Droits des femmes: 13 choses que les femmes n’étaient pas autorisées à faire il y a 100 ans

Il n’y a pas si longtemps, les droits des femmes étaient bien moindres que ceux des hommes. Pour souligner la Journée des femmes, on vous présente certaines choses qu’elles n’étaient pas autorisées à faire il y a seulement un siècle de ça…

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Droits des femmes: un long chemin parsemé d’embûches

Le mouvement féministe a évolué et ses combats et idéaux pour les droits des femmes ne sont nettement plus les mêmes. Si aujourd’hui certaines femmes se battent pour obtenir un salaire égal à celui des hommes, il ne faut pas oublier que plusieurs se sont déjà battues pour obtenir le droit de vote!

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Le droit de vote

Il est aujourd’hui possible de voter dans l’isoloir pour le politicien de son choix, mais il n’y a pas si longtemps, les femmes n’avaient pas le droit d’exercer ce devoir de citoyen.

Après l’adoption de la conscription, le gouvernement du Canada déclare que les femmes ont mérité le droit de vote grâce à leur effort de guerre. Le 24 mai 1918, les citoyennes de 21 ans et plus qui ne sont pas exclues en raison de leurs origines obtiennent le droit de voter aux élections fédérales, sans égard à leur capacité à voter aux élections provinciales.

Les Québécoises doivent attendre près de 22 ans pour avoir le droit de voter aux élections provinciales. Le droit de vote leur est accordé par le gouvernement d’Adélard Godbout le 18 avril 1940. En 1960, les Premières Nations remportent à leur tour le droit de voter aux élections québécoises.

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Le droit d’avorter

Aujourd’hui, les femmes sont libres d’utiliser les moyens de contraceptions qu’elles souhaitent, et même d’avorter si elles le désirent. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où les femmes devaient se battre pour disposer de leur propre corps… comme elles le veulent.

Au Canada, les compagnies pharmaceutiques étaient somme toute réticentes à présenter la pilule comme un contraceptif et insistaient sur le caractère thérapeutique du médicament. Il était apte à soulager les douleurs menstruelles et à réguler les cycles menstruels.

Le 10 juin 1960, le gouvernement conservateur de John Diefenbaker emboîte le pas à la FDA américaine et autorise la commercialisation de la première pilule contraceptive par la compagnie Searle. La prescription à des fins contraceptives demeure toutefois illégale jusqu’au 1er juillet 1969, alors que le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau modifie aussi le Code criminel dans le but de légaliser l’avortement en milieu hospitalier. À l’époque, un comité thérapeutique doit toutefois autoriser l’avortement après une évaluation de santé physique ou mentale de la future mère. La levée de l’interdiction de diffuser de l’information sur les méthodes contraceptives et la vente de produits contraceptifs est effective la même année.

Il semble impensable de ne pas préciser que depuis le 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis remet en question le jugement «Roe v. Wade», qui protégeait le droit à l’avortement pour les Américaines.

Jetez un regard sur les moments uniques de l’Histoire qui ont changé de façon significative la condition des femmes.

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Le droit de divorcer

L’année 2020 a marqué le 100e anniversaire de la légalisation du divorce au Canada. (Croyez-le ou non, l’État de la Caroline du Sud aux États-Unis n’a légalisé le divorce qu’en 1949!)

Or, ce n’est que le 1er juillet 1968 que le gouvernement fédéral canadien de Pierre Elliott Trudeau fait adopter une loi permettant aux femmes de demander le divorce.

En cas de divorce pour cause d’adultère, la femme obtient également le droit de loger dans un domicile séparé, un droit auparavant réservé aux hommes. Au cours de la même année, le gouvernement du Québec adopte une loi qui reconnaît le mariage civil.

Droit De Porter Des Pantalons Femmes
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Le droit de porter des pantalons

Cela nous semble fou aujourd’hui, mais il fut un temps où les pantalons n’étaient pas considérés comme des vêtements appropriés pour les femmes. En fait, le port de pantalons était même parfois illégal.

C’est à la haute couture que nous devons ce changement de perception! Des années 1910 à la fin des années 1920, de grands couturiers et de grandes couturières comme Coco Channel ont incorporé graduellement des pantalons dans leurs collections, et des vedettes de cinéma comme Marlene Dietrich en portaient avec style.

Heureusement, car on ne pourrait plus se passer de ce jeans ajusté ou de notre bonne vieille paire de joggings! Psst! Jetez donc un œil à nos trucs d’experts pour organiser sa garde-robe.

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Le droit de rejoindre l’armée

Si vous êtes une femme et que vous avez servi dans les forces armées, eh bien merci pour votre service!

Les femmes n’étaient pas autorisées à être des membres actifs de l’armée canadienne et bon nombre de leurs postes n’étaient pas rémunérés.

En 1941, le Canada a commencé à recruter des femmes pour un service à temps plein dans trois nouvelles organisations militaires: le Service féminin de l’Armée canadienne, la Division féminine de l’Aviation royale du Canada, et le Service féminin de la Marine royale du Canada.

Les femmes occupaient alors des postes de commis ou d’opératrices téléphoniques et servaient comme mécaniciennes, arrimeuses de parachutes et conductrices d’équipement mobile lourd.

Mary Greyeyes Reid fut la première femme autochtone à s’engager dans les Forces armées du Canada, en se portant volontaire pour entrer dans le Service féminin de l’Armée canadienne en 1942.

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Garder son nom de jeune fille

Il fut un temps, si une femme ne prenait pas le nom de famille de son mari, ce n’était pas simplement mal vu par la société. En effet, les employeurs pouvaient refuser de produire sa fiche de paie et elle pouvait perdre son droit de vote!

Au Québec, depuis 1981, aucun changement ne peut être fait au nom d’une personne sans l’autorisation du Registre de l’état civil. Le mariage n’est plus une raison admissible pour un changement de nom. Cependant, une femme mariée avant le 2 avril 1981 maintient le droit d’utiliser le nom de son mari pour exercer ses droits civils.

Droit De Fumer En Public Femmes
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Le droit de fumer en public

Il existe aujourd’hui une multitude d’interdictions et de restrictions sur les endroits où il est permis de fumer. Mais il n’y a pas si longtemps, les hommes pouvaient fumer à peu près n’importe où. Les femmes, pour leur part, devaient se contenter de le faire à la maison.

Aux débuts des années 1920, les fabricants de cigarettes commencent à instrumentaliser le féminisme pour faire des cigarettes ces fameux «flambeaux de la liberté».

C’est en 1929 que George Washington Hill, président de l’American Tobacco Co., décide de s’attaquer au tabou qui interdit à une femme de fumer en public… un tabou qui lui fait perdre la moitié de ses profits. Et voilà! C’est comme cela que le 4 avril 1929, le jour du dimanche de Pâques, des femmes ont fumé en public à l’Easter Parade de New York.

Lucky Strike sort même une publicité en 1934 avec une femme, cigarette à la main. (Découvrez nos trucs efficaces pour arrêter de fumer!)

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Posséder une propriété si elles étaient mariées

L’une des premières étapes menant à l’égalité des Canadiennes a été la légalisation des droits de propriété des femmes mariées.

D’abord en Ontario en 1884, puis au Manitoba en 1900, la Loi sur les biens de la femme mariée donne aux femmes de ces provinces les mêmes droits juridiques que les hommes, ce qui leur permet de conclure des accords juridiques et d’acheter des biens. Les autres provinces et territoires ont lentement emboîté le pas, le Québec ayant signé la Loi en 1964.

Cependant, les progrès ont été lents. Bien que les lois sur la propriété des femmes mariées aient finalement été adoptées dans toutes les provinces, la société était encore réticente à l’idée. Il ne faut pas oublier que les femmes s’en remettent à leurs maris pour les décisions importantes à cette époque.

Des personnes qui magasinent.
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Le droit de magasiner seule

Pouvez-vous imaginer avoir besoin d’être chaperonnée en public en tout temps simplement parce que vous êtes une femme? Vous n’auriez pas aimé vivre au XIXe siècle!

Lorsque les femmes quittaient la maison, on s’attendait généralement à ce qu’elles soient accompagnées d’un homme. Cela a commencé à changer à la fin des années 1800 avec l’avènement des grands magasins. Ils sont conçus spécifiquement pour les femmes et leur fournissent un endroit sécuritaire pour se rassembler, socialiser et… dépenser.

Rapidement, d’autres entreprises ont joint le pas et de nombreux théâtres et restaurants ont ouvert leurs portes aux femmes non accompagnées. Toutefois, les femmes qui bénéficient de ces libertés proviennent pour la plupart de ménages à revenu supérieur.

Ce n’est que dans les années 1920 que les chaînes de magasins commencent à cibler (et à satisfaire) les clients de tous les revenus et de tous les budgets. (Chose certaine, le magasinage en ligne aurait été bien utile à cette époque!)

Un espace de travail au 20e siècle.
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Le droit d’avoir des horaires de travail décents

Les femmes ont toujours été victimes de discrimination au travail. Elles endurent depuis longtemps les comportements inadéquats et le harcèlement sexuel sur leur lieu de travail, sans raison. Il y a environ un siècle, les femmes ne bénéficiaient pas de protections légales et leurs horaires n’étaient pas réglementés.

Le début du 20e siècle voit apparaître de nouveaux métiers dits «féminins» comme celui de secrétaire et de téléphoniste. Ils s’ajoutent à ceux d’institutrices, d’ouvrières et, bien entendu, aux vocations de religieuses.

En 1910, au Québec, une loi est votée pour réduire la semaine de travail de 60 à 58 heures, avec un maximum de 10h30 par jour, en plus d’un congé le samedi après-midi. Il est aussi interdit d’employer des enfants de 14 à 16 ans sans preuve qu’ils sachent lire et écrire.

Voici 12 mouvements de protestation qui ont marqué l’histoire.

Des hommes qui sont juges.
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Le droit d’être membre d’un jury

En 1971, seuls le Québec et Terre-Neuve interdisent encore aux femmes d’être jurées.

La loi québécoise sera abrogée le 17 juin 1971. Le Québec permet finalement aux femmes d’agir comme jurées «après que huit femmes eurent été emprisonnées cette année-là pour avoir dénoncé la loi voulant que les jurys soient exclusivement composés d’hommes».

Des gymnastes.
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Participer à une grande variété de sports olympiques

Si vous êtes une admiratrice de Simone Biles ou de Nadia Comaneci, il est peut-être inconcevable pour vous de penser qu’il fut un temps où les femmes ne pouvaient pas participer aux Jeux olympiques.

Les femmes n’y ont été autorisées qu’en 1900, et représentaient moins de 3% des participants lors de ces jeux qui ont eu lieu à Paris. Il faut dire qu’à l’époque, seuls cinq sports leur étaient ouverts.

Lentement, de plus en plus de sports olympiques ont ouvert les bras aux femmes, et aujourd’hui, le Comité olympique s’efforce de faire en sorte qu’elles soient davantage incluses tout au long du processus d’organisation. À ce propos, jetez un œil à ces moments inoubliables qui ont changé le monde et les Jeux d’aujourd’hui.

Les femmes avec un passeport.
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Avoir son propre passeport si elles étaient mariées

Jusque dans les années 1920, les femmes célibataires avaient droit à leur propre passeport, tandis que les femmes mariées recevaient des passeports conjoints avec leur mari.

À l’époque, cela reflétait la désapprobation générale qu’une femme voyage sans son conjoint. Plus encore, cela était révélateur des notions sociétales selon lesquelles l’identité d’une femme était moindre que celle de son mari.

Aux États-Unis, en 1917, une jeune femme nommée Ruth Hale a décidé que s’en était assez et a demandé un passeport délivré, avec succès, à son nom de jeune fille. Ce fut un tournant dans l’Histoire, incitant d’autres femmes à faire de même dans les années suivantes. Ce n’est qu’en 1937 que les règles ont officiellement été modifiées. Pour comparaison, en Russie, les femmes mariées ont le droit de posséder leur propre passeport depuis 1914.

Vous n’avez pas de passeport? Découvrez notre petit guide des voyages en voiture pour vous préparer à traverser les routes du Québec et du Canada.

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