Port-au-Prince, juin 2010
La porte en plastique grince sur des pivots bricolés avec du papier et du ruban gommé. À l’intérieur, un plancher également en plastique, trois murs de parpaing qui suintent, deux tables d’opération et une station d’anesthésie. Deux interventions peuvent se faire en même temps, l’une avec ventilation mécanique, l’autre par anesthésie spinale. Il y a deux lecteurs de saturation en oxygène et une série de grosses bonbonnes d’oxygène. Les tables d’opération sont vieilles et ont l’air froides. Au moment même où je me dis que la pièce est bien éclairée, la lumière vacille et baisse.
Je fais une visite guidée de l’hôpital de traumatologie où je vais travailler durant toute la semaine. J’y suis comme bénévole dans le cadre de la campagne d’aide lancée après le séisme qui a dévasté Haïti en janvier. Sont venus avec moi de St. John’s, à Terre-Neuve, ma femme Allison (une urgentiste pédiatrique) et le Dr Will Moores, un collègue résident en chirurgie orthopédique.
Un climatiseur vrombit poussivement quelque part. Un appareil d’anesthésie émet des bips. Deux infirmières haïtiennes attendent debout, muettes. Je ne vois que leurs yeux résignés. Des regards à mille lieues d’ici.
On se croirait en prison
L’anesthésiste de notre équipe rumine devant la machine, le chirurgien général scrute les bacs d’instruments, nos infirmières examinent la pièce.
Avec Will, je commence à explorer le côté qui devrait nous être réservé, cherchant ce dont nous pourrions avoir besoin. Nous quittons le bloc opératoire, traversons un couloir et entrons dans ce qui était la salle d’accouchement. On se croirait en prison: quatre murs de béton, une petite fenêtre, une petite porte.
Pas de climatisation, et il fait sombre. Il y a de la place pour un petit lit, guère plus. Ça pourrait servir, mais seulement pour des interventions mineures, suturer une plaie, par exemple. Je quitte le bâtiment. L’odeur du formaldéhyde me pique le nez.
Le soleil plombe à travers la couronne de feuillage qui ombrage la zone d’attente, à l’extérieur du bloc opératoire. Il est environ 10h du matin, et la chaleur augmente chaque seconde. Nous poursuivons la visite des installations.
Nous traversons rapidement les tentes converties en salles communes, aussi attentifs que des internes. Elles sont bondées. Les lits rangés le long d’un mur ou deux ne laissent que d’étroits passages aux médecins, personnel infirmier et familles.
À une extrémité de la deuxième tente, une jeune femme est assise à côté d’un bureau. Elle paraît décharnée, fatiguée, éteinte. De loin, elle a l’air dans la cinquantaine avancée; en m’approchant, je me rends compte qu’elle ne peut pas avoir plus de 25 ans. Elle est assise près d’un lit nu couvert d’une housse de plastique vert. Elle s’appuie contre le lit, et sa robe de nuit blanche dévoile un corps squelettique. Elle n’a pas les grands yeux muets que j’ai vus chez d’autres, mais un regard creux, jaune. Elle paraît terriblement seule. Un calme étrange a remplacé l’agitation de l’autre tente.
Plus tard, après avoir vu les autres patients à l’avant de la tente, nous ressortons, et l’équipe médicale locale nous apprend que cette jeune femme souffre du sida et probablement de la tuberculose. Son sort fait horreur – la maladie, la solitude. Quel espoir peut-elle avoir? Ses yeux creux sont gravés pour toujours dans ma mémoire.
Dès la fin de la tournée, le groupe se disperse. L’équipe chirurgicale se regroupe dans les couloirs du bloc opératoire. Il y a de la nervosité dans l’air; la tension est palpable. Nous venons de faire connaissance avec les membres de l’équipe locale, et c’est à peine si je me rappelle leur nom. Nous voilà au pied du mur. Assis, Will et moi attendons pendant que le patient suivant est préparé dans la salle d’évaluation préopératoire. Mes jambes tressautent. Nous étudions les radios de la hanche fracturée et prenons des photos.
Tous un peu anxieux, nous attendons que s’amorce la série d’étapes qui précèdent chaque opération. On présente à Allison celui qui sera son interprète pour la semaine. Wicharly Charles est un jeune homme petit et mince. Il a un large sourire et une vitalité contagieuse. Durant la semaine, Allison et lui deviendront de grands amis en parlant des membres de leurs familles et de leurs vies quotidiennes. S’inquiéter de l’avenir de ses enfants est une réaction universelle dans les circonstances. Wicharly finira par nous confier qu’il est peintre et offrira un tableau à Allison à la fin de la semaine. Il orne toujours notre cuisine à Terre-Neuve.
Connaissez-vous le Book Humanitaire, cet organisme québécois d’entraide réconfortant?
Première opération
Nous enfilons pantoufles et chemises d’examen bleues. Le patient est allongé sur une civière vétuste et poussé dans la salle d’opération. Le climatiseur ne fournit toujours pas, mais la pièce est quand même plus fraîche que les autres. Une intervention est déjà en cours: le chirurgien général réduit une hernie étranglée sur la table équipée d’un appareil d’anesthésie. Le remplacement partiel de la hanche se fera donc sous anesthésie spinale. Une première pour moi. On dirait une scène de la série M*A*S*H dans laquelle le chirurgien qui opère à une table discute avec un autre à côté pendant que les infirmières se partagent entre les deux patients.
Les roues de la civière s’arrêtent dans un grincement, le patient est transféré sur la table d’opération et couché sur le côté. Il grimace pendant la manœuvre, mais demeure stoïque. Nous l’attachons solidement à la table pour qu’il ne puisse pas bouger ni tomber, et les infirmières le préparent pendant que Will et moi sortons pour en faire autant.
Après avoir enfilé masques et lunettes, nous nous lavons méthodiquement, sans dire un mot, et je repasse en esprit tout ce qui peut mal tourner.
Soudain, le calme revient, chassant le doute. L’un des avantages de l’expérience en chirurgie est que, malgré la nervosité qui me tord les boyaux, mes mains ne tremblent pas. Le bistouri tranche la chair avec assurance et fermeté.
L’opération n’a pas été particulièrement difficile mais, une fois qu’elle est terminée, j’éprouve encore un peu de nervosité comme si c’était la première fois que j’entrais dans une salle d’opération. Nous devions remplacer une hanche dans des conditions que je n’aurais jamais cru possibles. Je n’arrête pas de me répéter: je peux le faire, je peux le faire. La chaleur me rappelle l’endroit où je me trouve: impossible de ne pas transpirer. Ma tenue est trempée, comme si je m’étais douché avec.
À l’extérieur de la salle, la file des patients déborde de la cour. Allison et le reste de l’équipe travaillent fiévreusement à en faire passer le plus possible. Un sous-groupe de patients souffrant d’une fracture attend que nous dressions un ordre d’intervention.
Nous révisons les cas et tentons de déterminer les préséances. N’ayant pas de boîte à lumière, nous devons lire les radiographies à même le soleil. Will et moi savons que chaque os brisé, fêlé ou éclaté que nous découvrons sera pour nous. Le gâchis est effroyable. Ces malheureux souffrent beaucoup et depuis longtemps sans rien pour soulager la douleur, pas même une aspirine. Nous dressons la liste avec les infirmières et fixons l’ordre des interventions de la semaine.
Le patient suivant est un homme qui s’est cassé une jambe lors du séisme. Il marche de peine et de misère depuis cinq mois. Nous pensons pouvoir l’aider, sauver sa jambe avec une intervention de routine.
Les problèmes s’enchaînent
Le garrot vient à peine d’être appliqué que c’est le drame: plus d’électricité. Le personnel infirmier local se rue hors de la salle, renversant des trucs dans le noir, remplissant la pièce et l’entrée de hurlements. Il y a pis: une hémorragie artérielle. Privés d’aide et de lumière, nous ne maîtrisons plus rien. La pièce paraît 10 fois plus chaude. Je sens monter la panique. Du sang coule dans l’obscurité. La concentration revient avant la lumière. La mémoire corporelle entre en action. Respirer profondément. Tenir jusqu’à ce que la lumière revienne et que l’opération soit terminée.
Je ne décroche que quand le chef de notre équipe nous annonce que nous devrons quitter les lieux dans 10 minutes. Il y a urgence: nous sommes tous conscients que le soleil se couche et que l’obscurité présente des risques – de vol et d’enlèvement, entre autres.
Nous zigzaguons dans les rues de Port-au-Prince jusqu’à notre résidence. Je m’endors en route, mais je me réveille quand le convoi s’arrête. Avec nos gardes du corps armés, nous entrons dans un bâtiment étroitement surveillé qui fait penser à une forteresse plus qu’à une maison. Nous allons nous asseoir, tous épuisés. Ce soir, nous dormirons dans un lit, bercés par le ronronnement d’une génératrice, sous une moustiquaire puante.
J’applique du chasse-moustiques, j’attrape une pointe de pizza et une bière fraîche; quelques minutes plus tard, je somnole à nouveau. Les lumières sont pourtant allumées et les autres, bien réveillés.
Avant de sombrer, je revois certains des visages de la journée. Je me demande où la jeune sidéenne désespérée passe la nuit. À quoi ressemblait sa vie avant? Où trouve-t-elle un peu de joie, si elle en trouve encore?
Je pense aux visages des gens dans la file à l’extérieur de la salle d’opération – la douleur qu’ils endurent, les sourires qu’ils arrivent à trouver malgré tout. Je n’ai jamais vu autant d’espoir dans les yeux de mes patients qu’ici en Haïti.
La journée suivante commence sur une bonne note. On dirait qu’un peu d’ordre est en train de naître du désordre. Nous nous levons, nous douchons, descendons à l’hôpital. Nous mettons environ 45 minutes en raison d’interminables bouchons et décidons de partir plus tôt le lendemain pour échapper à cet enfer. En franchissant les grilles de l’hôpital, nous remarquons le funérarium à l’arrière-plan. Nous prenons moins de temps à nous préparer et nous mettons à l’œuvre pendant que les membres de l’équipe se hâtent de prendre leur poste. Will et moi voyons d’abord les patients que nous avons opérés la veille. Nous n’avons pas encore appris à passer rapidement d’un patient à l’autre dans les tentes; notre lenteur allonge indûment la tournée. Onze heures approchent, et nous n’avons encore fait aucune opération.
Abordé avec un peu d’humour, voici comment survivre à pratiquement n’importe quoi!
La vie au temps du désastre
La première est un autre remplacement de hanche. On nous explique que la fracture date du séisme et que le patient est dans une tente-hôpital depuis. Il est couché, une broche dans le tibia attachée à une corde bien usée dont l’autre bout retient un seau rempli de pierres qui pend hors du lit. C’est une forme primitive de traction. Le dispositif m’apparaît comme une pièce de musée. La traction était employée jadis pour immobiliser les os brisés afin qu’ils puissent se ressouder. On utilisait une série de poulies, et il ne fallait pas laisser l’installation en place longtemps – le patient pouvait mourir d’un caillot ou d’une infection. Mais cet homme gît sur le dos depuis des mois, la jambe maintenue en traction par un seau. Encore un peu, et il en mourra.
Sa petite-fille lui tient compagnie. Elle ne doit pas avoir plus de 11 ans avec sa robe sale et ses nattes, mais son visage sérieux paraît bien plus vieux. Elle n’a jamais quitté le chevet de son grand-père. Will explique l’opération au patient et à l’enfant par l’entremise d’un interprète. Quand il a fini, la fillette hoche la tête, une conversation en créole s’ensuit, et ils donnent leur accord. Elle marche à côté de la civière qui amène son grand-père à la salle d’opération et attend que tout soit terminé dans la cour.
Tout se déroule bien. C’est une intervention de routine, et j’ai confiance qu’elle réussira. Will et moi raccompagnons le patient à la salle de réveil improvisée. Nous attendrons que son état se stabilise avant de lui faire traverser la partie effondrée de l’hôpital et de prendre les radiographies postopératoires.
La chirurgie a duré quelques heures, mais quand je sors du bâtiment, la fillette est toujours assise là. Il n’y a pas d’interprète aux alentours. En me voyant, elle se lève d’un bond. Je ralentis, je souris. Elle sourit et, pour la première fois, elle fait son âge. Je lève les pouces, et elle se rassoit toujours souriante.
Moi, je vois mes propres filles assises là, attendant des nouvelles d’un chirurgien. Je deviens nerveux, en proie à des émotions qui me troublent, si bien que je me détourne pour attendre Will.
Nous faisons traverser au patient la surface inégale de la cour. Pendant le trajet, des membres de l’équipe nous demandent de jeter un coup d’œil à des radiographies et nous parlent de patients qui doivent être examinés.
Nous devons faire très attention pour ne pas renverser la civière en franchissant le portail de fortune qui mène à l’une des zones les plus abîmées de l’hôpital ainsi qu’en traversant une pièce où un gros débris s’est effondré directement sur un lit, mais dont les murs sont toujours vert vif.
De l’autre côté de la pièce, il y a une autre cour. Au milieu des déchets et des gravats se dresse un bâtiment en assez bon état. C’est la salle de radiographie. Devant les portes, en plein soleil, on a suspendu des pellicules radiographiques pour les sécher.
Les portes tardent à s’ouvrir parce que le personnel à l’intérieur écoute un match de foot à la radio. Enfin, notre patient est pris en charge, et les portes se referment. Au coin du bâtiment, une salle effondrée ne conserve qu’un mur avec des fenêtres. En regardant à travers une vitre brisée, je découvre que c’est, ou plutôt que c’était, une cafétéria.
La troublante image de la vie au temps du désastre est dissipée par le sourire de la fillette quand nous ramenons son grand-père à son lit. Ce sourire, l’espoir dans ses yeux, son dévouement pour son grand-père – elle sourit malgré tout ce qui l’entoure.
Ce cas-là me remonte le moral et me soutiendra tout le long de ce premier voyage d’une semaine.
Extrait de Hope in the Balance. ©2020, Andrew Furey. Publication de Doubleday Canada, une division de Penguin Random House Canada Limited. Reproduction autorisée par l’éditeur. Tous droits réservés.
Peut-on soulager l’asthme avec des remèdes maison?
L’asthme est une maladie qui touche près de 3,8 millions de Canadiens. Son intensité peut varier d’incommodante à totalement invalidante, mais elle est rarement fatale.
Même modéré, l’asthme peut affecter votre existence en limitant votre capacité au travail, à vous occuper de votre famille ou à profiter de vos loisirs. Il est logique de chercher tous les moyens possibles pour soigner l’asthme, incluant les remèdes maison.
L’asthme ne peut pas se guérir et les remèdes maison consistent, dans les faits, à modifier le mode de vie pour prévenir les crises et gérer les symptômes au moment où une poussée se déclenche, explique le Dr Anthony Gerber, pneumologue et professeur de pneumologie, soins intensifs et médecine du sommeil au National Jewish Health à Denver, au Colorado.
Mais avant de faire un quelconque changement, consultez votre médecin au sujet de votre médication. L’asthme est le plus souvent traité par une combinaison de médicaments et un changement de mode de vie, aucun n’étant complètement efficace seul, précise-t-il.
Les médicaments, qui comprennent des corticostéroïdes par voie orale et par inhalation, jouent un rôle important et même vital dans le traitement de l’asthme. Aucun substitut maison ne peut les remplacer, et il faut suivre strictement la posologie recommandée par le médecin.
Le but est de contrôler votre asthme au quotidien, souligne le Dr Gerber, et il est important de toujours avoir un inhalateur de poche avec vous, en cas de crise grave.
Vous serez surpris par ces 5 faits étonnants à connaître sur l’asthme.
Quand avoir recours au médecin
Une crise d’asthme se caractérise par de l’essoufflement. Les autres signes sont la toux persistante, la respiration sifflante ou bruyante, la douleur ou l’oppression thoracique, la dyspnée inspiratoire, l’hyperventilation, la transpiration et les étourdissements.
Cependant, une crise d’asthme n’a pas le même effet sur tous au moment où elle se déclenche. Il vous faut apprendre à la reconnaître. Si vous êtes capable d’en identifier rapidement les signes, le traitement sera plus facile.
La plupart des crises d’asthme se soignent avec un inhalateur de secours et du repos, mais si vos symptômes persistent ou s’aggravent, il faut vous rendre à l’urgence. Celle-ci s’impose en cas de difficulté respiratoire, de serrement de la gorge, d’étourdissements ou de faiblesse, de difficulté à parler ou d’utilisation des muscles pectoraux pour «forcer» la respiration.
Comment vivre avec l’asthme
En plus des traitements médicaux, on peut améliorer le contrôle de l’asthme en posant certains gestes. Établissez d’abord un plan, puis aménagez votre environnement, tenez compte des déclencheurs et traitez les symptômes physiques.
«L’asthme est dans la majorité des cas une prédisposition génétique à l’allergie et une réaction à des allergènes à l’intérieur de la maison et à l’extérieur», explique la Dre Purvi Parikh, allergologue d’Allergy & Asthma Network. Si vous avez aussi des allergies, il vous faudra soigner en même temps celles-ci et votre asthme.
«La première étape pour contrôler votre asthme à la maison est de consulter un allergologue pour identifier ses déclencheurs et développer une stratégie afin de les éviter», dit-elle. Suivez ces astuces de médecins pour vous protéger des allergies dans la maison.
Voici les conseils de nos experts, en commençant par l’adaptation de votre environnement et la gestion de vos déclencheurs.
Comment améliorer votre environnement
Vous ne pouvez pas tout contrôler, mais vous pouvez rendre votre domicile et votre bureau plus sécuritaires pour diminuer sérieusement vos crises d’asthme.
Minimiser l’exposition à la pollution
Restez chez vous les jours de pics de pollution et limitez votre entraînement à l’extérieur. Gardez les fenêtres fermées, surtout quand vous dormez.
Voici comment la pollution de l’air joue un rôle crucial sur l’asthme.
Porter un masque
Il y a de nombreux avantages à porter un masque, en plus de se prémunir contre la Covid-19. Tous ces masques médicaux N95 accumulés pendant la pandémie protègent contre les particules qui peuvent déclencher les symptômes de l’asthme.
Il faut en porter à l’extérieur lorsque la qualité de l’air est altérée par la pollution, les allergènes ou la fumée d’incendie. Remarque: les masques chirurgicaux et ceux faits à la maison sont utiles, mais ne sont jamais aussi efficaces que les N95 ou leurs équivalents.
Employer des housses anti-acariens
Si vous êtes allergique aux acariens, ces petits insectes qui se nourrissent des cellules mortes de la peau, de la transpiration et autres résidus qui composent la poussière, les housses hypoallergéniques vont changer la donne. Il y en a pour le lit, les oreillers, les divans, et même pour les sièges d’auto.
Vous serez surpris d’apprendre que ces choses étonnantes peuvent provoquer des allergies!
Nettoyer régulièrement les tapis et les conduits d’air
Les tapis renferment une foison d’éléments allergènes. Choisissez d’en avoir le moins possible et nettoyez à fond les plus utilisés.
Faites nettoyer les conduits de ventilation au moins deux fois par an pour prévenir le rejet de poussières, de moisissures, de pollen et de poils d’animaux.
Une maison sans parfums
Utilisez des détergents, savons et produits de soins personnels hypoallergéniques et demandez à vos invités de ne pas porter d’eau de Cologne ou de parfum: les odeurs peuvent provoquer de l’asthme.
Poser un filtre à air
Installez un système de filtration des particules de l’air à haute efficacité (HEPA) pour toute la maison, ou moins onéreux, des purificateurs d’air portatifs dans les pièces les plus occupées.
Il faut être prudent avec les humidificateurs, souligne le Dr Gerber, car l’humidité peut être un terrain fertile pour la moisissure. Elle atomise les particules, ce qui accentue l’asthme.
Pensez à surveiller ces polluants pour purifier l’air de votre maison.
Choisir avec soin les produits de nettoyage
Il est important d’éliminer la poussière, la moisissure, la saleté et les poils d’animaux, mais le type de produit que vous utilisez compte beaucoup.
Tenez-vous-en le plus possible à des nettoyants naturels, car de nombreux produits commerciaux irritent les voies respiratoires, et pourraient provoquer de l’inflammation pulmonaire qui accentuerait les crises d’asthme, selon une étude de 2021 publiée dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice.
Comment contrôler les déclencheurs
Éviter vos déclencheurs reconnus fait partie intégrante du processus de prévention et de contrôle de votre asthme. Ainsi, votre première démarche sera de définir les causes de vos symptômes de cette maladie. Vous pourrez ensuite apprendre à les gérer.
Modifier votre alimentation
Certains aliments déclenchent l’asthme chez beaucoup de gens.
Il faut déterminer avec un allergologue la liste de ceux qui sont en cause pour les retirer de votre alimentation. Vous pourriez adopter un régime anti-inflammatoire sans aliment transformé ni sucré pour apaiser les symptômes comme la congestion et la toux.
De plus en plus de personnes souffrent d’allergies, découvrez pourquoi d’après la science.
Vous faire vacciner contre la grippe
Les virus sont des déclencheurs d’asthme reconnus, ce qui rend la vaccination très pratique. Vérifiez auprès de votre médecin le type de vaccin qu’il vous recommande.
Dormir suffisamment
Les personnes asthmatiques qui dorment trop ou trop peu sont beaucoup plus enclines à faire des crises que celles qui ont suffisamment de sommeil chaque nuit, selon une recherche portant sur 1389 adultes et publiée en 2020 dans Annals of Allergy, Asthma & Immunology.
Vous rincer les sinus tous les jours
Un rinçage des voies nasales avec de l’eau salée stérile peut éliminer les allergènes et le mucus et faciliter la respiration.
Vous pouvez soulager vos allergies avec l’un de ces remèdes naturels efficaces.
Boire de la caféine
Une tasse de café peut légèrement améliorer (pendant près de quatre heures) la respiration d’une personne souffrant d’asthme, selon une synthèse de sept études, publiée en 2010 dans Cochrane Database of Systematic Reviews.
La caféine est un bronchodilatateur léger qui détend les muscles des bronches et réduit la fatigue des muscles respiratoires. Elle a également un lien chimique avec la théophylline, un alcaloïde qui sert à traiter l’asthme.
Prendre un supplément d’huile de poisson
Les acides gras oméga-3 sont le composé principal de l’huile de poisson dont les propriétés anti-inflammatoires reconnues peuvent être bonnes pour les asthmatiques, selon une étude de 2018 publiée dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.
Les chercheurs ont testé 135 enfants asthmatiques et découvert que ceux d’entre eux qui consommaient le plus d’oméga-3 présentaient moins de symptômes d’asthme.
Prenez en note ces 5 trucs étonnants qui peuvent réduire les allergènes.
Croquer un comprimé de vitamine D
La vitamine dite du soleil peut calmer vos symptômes.
Les gens qui ont pris de la vitamine D tous les jours, en plus de leur traitement courant, ont diminué de façon significative leur risque d’asthme sévère, selon une étude de 2016, publiée dans Cochrane Database of Systematic Reviews.
De plus, ce supplément n’a provoqué aucun effet secondaire. Non seulement la vitamine D est reconnue pour son activité anti-inflammatoire, mais elle renforce le système immunitaire.
Télécharger une application de suivi de l’asthme
La connaissance vaut de l’or quand il s’agit de contrôler votre asthme, et la technologie peut être d’un grand secours. Le Dr Gerber conseille d’utiliser une application qui fait le suivi numérique de vos symptômes, le relevé de vos déclencheurs, la gestion de vos médicaments et établit des bilans pour votre médecin.
Non seulement c’est un bel objet de décoration, mais il est facile à installer, ne prend pas de place dans la cuisine et ne demande presque pas d’entretien. C’est pour toutes ces raisons que nous aimons particulièrement ce petit jardin intelligent, disponible en précommande depuis quelques semaines. On peut y cultiver jusqu’à 20 types de fines herbes et de pousses de légumes: basilic, coriandre, ciboulette, persil, chou, pois, tournesol, kale, roquette et plusieurs autres. Il suffit de déposer le jardin sur le comptoir pour cultiver jusqu’à 12 portions de verdures fraîches par semaine, pendant toute l’année.
Pour ceux qui hésitent encore à cultiver des aliments en milieu urbain – par manque de temps et d’espace – ces jolis jardins d’intérieurs pourraient bien être la solution. Les plantes poussent sur des tapis et demandent un minimum d’entretien: il suffit d’installer des tapis de pousse dans le jardin, puis y ajouter de l’eau une fois par semaine. Les tapis naturels en fibres végétales – une innovation de Novagrow – permettent une culture sans terre, plus facile à manipuler (et moins salissante). Selon les graines cultivées, les végétaux sont prêts à être cueillis après 7 à 20 jours.
La jeune entreprise québécoise a vu le jour en 2018, dans un petit atelier du centre de l’île de Montréal. Les trois cofondateurs sont des amis d’enfance, passionnés de plantes, d’alimentation saine et d’innovation technologique.
On peut se procurer les jardins Novagrow 2 sur la populaire plateforme de sociofinancement Kickstarter tout en bénéficiant d’un important rabais de lancement de 40%. Cela représente un prix de 147$ pour un jardin d’un étage. (Mais il faut faire vite, car la campagne se termine bientôt!)
La constipation est un trouble très répandu. Elle touche environ 27% de la population nord-américaine, selon Marisa Battistella, pharmacienne clinique dans le réseau de santé universitaire de Toronto. Les études révèlent qu’elle est deux fois plus courante chez les femmes, mais c’est peut-être parce qu’elles sont plus promptes à admettre qu’elles en souffrent que les hommes.
La plupart des gens savent en reconnaître les signes «ballonnements abdominaux et selles difficiles à faire passer, grumeleuses et dures», mais ne savent pas vraiment à quelle fréquence ils devraient aller à la selle. Selon les experts, vous n’avez pas à vous inquiéter si vous n’y allez qu’une fois de temps en temps alors que votre conjoint ou votre sœur y vont deux fois par jour. «De trois fois par semaine à trois fois par jour, tout va bien», assure le DrJohn Marshall, professeur de médecine agrégé de l’université McMaster et gastro-entérologue à l’hôpital Hamilton Health Sciences. L’important, c’est que le transit se passe en douceur, sans douleur ni besoin de pousser trop fort quand on va à la selle, ce qui favorise l’apparition d’hémorroïdes.
«Soyez réaliste! avertit le DrMarshall. Il se dit bien des choses sur la digestion mais, au fond, bien peu de gens savent ce qui est normal.»
Pensez à consommer ces aliments pour mieux prévenir et soulager la constipation.
Causes courantes et meilleurs soins
La constipation est souvent causée par certains aspects de notre style de vie, comme ne pas manger assez de fibre, ne pas boire suffisamment et ne pas faire régulièrement de l’exercice, ainsi que par d’éventuels troubles psychiques comme le stress, la dépression et l’anxiété. Les gènes jouent aussi un rôle, mais il reste mineur. En outre, certains médicaments provoquent la constipation, dit madame Battistella. Les principaux sont les antidépresseurs (inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine, par exemple la paroxétine), les neuroleptiques, certains antihypertenseurs, les médicaments contre la maladie de Parkinson, les opioïdes comme la morphine, le Percocet et le Tylénol avec de la codéine. Certains suppléments alimentaires tels que le calcium et le fer peuvent aussi freiner le transit intestinal. Voilà ce que vous pouvez faire pour que ça bouge:
Manger plus de fibre
«L’apport de fibre recommandé est de 25 à 50grammes par jour», affirme le DrMarshall (par exemple: une tasse [250mL] de Raisin Bran, deux tranches de pain complet, une demi-tasse [125mL] de framboises, une tasse de haricots adzuki cuits et une pomme totalisent plus de 35grammes de fibre). Mais, ajoute le docteur, «les Canadiens n’en ingèrent en moyenne que 10grammes par jour». Les aliments contenant beaucoup de fibre comprennent les céréales telles que les germes et le son de blé, la farine de blé entier et la farine de seigle, les pains avec des graines, les fruits frais (notamment les baies), les fruits secs tels que les figues et les pruneaux, les légumes et les légumineuses comme les pois chiches, les lentilles et les fèves. Augmentez progressivement votre portion de fibre afin d’éviter les flatulences et la diarrhée, ou, pis encore, une aggravation de la constipation.
Faire régulièrement de l’exercice
Votre objectif est d’être actif physiquement au moins 3fois par semaine pendant 30minutes ou plus, suggère madame Battistella. L’activité physique stimule vos muscles intestinaux et rend leur travail plus efficace.
Elle réduit aussi la durée du transit intestinal, et les selles sont donc plus hydratées.
Boire beaucoup d’eau
Marisa Battistella recommande huit verres d’eau par jour. L’eau lubrifie les intestins et humidifie les aliments que vous digérez, ce qui facilite leur transit.
Gérer son stress
«Le stress a un effet important sur la digestion, affirme le DrMarshall. Nous disons parfois que les intestins sont le petit cerveau du corps humain. Le cerveau et les intestins sont très étroitement connectés.» Les mouvements intestinaux répondent à des échanges de signaux complexes entre ces deux organes. Quand le cerveau est stressé, les intestins le sont aussi. De plus, les gens stressés ne font souvent pas assez d’exercice et mangent une nourriture trop riche.
Vous serez surpris d’apprendre que ces suppléments alimentaires et ces vitamines peuvent prévenir la constipation.
Être régulier
Les mouvements intestinaux sont liés à l’horloge biologique de votre corps. Si vous ignorez les signaux vous disant d’aller à la selle, cela laisse plus de temps au gros intestin pour déshydrater vos selles, et elles passent plus difficilement. (Une idée: Donnez-vous assez de temps, dans votre routine matinale, pour prendre immédiatement en considération le besoin d’aller à la selle.)
Utiliser un laxatif seulement si nécessaire, mais avec modération
La plupart des produits en vente libre ne posent pas de problème, pour peu que vous en suiviez la posologie. Cependant, si vous en prenez trop, vos intestins deviendront paresseux. «Commencez par mettre de l’ordre dans votre façon de vivre,» conseille madame Battistella. Pour un usage occasionnel, vous pouvez choisir entre divers produits: les laxatifs mucilagineux, comme Metamucil ou Prodiem, augmentent le contenu d’eau et de fibre des selles, ce qui accélère le transit intestinal (buvez beaucoup d’eau avec ces produits); les laxatifs osmotiques, comme Laxilose, aident les fluides à s’écouler et stimulent les muscles qui participent à la digestion; les laxatifs salins, comme le lait de magnésie, hydratent le colon pour favoriser le passage des selles; les laxatifs stimulants, comme Dulcolax et Ex-lax, provoquent des contractions musculaires dans les intestins, ce qui fait avancer les selles, mais il ne faut pas en abuser; et les laxatifs émollients, comme Colace, Surfak et Soflax, aident le transit. Un lavement peut être efficace en cas de grave constipation. Les suppositoires peuvent aussi aider, mais ils ne font que lubrifier l’extrémité du colon. Pour trouver le produit qu’il vous faut, demandez conseil à votre pharmacien.
En voyage
Chez certains, les voyages sont des périodes où il est difficile d’aller à la selle. Voici ce qui explique la constipation du voyageur.
La recette est simple: fibre, eau et exercice, selon le DrMarshall. Mais ces trois ingrédients font souvent défaut, en voyage.» Buvez beaucoup d’eau et, quand vous sortez manger, choisissez un menu qui inclut des fruits et des légumes. Emportez une petite réserve d’aliments riches en fibre, comme des barres tendres, dans vos bagages. Prenez aussi vos chaussures de sport avec vous, comme ça, il n’y aura aucun obstacle à votre séance d’exercice quotidienne.
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Étendu dans un lit d’hôpital à l’université de l’Arkansas, peu après Noël 2013, David Fajgenbaum est aux portes de la mort. Son taux de plaquettes sanguines est si bas que le moindre coup sur n’importe quelle partie de son corps pourrait déclencher une hémorragie cérébrale mortelle. Un médecin lui a conseillé de coucher ses dernières volontés sur une feuille de papier.
Pendant qu’on l’emmène d’urgence en radiologie pour une tomodensitographie, ses larmes ruissellent jusque sur sa chemise d’examen. Il se rappelle la première patiente qu’il a perdue lors de ses études de médecine, emportée par une hémorragie cérébrale de ce genre après un ACV.
Il pense ne pas survivre à l’examen. Il se trompe.
David souffre de la maladie de Castleman, une pathologie rare qui incite le système immunitaire à attaquer les organes vitaux. Ce n’est pas sa première crise. Des chimiothérapies intensives lui ont permis d’échapper de justesse à la mort à quatre reprises déjà, mais chaque nouvelle agression a affaibli son organisme.
«On en apprend beaucoup quand on a frôlé la mort», dira-t-il.
Il en apprendra tellement qu’il surprendra ses médecins en découvrant un traitement contre sa maladie. Six ans après cette rechute, il sera en rémission, sa femme et lui auront une petite fille, et il consacrera sa carrière médicale à sauver des gens atteints de la même maladie que lui.
Dans son enfance à Raleigh, David passait ses samedis à regarder les matchs du Wolfpack, l’équipe de football américain de l’université de la Caroline du Nord, avec son père, le médecin des joueurs.
À sept ans, il n’a qu’un désir: faire partie de l’élite du sport universitaire. Dès la fin du primaire, il se lève à 5h du matin pour courir. Les murs de sa chambre sont tapissés de dessins illustrant des tactiques de jeu.
Finalement, il réalise son rêve et devient le stratège de l’équipe de football de l’université de Georgetown, mais dans sa deuxième année d’études, en 2004, sa mère meurt d’un cancer du cerveau.
Pensez à surveiller ces symptômes du cancer de cerveau.
L’épreuve accroît sa détermination, lui apprend à mieux apprécier les beaux moments de la vie et lui révèle que le malheur n’épargne personne. «Je connais des gens bien plus dignes que moi d’un miracle et qui n’ont pas été exaucés», confiera-t-il. Il fonde un groupe de soutien pour les étudiants endeuillés de son université.
Il s’inscrit à la maîtrise à Oxford et s’y familiarise avec la recherche scientifique dans le but de combattre la maladie qui a tué sa mère. Cette volonté implacable et la rigueur scientifique acquise lui sauveront un jour la vie.
Il entre ensuite à l’école de médecine de l’université de Pennsylvanie. Il veut devenir médecin comme son père; plus précisément oncologue, en hommage à sa mère décédée.
En 2010, dans sa troisième année d’études, il tombe si malade qu’il passe cinq mois à l’hôpital. Quelque chose attaque son foie, ses reins et d’autres organes.
On découvre qu’il est atteint de la maladie de Castleman multicentrique idiopathique. Décrite pour la première fois en 1954, cette affection qui conjugue des traits auto-immuns et cancéreux surexcite certaines molécules de signalisation immunitaires, les cytokines. On pourrait la comparer à une attaque d’avions de chasse contre leur propre base.
Faible et nauséeux, en proie à de multiples défaillances organiques, David n’en remarque pas moins de drôles de points rouges sur sa peau et demande à chaque nouveau médecin ce qui cause ces «taches rubis». Trop absorbés par le combat qu’ils mènent pour le sauver, ils ne s’arrêtent pas à ce détail.
«Ils m’ont dit et répété que ça n’avait pas d’importance.» L’étudiant en médecine devenu patient leur prouvera le contraire. «Les patients remarquent des choses que personne d’autre ne voit.»
La maladie revient à la charge quatre fois au cours des trois années suivantes, clouant David à l’hôpital, tantôt pour des semaines tantôt pour des mois. Il survit grâce à des «bombardements» de chimiothérapie. Au cours d’une rechute, sa famille fait venir un prêtre pour lui administrer l’extrême-onction.
Après tant d’épreuves, de défaillances organiques, de chimiothérapies, David craint que son corps ne le lâche, mais il termine quand même ses études de médecine. Il fonde aussi le CDCN, un réseau mondial de lutte contre la maladie de Castleman.
Par son entremise, il peut organiser des rencontres entre les plus grands spécialistes mondiaux de la maladie, consulter des médecins, des chercheurs et des patients pour tenter de déterminer les études les plus urgentes.
Au lieu d’espérer que des chercheurs demandent des subsides pour se consacrer à la maladie, le réseau recrute les meilleurs, qui s’y dédient. Plutôt que de tabler sur la découverte de nouvelles molécules, David compte sur des médicaments homologués, dont la sûreté est établie et dont il peut tester l’efficacité sur sa propre maladie.
Pendant tout ce temps, il ignore si la prochaine salve ne sera pas la dernière. Pour prévenir les rechutes, il se rend en avion toutes les trois semaines en Caroline du Nord pour des traitements en chimiothérapie.
Il demande aussi en mariage la jeune femme qu’il fréquente depuis le début de ses études universitaires. «La maladie n’a pas été un obstacle, confiera celle qui est devenue Caitlin Fajgenbaum. Je voulais que nous soyons ensemble.»
Hélas, à la fin de 2013, la maladie expédie David à l’hôpital en Arkansas. Il n’a jamais senti d’aussi près le souffle du baiser fatal. Avant que Caitlin et lui puissent poster les invitations à leur mariage, il doit tenter de sauver sa peau.
L’étude de son dossier médical lui donne une idée que les chercheurs ont négligée, plus de 60 ans après la découverte de la maladie de Castleman. La concentration d’une protéine appelée facteur de croissance de l’endothélium vasculaire est 10 fois plus élevée que la normale. À l’école de médecine, David a appris que c’est elle qui préside au développement des vaisseaux sanguins et il en déduit que les taches rubis apparues lors de chacune de ses crises ont été causées par ce pic, qui appelle le système immunitaire à agir.
Il sait aussi qu’un immunosuppresseur, le sirolimus, est déjà homologué pour le traitement des surréactions immunitaires menaçant une greffe de rein. Après avoir consulté un spécialiste des instituts nationaux de la santé, David demande à son médecin de le lui prescrire. En février 2014, il l’obtient dans une pharmacie à moins d’un kilomètre et demi de chez lui. «Un médicament qui pouvait me sauver la vie était caché sous nos yeux», s’étonne-t-il encore.
Jusqu’ici, les résultats sont bons. David est en rémission depuis plus de six ans. Il n’est plus le sportif musclé qu’il était, mais il a presque complètement recouvré ses forces. Il est professeur adjoint de médecine à l’université de Pennsylvanie, y dirige un laboratoire de recherche et recrute des patients pour procéder à un essai clinique du médicament qui l’a rendu à la vie.
Apprenez-en plus sur les maladies chroniques les plus invalidantes.
En 2018, Caitlin et lui ont eu une fille, Amelia. «Elle est un vrai petit miracle, dit la maman. Nous avons bien de la chance.»
David espère que son histoire servira de leçon, bien au-delà du monde médical, sur ce que peuvent faire les gens quand ils sont au pied du mur. Et il a le sentiment qu’il n’a pas souffert en vain quand il croise le regard de ses patients atteints de la maladie de Castleman. Une fillette appelée Katie, diagnostiquée à deux ans, avait été hospitalisée 14 fois depuis. Son médecin lui a prescrit le médicament de David après que la famille a pris contact avec le CDCN. Katie n’est pas retournée à l’hôpital par la suite et vient de finir la maternelle. Elle a même appris à faire du vélo.
Tiré de cnn.com (16 septembre 2019). © Turner Broadcasting Systems, Inc., cnn.com.
Spécialiste du comportement félin
Depuis sa fondation en 2007, l’initiative Éduchateur aide les maîtres de chat à comprendre et à régler les problèmes de comportement de leur félin en favorisant une approche scientifique rigoureuse et constance. En partenariat avec l’entreprise Mondou depuis 2009, la fondation mise sur pieds par M. Filion est née du manque de ressources professionnelles en comportement félin: «lors de la création d’Éduchateur, le Québec ne comptait que deux vétérinaires comportementalistes», dit-il. D’ailleurs, l’entreprise effectue plus de 300 consultations téléphoniques ou en personne par année.
La fondation de M. Filion a donc comme objectif, en plus de fournir des solutions accessibles et prouvées, d’éduquer les propriétaires de chat afin de réduire le nombre d’abandons ou d’euthanasies. «Avec une équipe au Québec et une autre en France, Éduchateur est la firme d’intervenants en comportement félin la plus importante au monde», affirme M. Filion.
Apprenez à décoder le comportement de votre chat: voici ce qu’il essaie de vous dire!
Déménager avec son chat
Il existe plusieurs astuces efficaces pour faciliter le déménagement de votre chat. Selon M. Filion, une des choses les plus importantes à surveiller est l’emplacement du chat lors du déménagement: «Vu tout le mouvement et les va-et-vient, les chats peuvent devenir très anxieux et pourraient tenter de s’échapper du logement», explique M. Filion. Afin d’éviter le pire, gardez votre chat dans une pièce fermée comme la salle de bain lors du déménagement. Laissez avec lui ses effets personnels comme sa litière et ses jouets, puis assurez-vous de laisser une feuille ou un bout de carton bien identifié sur la porte de la pièce où le chat se trouve. Ainsi, les déménageurs sauront que cette porte ne doit pas être ouverte.
Assurer un transport sécuritaire de votre chat de l’ancien logement au nouveau pourrait atténuer la nervosité de l’animal: «Il ne faut pas transporter le chat dans ses bras ou maladroitement dans une boîte en carton», dit le co-fondateur d’Éduchateur. Le transport du félin doit absolument se faire dans un transporteur conçu à cet effet. Soyez attentif à ces signes de dépression chez le chat.
L’adaptation à la nouvelle maison
Une fois arrivé à destination, il est capital d’attendre que tous les déménageurs aient quitté le logement avant de laisser votre chat se promener. Tentez aussi de placer la majorité de vos meubles à l’endroit où ils resteront afin de renforcer le sentiment de sécurité de votre animal de compagnie. «On laisse ensuite le chat explorer à sa guise, mais on va le faire avec des gâteries placées un peu partout dans la maison, dit M. Filion. Ainsi, chaque fois que le chat tourne un coin de mur, il trouve une gâterie.» Cette technique, qui utilise le principe de l’association agréable, encourage le chat à explorer son nouveau logis tout en se sentant en territoire connu.
Finalement, pour les chats qui ont l’habitude d’aller dehors, il est bien important d’attendre un minimum de 3 semaines – pouvant aller jusqu’à 3 mois – avant de laisser l’animal sortir. «C’est d’ailleurs souvent à ce moment qu’on encourage les gens à garder leur chat à l’intérieur pour de bon, surtout lorsqu’on sait que l’espérance de vie du chat est triplée quand il vit à l’intérieur. On réduit aussi de 3 fois notre facture chez le vétérinaire», explique M. Filion. Vous serez surpris d’apprendre pourquoi votre chat miaule sans arrêt.
Pour aider votre chat à s’amuser dans votre nouvelle maison, nous vous suggérons la vigne argentée (matatabi), le jouet KONG Connects Danglers et la souris Elasteeeez.
De quoi ça parle
L’hôtel de verre est un casse-tête littéraire. En 2005, trois personnes se retrouvent un soir dans l’hôtel éponyme, un édifice magnifique situé dans l’île de Vancouver, dans un lieu si reculé qu’on n’y accède que par bateau.
Jonathan Alkaitis, son propriétaire, est un financier corrompu de Wall Street responsable d’une pyramide de Ponzi de plusieurs milliards de dollars. Leon Prevant, directeur d’une société de transport et client de l’hôtel, perd sa fortune dans la fraude d’Alkaitis. Vincent Smith est une jeune barmaid énigmatique qui deviendra la femme trophée d’Alkaitis. Le livre, qui se déroule sur deux décennies, verra un de ses personnages disparaître d’un porte-conteneurs au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest.
Emily St. John Mandel saute sans effort d’une époque, d’un personnage ou d’un continent à l’autre, et Vincent Smith est le lien qui relie tous ces éléments. Le roman, qui se lit tantôt comme une histoire de fantômes, tantôt comme un thriller, avance implacablement vers d’ultimes révélations.
Pourquoi vous aimerez ça
Il est étrange d’imaginer un livre qui se déroule dans la première décennie du nouveau millénaire comme une œuvre d’époque, mais c’est précisément ce qu’est L’hôtel de verre: un instantané criant de vérité sur le monde d’avant, pendant et immédiatement après la crise financière de 2008. L’écrivaine braque les projecteurs sur les excès de Wall Street avant l’effondrement, l’économie mondiale qui l’a soutenue et le moment où tout éclate (la métaphore du verre prend ici tout son sens).
Le livre semble véridique parce qu’il l’est: Emily St. John Mandel a quitté Toronto pour vivre à New York en 2002. Elle a pu observer la vie délirante de son élite. Quand son ami a été victime de l’escroquerie du tristement célèbre Bernie Madoff, elle a voulu écrire sur ceux qui ont tout perdu à l’époque – et les autres qui n’avaient rien au départ.
Qui l’a écrit
Emily St. John Mandel est une étoile de la littérature depuis la publication en 2014 de Station Eleven, une satire post-apocalyptique sur une troupe d’acteurs shakespeariens qui tente de survivre après une pandémie de grippe porcine. En cours d’adaptation pour une minisérie HBO Max, ce n’est pas le seul ouvrage de l’auteure que nous pourrons apprécier à l’écran.
Quelques mois avant sa publication, NBC Universal a retenu les droits de L’hôtel de verre.
Extrait
À la fin de l’année 1999, Paul étudiait la finance à l’université de Toronto, ce qui aurait dû lui procurer un sentiment de triomphe sauf que tout allait de travers. Plus jeune, il avait prévu de se spécialiser dans la composition musicale, mais il avait vendu son clavier lors d’une mauvaise passe, deux ans auparavant, et sa mère répugnait à envisager l’idée d’un diplôme sans débouchés, ce qu’il ne pouvait guère lui reprocher après plusieurs cures de désintoxication coûteuses. Il s’était donc inscrit à un cours de finance, estimant que cela représentait une voie riche en opportunités et remarquablement adulte – Regardez-moi, je m’initie aux marchés et aux mouvements de capitaux ! –, le seul défaut de ce plan magistral étant qu’il trouvait le sujet mortellement ennuyeux.
[Paul] avait nourri l’espoir, à tout le moins, de parvenir à s’intégrer dans un cadre social décent ; mais le problème, quand on se retire du monde, c’est que le monde continue de tourner sans vous, et entre le temps passé à consommer toutes sortes de substances, le temps passé à occuper de fastidieux emplois de vendeur en essayant de ne pas penser à la drogue, et le temps passé dans des hôpitaux et des centres de désintoxication, Paul avait vingt-trois ans et en paraissait davantage. (p. 15)
Venez nous parler
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L’hôtel de verre, le roman d’Emily St. John Mandel, 29,95$, éditions Rivages
Réveillé par le soleil matinal, le jeune couguar ouvre grand les mâchoires dans un bâillement révélant ses crocs et étire ses pattes avant musclées. Puis il se met en route pour descendre à flanc de montagne, traverser une étroite route et trottiner vers les eaux vives du fleuve.
Depuis des jours, il se rapproche lentement du petit village de bûcherons de Lillooet, sur le fleuve Fraser, au pied des montagnes du sud de la Colombie-Britannique. Maintenant, après s’être désaltéré dans le courant froid, il s’étend de nouveau dans un nid de hautes herbes.
Tôt ce matin du 3 juillet 1991, les cinq enfants du service de garde de Larrane Leech sont à l’extérieur, occupés à peindre des paysages colorés sous le soleil pénétrant. À 10h, il est déjà temps de trouver de l’ombre, et Larrane décide de descendre jusqu’au fleuve. «Nous allons cueillir des baies maintenant», annonce-t-elle.
Il n’y aura pas de couguar (heureusement!), mais vous aurez peut-être la chance d’apercevoir ces animaux près des routes au Québec.
Une rêve devenu réalité
À 44 ans, elle a réalisé l’un de ses rêves en transformant sa maison en service de garde. Il lui a fallu beaucoup de travail et de détermination pour obtenir sa certification.
Après avoir suivi une formation en éducation à la petite enfance, elle a travaillé comme bénévole dans une garderie tout en conservant son emploi à la scierie locale et en continuant d’élever seule ses trois adolescents.
Jusqu’ici, la garderie fonctionne bien. Mais il est encore trop tôt pour savoir si les familles avec lesquelles elle fait affaire sont satisfaites. Et elle se demande si elle sera capable de s’occuper de suffisamment d’enfants pour que son entreprise soit rentable.
Larrane connaît les cinq enfants dont elle a la charge depuis qu’ils sont bébés. Trois d’entre eux sont frère et sœurs: Mikey l’enjoué, deux ans, Jessica, cinq ans, l’exubérante meneuse, et Alleshia Allen, trois ans et demi, la petite athlète dure à cuire. Natani Leech, quatre ans, aux longs cheveux, est à la fois leur tante et la nièce de Larrane.
Seule Lisa O’Laney, pétillante petite fille de bientôt deux ans, n’a pas de lien familial avec eux. Tous sont membres de communautés autochtones des environs de Lillooet, à plus de 160 kilomètres au nord-est de Vancouver.
Les enfants se sont aisément adaptés à la vie quotidienne de Larrane. Amoureuse de la nature, elle insiste pour qu’ils passent autant de temps que possible à l’extérieur. Tout le monde adore l’heure du cercle, quand ils se passent une plume d’aigle blanc et noir; l’enfant qui la tient peut alors parler de ce qu’il veut.
Après avoir rangé le matériel de peinture et donné à chaque enfant un bocal vide, Larrane appelle Pal, son berger allemand croisé d’un an. Gloussant déjà, Jessica et Natani se placent toutes deux en tête de file. Larrane met la main de Mikey dans celle d’Alleshia, prend celle de la petite Lisa dans la sienne et sonne le départ: «Allons-y.»
En route pour la cueillette
La maison de Larrane se dresse sur une pente boisée non loin du puissant fleuve Fraser. Le groupe chemine sur la route de gravier poussiéreuse, puis sur un sentier de terre battue à travers les arbres. Les deux aînées s’élancent dans les hautes herbes brunes au bord du chemin, les longs cheveux de Natani battant sa taille en rythme. Larrane et les petits pressent le pas pour les rattraper.
Arrêtant les enfants au premier buisson de baies, Larrane leur indique les longues branches minces chargées de grappes de petits fruits bleu marine rebondis et sucrés.
«Regardez, il y a des baies partout.» Elle aide Lisa à trouver des grappes sur les branches basses. Mikey les observe, puis croque prudemment dans un fruit. «Mmmm, c’est bon!» Puis il s’affaire à en cueillir d’autres.
Le félin tend une oreille vers le piaillement des enfants et hume l’air par réflexe. Les couguars attaquent rarement les hommes et il est exceptionnel qu’ils se montrent, mais avec l’expansion des villes dans le territoire montagneux, on a observé de plus en plus de couguars, surtout dans le sud de la Colombie-Britannique. La province en dénombre environ 3000.
Le jeune couguar maîtrise instinctivement les tactiques de chasse: approcher en silence et contre le vent dans les hautes herbes pour ne pas être entendu, senti ou vu; choisir la proie la plus faible et attaquer par-derrière, en refermant ses puissantes mâchoires sur les nerfs et vaisseaux sanguins vitaux du cou de la victime.
Larrane et les enfants progressent lentement d’un buisson à l’autre. Pal s’arrête fréquemment à l’ombre, haletant. En 20 minutes, les enfants ont rempli leurs bocaux et presque atteint le fleuve. Là, le terrain descend abruptement vers un banc de sable frais et ombragé d’environ quatre mètres de large.
«Bon, lance Larrane une fois que le groupe a dévalé la pente jusqu’au banc de sable. Installons-nous en cercle.» Elle ne peut pas risquer de laisser un enfant s’éloigner.
Soudain, Alleshia bondit sur ses pieds et file vers les arbres. «Reviens ici», la rappelle Larrane, qui court à sa poursuite. Elle la rattrape et se penche sur elle pour l’aider à revenir à la plage.
Ils sont observés
Le couguar aperçoit désormais les étranges petites créatures qui font tout ce chahut. Ses instincts prédateurs se mettent aussitôt en action. Il a là des proies idéales: petites, mouvantes, insouciantes.
Progressant sur l’épais tapis d’aiguilles de pin, le félin s’approche furtivement des enfants, sans jamais faire bruisser une feuille ou craquer une brindille. Puis il fait quelque chose d’étonnant, une erreur que seul un jeune animal inexpérimenté peut commettre. Il s’avance sur la plage et se contente de bousculer l’un des enfants, le jeune garçon Mikey, qui est renversé sur le sable. Les règles de la chasse exigent que le couguar saisisse la tête du garçonnet dans sa gueule et l’emporte ainsi. Mais le jeune couguar a marqué une pause, et pour retirer tout poil avant d’attaquer et de se nourrir, il commence à lécher la peau lisse du petit de sa langue râpeuse.
Larrane perçoit soudain le silence des enfants. Elle lève les yeux pour découvrir l’arrière-train d’un félin de la taille de Pal surplombant Mikey. Il a la tête baissée, masquée par les protubérances de ses omoplates, et sa queue charnue à bout noir fend l’air à la manière d’un fouet.
L’éducatrice est pétrifiée. Natani pouffe d’un rire nerveux. «Arrête de lécher le visage de Mikey», lance-t-elle d’un ton malicieux, comme si elle s’adressait à un chat domestique.
Lisez le témoignage de ce couple dont la lune de miel a viré au cauchemar!
Que faire?
Larrane ne sait pas si Mikey a été mordu; l’enfant est silencieux et caché sous la bête. Le cerveau en ébullition, elle bondit soudain en direction du couguar, dans l’intention de saisir sa queue. Mais elle change de cible au dernier moment et saisit l’animal par la peau du cou. Elle tire dessus et le secoue de gauche à droite.
L’animal sort aussitôt ses griffes et fait volte-face pour affronter Larrane, labourant le visage de Mikey et de Lisa au passage. Tout en feulant, il s’étire haut sur ses membres postérieurs pour lancer ses pattes avant vers la tête de la femme de 1,55m, qui recule en titubant. Une patte glisse sur l’épaule droite de Larrane, éraflant son oreille.
Bien qu’il soit encore jeune, cet animal est capable de la tuer. Il est doté de tous les crocs et des muscles nécessaires pour terrasser une victime de trois fois sa taille.
Désormais conscients du danger, quatre des enfants poussent des cris perçants avant de se réfugier derrière Larrane. Mikey reste immobile au sol.
«Restez derrière moi», crie l’éducatrice en faisant face à la bête. Sans réfléchir, elle attrape les membres antérieurs de l’animal et tire dessus pour les éloigner d’elle. Le couguar qui se débat la force à s’accroupir. Ses sandales souples s’enfoncent et glissent dans le sable, elle peine à rester bien solide sur ses appuis. Rassemblant toutes ses forces, Larrane se redresse laborieusement, tenant toujours les pattes du félin. Puis elle projette ses bras vers l’avant et les tient ainsi, bien droit devant elle. Au même moment, elle utilise ses pouces pour repousser les pattes de l’animal vers l’intérieur et se protéger de leurs griffes.
Une dangereuse danse
Piégée dans une valse mortelle avec le couguar, Larrane a la sensation de se voir agir au ralenti. Elle fixe du regard la langue rose de la bête et ses longs crocs d’ivoire.
Dansant d’avant en arrière sur ses pattes postérieures, l’animal laisse échapper un grondement menaçant en tentant de libérer ses pattes aux griffes acérées.
«Pal, attaque!» crie-t-elle au chien qui se tapit au sol à moins de trois mètres de là. Elle sent les muscles de ses bras, de ses jambes et de son dos faiblir. Que vais-je bien pouvoir faire? se demande-t-elle. Personne ne nous trouvera jamais ici, et si la bête s’éloigne de moi, il tuera certainement les enfants. «Va-t’en et laisse-nous tranquilles! hurle-t-elle à la gueule de l’animal. Laisse-nous tranquilles et on te laissera tranquille.»
Le couguar essaie maintenant une nouvelle tactique pour briser la poigne de la femme. Il commence à secouer le haut de son corps de gauche à droite, et l’éducatrice sent qu’il va lui échapper d’un instant à l’autre. Agissant encore une fois sans vraiment y penser, elle arque le dos pour prendre de l’élan, puis pousse en avant de toutes ses forces, propulsant le félin directement vers le chien en s’écriant de nouveau: «Pal, attaque!»
Le couguar tombe en arrière, mais se rétablit aussitôt dans une roulade avant de dépasser Pal en courant se réfugier dans les broussailles, plus loin le long de la plage.
Sans le savoir, Larrane a agi exactement de la bonne manière. Elle a distrait l’attention du couguar pour l’éloigner de Mikey, une fraction de seconde à peine avant qu’il n’ait l’occasion de broyer le crâne du bambin entre ses puissantes mâchoires. Ses gestes agressifs et ses grands cris ont ensuite effrayé l’animal. Les spécialistes des couguars affirment que ces félins perdent souvent tout désir de tuer lorsqu’on les affronte avec colère.
Rencontrer un couguar aurait pu faire partie de ces catastrophes qui pourraient vous arriver en voyage!
«Courons à la maison!»
En voyant l’animal battre en retraite, Pal se lance à sa poursuite dans un concert d’aboiements. D’un seul élan, le couguar bondit sur un pin et grimpe jusqu’au sommet, enroule ses pattes autour d’une branche et attend là, les yeux braqués sur le chien.
Larrane se précipite vers Mikey, toujours allongé en silence sur le sable. Le côté gauche de son visage et de son cou est baigné de sang. Mais il respire, et ses yeux sont ouverts si grand qu’ils semblent lui sortir de la tête.
Il est vivant, pense Larrane dans un soupir de soulagement. Mais il est étrangement immobile. Il doit être en état de choc, suppose-t-elle en le prenant dans ses bras.
Puis son regard tombe sur Lisa, qui gémit à ses côtés. Le visage de la fillette est également couvert de sang.
Déplaçant Mikey contre sa hanche droite pour saisir Lisa du bras gauche, Larrane appelle les autres enfants. «Courons à la maison!» La terreur se lit dans tous les regards.
L’éducatrice porte la main à son visage et sent du sang couler. Je leur fais peur, comprend-elle. «Allons-y, aussi vite que possible!»
Ils escaladent la colline en sens inverse, Lisa toujours en pleurs, Mikey muré dans le silence. Bientôt, les deux enfants sont trop lourds pour Larrane. Elle pose doucement Mikey, soudain sorti de sa stupeur. «Aïe, aïe, aïe!» se met-il à crier, des larmes roulant sur ses joues.
Larrane le tire vers la maison. Pal traîne derrière, observant le félin. Puis il finit par suivre le reste de la troupe. «Tout ira bien», assure l’éducatrice aux enfants. Mais en son for intérieur, elle n’en est pas certaine. Le couguar peut se trouver n’importe où. Elle songe à ce qu’il leur a déjà fait subir – à Lisa, à Mikey, et au rêve qu’elle a mis si longtemps à réaliser. Restera-t-il des parents pour lui confier encore leurs enfants après cela?
Cinq minutes plus tard, ils sont tous à l’intérieur. Soudain, Larrane prend conscience de sa propre douleur. Ses cuisses sont couvertes d’ecchymoses et les griffures sur son bras, son front et son oreille brûlent. Ses mains tremblent quand elle compose le numéro de l’hôpital, puis celui des parents de Lisa et de Mikey.
À l’hôpital de Lillooet, Mikey reçoit 40 points de suture pour refermer les lacérations que l’animal a faites sur son menton et son cou, mais toutes ses plaies sont superficielles. Lisa aussi a eu beaucoup de chance. Les griffes du félin sont passées à deux centimètres de son œil droit. Les médecins font 20 points sur ses coupures au visage et administrent aux deux enfants le vaccin contre le tétanos.
Les griffures de Larrane sont simplement nettoyées. Elles guériront seules. Mais les muscles de ses bras, de son dos et de ses jambes sont si endoloris qu’elle a du mal à marcher.
Le soulagement
Le lendemain matin, elle éprouve un profond soulagement en ouvrant la porte à quatre de ses enfants en garde – dont Mikey. Seule Lisa n’est pas revenue.
Pendant plusieurs jours, assis en cercle à se passer la plume d’aigle, les enfants demeurent silencieux. Les images qu’ils dessinent lors des activités d’arts plastiques sont éclaboussées de traînées rouges.
Finalement, une semaine plus tard, Mikey prend la plume d’aigle dans sa petite main et déclare:
«J’ai fait un rêve cette nuit.
— Et qu’as-tu vu dans ton rêve? demande gentiment Larrane.
— J’ai vu un aigle. Il était posé sur mon lit. Puis il s’est envolé au-dessus de moi.»
Larrane sourit. Dans le folklore de Lillooet, l’aigle est un signe de force, envoyé par les ancêtres pour assurer à celui qui le voit qu’il restera en sécurité. L’enfant reprend confiance.
Larrane aussi a le sentiment d’être en sûreté. Elle a affronté la plus grande épreuve de sa vie sans reculer. Ses amis et voisins ont applaudi sa force. Elle a désormais l’impression de pouvoir tout accomplir.
La police et un agent local du service de conservation de la faune sont partis à la recherche de la bête dès qu’ils ont été prévenus de l’attaque. Neuf jours plus tard, le couguar s’est aventuré dans le jardin de Doug Johnston, à un kilomètre et demi au nord de la maison de Larrane Leech. Doug a appelé son voisin Dayle Turley, qui est arrivé avec une carabine et a abattu l’animal.
En décembre 1992, le gouverneur général Ramon John Hnatyshyn a décerné à Larrane l’Étoile du courage. Et le village de Lillooet l’a félicitée pour sa «remarquable bravoure».
Larrane Leech a continué d’opérer un service de garde en milieu familial pendant plusieurs années. Elle est décédée le 14 septembre 2020 à l’âge de 73 ans.
Cet article est initialement paru dans le numéro de mai 1993 de sélection du Reader’s Digest.
On aime les collations saines, qui ont du goût, qui donnent de l’énergie et qui comblent la faim. Surtout, des collations que l’on peut manger sans se sentir coupable (celles-ci ne contiennent que 130 calories et moins de 7g de sucre par barre). C’est pourquoi nous avons beaucoup aimé les toutes nouvelles barres à l’avoine GO PURE de Leclerc, qui offrent toutes les qualités nutritives de l’avoine.
L’avoine, ce superaliment
Les grains de l’avoine sont parmi ceux qui présentent une teneur en protéines la plus élevée – et l’on sait à quel point les protéines végétales sont bénéfiques pour l’organisme.
Antioxydante, l’avoine représente un excellent choix pour les sportifs et les gens actifs, notamment en raison de sa teneur élevée en bons glucides.
Une variété de saveurs
Offertes en six délicieuses variétés, chacun trouvera son compte (des plus capricieux aux plus gourmands) parmi les saveurs suivantes: bananes et brisures de chocolat au lait; pommes et cannelle; petits fruits (notre préférée); cerises et brisures de chocolat noir (aussi notre préférée); noix de coco grillées et miel nature.
Bon à savoir
- Les barres à l’avoine GO PURE sont sans arachides ni arômes ou colorants artificiels.
- On les trouve dans les supermarchés et les magasins à grande surface à travers le Canada.
- Prix de détail: de 2,99$ à 3,29$