WandaVision au commencement
Ça commence par des nouveaux mariés (Elizabeth Olsen et Paul Bettany, dont la chimie est remarquable) qui arrivent dans leur maison de banlieue.
Les images sont en noir et blanc
Le format de l’écran est presque carré (4/3, comme on disait autrefois). Les rires du public accompagnent chaque ligne de dialogue écrite… pour faire rire. On est dans ce qui semble être les années 50, dans un monde rappelant celui de Papa a raison.
Évolution temporelle
Mais les choses évoluent rapidement dans WandaVision (dont les deux premiers des neuf épisodes de 30 minutes sont maintenant diffusés sur Disney +, les autres suivront sur un rythme hebdomadaire).
Ainsi, la deuxième demi-heure a des échos des années 60 et ressemble à Ma sorcière bien-aimée. Quant à la troisième, en couleurs et qui met le cap sur les années 70 de The Brady Bunch (Tes filles et mes garçons), le temps s’y accélère d’une tout autre façon – dont nous ne dirons rien ici pour ne rien divulgâcher.
Sauf que…
Cette étrangeté est-elle surprenante?
Non, le couple en question étant formé par Wanda Maximoff et Vision. WandaVision, c’est cela: le fruit de l’union de la Sorcière rouge capable de mouvoir les objets à distance et d’altérer la réalité; et de l’androïde tout puissant. Leur rencontre est survenue au grand écran dans Avengers: L’ère d’Ultron et leur séparation, dans Avengers: la guerre de l’infini, avec sa mort à lui.
Alors… que fait-il, bien vivant et heureux dans cette première production des Studios Marvel destinée à Disney +? On va le découvrir d’épisode en épisode, alors qu’un sous-texte plus sombre, à peine perceptible au départ, se fait de plus en plus évident et inquiétant. De la couleur, du rouge (sang) en fait, apparaît en effet dans ce monde en noir et blanc. Et ce n’est que le début.
Il y a aussi les voisins
Porteurs des clichés inhérents aux séries et à l’époque en vedette dans l’épisode. Mais ne sont-ils pas plus nombreux? Sûrement. Après tout, certains ont déjà été vus dans le Marvel Cinematic Universe, d’autres y débarqueront prochainement. De plus, des liens existeraient entre la série et au moins deux prochains films du MCU: le 2e Dr. Strange et le 3e Spider-Man. Excitant? Oui. En majuscules.
Une série à ne pas manquer
Bref, pastiche hyper original et affectueux des sitcoms d’époque, série déjantée et sans cynisme, WandaVision n’est peut-être pas une Pierre d’infinité. C’est quand même un véritable bijou.
WandaVision: réalisée par Matt Shakman et diffusée sur Disney +. Neuf épisodes de 30 minutes.