Machaon (papilio aristodemus)
Comme l’a rapporté le Miami Herald, il ne restait en 2012 que quatre de ces papillons qui abondaient autrefois dans le sud de la Floride. Des chercheurs de l’Université de Floride se sont portés à leur secours et, deux ans plus tard, leur programme de conservation a permis de produire 1000 larves. De ce total, 50 papillons adultes et 200 chenilles ont été relâchés dans le parc national de Biscayne. En 2016, on en comptait des centaines dans la nature.
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Leptonycteris yerbabuenae
Ces adorables chauves-souris, essentielles à la pollinisation de l’agave qui sert à la fabrication de la tequila, se sont retrouvées au nombre des espèces menacées en 1998. C’est, selon le National Geographic, à cause de programmes d’éradication et de perte d’habitat qui ciblaient les vampires porteurs de la rage.
Mais 21 ans plus tard, elles sont devenues le premier animal à être retiré de la liste américaine des espèces en danger; la protection des grottes et des mines où vivent les chauves-souris, aux États-Unis et au Mexique, a permis de rétablir leur nombre, et environ 200 000 d’entre elles sillonnent désormais les cieux nocturnes.
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Panda géant
Le sauvetage du très populaire panda géant, passé à deux doigts de l’anéantissement et qui compte maintenant une population de plus de 2000 individus, est une très bonne nouvelle. La Chine a consacré temps et argent à la restauration de ses forêts de bambous, dont les pandas dépendent entièrement pour leur nourriture et leur habitat.
Pourtant, malgré le déclassement de cet ursidé en 2016, passé d’espèce en voie de disparition à celui d’espèce menacée, la BBC rapporte que les changements climatiques vont probablement anéantir au moins un tiers de ses nouveaux espaces de vie au cours des 80 prochaines années.
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Condor de Californie
Avec ses 3 mètres d’envergure, ce condor est le plus gros de tous les oiseaux d’Amérique du Nord, à défaut d’être le plus beau. Ce grand charognard est gravement menacé d’extinction à cause du saturnisme, des pesticides et de bien d’autres fléaux.
Il est sur la liste de surveillance depuis 1987, mais même aujourd’hui, après des années de reproduction en captivité et de lâchers dans la nature, on n’en compte toujours pas plus d’une douzaine.
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Lamantin des Antilles
Ce docile et sympathique mammifère marin est entré dans la liste des espèces en voie de disparition en 1973, parce que des collisions de plus en plus fréquentes avec des bateaux – exacerbées par la perte d’habitat – avaient fait chuter leur nombre à quelques centaines d’individus en Floride, dont ils sont originaires.
Le service de la faune américain a réussi à le ramener au statut « d’animal menacé » en 2017, après que sa population soit remontée à environ 6600 individus en Floride, selon le Washington Post.
Les écologistes, cependant, craignent que ce changement de statut ne coûte cher aux lamantins puisque les collisions avec des bateaux et la perte d’habitat persistent.
Profitez de ces meilleurs endroits en Floride pour observer les animaux.
Antilope saïga
Ce doux cervidé des steppes de l’ex-Union soviétique a miraculeusement survécu à deux extinctions massives au cours des 30 dernières années, sa population chutant de plus d’un million à moins de 50 000 individus.
Les écologistes ont réussi à mettre fin à la chasse effrénée de ce petit ongulé, qui reste tout de même vulnérable aux épidémies et à la perte d’habitat. « Le point crucial de tout projet de conservation, c’est de ne jamais finir, expliquait au Guardian Richard Young, directeur des sciences de la conservation au Durrell Wildlife Conservation Trust. On n’abandonne jamais. »
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Loutre de mer
Comme le rapporte le National Geographic, la sauvegarde de cette espèce marine – il n’en restait que 2000 en 1911 après 200 ans de piégeage pour sa fourrure lustrée – est considérée comme l’un des plus formidables de tous les temps.
À l’échelle mondiale, la population a bondi à environ 100 000 individus; les mesures de protection adoptées sur le long terme dans l’ensemble de leur aire de répartition du Pacifique Nord expliquent cette réussite exceptionnelle.
Grizzly
Les grizzlis sont si emblématiques de l’Ouest américain et canadien qu’il est difficile d’imaginer qu’ils puissent disparaître de ces contrées. Pourtant, la chasse et la perte d’habitat ont entraîné une énorme réduction de leurs communautés distinctes – il n’en restait qu’une trentaine, alors qu’on en avait déjà compté 50 000.
Cinq des communautés (dont une dans le parc national Yellowstone) ont été vigoureusement protégées en vertu de la Loi sur les espèces menacées d’extinction lorsqu’elle a été adoptée aux États-Unis dans les années 1970. Partez à la rencontre de l’ours grizzly des zones protégées de Colombie-Britannique.
Quelque 2000 ours errent aujourd’hui dans la nature – mais une décision récente de les retirer de la liste des espèces menacées a été annulée par un juge fédéral en septembre 2018.
Iguane bleu
Les amoureux des reptiles du monde entier ont eu un coup dur lorsqu’ils ont appris que l’iguane bleu, indispensable à l’écosystème des îles Caïmans – son seul habitat connu –, était considéré comme étant « fonctionnellement éteint » en 2005.
Grâce à de vigoureux programmes d’élevage et à la diminution du nombre de prédateurs qui avaient mis en péril son existence, cet iguane a été remis sur la liste des espèces en voie de disparition en 2012, après que 750 individus ont été retrouvés vivants et en bonne santé.
Pélican brun
Ce n’est pas facile d’être recouvert de magnifiques plumes que toutes les dames raffinées aimeraient porter sur leur chapeau. Après avoir survécu aux chasseurs de trophées du XIXe siècle, le pélican brun a été victime des produits chimiques présents dans l’environnement, jusqu’à ce que sa population ait fortement diminué.
Les efforts de conservation entrepris à partir des années 1970 l’ont ramené à la vie et il a été retiré de la liste en 2009. Mais il y a aussi de mauvaises nouvelles : le petit pélican brun de Californie est maintenant en difficulté parce que les sardines, qui constituent l’essentiel de son régime alimentaire, sont une espèce proche de l’effondrement.
Panthère de Floride
Il restait une pauvre vingtaine de panthères en Floride lorsque l’espèce a obtenu une protection fédérale en 1967. Le développement urbain constituait une menace majeure pour la survie de cet animal, comme l’étaient (et le sont encore) les collisions avec les automobiles et le fait que les humains, qui en ont peur, sont prêts à les abattre au nom de la « sécurité ».
On compte désormais environ 280 panthères de Floride, mais les « conservationnistes » soulignent que deux autres populations dont elles sont génétiquement distinctes sont essentielles à leur survie.
Les animaux ne sont pas les seuls à être menacés d’extinction : ces 10 destinations incontournables sont en train de disparaître.
Baleine grise
Victime d’une chasse intensive, ce majestueux cétacé a complètement disparu de l’Atlantique, et l’avenir paraissait sombre pour les deux populations qui restaient dans le Pacifique Est et Ouest.
Mais comme le rapporte ThisIsInsider.com, et bien que le groupe de l’Est soit dans une situation critique, celui de l’Ouest a réussi à se faire rayer de la liste des espèces en danger en 1994 et semble maintenant prospérer.
Consultez le récit de Moira Brown, la sauveuse des baleines les plus rares au monde.
Rat-kangourou d’Amérique
Comment ce petit rongeur a-t-il survécu à l’extinction? C’est un mystère. En 1994, on pensait qu’il était complètement éteint, car personne n’en avait vu depuis 1986. Mais en 2008, quatre de ces adorables rats ont été accidentellement découverts par des chercheurs de Basse-Californie, au Mexique.
La bonne nouvelle : maintenant que nous savons qu’ils sont encore parmi les vivants, les scientifiques peuvent se mettre au travail et élaborer un plan de conservation.
Bernache de Hutchins (aussi appelée Bernache naine du Canada)
Lorsque des industriels de la fourrure se sont mis dans l’idée d’élever des renards en Alaska, les conséquences ont été désastreuses pour la bernache de Hutchins. En 1975, 790 renards avaient pris la fuite de ces élevages, créant une pression énorme sur la population d’oies.
Quelques mesures de conservation ont toutefois été couronnées de succès et ce palmipède a été retiré de la liste des espèces menacées en 2001. En 2011, on estimait leur nombre à 111 000 individus.
Alligator américain
Il y a quelques décennies, l’alligator d’Amérique était considéré comme presque éteint en raison de la chasse intensive dont il faisait l’objet et d’une perte considérable de son habitat.
Ce prédateur des Everglades, essentiel à l’équilibre de l’écosystème, a finalement réussi de nouveau à jouer ce rôle de nettoyeur lorsque sa population s’est suffisamment remplumée. Il a été retiré de la liste des espèces en danger en 1987.
Loup gris
Ce magnifique animal a eu une relation conflictuelle avec les humains, qui l’ont chassé pendant des générations, au point de quasiment le rayer de la carte.
Les écologistes se sont battus avec acharnement pour sauver 300 spécimens de ce massacre – ils ont déjà été plus de 2 millions. Il y a maintenant des raisons d’être optimiste : en 2013 on en comptait près de 4500 aux États-Unis (y compris dans le parc national Yellowstone), et on le trouve aussi dans le sud du Canada, et dans le nord de la Russie et de la Chine. Les efforts de conservation se poursuivent.
Dépêchez-vous de visiter ces îles paradisiaques avant qu’elles ne disparaissent.