéraires, mais collabore plutôt avec des partenaires du milieu. «Le but de nos partenariats c’est justement d’être une prolongation de leur offre de services. Nos partenaires nous présentent parmi les services funéraires et la Forêt de la Seconde Vie est l’option de destination finale pour donner suite à la crémation, qu’ils peuvent conseiller aux familles» précise Ritchie Deraiche.
Pour plus d’information, visitez le site web: www.foretdelasecondevie.com
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Le parrain de l’événement est Stefano Faita. Cette grande activité traditionnelle du temps des fêtes réunit chaque année près d’une cinquantaine de personnes, incluant plusieurs élus, bénévoles et personnalités publiques, tous unis à la cause. Ils viennent mettre la main à la pâte dans la fabrication des boites de denrées qui seront distribués durant le mois de décembre aux personnes et aux familles qui fréquentent les organismes accrédités de Moisson Montréal.
Face à la demande grandissante, Moisson Montréal a pris la décision audacieuse de distribuer 30 000 boîtes cette année au lieu de 20 000.
Pour donner à Moisson Montréal: www.moissonmontreal.org
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Gériatre, chercheur, professeur associé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, ancien ministre de la Santé et responsable des aînés dans le gouvernement de Pauline Marois (2012-2014), Réjean Hébert parle d’autorité lorsqu’il est question des impacts du vieillissement.
C’est aussi un homme d’action qui aurait voulu en faire plus en 2020 alors que le Québec pleurait les victimes de la COVID-19 foudroyées par la mort, particulièrement les personnes âgées. À son grand étonnement, l’appel de l’État québécois à mettre l’épaule à la roue n’est jamais venu, mais pas question de se croiser les bras. Déjà un habitué des tribunes d’opinions dans les médias, Réjean Hébert fut prolifique au cours de cette période. Dans Soigner les vieux. Chroniques d’un médecin engagé (Les éditions La Presse), il rassemble des textes qui non seulement analysent les enjeux de la crise sanitaire, insistent sur l’importance des soins à domicile pour maintenir les gens dans leur milieu de vie, mais décortiquent aussi la complexité du système de santé.
Comment expliquez-vous qu’au début de la pandémie, alors que les décès tragiques s’accumulaient dans les CHSLD, le gouvernement Legault n’ait pas fait appel à vous?
J’ai encore du mal à comprendre cette mise à l’écart. J’ai su que mon nom a souvent été invoqué comme expert, mais il y avait des réticences importantes. On me connaît pour ma franchise, à la fois verbale et non verbale! Quand j’étais ministre, ma directrice de cabinet me disait toujours: «Tu n’as pas besoin d’ouvrir la bouche, on sait à quoi tu penses!» Ou est-ce justement parce que les gens savent ce que je pense et ne sentaient pas le besoin de me le demander? Pour quelqu’un comme moi qui a passé toute sa carrière à améliorer la qualité des services aux personnes âgées, c’est dur de constater que nous avons été les tristes champions internationaux en termes de décès dans les établissements d’hébergement.
Faut-il repenser complètement les soins aux personnes âgées?
Cette situation tragique a mis en lumière le rapport de la société québécoise face au vieillissement. Comme si cette réalité n’était finalement pas si importante.
Je crois qu’il y a au Québec une forme de déni par rapport au vieillissement; nous sommes pourtant une société qui vieillit plus vite que les autres provinces canadiennes et les États-Unis. Notre image des personnes âgées est très stéréotypée, jugées vulnérables. Elles ne sont pas vulnérables, du moins pas toutes.
Même chose en ce qui concerne la pauvreté. Je suis allé chercher ma carte de transport gratuit à Montréal pour les 65 ans et plus, mais j’ai un malaise: beaucoup de personnes âgées ne sont pas pauvres, surtout les baby-boomers dont le patrimoine est beaucoup plus important que celui des générations précédentes. Et nous ne faisons pas d’efforts pour que les personnes âgées soient bien intégrées à la société québécoise. Je suis allé au Japon, je vais régulièrement en France: on les voit partout. Promenez-vous à Montréal, elles ne sont pas là, mais en autarcie dans leur résidence pour ainés (RPA).
Vous avez d’ailleurs souvent répété, chiffres à l’appui, que les Québécois favorisent nettement l’hébergement en RPA: 5,2 % de la population aînée y habite contre 2,9% dans le reste du Canada. Comment expliquez-vous ce phénomène?
Les baby-boomers ont voulu que leurs parents soient en sécurité, reçoivent des services et des soins, ce qui leur enlevait cette responsabilité de leurs épaules. Disons-le: c’est une forme d’âgisme bienveillant. Or, je revendique le droit au risque chez les personnes âgées. Le droit à l’autonomie, c’est aussi le droit de prendre des décisions qui semblent insensées d’un point de vue extérieur. Nos enfants aussi ont pris des décisions avec lesquelles nous n’étions pas d’accord, et nous les avons laissés faire! Le risque zéro n’existe pas, sauf au cimetière; il fait partie de la vie, et il faut apprendre à le gérer, le mesurer, pas l’abolir à tout prix.
Monique Jérôme-Forget, ancienne ministre dans le gouvernement de Jean Charest, parlait du «syndrome de la pépine»: cette obsession de la construction à tout prix chez les politiciens. Croyez-vous que le gouvernement de François Legault cède au même travers avec le projet de Maisons des aînés?
C’est beaucoup plus rentable politiquement d’annoncer un bâtiment, parce la même annonce est répétée quatre fois: au moment où le projet est inscrit au budget, lors de l’appel d’offres, quand la pépine arrive sur le terrain, et lors de l’inauguration. Ce qui frappe l’imaginaire des Québécois avec les Maisons des aînés, c’est cette impression que l’État fait quelque chose pour que les vieux soient bien. Annoncer un investissement de quelques millions de dollars en soins à domicile? Le bénéfice politique ne dure que quelques heures. Je pense toutefois que les gouvernements commencent à se rendre compte que ces Maisons sont intenables sur le plan financier.
On dit parfois: cordonnier mal chaussé. Est-ce que le gériatre a peur de vieillir?
Non, parce que je possède les ressources nécessaires pour faire face à différents problèmes liés au vieillissement, et je suis bien entouré. Mais comme tous les baby-boomers, j’ai une pudeur à faire appel aux membres de ma famille, dont mes enfants, pour qu’ils deviennent des proches aidants. Je vais essayer de trouver des services pour pallier ma perte d’autonomie. Pour le moment, ma retraite commence… et j’en veux une vraie! C’est pourquoi je me dégage de plus en plus de mes responsabilités de chercheur. J’ai le goût de faire autre chose, mais si le gouvernement, peu importe lequel, avait besoin de moi, je répondrai «présent».
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Une vidéo pour marquer l’imaginaire
Pour souligner ce moment clé dans les efforts de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein, la FCSQ dévoile une vidéo bouleversante, au cœur de ses préoccupations et de sa mission envers les personnes touchées par le cancer du sein. Par le biais de cette vidéo qui agit comme un cri du cœur, la FCSQ veut illustrer l’authenticité des parcours vécus par les femmes qui font face à cette épreuve. La vidéo sera diffusée dans certaines salles de cinéma du Québec et en ligne.
Des programmes au cœur du changement
Au-delà des investissements en innovation et en recherche de pointe, la FCSQ offre une variété de programmes pour les personnes touchées de près ou de loin par le cancer du sein:
- Une écoute continue: La FCSQ offre une ligne d’écoute où les personnes peuvent poser leurs questions et être guidées vers les ressources appropriées.
- Un accompagnement de proximité: Face aux tempêtes d’émotions qu’engendre le cancer du sein, les experts de la FCSQ, notamment une travailleuse sociale, offrent des rencontres individuelles et familiales en personne, par téléphone ou en vidéoconférence.
- Un soutien financier: La FCSQ tend la main aux personnes plus vulnérables par le biais d’un programme d’aide financière qui couvre les dépenses critiques, de l’hébergement aux pertes de revenus liées à l’arrêt de travail.
- La Clinique virtuelle: Une clinique disponible en tout temps qui rend accessibles les soins de première ligne grâce à des consultations virtuelles avec des professionnels de la santé.
- Ma Santé Active + Nutrition: En plus de promouvoir l’activité physique axée sur le bien-être, le programme Ma Santé Active offre des ressources pour aider les personnes touchées à adapter leur alimentation tout au long de leur parcours de traitement.
«En 2023, alors que l’accès aux soins est plus inégal que jamais au Québec, la FCSQ est fière de pouvoir offrir des services gratuits qui font la différence auprès de nos concitoyens», souligne Cédric Baudinet, directeur, investissement et promotion de la santé, à la Fondation cancer du sein du Québec.
Pour en savoir plus ou pour vous impliquer pour la cause, vous pouvez visiter www.rubanrose.org. Pour visionner la vidéo, c’est juste ici.
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