Comment la conduite autonome va changer les routes
Voici tout ce qu’il faut savoir sur la conduite autonome, des assurances automobile à ce que cela signifie pour l’avenir des services de livraison à domicile.
Plus facile à dire qu’à faire…
En pensant à la conduite autonome, on imagine souvent un véhicule qui accélère, change de vitesse et freine sans aucune personne au volant. Mais nous sommes encore bien loin de voir ce genre de véhicule chez les concessionnaires automobiles.
«Après avoir fait de grandes promesses par le passé, de nombreuses entreprises ont réalisé que la construction d’un véhicule autonome, à vendre au public, était nettement plus difficile qu’elles ne l’avaient prévu», explique Ronald Montoya, senior rédacteur en chef des conseils aux consommateurs chez Edmunds.
Beaucoup de progrès ont été réalisés grâce à la technologie, mais nous avons encore un long chemin à parcourir. Nous avons parlé à quelques experts en la matière pour savoir ce que sont réellement les voitures autonomes, comment elles fonctionnent, où elles sont légales et tout le tralala à connaitre sur la conduite autonome.
Qu’est-ce qu’un système de conduite autonome?
Il existe plusieurs niveaux de voitures autonomes, explique la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière. Elle définit une voiture entièrement autonome comme une voiture qui fonctionne elle-même à l’aide de capteurs et de caméras sans aucune assistance humaine. Des entreprises comme Waymo de Google ont créé des voitures entièrement autonomes, mais ces voitures ne sont pas encore disponibles pour le citoyen lambda.
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), pour sa part, note que les termes «véhicule automatisé» et «véhicule autonome» sont bien souvent confondus. La SAAQ distingue un véhicule automatisé, qui peut être conduit normalement avec ou sans l’intervention d’un conducteur, d’un véhicule autonome – ou voiture intelligente – qui roule sans surveillance ni intervention humaine.
Le régulateur de vitesse ou les avertissements de collision sont par exemple des caractéristiques de la conduite automatisée, mais nécessitent une personne derrière le volant en tout temps.
«Alors qu’un nombre croissant de véhicules offrent désormais des fonctionnalités automatisées conçues pour aider le conducteur dans des conditions spécifiques, ces véhicules ne sont pas entièrement automatisés», explique Lucia Sanchez, directrice des relations avec les médias à la NHTSA.
Comment fonctionnent les systèmes de conduite autonome?
Les voitures autonomes s’appuient sur une combinaison de capteurs et de caméras pour détecter et réagir à leur environnement. Les capteurs radar de la voiture surveillent l’emplacement des véhicules à proximité, les caméras vidéo notent les feux de circulation et les panneaux de signalisation, et les capteurs lidar et à ultrasons utilisent la lumière ou les sons réfléchis pour identifier les bordures et les marquages au sol. (En passant, le Lidar est une méthode de télédétection sous forme de capteur laser consistant à mesurer le «temps de vol» des faisceaux lumineux.)
Tous ces capteurs s’associent à un logiciel puissant qui peut faire fonctionner le véhicule et réagir aux obstacles ou aux autres véhicules sur la route. Dans une voiture entièrement autonome, le «système est entièrement responsable des tâches de conduite dans toutes les conditions et sur toutes les routes. Un conducteur humain n’est pas nécessaire pour faire fonctionner le système», note la NHTSA.
Même si vous ne pouvez pas conduire une voiture autonome pour le moment, il vous arrive probablement de vous demander comment préparer votre soumission d’assurance automobile pour économiser de l’argent.
Existe-t-il une voiture qui se conduit toute seule?
Il ne sera pas possible d’acheter une voiture entièrement autonome, avant au moins 10 ans, dit Ronald Montoya.
Waymo, une entreprise technologique de conduite autonome, et sa société mère, Google, sont largement considérées comme les leaders de l’industrie en matière de voitures autonomes.
Leur première voiture autonome a parcouru les rues d’Austin, au Texas, lors d’un essai routier en 2015. Depuis, Google et Waymo ont appliqué leur technologie à un service de transport autonome et à un programme de camionnage commercial.
À Houston, Domino’s s’est associé à la société de robotique Nuro pour lancer un programme pilote qui livre des pizzas fraîchement préparées grâce à des voitures autonomes. Tout ce que les clients ont à faire est de s’inscrire au service de livraison R2 de Nuro, d’aller rejoindre la voiture à l’extérieur lorsqu’elle arrive et d’entrer un code d’accès pour déverrouiller la porte et obtenir leur pizza.
Où les voitures avec un système de conduite autonome sont-elles permises?
Les lois sur les voitures autonomes varient selon les codes de la route.
Des modifications ont été apportées au Code de la sécurité routière en 2018 permettant la mise en œuvre de projets pilotes visant à expérimenter de nouveaux moyens de transport et à encadrer la circulation de ce nouveau type de véhicules.
Toutefois, l’expérimentation d’un véhicule autonome sur le chemin public, ouvert à la circulation des véhicules routiers, est autorisée uniquement dans le cadre du projet pilote.
Ainsi, seuls les véhicules autonomes de niveau d’automatisation de conduite 3, selon la norme J3016 de la SAE International, sont permis sur les routes du Québec, précise la SAAQ.
Attendez-vous cependant à ce qu’un nombre croissant de lois concernant les voitures autonomes, et en lien avec d’autres projets futuristes, tels que le tourisme spatial, voient le jour.
Quel est l’avenir de la conduite autonome?
L’avenir des voitures sans conducteur s’annonce prometteur, d’autant plus que les véhicules autonomes peuvent prévenir les accidents causés par l’erreur humaine, la fatigue ou les capacités affaiblies, ajoute Lucia Sanchez.
Les voitures autonomes pourraient également augmenter l’occupation et l’efficacité des véhicules, ainsi que réduire les embouteillages, selon Jody Kelman, directrice d’une plateforme de conduite autonome. «Cela signifie que [les véhicules autonomes] peuvent déplacer davantage de personnes, réduisant l’espace nécessaire pour garer les voitures et améliorant la conception de la ville», explique-t-elle.
La conduite autonome est-elle sécuritaire?
Alors que les voitures entièrement autonomes peuvent offrir de nombreux avantages, le plus grand obstacle auquel elles sont confrontées reste la sécurité des passagers. C’est la raison pour laquelle le déploiement public des voitures autonomes est si long, disent les experts. «Il reste encore du travail à faire pour garantir leur fonctionnement en toute sécurité avant qu’ils ne soient disponibles à l’achat pour les consommateurs», ajoute Lucia Sanchez.
Les capteurs et caméras utilisés par les voitures autonomes ne sont pas toujours fiables, surtout sous certaines conditions. À l’heure actuelle, la technologie de conduite autonome «ne peut pas fonctionner partout, dans toutes les conditions météorologiques, à tout moment», déclare Jody Kelman. «Par exemple, un capteur peut ne pas voir aussi bien dans le brouillard ou à travers la neige.»
Il existe également des questions juridiques concernant les voitures sans conducteur. D’une part, les législateurs pourraient un jour avoir besoin de décider qui est responsable des accidents causés par les voitures autonomes.
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