Ces 8 génies ont marqué l’histoire alors qu’ils étaient en quarantaine
Mis à jour: Juin. 29, 2020
Ces personnalités célèbres ont marqué l’histoire en effectuant un travail remarquable alors qu’ils étaient en quarantaine. Soit en exil, en convalescence, pendant l’épidémie de peste bubonique ou l’occupation en temps de guerre.
Chefs-d’œuvre des temps difficiles
Alors qu’aux quatre coins de la planète, les gens continuent de rester à l’intérieur pour freiner la propagation de la COVID-19, plusieurs cherchent à lutter contre l’ennui en étant créatifs. Plusieurs histoires circulent sur le web, au sujet de ces génies bien connus qui ont réalisé des chefs-d’œuvre lorsqu’ils étaient en quarantaine ou dans un autre type d’isolement forcé.
Personne ne doit se sentir obligé de produire le meilleur travail de sa vie, mais ces récits de personnes remarquables, qui ont réalisé de grandes choses dans de situations difficiles – similaire à celle que nous vivons actuellement – vous donneront l’espoir que de belles choses peuvent sortir de cette période difficile.
Vous serez surpris par ces messages cachés dans les chefs-d’œuvre de la peinture.
Isaac Newton
C’est, en ce moment, l’une des affirmations les plus répandues sur web: Sir Isaac Newton était en confinement lorsqu’il fait les premières ébauches de sa théorie de la gravité. En 1665, alors étudiant à Cambridge, Londres connaît sa dernière grande épidémie de peste bubonique. L’université ferme alors ses portes et renvoie les étudiants chez eux. Newton se retire au Woolsthorpe Manor et profite de ce temps pour avancer dans ses recherches. Il y passera 18 mois à travailler sans relâche, avançant sérieusement dans ses travaux. Sa théorie de la gravité trouve ici son origine, mais Newton y a également écrit certains de ses articles sur les calculs qui étaient à ce jour encore inconnus.
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William Shakespeare
C’est aussi en quarantaine que Shakespeare aurait écrit le Roi Lear. Bien que cela soit aujourd’hui impossible à prouver, le dramaturge anglais a toutefois traversé de nombreuses périodes de peste au cours de sa vie – mais rien n’indique hors de tout doute que l’homme lui-même n’ait jamais été en quarantaine. La ville de Londres avait été fermée en raison d’épidémies de peste bubonique, incluant les théâtres qui, selon le Guardian (en anglais seulement), ont été fermés de façon massive pendant la décennie la plus prolifique de Shakespeare en tant qu’écrivain – c’est-à-dire 1603-1613. Shakespeare aurait écrit plusieurs poèmes, dont Vénus et Adonis, lors de la fermeture des théâtres. Et la première représentation du Roi Lear, à la fin de 1606, est certainement venue dans la foulée d’une épidémie à Londres, cet été-là.
Roméo et Juliette (de Shakespeare) est d’ailleurs l’un des grands classiques à lire ou à relire!
Victor Hugo
Vous connaissez bien Les Misérables pour avoir vu les adaptations au cinéma, en long métrage ou en comédie musicale… À l’origine, cette histoire est un grand roman écrit par l’auteur français Victor Hugo.
En 1851, désenchanté par la situation sociale en France, Hugo ne se gêne pas pour critiquer ouvertement la politique de Napoléon III et va même jusqu’à faire un appel à la résistance. Les choses tournent mal, et devançant le bannissement décrété contre lui, le poète décide alors volontairement de s’exiler.
Cet exil qui l’emmène à Bruxelles en Belgique, ensuite sur l’île de Jersey et finalement à Guernesey, durera vingt ans. Ces deux décennies passées loin de son pays d’origine furent toutefois très prolifiques en écriture. Non seulement Hugo écrira trois livres de poésie, mais il produira la majorité des Misérables: cet ouvrage commencé des années plus tôt sera finalement terminé en exil. C’est donc loin de la France et désenchanté, qu’il écrit l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française.
Frida Kahlo
Tout au cours de sa vie, la célèbre artiste mexicaine a subi de graves malheurs. À l’âge de six ans, elle contracte la polio qui entraînera sa première longue période de repos forcé au lit. Environ 12 ans plus tard, devenue étudiante, Kahlo était passagère dans un bus qui est entré en collision avec un tramway. Elle y subit de graves blessures – notamment une fracture de la colonne vertébrale et du bassin – et après son séjour à l’hôpital elle se retrouve à nouveau confinée au lit.
Les historiens spéculent que c’est durant cette période de guérison qu’elle a choisi de devenir artiste – jusque-là, elle étudiait la médecine! Selon biographie.com (en anglais seulement), c’est pendant son rétablissement qu’elle peint son premier autoportrait, en utilisant le miroir situé au-dessus de son lit.
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Edvard Munch
Connaissez-vous Le Cri? C’est probablement l’œuvre la plus connue d’Edvard Munch. Le peintre norvégien fut lui-même frappé par l’épidémie de grippe – incroyablement meurtrière – de 1918. Le Cri ne fut pas réalisée pendant l’épidémie – elle fut peinte en 1893 –, mais Munch a peint plusieurs tableaux (en anglais seulement) alors qu’il était malade, notamment une œuvre intitulée Autoportrait à la grippe espagnole (se dessinant lui-même souffrant de la fameuse grippe).
Contrairement à beaucoup, Munch n’est pas mort de la grippe espagnole. Il a survécu et pendant 25 ans il a continué à réaliser des œuvres d’art.
Simone de Beauvoir
Intellectuelle avant-gardiste du XXe siècle et philosophe de l’existentialisme, Simone de Beauvoir perd son poste d’enseignante à l’Éducation nationale en 1943, pendant l’occupation de Paris. Elle consacre son temps à aider la Résistance française et à produire plusieurs œuvres littéraires. La plus notable et la plus pertinente est probablement sa seule pièce de théâtre, Les Bouches inutiles. Écrite en 1945, cette pièce se déroule lors d’un siège au XIVe siècle, mais s’inspire clairement du régime nazi.
Son titre fait référence à la façon dont les responsables n’hésitaient pas à sacrifier les personnes marginalisées, comme les personnes âgées, les femmes et les enfants (les considérant comme inutiles) pendant les périodes de siège pour sauver la vie de jeunes hommes en bonne santé.
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Salvator Rosa
Le tableau Fragilité humaine fut réalisé, par Salvator Rosa, qui venait de perdre un jeune fils durant la Grande peste de Naples qui dévasta une partie de l’Italie en 1656. Deux des frères et sœurs de Rosa sont également morts de la peste (déclenchée par le même agent pathogène que la peste bubonique, lien en anglais seulement).
La même année, en 1956, il réalise cette sombre peinture où l’on voit un nouveau-né (représentant son fils, lien en anglais seulement) signer un contrat avec la mort. On ne sait pas si le peintre était réellement en quarantaine, mais il était certainement au milieu d’une épidémie dévastatrice.
Giovanni Boccaccio
Boccaccio est peut-être un nom moins familier, mais il mérite d’être mentionné pour le travail important qu’il a effectué durant la peste noire. L’épidémie dévastatrice qui a frappé la maison de Boccaccio à Florence, en 1348, a emporté son père et sa belle-mère (en anglais seulement). À t-il lui-même quitté la ville durant les années qui ont suivi l’épidémie? Les avis sont divisés sur la question. Mais dans les années qui ont suivi l’épidémie, il a écrit un recueil de nouvelles intitulé Le Décameron – littéralement «le livre des dix journées» en grec ancien.
Dans ce recueil, dix jeunes fuient la peste de Florence de 1348 et passent deux semaines à la campagne. Chaque journée – donc chaque nouvelle – relate l’histoire de chaque personnage en quarantaine.
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