Le massacre de Sandby Borg
Les étudiants en archéologie qui ont trouvé un squelette humain couché sur le sol d’une maison sur un site du Ve siècle, en Suède, se sont demandés pourquoi personne ne l’avait enterré. Puis ils en ont trouvé un autre. Puis un autre. Tous semblaient avoir été exécutés à coup de couteau, de hache et de gourdin, puis abandonnés jusqu’à ce que les murs de leurs maisons s’effondrent sur eux.
«Nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait en fait d’un massacre», a déclaré au New York Times Clara Alfsdotter, étudiante diplômée de l’Université Linnaeus en Suède et archéologue au Bohusläns Museum. Leur découverte archéologique a révélé jusqu’à présent les restes de 26 personnes, ainsi qu’un poisson à demi mangé (suggérant qu’il s’agissait d’une attaque-surprise). Également des pièces de monnaie et des bijoux. Mais rien n’indiquait l’identité et les motifs des agresseurs. Tout comme pour ces 14 crimes toujours non élucidés.
78 000 ans d’occupation humaine ininterrompue
Dans un réseau de grottes du Kenya, appelé Panga ya Saidi, on a découvert des artefacts qui témoignent d’une occupation humaine continue depuis l’âge de pierre moyen jusqu’aux temps modernes.
Michael Petraglia, de l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine, a déclaré à Haaretz qu’avec une centaine de mètres carrés, la salle principale de la grotte aurait pu abriter des dizaines de personnes. Située dans la forêt tropicale, la grotte a bénéficié d’un climat relativement stable alors que d’autres régions d’Afrique souffraient de la sécheresse.
L’équipe du chercheur a trouvé de gros outils en pierre utilisés par les tout premiers habitants; puis des pointes de flèches et des lames plus spécialisées ont commencé à apparaître il y a environ 67 000 ans.
Le monde regorge de monuments plus mystérieux les uns que les autres.
Animaux de zoos blessés et soignés dans l’Égypte antique
Située sur les bords du Nil il y a 5000 ans (des siècles avant la construction des pyramides), Hierakonpolis était l’une des villes les plus importantes de la région. Ses riches habitants affichaient leur statut en gardant des animaux exotiques. Une fouille de cimetière a mis au jour, entre autres animaux, deux éléphants, plusieurs babouins et un hippopotame.
Mais la vie de ces bêtes n’était pas que câlins et douceurs! Les squelettes de plusieurs babouins et de l’hippopotame montraient des signes de fractures osseuses qui avaient guéri; les chercheurs pensent qu’ils ont été blessés pendant la capture ou lorsqu’ils étaient maintenus attachés. Mais les os de ces animaux n’ont pu guérir que s’ils jouissaient d’une certaine protection, c’est comme ça que nous savons qu’ils ont été maintenus en captivité.
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Des enfants infirmes enterrés comme des personnalités royales
Des chasseurs-cueilleurs ont enterré certains des leurs, dont deux adolescents, sur un site appelé Sunghir, à quelques heures à l’est de l’actuelle Moscou. C’était il y a 34 000 ans.
Lorsque les tombes ont été ouvertes, les chercheurs ont découvert que les garçons – qui sont morts à environ 10 et 12 ans et qui montraient tous deux des signes de handicap – étaient enterrés ensemble (leurs têtes se touchaient) avec 10 000 perles d’ivoire de mammouth, plus de 20 bracelets, environ 300 dents de renard percées, 16 lances, des sculptures, des bois de cervidés et des péronés humains disposés sur la poitrine de chaque enfant.
Certaines tombes adultes, par contre, ne contenaient aucun trésor, et d’autres n’en renfermaient que quelques-uns.
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Des outils datant de l’âge de pierre tardif en Inde
Plus de 90% des humains modernes descendent d’une petite population d’Homo sapiens qui a quitté l’Afrique il y a environ 60 000 ans, selon les données génétiques. Les chercheurs attribuent le succès de ce groupe aux excellents outils de pierre qu’ils étaient capables de fabriquer – de fines lames de pierre qui pouvaient être utilisées à l’extrémité des lances, plutôt que de vulgaires haches de pierre.
Mais on a récemment découvert dans le sud de l’Inde (où les sites humains préhistoriques n’ont pas encore été bien étudiés) que les gens possédaient des outils tout aussi perfectionnés il y a plus de 200 000 ans. On ne sait pas encore si les ancêtres d’Homo sapiens ont quitté l’Afrique par vagues ou si ce sont d’autres hominidés qui ont amené de pareilles innovations, mais cela reste très intrigant.
Trésors cachés
Tout comme son père avant lui, Waldo Wilcox, un éleveur de l’Utah – ainsi que toute sa famille – ne parlaient à personne de ce qui se trouvaient éparpillés sur leur propriété de 1600 hectares (4000 acres) de Range Creek. Des anciennes maisons semi-souterraines, des dessins et peintures rupestres et des outils de pierre.
Les artefacts, laissés par la mystérieuse tribu des Indiens Fremont, qui vivaient dans la région il y a 1000 ans, étaient pour la plupart restés intacts grâce aux portails et aux panneaux indiquant «route fermée» installés par les propriétaires pour dissuader pillards et chasseurs.
Lorsque Waldo a décidé qu’il était trop vieux pour entretenir le ranch, il a vendu la propriété au Bureau de Gestion du Territoire. C’est maintenant le Musée d’Histoire naturelle de l’Utah qui a pris en charge cette formidable découverte archéologique.
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Soldats de terre cuite
En Chine, lorsque des ouvriers ont découvert en 1974 une statue grandeur nature d’un soldat en creusant un puits, ils ont vite compris qu’il s’agissait de quelque chose d’exceptionnel, mais ils n’avaient aucune idée de ce qui se trouvait encore sous la surface. Les archéologues ont commencé à fouiller: ils pensent que le site pourrait renfermer 8000 statues d’argile.
La plupart sont des effigies de guerriers, chacun avec sa propre expression faciale et ses propres armes, mais il y a aussi des chevaux et des chars. Ce site serait un mausolée à la mémoire du premier empereur de Chine, Qin Shi Huang Di, qui s’est assis sur le trône en 246 av. J.-C. L’empereur est enterré sur ce site, mais dans une tombe qui n’a pas encore été excavée en raison de l’instabilité du terrain. Les explorations à proximité de la tombe ont toutefois révélé des statues de danseuses et d’acrobates.
Humains minuscules ou extra-terrestres?
En 2003, un squelette d’une quinzaine de centimètres avec une tête pointue a été trouvé momifié dans le désert d’Atacama, au Chili. Beaucoup de gens croient que ce squelette – qui a la densité osseuse caractéristique d’un enfant de 6 ans malgré sa petite taille – serait celui d’un extraterrestre, mais les scientifiques ont depuis été en mesure de séquencer et d’étudier son ADN.
Ata, comme on appelle cette momie féminine, était un être humain très proche des autochtones du Chili, mais qui possédait aussi des ancêtres européens. Les chercheurs ont découvert sept mutations génétiques qui auraient altéré sa croissance, mais ils ne sont pas certains de ce qui a causé la malformation de son squelette. Et les extraterrestres? Ils sont probablement encore dans l’espace. Pourtant, plusieurs personnes témoignent de leur rencontre effrayante avec des ovnis.
Le mécanisme d’Anticythère
Un navire grec ayant sombré au large des côtes de l’île d’Anticythère il y a environ 2000 ans est resté posé sur le fond jusqu’à sa découverte, en 1900. Parmi les artefacts récupérés dans l’épave, les archéologues ont trouvé un objet dont ils ne savaient que faire: une boîte en bois renfermant un ensemble d’engrenages en laiton qui s’emboîtaient avec précision.
Un demi-siècle plus tard, un historien des sciences a découvert que cet appareil pouvait prédire la position des planètes et des étoiles dans le ciel en fonction de la date. Depuis, les chercheurs ont trouvé du texte grec sur l’artefact qui a montré qu’il pouvait également annoncer les éclipses, les phases de la lune, et qu’il disposait d’un compte à rebours pour les événements sportifs, dont les Jeux olympiques.
Un cimetière pour Fido
Lorsque l’anthropologue péruvienne Sonia Guillen s’est lancée dans la fouille d’un cimetière vieux de 1000 ans au sud de Lima, son équipe n’a pas trouvé que des humains: 43 chiens y avaient été enterrés par les Chiribaya, une ethnie ayant précédé les Incas.
Les tombes des précieux animaux de compagnie, qui servaient à garder les lamas, étaient séparées de celles de leurs maîtres humains. Les animaux étaient enterrés avec le nécessaire pour manger et se couvrir.
Comme le climat désertique a préservé le corps des chiens, Sonia Guillen a pu constater qu’ils ressemblaient beaucoup à une race aujourd’hui très populaire: le berger Chiribaya. Son équipe essaie maintenant d’établir le lien génétique entre les deux.
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Maternité médiévale
Il y a environ 1300 ans, une femme de la ville italienne d’Imola est morte quelques semaines avant d’accoucher. Les archéologues ont découvert le squelette de son fœtus entre ses jambes, ce qui fait d’elle un cas rarement observé d’«expulsion fœtale post-mortem», aussi appelé «naissance en cercueil» – les gaz s’accumulent dans le corps de la parturiente et poussent le fœtus à travers le canal de naissance. Étonnant non? Ces réactions étranges du corps après la mort vont aussi vous surprendre!
Mais c’est une autre découverte inhabituelle qui a éveillé la curiosité des scientifiques: quelqu’un avait percé un petit trou dans le crâne de la mère avant sa mort. Ce genre d’opération, appelé trépanation, est pratiqué dans le monde entier depuis la nuit des temps pour traiter les blessures à la tête, les maux de tête et, dans certains cas, pour se débarrasser des mauvais esprits.
Ici, les chercheurs se demandent si la femme ne souffrait pas d’une pré-éclampsie ou d’éclampsie – des crises convulsives survenant chez une femme enceinte souffrant d’hypertension gravidique.
Gobekli Tepe
Le site archéologique de Gobekli Tepe, en Turquie, qui date de plus de 11 000 ans – la fin de l’âge de pierre et une époque où les chasseurs-cueilleurs étaient encore loin de la sédentarisation –, vient remettre en question toute la chronologie de l’époque. Il possède de grands piliers avec des sculptures d’animaux, des anneaux de pierre et un tas de pièces rectangulaires.
C’est peut-être la construction la plus ancienne du monde, et de nombreux chercheurs pensent qu’il s’agit d’un complexe religieux.
Surprises en Égypte
Parfois, les artefacts les plus surprenants découverts lors d’une fouille proviennent des archéologues eux-mêmes. Peter Der Manuelian, professeur d’égyptologie et directeur du Harvard Semitic Museum, raconte qu’un de ses prédécesseurs à Harvard, Dows Dunham, avait tenté de mystifier son propre patron, le célèbre égyptologue George Reisner, qui avait à son actif plusieurs fouilles de pyramides.
En 1914, Dunham a déposé dans une salle funéraire qu’ils étaient sur le point de fouiller une pièce de bronze romaine qu’il venait d’acheter dans un magasin d’antiquités du Caire. Sa volonté de plonger Reisner dans la confusion n’a pas fait long feu: dès que les objets de la salle ont été triés, Reisner a su que c’est son protégé qui avait mis la pièce. (Fait intéressant, Manuelian nous apprend que l’une des règles à mesurer de Reisner a été trouvée début 2018 dans une tombe de moyenne Égypte, 103 ans après que le grand archéologue y a travaillé pour la première fois.)
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