Restez sur les lieux de l’accident
Avec les 160 000 accidents de la route qui surviennent chaque année au Canada, les chances d’être impliqué dans un accrochage sont élevées. Ce que vous ferez durant les 10 minutes suivant l’accrochage peut changer la façon dont cet accident va affecter votre vie, avertit Randolph Rice, avocat spécialisé dans le Maryland.
La première chose à faire après un accident de voiture, c’est de rester sur place. Si vous quittez les lieux, vous pourriez être accusé de « délit de fuite », ce qui entraîne des peines de prison et des amendes.
Ayez les bons réflexes: voici comment éviter le pire lors d’un accident de voiture.
Allumez vos feux de détresse
Attirez l’attention sur l’accident en allumant vos feux de détresse, conseille Randolph Rice. Cela aidera à avertir les autres conducteurs qu’ils doivent ralentir. «Vous voulez éviter que votre accident mène à un autre accident», confie-il. Si vous avez une fusée éclairante, c’est le moment de l’utiliser.
Suivez les conseils des meilleures conducteurs pour limiter le risque d’accident.
Évitez de rester debout sur la route
Il est aussi fortement recommandé de ne pas rester n’importe où sur la route après un accident de voiture. Randolph Rice met les automobilistes en garde: il est dangereux de se tenir debout dans une rue où les conducteurs ne s’attendent pas à voir des piétons sur la route.
Gardez toujours ces objets dans votre voiture. Certains pourraient vous être utiles en cas d’accident.
N’essayez pas de régler la circulation
Toujours pour éviter un autre accident, n’allez pas vous mettre dans l’idée de diriger la circulation, avertit monsieur Rice. C’est dangereux, et vous n’avez pas le droit légal de le faire.
Remplissez un constat à l’amiable
Pas la peine d’appeler la police lors d’un accrochage n’ayant pas fait de blessé. De toute façon, ce sont les assureurs et non les policiers qui détermineront la responsabilité de chacun. Les policiers ne le feront pas, même s’ils sont appelés.
Le constat à l’amiable est donc primordial dans la mesure où il fournit aux assureurs toute l’information dont ils ont besoin pour établir les torts de chacun. Les policiers peuvent par contre remplir un rapport d’accident (ce qui peut être utile lorsqu’il est temps de déposer une demande de règlement d’assurance). Il est donc recommandé de toujours garder un formulaire de constat d’accident dans sa voiture.
Le Groupement des assureurs automobiles a aussi mis au point une application qui, téléchargée sur cellulaire, permet de rapporter très simplement un accident auprès de votre assureur. Si vous n’avez pas un tel document, assurez-vous d’échanger tous les renseignements nécessaires avec les parties concernées.
Évitez de parler
Les minutes et même les heures qui suivent l’accident peuvent être stressantes. «Les conducteurs peuvent avoir l’impression de se souvenir comment l’accident s’est produit, note Randolph Rice. Puis le stress diminue et ils commencent à revivre l’accident. Parfois, les premières impressions de l’accident ne reflètent pas ce qui s’est réellement passé. N’admettez jamais que c’est votre faute sur les lieux – c’est quelque chose qui devra être déterminé plus tard par les compagnies d’assurance.»
Prenez des photos
«Une image vaut mille mots», rappelle Randolph Rice. Alors, prenez des photos des véhicules et de la scène et prenez-en plus que pas assez. Lorsque les assureurs demandent comment l’accident s’est produit, les gens ont souvent de la difficulté à décrire la scène. Il est beaucoup plus facile de comprendre ce qui s’est passé quand on a sous les yeux des photos de la scène et des véhicules.
Prenez en note l’heure et les conditions météorologiques
«L’heure, la date et la météo sont des faits importants dans tout scénario d’accident de voiture, explique Randolph Rice. Les conditions météorologiques peuvent avoir une influence sur la culpabilité ou le degré de responsabilité de chaque conducteur.»
Faites un croquis de l’accident
Le constat à l’amiable offre une grille de dessin qui vous permet de reproduire fidèlement la position des véhicules au moment de l’accident. Ce croquis sera très utile pour déterminer (plus tard) qui est responsable et quelle est la nature précise des dommages. « Inclure tous les noms de rues, les rues transversales, les feux de circulation et l’endroit où chaque véhicule se déplaçait avant et après l’impact. Cela vous aidera à vous souvenir de l’accident si vous devez raconter les faits à votre compagnie d’assurance», conseille Randolph Rice.
Pensez-y à deux fois avant de dire «Je ne suis pas blessé»
Vous ne sentirez peut-être pas que vous êtes blessé sur les lieux, mais il se peut que vous le soyez et que vous ne vous en rendiez pas encore compte, fait remarquer Randolph Rice.
Même si vous ne pensez pas être blessé, vous devriez vous laisser examiner par les ambulanciers paramédicaux après un accident de voiture, s’ils ont été appelés sur les lieux, ajoute l’avocat. Tout cela peut-être très utile si vous devez par la suite déposer une réclamation auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Appelez votre compagnie d’assurance
Vous ne le savez peut-être pas, mais l’une des choses les plus importantes à faire après un accident de voiture, c’est d’entrer en contact avec votre compagnie d’assurance. Sans faire de demande de règlement officielle, vous devrez quand même confirmer la nature de votre couverture.
Si l’accident a lieu hors du Québec
Le Québec est le seul endroit en Amérique du Nord qui dispose d’une couverture sans égard à la faute, le fameux «no-fault». Ce régime offre aux résidents du Québec « des indemnités en cas de blessures ou de décès résultant d’un accident qui s’est produit au Québec ou n’importe où ailleurs dans le monde», peut-on lire sur le site de la SAAQ.
Toutefois, si vous avez un accident ailleurs au Canada ou aux États-Unis, vous tombez sous le coup des lois locales où le «no-fault» n’a pas d’emprise et vous pourriez être poursuivi. La SAAQ recommande donc la plus grande prudence et suggère la procédure suivante:
1. Faites rédiger un rapport de police et essayez d’en obtenir une copie.
2. Prenez les renseignements sur l’autre personne impliquée dans l’accident, par exemple son nom et son adresse, le nom de son assureur, la marque du véhicule, le numéro de la plaque d’immatriculation.
3. S’il y a des témoins, notez leur nom et leur adresse.
4. Notez tous les détails de l’accident, comme la position des véhicules avant l’accident, les conditions de la route, etc.
5. Prenez des photos de la scène de l’accident: traces de freinage, blessures, dommages matériels, etc.
Et, surtout, n’admettez jamais votre responsabilité, «ne signez aucun document et n’acceptez aucune somme d’argent avant d’avoir appelé la SAAQ».
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